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dimanche 31 août 2014

Franchissement du cap des 10.000 Euros de bénéfices

Cette dernière semaine d'août qui s'achève me permet de franchir d'un cheveu le cap symbolique des 10.000 Euros de bénéfices nets depuis mes débuts dans le monde du poker. Autant le dire franchement : je suis sensiblement en avance par rapport aux temps de passage que je m'étais fixés.

Au jour d'aujourd'hui, si je le souhaitais, avec mes bénéfices engrangés patiemment depuis un an et demi, je pourrais donc aller disputer le main event, l'épreuve reine des championnats du monde de poker à Las Vegas dont les frais d'inscription se montent à 10.000 Dollars l'été prochain. C'était d'ailleurs la raison première de l'existence de ce blog : retranscrire le parcours mouvementé entre un point A (ma découverte du poker en partant de zéro) et un point B (pouvoir atteindre la Mecque du poker avec mes gains).


A présent, je me dois de réfléchir aux deux questions fondamentales suivantes : Dois-je vraiment aller à ces championnats du monde l'été prochain ? En ai-je réellement envie ? Il n'y a rien de plus risqué que de mettre tous ses oeufs dans le même panier. Au poker encore plus qu'ailleurs. Mais d'un autre côté, la richesse d'un homme se mesure aussi à sa capacité à vivre ses rêves...

jeudi 28 août 2014

Mise sur orbite du satellite Barrière Poker Tour de Lille

Jusqu'ici, je considérais la chose comme trop improbable pour être considérée sérieusement. Remporter 100% des mains importantes jouées lors de l'abattage lors d'un tournoi d'envergure. Et pourtant c'est bel et bien ce qui m'est bien arrivé ce mardi 26 août lors de la finale satellite qualificative pour le Barrière Poker Tour de Lille qui avait lieu sur Euro Poker.

La fusée Soyouz au décollage
C'est en allant disséquer le compte-rendu du tournoi tel que retracé par Xeester, mon logiciel de suivi de performance, que j'ai pu constater à quel point le phénomène avait été flagrant. Une courbe ascendante à la forme exponentielle d'un bleu azur, signe de réussite absolue lors de ce tournoi, sans la moindre zébrure rouge qui signifierait une quelconque dose de malchance. Avec une courbe aussi belle, ma mise sur orbite ne pouvait être que réussie, contrairement aux deux satellites Galileo que la fusée russe Soyouz a malencontreusement mal positionnés ce 22 août dernier et qui sont désormais irrécupérables. S'il y a un point commun entre la conquête du poker et la conquête de l'espace, c'est que la frontière entre succès et échec est parfois tellement mince...

Outre le fait que j'aie remporté tous les coups d'importance à l'abattage (symbolisé par les traits verticaux bleus sur ma courbe Xeester), il est également frappant de constater que jusqu'à quasiment la mi-tournoi, mon tapis grimpe doucement sans que j'aie disputé le moindre coup d'envergure lors de l'abattage des cartes. Une progression tout en finesse qui me fait doubler en jetons sans aucune prise de risque. Puis ensuite, à partir de là, j'appuie sur le bouton "pilotage automatique" et c'est Dame Chance qui a joué à ma place jusqu'à la fin du tournoi. Je me suis contenté de raccompagner un à un les autres participants à cette incroyable soirée en direction de la porte de sortie. Et c'est ainsi que j'ai fini la soirée la tête dans les étoiles...

un satellite parfaitement mis sur orbite !

mercredi 27 août 2014

Merci Dame Chance !!!

Il y a des fois où je me dis que ce blog ressemble presque à un roman, tellement les événements que j'y relate y trouvent parfois une vérité, une cohérence et un magnétisme déconcertants de précision. Ce sentiment, je l'ai surtout lorsque je relis a posteriori mes articles écrits précédemment. La semaine dernière, ma déveine fut totale... pourtant, loin de me lamenter, j'avais écrit noir sur blanc espérer que l'équivalent contraire se produise avec la même intensité lors d'un tournoi important ! C'est chose faite. Car voilà que ce soir, à sept jours d'intervalle très exactement, La guigne déchaînée contre moi a laissé la place à une Dame Chance absolument irrésistible, puisque cette dernière est venue non pas me tendre la main comme elle le fait parfois, mais carrément me happer, m'enlacer et m'emporter dans un tourbillon de réussite tout le long de la soirée, et ce précisément lors du plus gros tournoi que je dispute depuis la fin de ma trêve estivale !

