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dimanche 31 décembre 2017

La quête de l'EV

Connaitre son EV pour mesurer l'efficacité de ses actions au poker
Ces derniers temps, il m'est arrivé plus d'une fois de finir une session poker sans jeter ne serait-ce qu'un oeil sur mes bénéfices ou pertes du soir, tellement les seules données qui m'importent réellement se situent désormais du côté de l'EV (abréviation du terme Expected Value en anglais ou bien encore Espérance de Valorisation). En effet, le calcul de l'EV permet de mesurer de façon abstraite les conséquences bénéfiques ou néfastes des actions d'un joueur de poker, tant sur le plan pratique (ce qu'il est effectivement advenu dans les parties jouées) que sur le plan théorique (ce qu'il serait advenu en moyenne sur le long terme).

Depuis quelques mois déjà, j'ai ainsi pris pour habitude de dresser sur mon twitter le bilan de mes soirées poker en termes d'EV (avec d'une part l'EV théorique et d'autre part l'EV réel). Une soirée standard de poker compte en moyenne un peu plus de 2.000 mains jouées en tournoi. L'échantillon est trop faible pour que les statistiques soient représentatives d'un réel degré de forme, mais cela permet au moins de se rendre compte de la grande amplitude de situations que l'on peut rencontrer au cours d'une seule et même session. Toujours est-il que cette notion d'EV permet non seulement de dresser un portrait abstrait du taux d'efficacité réel d'un joueur, mais également de mesurer sa chance (ou malchance) effective, le tout de façon tout à fait décorrélée des gains et pertes. Sur le plan technique, le fait d'être détaché de l'impact financier de mes tournois est censé être un facteur favorable puisque cela permet un jeu un peu plus décomplexé, dépourvu de la pression que peut représenter l'appréhension d'une réalité comptable et financière.

Dans cette quête de l'EV, mon logiciel de suivi statistique de mes actions au poker, Xeester, s'avère un outil des plus précieux pour calculer de façon froide et mathématique mon équité : mon logiciel est ainsi à la fois le baromètre et le thermomètre de mes performances.

C'est ainsi que je peux me rendre compte à quel point mon année 2017 n'aura pas été bonne, en comparaison des années précédentes : non seulement mon EV théorique est en baisse significative puisque passant pour la première fois en dessous de la barre des 10 BB/100 (nombre de blindes gagnées rapporté à un ratio de 100 mains jouées) mais de surcroit, j'ai souffert sur l'année d'un déficit conséquent en termes de chance, mon EV réel (+7.1 BB/100) étant inférieur de 0.8 point à mon EV théorique (+7.9 BB/100).

Tout ce charabia pour dire que j'ai été poissard sur 2017 en sus d'être moins efficace que par le passé. Ceci explique en grande partie la médiocrité de mon année en termes de gains financiers. On essayera de faire mieux en 2018 avec un jeu un tantinet plus patient et en priant pour que la malchance ne soit pas autant de la partie qu'elle l'a été en 2017. Ce ne devrait pas être bien difficile... et puis je suis un éternel optimiste. 2018 me voilà !

lundi 25 décembre 2017

Le père noel est (parfois) une ordure au poker

Au poker, le Père Noël ne vient pas toujours avec sa hotte pleine de jouets par milliers. Preuve en est, mon année 2017 a été chiche en cadeaux, alors que j'ai pourtant été suffisamment sage et appliqué pour espérer quelques présents. Peut-être la cheminée était-elle obstruée, rendant la livraison tout bonnement impossible car les cartes ne m'ont pas fait de cadeaux. J'ai été systématiquement éliminé prématurément de tous les gros tournois en ligne auxquels j'aurai participé. La formule offensive prônée en début d'année (avec une prise de risques accrue par rapport au passé) m'aura d'entrée de jeu amoché, et si j'ai remonté la pente dans la seconde partie de l'année, c'est au prix d'une réduction drastique de la voilure et d'une discipline rigoureuse de gagne-petit. En conséquence de quoi les bénéfices de l'année sont aussi maigres qu'un mannequin taille 34 défilant sur les podiums. 

Des cadeaux qui font plaisir... ou pas
Outre des gains en ligne faméliques, je n'ai obtenu qu'un seul petit package grâce à un tournoi par équipes disputé sur Winamax en partenariat avec Club Poker. Et les mini-tournois de gala que j'ai pu disputer se sont soldés par des éliminations précoces, ce à quoi je n'étais pas réellement accoutumé jusqu'ici. Quant à mon procès en cours dans l'affaire EuroPoker, le dénouement final ne surviendra que courant 2018. Autant dire que 2017 ne m'aura apporté rien de grandiose si ce n'est un peu de quincaillerie qui m'aura procuré une satisfaction générale à peine supérieure au légendaire gilet-serpillère du film Le Père Noël est une ordure.

Car le Père Noël est parfois une ordure envers les amateurs de cartes, la réussite n'étant pas immédiatement corrélée avec le talent du joueur cartes en mains. Mais il faut continuer à scruter par la fenêtre, voire par le trou de serrure, des fois qu'un ou deux cadeaux soient tombés de la hotte dans un endroit obscur, on ne sait jamais. Et puis parfois, les cadeaux arrivent en retard. Alors autant garder la foi et laisser pendouiller les chaussettes encore un peu. On ne sait jamais.


vendredi 8 décembre 2017

Hip Poker Tour Vincennes 2017 : Embourbé à l'hippodrome !

Après une élimination en tournoi live, même de faible importance, trouver les mots justes dans la foulée n'est pas toujours chose aisée, car il faut savoir digérer la défaite et la déception que cela occasionne. Cela fait près de quinze jours que s'est tenu le Hip Poker Tour de Vincennes, et j'ai traîné des pieds pour pondre ce petit compte-rendu. Et pourtant, ce n'était pas bien difficile, tellement il y a peu à dire.

C'est bien ici !
L'année dernière, ma performance à l'hippodrome de Vincennes pour le petit tournoi live organisé par le PMU avait tourné au désastre avec une élimination ultra-précoce. Je ne pensais pas que je revivrais la même expérience cette année, tellement ce type de situation est improbable au regard de mon jeu traditionnellement solide. Après avoir quelque peu pataugé dans la boue du bois de Vincennes, je pénétrai dans l'enceinte de l'hippodrome certes avec des chaussures maculées de boue, mais aussi et surtout avec l'ambition de briller dans la grisaille de novembre, un rapide aperçu des 200 joueurs anonymes m'entourant me conduisant à penser qu'il n'y avait que peu de terreurs du poker parmi les présents venus en découdre le temps d'un week-end.

Il manque 2 tables ? On rattrape le coup !
Il manquait deux tables au démarrage du tournoi et du fait que je sois arrivé parmi les derniers, nous fûmes de ce fait une petite vingtaine de joueurs à démarrer le tournoi avec un peu de retard. Les équipes du PMU surent faire preuve de débrouillardise pour rajouter les deux tables manquantes juste derrière la grande baie vitrée : la vue était splendide !! Mais je n'étais pas venu pour profiter du paysage ni pour contracter la fièvre du turf. J'ai focalisé 100% de mon attention sur les cartes, les jetons et les adversaires qui me faisaient face. 

Démarrage poussif et éjection rapide.
Las ! J'ai une fois encore été éjecté du tournoi de façon prématurée, peu avant la première pause. Peu de choses à dire, si ce n'est que je n'ai pour ainsi dire pas joué beaucoup. Rien à se mettre sous la dent pendant la première heure.  Je n'ai disputé que des petits coups qui ont eu pour effet de quelque peu grignoter mon stack de jetons ; suffisamment pour que je sois amené à prendre un petit risque... qui me fut aussitôt fatal, la chance n'étant pas venue me tirer du bourbier dans lequel je m'étais enfoncé. Grosse déception, une fois encore. Dans de telles conditions, plutôt que de ruminer ma peine et d'attendre les sit and go de rattrapage ou le buffet du soir promis par le PMU aux qualifiés ayant fait le déplacement, je choisis de rebrousser dare-dare mon chemin vers la capitale et de délaisser ce maudit hippodrome. 