Ce mardi 26 août à 21h15 se déroulait en effet sur Euro Poker la finale qualificative en ligne pour l'étape lilloise du Barrière Poker Tour qui se tiendra le second week-end de septembre. Pour participer à cette qualification, nous étions 25 participants à avoir déboursé les 100 Euros requis (ou utilisé un ticket obtenu lors d'une pré-qualification). Comme toujours lors des finales se déroulant sur Euro Poker, j'avais trouvé le moyen de me qualifier à moindre frais, en glanant mon ticket pour 10 Euros à peine. Deux packages d'une valeur de 1.000 Euros étaient à pourvoir (570 Euros en droits d'entrée pour le tournoi lillois et 430 Euros en cash pour les frais de déplacement), le troisième du tournoi devant se contenter de 385 Euros en cash et tous les autres repartant bredouilles. En terminant premier de ce tournoi, je décroche ma qualification haut la main. Dans des proportions indécentes tellement j'avais de jetons comparé aux autres !

Le plus incroyable dans tout ça, c'est que je ne voulais pas participer à ce tournoi ! J'avais prévu de regarder le football à la télévision (match qualificatif retour de Champions League entre FC Porto vs Lille) et m'étais donc résigné à ne pas participer à ce tournoi. Je m'étais désinscrit de ce tournoi en fin d'après-midi, ne voulant pas y participer sans avoir toute ma concentration. Et puis j'étais censé être en phase de déveine... j'avais donc choisi de reporter l'utilisation de mon ticket de 100 Euros. Je me revois parfaitement en train d'appuyer sur le bouton "me désinscrire" et vérifier quel la manipulation avait été correctement effectuée. J'étais donc désinscrit. Cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Tout du moins, je croyais m'être désinscrit ! Quelle ne fût pas ma stupéfaction lorsqu'à 21h15 précises la fenêtre du tournoi Euro Poker s'ouvrit sur mon écran d'ordinateur, me forçant à éteindre derechef le match de football... Dame Chance avait tout manigancé à l'avance. Parvenir à me faire remporter un tournoi d'importance auquel je n'étais pas censé participer, c'est du jamais vu !

Je suis un surfeur irrésistible, un tsunami pour mes adversaires...
Tout m'a souri durant ce tournoi. Lors des deux dernières heures, les coups victorieux se sont enchaînés à une cadence frénétique : c'est bien simple, j'étais irrésistible à la table, remportant tous les coups-clef disputés ! Et je n'oublierai pas de sitôt à quel point tout ceci n'aurait pas été possible sans l'intervention autoritaire de Dame Chance, qui m'a tiré d'une sortie de piste qui aurait dû m'être fatale en milieu de tournoi (lors d'une rencontre As-Valet contre As-Roi), et qui par la suite, m'a littéralement laisser surfer sur la vague formée par le rouleau compresseur d'un tapis sensiblement supérieur à celui des autres participants encore en course.

Le tournoi est maintenant fini depuis une bonne heure au moment où je rédige ces lignes, et pourtant je sens encore sur mes lèvres le goût exquis et le parfum de l'hydromel divin prouvant que Dame Chance m'a embrassé langoureusement ce mardi ! Je suis d'ailleurs légèrement enivré de joie... ce n'est pas tous les jours que je goûte au nectar sacré du Dieu du Poker. Mais pas question de me laisser griser pour autant suite à cette expérience divine. Car cette étape lilloise du Barrière Poker Tour qui se profile à l'horizon, il me va falloir la convertir en sonnantes et trébuchantes ! Je vais avoir fort à faire, c'est certain. Mais d'ici là, je peux vaquer à mes occupations normales. Retrouver un quotidien sans excès.