Pour la seconde année d'affilée, mon passage au Hip Poker Tour de Vincennes aura été bref mais intense. Surtout bref, d'ailleurs. On fera mieux la prochaine fois. Ce ne sera pas bien difficile.


vendredi 17 novembre 2017

Inscription au Wipt Paris de mars 2018

J'ai reçu aujourd'hui un petit mail de Winamax me rappelant que j'avais un package valable pour le prochain tournoi Live organisé par l'opérateur : la finale du Wipt au Cercle Clichy Montmartre de Paris la première semaine de mars. J'ai déjà écrit ici par le passé à quel point j'avais du mal à me sentir à mon avantage au Cercle Clichy Montmartre : impossible de décrire en détail et de façon rationnelle le sentiment d'inconfort qui m'envahit à l'évocation de ce lieu dédié au jeu en plein coeur de la capitale. Pourtant, l'établissement à su maintenir une réputation irréprochable alors que les autres cercles de jeux de la capitale ont fermé un par un ces dernières années. Alors on va tâcher de faire bonne figure au mois de mars. Et puis d'ailleurs, Winamax veut que ses qualifiés soient beaux lors de ce tournoi phare, aussi je recevrai en prime dans les prochaines semaines un sweat-shirt et un t-shirt de la nouvelle collection 2018.

Wipt 2018 : La légende de Fredyl ou celle d'un gugus ?
Mais ce n'est rien au regard de ce qui attend le vainqueur : le grand gagnant de ce tournoi repartira avec une épée bâtarde assez imposante digne d'Excalibur, et si d'aventure je venais à gagner le tournoi, adoubé par le Dieu du Poker, ou même à finir sur le podium, je m'engage dès à présent à réinvestir une part des gains en vue d'aller disputer le Main Event des WSOP à Las Vegas dans la foulée cet été. Après tout, c'est le challenge de départ de ce blog, n'est-ce-pas ?

On a le droit de rêver. Toutefois, le défi du Wipt s'avère des plus ardus à relever car le gratin du poker français sera de la partie, et s'agissant d'un tournoi bénéficiant d'une large affluence, il y aura pas moins de 4 jours 1 de départ (jeudi en journée, jeudi soir, vendredi en journée et vendredi soir). On va procéder par étapes : l'inscription d'abord ; puis le franchissement du jour 2 le samedi ; puis le jour 3 le dimanche ; les demi-finales le lundi ; la table finale le mardi. Un véritable parcours du combattant. Après réflexion, j'ai décidé de m'inscrire au jour B du jeudi soir, quitte à devoir jouer jusqu'au bout de la nuit : c'est un créneau qui m'a plutôt été favorable par le passé. Long est le chemin, mais j'ai la foi. Et je suis inscrit, c'est officiel ! Je me contenterai de cette seule certitude pour le moment.

D'ici mars, il peut s'en passer, des choses. En tous cas, il s'en passera à coup sûr suffisamment pour que je ponde encore divers articles relatant mes péripéties et réflexions sur le poker. J'ai encore tellement de choses à dire. Tellement d'émotions à vivre et à partager. Tellement d'instants privilégiés à raconter...


dimanche 12 novembre 2017

Direction l'hippodrome de Vincennes avec le PMU

Un petit tournoi de live de gala à Paris, ça ne se refuse pas. Aussi, lorsque le PMU a annoncé il y a quelques semaines que cette année encore les qualifications pour le Hip'Poker Tour de Vincennes se disputeraient gratuitement sur sa plate-forme en ligne au cours des deux premières semaines de novembre, j'ai coché cet événement sur ma liste des promotions à portée de clic. Et j'ai décroché ma qualification ce jeudi, au bout du 4e tournoi satellite qualificatif.

J'imagine que comme l'année dernière, il devrait y avoir entre 200 et 300 joueurs qui feront le déplacement afin de disputer ce tournoi dans l'enceinte de l'hippodrome de Vincennes, le PMU jouant à cette occasion la carte du trans-supports afin de permettre à ses habituels joueurs de poker de mieux connaitre la magie des courses hippiques le temps d'un week-end, et vice-versa.

L'année dernière, ça n'avait pas trainé pour moi, puisque j'avais été éliminé au bout d'une heure de jeu à peine. Pour la première fois de ma vie, j'avais vécu les affres d'une éjection prématurée d'un tournoi, et force est de reconnaitre que ce n'est pas quelque chose d'agréable à vivre. Mais soyons philosophes : tant qu'à faire, autant subir pareille mésaventure à l'occasion d'un tournoi de gala chichement doté plutôt que dans le cadre d'un tournoi avec des sommes conséquentes à la gagne.

Ce vendredi 24 novembre, je repartirai à l'assaut de ce Hip'Poker Tour de Vincennes. Et cette fois-ci, c'est une quasi-certitude, le scenario du tournoi me sera plus favorable, la foudre ne tombant que rarement deux fois au même endroit.

vendredi 10 novembre 2017

Sueurs froides sur Betclic Poker


Ce lundi soir, j'ai connu des sueurs froides. Et cela n'avait rien à voir avec le rafraichissement des températures ces jours derniers. Ces sueurs froides-là, avec les petite gouttes qui se mettent à perler sous les aisselles tandis que je suis assis devant mon écran d'ordinateur, elles sont bien rares et ne surviennent qu'en des moments particulièrement intenses à batailler d'arrache-pied. A vrai dire, je n'avais pas connu pareille sensation depuis bien longtemps. Il faut comprendre que l'enjeu était de taille à l'occasion des phases finales de la compétition par équipes organisée par Betclic Poker, puisque contrairement aux phases de qualifications jouées en mode tournoi, il s'agissait ici de se qualifier pour l'ultime jour de compétition via des duels acharnés contre les représentants des autres équipes.

Le duel, au poker, que l'on appelle communément Heads Up dans le milieu, est un format particulièrement éprouvant sur le plan psychique. Il faut en effet déployer son meilleur jeu, calibrant ses mises au plus juste, sans gamberger mentalement ni même flancher à aucun moment : il faut donc grignoter l'adversaire, le travailler au corps pour le faire vaciller et enfin porter l'estocade finale. Le fait que ces duels soient commentés en direct sur Twitch via la chaîne dédiée L'AquariumTV par les deux zigotos du poker que sont Benny et Yu, habitués à commenter les grands événements poker live, rendait la session du soir encore plus éprouvante, puisque lui conférant de facto des allures de soirée à enjeux.

Notre trio s'est facilement imposé dans la première série de duels, mais malheureusement notre seconde série s'est avérée plus chaotique, et nous avons perdu l'ultime duel décisif joué en mode match couperet de Coupe Davis, qui nous coûte la qualification. N'étant pas du genre narcissique et en capitaine pragmatique, j'avais délibérément choisi de demeurer sur le banc de touche et de confier la responsabilité de l'ultime duel à l'un de mes coéquipiers qui - je le pense - avait un peu plus de prédispositions pour ce format car y ayant déjà brillé par le passé. Las, il n'en fut rien. Peut-être bien que l'aspect mental primait sur la technique, au regard des enjeux si particuliers d'un ultime duel aux allures de match-couperet.

Les After Eight restent sur le carreau malgré un goal average positif

Toujours est-il qu'une fois la déception de l'élimination encaissée, il m'aura fallu du temps afin d'évacuer les sueurs froides et d'endiguer l'afflux d'adrénaline emmagasinée dans mon organisme à l'occasion de cette soirée éprouvante sur le plan mental. Cela a d'ailleurs pris davantage de temps que prévu, puisque je ne parvins pas à trouver le sommeil avant quelques heures, me morfondant dans mon lit en me repassant le film des coups clés vécus, que ce soit personnellement ou par procuration.

Via cette petite promotion sympathique vécue par équipes, Betclic Poker m'aura donc procuré le temps d'un soir des sueurs froides. Au sens propre du terme. Et même si au final, la déception fut de taille, il n'en demeure pas moins que j'adore vivre de telles sensations. Car avec un minimum de recul, je peux affirmer que l'expérience fut malgré tout jouissive, quand bien même je ne sois pas amené à devenir un membre des Betclic Heroes. Je suis né pour vibrer, c'est une certitude. Reste donc à dégoter prochainement d'autres challenges poker à la hauteur de mes attentes qui, en cet automne 2017, demeurent immenses.



samedi 4 novembre 2017

Le compétiteur absolu vs les touristes du mardi : big émotion à la big soirée PMU


Let's go
C'est à la force du poignet que je me suis hissé tout en haut du classement du challenge PMU Poker qui qualifiait une poignée de veinards pour la Big Soirée PMU de ce mardi 24 octobre 2017 au Parc des Princes, afin de faire honneur au partenariat unissant l'opérateur PMU et le Paris Saint-Germain. Le PMU est en effet depuis quelques années sponsor officiel du club du Paris Saint-Germain et organise de ce fait assez régulièrement des opérations et promotions spéciales trans-support en utilisant le PSG comme catalyseur d'émotions, et je pense à ce propos être LE joueur qui en a bénéficié le plus à ce jour (tout du moins via la filière poker). A mon actif, j'ai ainsi déjà pu obtenir par le passé : 

- la qualification pour trois PSG Poker Live au Parc des Princes, tournois de poker de gala m'ayant permis d'obtenir diverses récompenses, dont un maillot dédicacé du capitaine Thiago Silva, mais aussi le ticket d'entrée pour le tournoi en ligne spécial Equipe de France qui, une fois remporté, m'a propulsé jusqu'au Brésil afin d'aller assister à la Coupe du Monde de football.