Ce n'est pas tous les jours que Dame Chance fait de moi son parangon ! Sur le long terme, chance et malchance finissent toujours pas s'équilibrer dans des proportions équivalentes. Et elles ne déversent leur passion ou leur colère la plus intense qu'en peu d'occasions. Hier encore, La Guigne me lacérait la chair et me soufflait ses effluves pestilentielles dans les narines pour tester ma résistance et ma foi. Aujourd'hui, voilà que Dame Chance me prodigue généreusement ses bienfaits, en me passant délicatement ses onguents sur la peau, en me fredonnant dans le creux de l'oreille sa plus envoûtante mélopée et en m'embrassant langoureusement avec une infinie tendresse. Ce soir, je m'endormirai heureux, le sourire béat, avec la même sensation que si je venais de faire l'amour à la plus belle femme du monde...





mardi 19 août 2014

21h37

En ce mardi 19 août 2014, je viens de battre un record de vitesse inédit. A 21h37 très précises, j'ai réussi à me faire éliminer du dernier tournoi auquel je m'étais inscrit (sachant que mes tournois du soir ont débuté quasiment tous à 21h00). C'est pour dire à quel point les six tournois auxquels je m'étais inscrit on été vite expédiés... et pourtant l'un de ces tournois était particulièrement important puisque pouvant me qualifier pour un tournoi live à l'étranger si j'arrivais à me hisser jusqu'en table finale.

Ai-je donc particulièrement mal joué pour me faire sortir aussi prématurément de mes tournois du soir ? La réponse est non : j'ai joué exactement comme d'accoutumée. Sauf que les tirages de cartes se sont déchaînés contre moi avec une malchance inouïe. Je n'avais jamais connu pareille déveine en un laps de temps aussi bref. Mais s'il est une chose dont je suis certain, c'est que sur le long terme, chance et malchance s'équilibrent toujours. Du coup, ma déveine de ce mardi en deviendrait presque une bonne nouvelle à mes yeux, ma perte du jour se limitant à une poignée d'euros. Et je me mets à espérer secrètement que le jour où j'aurai un coup de chance d'une intensité comparable à ma malchance de ce mardi, ce soit lors de tournois à enjeux autrement plus élevés.
C) Wizards of the Coast

C'est aussi ça, le poker. Des périodes de chance et de malchance. Si ce n'était qu'une affaire de talent, 99% des joueurs se seraient déjà lassés de perdre et plus personne ne jouerait au poker. La Guigne ne me fait pas peur : elle fait partie de l'écosystème, et est d'ailleurs parfaitement intégrée dans mon panthéon fredylien. Vouloir la fuir ou la repousser est voué à l'échec dans tous les cas de figure. Pire encore : pester contre elle constitue le meilleur moyen d'attirer son attention de façon prolongée. Il vaut donc mieux accepter sans broncher la fatalité lorsque cette harpie se pose sur mon épaule. Même si ses serres griffues me lacèrent la peau, j'ai pris le parti de rester stoïque le temps nécessaire à ce que qu'elle reparte d'elle-même et que les effluves pestilentielles de la malchance se dissipent, cette dernière finissant par se lasser de me voir placide et souriant là où la plupart vitupèrent et hurlent leur dépit, leur écoeurement et leur douleur. Bientôt, le passage de La Guigne, cette vieille harpie, ne sera plus que le lointain souvenir d'une tourmente passée.




Mon animal-totem

Pierre Bordage est un auteur français que j'affectionne tout particulièrement. Spécialisé dans les romans de science-fiction et d'anticipation, ce dernier est notamment l'auteur des deux ouvrages suivants : "Porteurs d'âmes" (2007) et "Les fables de l'Humpur" (1999). 