- une bonne demi-douzaine de qualifications pour aller au Parc des Princes assister à des matches du PSG (dont la moitié en loges avec petits fours à profusion et champagne à volonté).

- la victoire de la PSG Poker Ligue édition 2015, championnat en ligne étalé sur une saison d'une trentaine de manches qui m'a fait décrocher un package pour les WSOP de Las Vegas (J'ai ainsi porté les couleurs du PSG à l'occasion du tournoi Monster Stack des WSOP dans l'anonymat le plus total, c'est assez dommage quand on y pense).

- la victoire du tournoi spécial Coupe de France édition 2016 à l'occasion de la Finale de la Coupe de France 2016 de football au Stade de France opposant Marseille au PSG (mon seul trophée live à ce jour) qui m'a permis au passage de gagner un package pour le tournoi de prestige WSOP-National de Cannes.

Rio De Janeiro. Las Vegas. Cannes. St-Denis. Le Parc des Princes. Que ce soit directement ou indirectement, le PSG m'a déjà emmené bien loin des sentiers battus grâce à ce partenariat avec le PMU. En ce mois d'octobre 2017, j'ai donc ajouté une ligne de plus à mon palmarès spécial PSG en me qualifiant pour cette Big Soirée PMU alors que seule une poignée d'élus pouvait y prétendre. Fort d'une telle moisson de promotions glanées vaille que vaille en dépit de l'adversité et de la variance propre au poker, je serais bon pour aller directement sonner à la direction du PSG afin de leur demander un contrat de sponsoring sui generis, d'autant que le PSG s'est lancé depuis un an dans une activité de diversification tous azimuts, notamment dans le e-gaming. D'ailleurs, en rédigeant ces lignes j'en viens à me demander si je ne devrais pas leur écrire pour leur formaliser une proposition originale qui tiendrait compte de tout ceci. En y réfléchissant bien, il y aurait de quoi faire.


Table de poker géante
Mais revenons à notre Big Soirée. Le PMU n'y allant pas avec le dos de la cuiller, avait ainsi décidé de faire les choses en grand (au sens propre comme au sens figuré) à l'occasion de cette soirée destinée à honorer son partenariat l'unissant au club de la capitale. Les animations proposées étaient aussi au format Géant XXXL, et il faut avouer que tout ceci avait plutôt fière allure, d'un point de vue visuel. De ce côté-là, rien à redire. La table de poker haut perchée donnerait presque le vertige tellement elle était géante. Le plateau des petits chevaux (clin d'oeil aux turfistes) était lui aussi géant. Il n'y a pas à dire, le nom de BIG SOIREE pour un tel événement n'était pas usurpé, à défaut d'être original.

Petits chevaux géants
Outre la poignée de qualifiés via la branche poker dont j'ai eu la chance de faire partie, quelques autres convives ont pu obtenir leur invitation pour la soirée via les paris sportifs et les paris hippiques, tandis que les derniers chanceux ont décroché leur sésame via tirage au sort sur les réseaux sociaux. Mais le gros des troupes était ailleurs puisque tout ce petit monde ne représentait de ce que j'ai pu en voir que moins d'un quart des convives.

Les joueurs du PSG s'amusent. Et nous aussi.
Outres les hôtesses et membres du staff PMU, les autres convives invités à se joindre à la fête étaient donc :
- des youtubeurs et autres starlettes des réseaux sociaux jouissant d'une certaine notoriété
- le cercle très fermé des plus gros parieurs hippiques du PMU qui sont bichonnés, choyés et babysittés par les équipes du PMU (j'ai notamment reconnu quelques têtes croisées de parieurs professionnels déjà invités au Brésil)
- quelques individus triés sur le volet parmi les partenaires commerciaux importants du PMU, notamment dans la branche hippique
- le contingent de joueurs de poker professionnels du PMU (le talentueux Erwann Pecheux, le charismatique Yohann Guilbert et la souriante Sarah Herzali) avait également répondu présent afin de participer à cette belle et grande fête
- les maitres de cérémonie n'étaient autre que cinq joueurs du PSG : Marquinhos, Lucas Moura, Kevin Trapp, Presnel Kimpembe, et Thomas Meunier, qui ont d'ailleurs fait preuve de disponibilité, de sourires et de bonne humeur au cours de la soirée.

Ceci dit, une telle fête ne serait rien sans sa caisse de résonance habituelle : les médias ! La presse spécialisée était elle aussi conviée à la fête : quelques journalistes poker, paris, et people étaient donc de la partie, tandis qu'au niveau des médias TV, j'ai notamment reconnu les caméras de l'Equipe TV et de Canal Plus (via le Canal Football Club). Ca fait quand même du beau monde, tout ça. Mais le compte n'y est pas car le PMU avait décidé d'envoyer à la soirée une bonne partie de son staff qui trime habituellement dans les bureaux parisiens du 15e arrondissement. Un contingent de collaborateurs destiné à bichonner le cercle des parieurs baleines, mais dont la présence était aussi légitimée par le besoin de renforcer l'étroitesse des liens tissés avec divers partenaires commerciaux. Sans oublier l'obligation de vérifier que tout se passait bien au niveau du déroulement de la soirée, quitte à devoir tester à leur corps défendant la qualité des petits fours proposés aux convives. Qu'ils soient rassurés sur ce dernier point, la qualité des petits fours du Parc des Princes demeure une constante année après année.


Un fête PMU avec petits fours, champagne et stars du ballon rond, c'est bien en soi. Mais toute trace de compétition et de ludicité n'avait pas disparu de la Big Soirée. Car il y avait en guise de fil rouge un Big Challenge à disputer par équipes avec au final des lots sympathiques à gagner, et en tant qu'invités qualifiés, nous avions d'office le droit de participer à ce Big Challenge, chacune des cinq équipes en lice étant menée par l'un des joueurs du PSG. Le hasard nous a attribué Lucas Moura en guise de capitaine de notre équipe bleue. Tandis que les autres joueurs du PSG se sont pris au jeu en prenant un minimum sous leur aile leurs coéquipiers anonymes, Lucas Moura - qui n'a visiblement pas la fibre compétitive et l'esprit d'équipe (ou bien qui a la tête ailleurs en ces temps compliqués pour lui au sein du PSG) - m'a négativement surpris en délaissant complètement ses coéquipiers d'un soir porteurs du brassard bleu et en papillonnant au hasard des sollicitations. Moi qui suis un compétiteur ultime et qui joue toujours pour gagner avec une énergie rare qui confine parfois à l'acharnement, j'y ai vu une insupportable forme de nonchalance qui est probablement intrinsèque à l'âme du joueur. Quand j'ai vu sur les réseaux sociaux quelques heures plus tard le même Lucas Moura dire face caméra qu'il est un compétiteur naturel et qu'avec ses amis il veut toujours tout gagner depuis tout petit, j'ai hésité entre faire une moue dubitative ou laisser échapper un sourire narquois. Bien que plutôt talentueux balle au pied, lorsque ce joueur quittera le PSG un jour, je ne le pleurerai pas.