"Porteurs d'âmes" est celui des deux qui m'a le plus marqué. D'un point de vue purement littéraire, c'est loin d'être l'un des meilleurs livres de Pierre Bordage. Mais ce roman d'anticipation est narré sous un angle original, décrivant notamment le parcours chaotique d'une adolescente africaine déracinée et projetée de force dans la civilisation occidentale, qui avec ses yeux innocents assimile les gens qu'elle croise à l'animal qui correspond le mieux à leur caractère (et à leur apparence également). Cette métaphore animale se rapproche bien évidemment de la thématique de l'animal-totem. Très présente dans les cultures amérindiennes mais aussi africaines, la notion d'animal-totem se retrouve également à un degré moindre dans certaines cultures européennes. Toutefois, elle est à présent complètement désertée dans notre société occidentale du XXIe siècle. Or, dans une société du rationnel telle que la nôtre, la thématique de l'animal-totem est relativement intéressante car totalement décalée par rapport à ce dont nous sommes habitués dans notre approche d'autrui, et permet de facto une perception différente (et complémentaire) de la réalité observée. Depuis que j'ai lu ce roman "Porteur d'âmes" il y a quelques années, j'essaye parfois par amusement de déterminer quel pourrait être l'animal caractérisant le mieux les personnes de mon entourage, voire les gens que je ne fais que croiser. C'est ainsi que parfois j'entraperçois l'emprunte psychique d'un hérisson, d'un chien, d'une tigresse, d'une louve, d'un serpent, d'un hamster, d'un sanglier, d'un paon ou bien encore d'un ours... Ces archétypes constituent une classification empirique et donc un raccourci intellectuel potentiellement dangereux (à l'image des préjugés). Ce sont des archétypes certes simplistes, mais ils ont leur utilité, puisque cette classification sommaire est propice à une prise de décision rapide dans des situations imprévues où il faille se prononcer rapidement sans avoir tous les éléments en sa possession.

Pierre Bordage a également écrit un autre ouvrage ayant la thématique animale en pierre angulaire : "Les Fables de l'Humpur". Ce véritable petit bijou de la littérature fantasy constitue une sorte de fables de la Fontaine modernes, mais en version romancée. Un vrai coup de coeur littéraire, à tel point que c'est un livre que je n'ai pas hésité à offrir à quelques personnes qui m'étaient chères par le passé. Dans ce roman d'un type un peu particulier, les protagonistes de l'histoire sont des animaux d'un style un peu particulier, véritables humanoïdes dotés de la parole, et tandis que certains d'entre eux essayent de cultiver une certaine forme d'humanité en eux, d'autres se replongent avec plaisir dans leurs instincts les plus primaires et dans leur animalité pure, afin de retrouver un certain ordre naturel des choses. Les personnages de ce roman d'un style vraiment à part, sont donc tiraillés entre leur intellect et leur instinct. A l'image d'un joueur de poker à une table, qui doit effectuer ses choix en fonction de ses déductions, mais aussi de son intuition. Mais quel est le plus sûr chemin vers la victoire finale ?

Coucou, c'est nous !
Il m'a fallu un peu de temps avant de parvenir à établir quel pouvait être mon animal-totem à moi, celui qui me correspondait le mieux. Toutefois, le jour où je l'ai trouvé, j'ai su qu'il me correspondait pleinement : le Renard Polaire, également connu sous le nom d'Isatis. Pour tout un tas de raisons que je ne développerai pas ici mais qu'il est néanmoins possible de résumer en quelques adjectifs présents chez le Renard Polaire : malice, curiosité, endurance et frugalité. Il se fond en outre parfaitement dans le décor, son pelage blanc hivernal s'obscurcit quelque peu au printemps avec la fonte des neiges.

Au poker, si les archétypes des joueurs existent bel et bien et constituent un jargon propre à cette activité, il ne s'agit absolument pas d'archétypes animaliers mais exclusivement halieutiques, et la classification qui en découle est relativement binaires : il existe d'un côté le "fish", de l'autre le "shark". Le poisson sans mémoire destiné à être dévoré, d'une part, et le requin sanguinaire au sommet de la chaîne alimentaire, d'autre part. S'il est vrai qu'en ligne, il est difficile de brosser le portrait détaillé d'un joueur, il en est tout autrement en live, où le profilage d'un individu peut se faire de façon bien plus nuancée... Lors de mes quelques tournois live, j'ai parfois eu recours inconsciemment à ce type de profilage animalier, ce qui me permet ainsi d'adopter un début de stratégie pour contrer tel ou tel profil. A bien y réfléchir, cela fait partie des rares satisfactions que j'ai pu tirer de mes maigres expériences en tournoi à ce jour. Deviner à qui j'ai affaire. Voilà qui est vraiment amusant. Et je crois que c'est ce genre de petit jeu qui va me permettre au final de trouver un intérêt dans le jeu de poker en live : dans l'animalité larvée des joueurs ! Parce que sur le plan purement humain, ça ressemble parfois à un désert aride ou une banquise glacée.

Le livre de Poche - (2007)

J'ai lu - (1999)
"Porteurs d'Ames" et "Les fables de l'humpur". Deux livres de Pierre Bordage qui ont boosté mon imaginaire ces dernières années. A tel point que je m'identifie parfois à un Renard Polaire foulant un manteau neigeux immaculé, et je m'imagine pouvoir apercevoir une aurore boréale rien qu'en levant la tête vers le ciel. Voilà qui fait rêver. Tiens, d'ailleurs, chiche : si je remporte un jour un gros tournoi de poker, j'irai voir les renards arctiques et les aurores boréales ! Cette quête de sens d'un genre un peu particulier ne s'accomplira sans doute pas de sitôt. Mais qui sait ? Peut-être qu'un jour...



lundi 18 août 2014

Déménagement en vue...

Pendant la période estivale, surtout en août, les entreprises françaises tournent généralement au ralenti. Je croyais que c'était également le cas pour les plateformes de poker en ligne. Eh bien tel n'est pas le cas avec Euro Poker cette année. En effet, l'annonce vient d'être faite qu'Euro Poker allait changer de réseau. Jusqu'à présent, Euro Poker partageait avec Bwin le réseau Ongame. Dans les semaines qui viennent, Euro Poker va migrer sur le réseau Ipoker (déjà utilisé par Betclic, Everest Poker, Unibet, Turbo Poker et MyJoaPok). 

Voici une nouvelle qui était pourtant en partie prévisible, mais qui est de nature à soulever pas mal de craintes et d'interrogations. Car les incertitudes qui en découlent sont nombreuses, surtout dans mon cas particulier.

Cette histoire me rappelle une petite anecdote. Il y a deux ans de cela, un ami proche s'est mis en couple avec une ravissante demoiselle, fille de bonne famille, relativement à l'aise dans la vie. Lors de de déménagement, il y avait somme toute beaucoup d'affaires à empaqueter dans les quartons. Ils ont fait appel à une société de déménagement ayant solide réputation. Pourtant qu'elle ne fût pas la surprise - puis la tristesse - de la ravissante demoiselle lorsqu'elle se rendit compte que son coffret à bijoux avait mystérieusement disparu au cours de l'opération.

Euro Poker a toujours été ma plateforme préférée : il se trouve que je dois avoir actuellement en stock environ pour 2.500 à 3.000 Euros en tickets de tournois (250 euros - 100 euros - 50 euros). D'ailleurs, dans le calcul de mes bilans mensuels, j'ai par le passé volontairement sous-pondéré les bénéfices induits par l'obtention des tickets à 250 Euros (car ne pouvant être écoulés qu'une fois par mois maximum alors qu'il est des mois où j'en obtenais deux ou trois). En principe, mes tickets devraient soit être convertis en cash ou bien alors re-crédités en tickets équivalents sur le nouveau réseau Ipoker lors de la migration, mais rien n'est certain. Au moment où je rédige ces lignes, je crains qu'ils ne se perdent ou s'évaporent en cours de migration. Je vais donc serrer les fesses en espérant que cela ne m'arrive pas à l'occasion du déménagement d'Euro Poker. Perdre les bijoux de famille, c'est toujours très douloureux.