Le terrain géant de Snook-Ball
Afin de tenter de porter notre équipe bleue vers les sommets, mon invité - un cousin passionné du PSG aussi à l'aise au football qu'au billard - et moi-même avons été désignés pour disputer un jeu très excitant de snook-ball (une sorte de billard géant avec ballons de football), avec des règles calquées sur celles du snooker. J'ai brillé comme jamais, alors-même que je m'étais cassé un orteil quelques jours auparavant. Mais la rage de vaincre et l'envie ultime de gagner qui m'anime m'ont fait m'appliquer au mieux, et mes plats du pied ont fait mouche plus souvent qu'à leur tour. Tandis que je faisais feu de tout bois en rentrant à moi seul presque tous les ballons dans les trous, nos adversaires aux pieds carrés n'en avaient rentré dans le même temps qu'un seul. Il ne restait plus à mon invité qu'à conclure tranquillement en faisant rentrer la balle noire déjà idéalement placée par mes soins dans un angle à quelques centimètres de son trou pour remporter la partie en un temps record, assurant à notre équipe bleue un maximum de points. Thomas Meunier et Presnel Kimpembe sont alors arrivés sur notre stand, en tant que simple spectateurs. A mon grand dam et au mépris de ma consigne expresse, mon cousin a voulu jouer les kékés en faisant parler sa technique de footballeur éclairé, en décochant une superbe frappe... cinq fois trop puissante au regard de ce qu'il était nécessaire : il a ainsi propulsé simultanément le ballon noir final et le ballon blanc dans le trou, et nous fûmes de ce fait aussitôt déclarés perdants. Je lui avais pourtant intimé de ne prendre aucun risque, à ce tocard. D'autant que nous avions encore plusieurs tentatives pour y parvenir ! Petite cause, grande conséquence, au classement général final, cette défaite nous plombe et nous empêche de décrocher la victoire.  Car par curiosité, un peu plus tard dans la soirée, je suis allé regarder le décompte des points qui figurait sur la petite fiche du speaker du Parc des Princes, également convié à la fête dans un rôle d'animateur : la victoire au Snook-Ball nous aurait bel et bien fait remporter le classement général ! Même s'il n'y a pas de perdants à proprement parler puisque nous ne sommes pas repartis les mains vides, nos lots finaux ont été bien moindres que ce qu'ils auraient dû... J'ai fulminé.


Pour un gagneur absolu tel que moi qui ne jure que par le mot "victoire", ce regrettable épisode constitue un terrible affront, et j'en ai voulu à mon cousin d'avoir fait preuve de cette coupable vanité devant les deux joueurs du PSG, alors que la victoire nous tendait ouvertement les bras. Aux innocents les mains pleines. Ce dernier gagnera un peu plus tard une superbe montre Seiko estampillée PMU à l'animation vidéo spéciale dédiée aux courses hippiques. Certains sont nés pour avoir de la chance. D'autres doivent cravacher pour parvenir au succès. Avec ou sans casaque.

Cette grosse désillusion au Snook-ball n'occultera pas le fait que la soirée fût particulièrement réjouissante malgré tout, les petits fours étant de qualité. La cohorte de collaborateurs du PMU ainsi que tous les invités sur place ont dû être unanimes à ce propos. Et puis j'ai malgré tout connu mon moment de gloire, puisque j'ai particulièrement brillé au Baby-Foot Géant disputé à 11 contre 11 : nous avons gagné l'ensemble des sessions disputées, grâce aux buts que je n'ai cessé d'enquiller en mode enfileur de perles, ayant eu la bonne idée de me coller au poste stratégique d'avant-centre. Le préposé au comptage des buts (un membre du staff PMU) était effaré devant pareil carnage industriel. J'étais d'ailleurs tellement appliqué que j'en ai transpiré sous les aisselles. Manque de pot, cette animation-là ne rapportait pas de points pour le Big Challenge. Mais le jeu en valait la chandelle sur le plan émotionnel, puisque j'ai eu droit à une mini-ovation de mes coéquipiers. Les caméras du Canal Football Club de Canal Plus m'ont d'ailleurs filmé au baby foot en train de mettre sa pâtée à Lucas Moura et à son équipe de baby-foot, mais dans le commentaire en voix off, le journaliste taquin annonce aux téléspectateurs toujours avides de belles histoires que Lucas Moura avait brillé au baby foot à l'occasion de cette fiesta organisée par un sponsor du PSG. Hummm, s'ils savaient la vérité... Enfin, bref.


Equipe Bleue
J'étais fait pour être une bête de compétition. La Big Soirée PMU en est une illustration criante. Comme le dirait Renaud Hantson dans la chanson "Géant" : Certains sont nés tout petits petits pour le rester toute une vie ; d'autres sont nés pour des destinées qui font rêver la race humaine. En faisant partie de la caste des tout petits petits, je suis assurément passé à côte de ma vocation. Lucas Moura aussi, a raté la sienne, de vocation, mais dans le sens inverse, manifestement. Enfin, c'est la vie. Il faut croire que je suis fait pour briller uniquement dans l'ombre. Mais je suis MOI. Et c'est bien là l'essentiel.






mardi 31 octobre 2017

Faire partie des Betclic Heroes, c'est possible...