Au delà de ma simple préoccupation pécuniaire, la nouvelle de la migration d'Euro Poker m'attriste également, parce que j'aime bien Ongame et que la nouvelle de la disparition de ce réseau sur le marché français n'est pas pour me faire plaisir. Le logiciel a beau être un peu vieillot, il a un charme surranné et son utilisation est plutôt simple et agréable, avec une interface somme toute sympathique. Les enregistrements tardifs n'y existent pas et ce n'est pas plus mal : lorsque l'on s'engage dans un tournoi, on sait exactement à quoi s'en tenir et la compétition est plus juste et plus saine. Quoi qu'on en dise. Par ailleurs, s'il y a bien quelque chose qui distingue (distinguait ?) Euro Poker des autres plateformes de poker françaises, c'est bien dans la convivialité de son chat général. Ca n'a l'air de rien, mais cela contribue à insuffler un esprit de village plutôt agréable. Après tout, lorsque l'on joue au poker, c'est aussi dans certains cas pour s'amuser et passer du bon temps en créant du lien social, et pas seulement pour glaner des euros. C'est comme les villages de Belleville ou des Batignoles qui se sont fait absorber par Paris au cours des siècles... ils avaient leur charme, mais dans le mouvement de concentration urbaine, ils ont été purement et simplement avalés, en y perdant 99 % de leur identité d'autant. Le poker en ligne français est actuellement dans une phase de contraction de son activité mais aussi de concentration de ses opérateurs. C'est dommage mais c'est comme ça.

Malgré tout cela, le bilan n'est pas totalement sombre. Tout d'abord, cette migration signifie qu'Euro Poker ne jette pas l'éponge et que la société a encore ambition de proposer une offre de poker sur le marché français. Vu l'état morose du marché et la concurrence féroce à laquelle se livrent les différents opérateurs, beaucoup redoutaient la fermeture pure et simple de la plateforme plutôt que sa migration sur Ipoker. Autant être honnête, je ne trouve pas que le réseau Ipoker ait énormément de qualités intrinsèques au regard de ce qui est proposé par la concurrence. Ongame est un meilleur réseau. Barrière était un meilleur réseau. Poker Stars est un meilleur réseau. Winamax est un meilleur réseau... pour ne pas dire LE meilleur réseau. Toutefois, Ipoker aura le mérite d'agglutiner les liquidités de divers opérateurs, ce qui pourra leur permettre de résoudre les problèmes de trafic inhérents aux petits opérateurs, d'offrir des dotations alléchantes et - qui sait ? - de stimuler le réseau afin qu'il se modernise. En la matière, il y a fort à faire. Foi de Fredyl !

Souchon au raz des pâquerettes...
Comment des sociétés professionnelles brassant des millions peuvent elles proposer aux joueurs une offre aussi indigente que celle d'Ipoker sur le plan technologique en 2014 ? Mystère. Si j'étais dirigeant du réseau Ipoker, ça fait belle lurette que j'aurais viré tous mes informaticiens. J'ai du mal à comprendre comment ils sont parvenus à attirer autant de clients malgré tout. Un jour où je serai énervé, je rédigerai probablement un article sur les erreurs récurrentes que j'observe au sein des opérateurs de poker. Mais vu que je m'énerve rarement, cet article ne verra peut-être jamais le jour. Comme disait le brillant Alain Souchon dans son tube légendaire : 
" - Elle me dit partons à la mer, dans ton bolide fendant l'air.
- Elle passe pas le 80 ma traction. Consternation."

La réputation d'Euro Poker est actuellement vacillante. Lorsqu'une société évolue dans un marché concurrentiel et qu'elle n'a pas atteint la taille critique pour automatiser certaines étapes dans le processus de traitement de données, les salariés doivent continuer à effectuer tout un tas de tâches manuellement. Et c'est pénible. Sans compter les clients ou fournisseurs mécontents qui rouspètent au téléphone et qui obligent à parer au plus pressé au mépris de la logique et du bon sens. Et c'est encore plus pénible nerveusement. Je crains qu'Euro Poker se soit retrouvé pris dans cet étau-là, un nombre croissant de joueurs se plaignant des délais de paiement de leurs gains : il aurait certainement fallu investir dans un outil permettant de tout automatiser en trois clics. Mais faute de moyens ou faute de lucidité des dirigeants, cet investissement n'a pas été fait. Et au regard des rumeurs de fermeture, il y a vraisemblablement eu trop de demandes ces derniers temps pour que les tâches manuelles soient traitées au fil de l'eau. Quoi qu'il en soit, cette migration constituera peut-être pour les équipes d'Euro Poker la bouée d'oxygène leur permettant de régler leurs soucis d'organisation en interne. Rien n'est moins sûr... mais devant l'incertitude, mieux vaut espérer que déprimer.

mercredi 13 août 2014

La reprise

Après une Coupe du Monde de football au Brésil de toute beauté, voici venu le temps de la reprise du championnat de France de Ligue 1. La seule nouveauté de taille, c'est le fait que Winamax se soit lancé sur le marché des paris sportifs, et devient par la même occasion un opérateur diversifié, à l'image de Bwin, par exemple. Pour le reste, les plateformes de poker en ligne auront connu une intersaison très calme en matière de football, puisque le PMU renouvelle son partenariat avec le PSG, Bwin poursuit le sien avec l'Olympique de Marseille, Winamax reste fidèle à Saint-Etienne et PokerStars continuera vraisemblablement de graviter autour de l'Olympique Lyonnais. Globalement, les mêmes promotions proposées par ces diverses plateformes de poker seront reconduites cette année. 

Toutefois, contrairement à l'année passée, je vais me focaliser sur la seule compétition qui me sied : la Paris Poker Ligue. Un championnat de poker sur le site du PMU composé d'une vingtaine de tournois tout au long de la saison (se disputant le lundi), avec à la clef quelques places pour les matches à domicile du PSG au stade du Parc des Princes mais aussi et surtout un package pour Las Vegas qui sera cette année encore attribué au vainqueur final de ce championnat.

A l'issue de la saison 2013-2014, j'ai terminé à une honorable 11ème place de ce classement. Mais à vouloir courir derrière trop de lièvres à la fois le lundi soir, j'ai probablement perdu un tantinet en efficacité, et je vais donc tâcher de ne pas reproduire le même schéma cette saison. Car finir à un classement honorable n'est pas de nature à me satisfaire, au regard de mes aspirations en matière de poker. Je ne cesse de me le répéter, au poker seule la victoire est vraiment belle... d'autant plus que les écarts en matière de récompense sont parfois abyssaux entre le premier et le second. Les accessits et les places d'honneur, je les laisse donc volontiers aux autres.

Fredyl prêt à zlataner la Paris Poker Ligue 2014-2015
Cette saison, je vais donc viser la place de numéro un, en essayant de jouer mon meilleur poker et en priant très fort pour que Dame Chance soit là pour m'épauler lorsque le besoin s'en fera sentir. Car pour que mon histoire soit vraiment belle, il faudrait que je parvienne à me qualifier directement pour Las Vegas via un tournoi ou un championnat de poker. Puiser dans mon compte bancaire et organiser le voyage avec mes gains obtenus en cash serait également envisageable, mais nettement moins rigolo. Cette Paris Poker Ligue constitue donc une opportunité à ne pas négliger ! A présent que mes ambitions sont affichées, il me reste plus qu'à aller zlataner mes adversaires le lundi soir...


mardi 12 août 2014

Bilan juillet 2014

L'an passé, à l'arrivée de la saison estivale, je pensais naïvement que les tables de poker seraient assaillies par des hordes de vacanciers torses nus et gauches dans leur approche du poker en ligne. Las ! Je ne peux que constater avec tristesse cette année encore que la fréquentation des sites de poker en ligne est globalement en baisse pendant la période estivale par rapport aux autres périodes de l'année. Pour le petit monde du poker, cela constitue un indice inquiétant de raréfaction des ressources halieutiques... Autrement dit, le vivier de joueurs occasionnels récréatifs est plutôt faible.

Sachant cela, juillet 2014 aura été me concernant un mois essentiellement consacré au repos et à la détente. Je me suis contenté de disputer une quantité famélique de tournois, absolument non significatifs. Ce qui fait que mon bilan mensuel affichant un bénéfice de 3 euros est tout à fait anecdotique.

Dans de telles conditions, une longue coupure avec les cartes, cela ne peut pas me faire de mal. Bien au contraire, il y a un temps pour chaque chose. M'octroyer une petite cure de soleil derrière une crème écran total aujourd'hui contribuera à éviter d'avoir à cramer mentalement et à subir les affres d'un tilt derrière mon écran d'ordinateur demain. 

Alors bronzé ou cramé ? Réponse à la fin de la nouvelle saison... En attendant, le vrai bilan du mois de juillet 2014, c'est que mes batteries sont rechargés !