Je l'avais déjà rapidement évoqué sur ce blog en mai dernier : Betclic Poker a décidé de se triturer les méninges depuis quelques mois afin de dynamiser sa fibre communautariste, et c'est dans cette optique qu'est né le concept de l'AquariumTV, une chaîne Twitch pilotée principalement par les deux commentateurs de poker aguerris que sont Benjamin Bruneteaux et Julien Brécard, plus connus sous le surnom de Benny et Yu. On les avait découverts au micro des EPT et autres festivals de poker organisés par PokerStars avec des commentaires mêlant dynamisme et expertise technique, mais on les avait carrément adulés dans le programme de télé-réalité La Maison du Bluff sur NRJ12 avec leur humour déjanté à la fois ironique et malgré tout bienveillant. Avec les streaming sur l'AquariumTV de Betclic, la voilure s'est rétrécie, mais les deux zouaves continuent à filer sous le vent, car le moins que l'on puisse dire, c'est que leur talent demeure intact. Force est de reconnaitre que la malice, l'espièglerie et la complicité dont font preuve les deux protagonistes principaux demeure inoxydable quel que soit le support proposé : ces deux orateurs verveux tirent leur force de leur complémentarité naturelle et continuent à manier l'art de l'ironie, de la comparaison subtile et de la métaphore bien sentie, pour le plus grand plaisir de leurs aficionados.

D'autres personnalités dans le Landerneau du poker y alternent avec ce duo sur l'AquariumTV. Il n'est pas rare que les soirées Twitch de poker se terminent par une session de jeu vidéo en guise de dessert (ou de défouloir), l'idée étant de créer des passerelles entre les différentes strates du monde ludique et de souder un noyau autour duquel agglutiner une communauté de joueurs.

Pour les fidèles suiveurs, des mini-jeux sont régulièrement organisés dans la bonne humeur, avec des tickets d'entrée pour des tournois de poker ou des paris sportifs gratuits. On passe vraiment un bon moment, pour peu que l'on ne soit pas à la recherche de son A-Game et de la concentration optimale alors que l'on est soi-même en train de jouer aux tables de poker en parallèle. Mais c'est bien là le seul inconvénient de l'AquariumTV !

Un beau championnat par équipes commenté sur l'AquariumTV
Twitcher c'est bien. Mais faire directement vibrer son public en twitchant c'est encore mieux. Afin d'égayer encore plus et de densifier le contenu de son offre sur l'AquariumTV, Betclic Poker a eu le bon goût d'organiser quasi-gratuitement depuis début octobre un prometteur championnat de poker par équipes de trois joueurs, baptisé de façon assez incongrue La Fishtinière (en quelque sorte la pépinière des fish), dont les phases de qualifications étalées sur l'ensemble du mois d'octobre se sont terminées il y a quelques jours. Flanqué de deux acolytes aguerris, j'ai monté une équipe que je pensais la plus compétitive possible au regard des particularités et du format de cette compétition.

En avant les After Eight !!!
Alors qu'il y avait 120 équipes de départ, il n'y en a plus actuellement que 12 encore en lice. Et mon équipe, les After Eight en fait partie, puisque nous avons eu la bonne idée de figurer tout en haut du classement général à l'issue des phases de qualification. J'ai eu la présence d'esprit de m'entourer de deux joueurs solides et la réussite nous a jusqu'ici souri. Sur le plan individuel, j'ai d'ailleurs brillé. Mais le plus dur reste encore à faire. D'autant que nous ne sommes pas favoris, plusieurs joueurs professionnels s'étant hissés parmi les équipes qualifiées. Betclic Poker nous a d'ailleurs gentiment affublés d'un avatar d'otarie. Mais je n'oublie pas que i am le Fredyl, nobody me fait peur. Et j'ai également foi en mes coéquipiers. A ce stade, tout est possible.

Quoi qu'il en soit, les phases finales se joueront à partir de ce lundi 6 novembre. Et les matches se dérouleront au format particulier qu'est le Head's Up. Il va donc falloir à notre équipe - les After Eight - gagner des duels haletants pour espérer devenir les prochains Betclic Heroes. Nous devrons être performants et chanceux tout à la fois. Si nous parvenons à nous extraire de notre poule contre les Dark Raise et les Pass Pass, la dernière ligne droite le 13 novembre promet un maximum d'adrénaline. Mais nous n'y sommes pas encore.

Ce titre rutilant garantira en tous cas à l'équipe victorieuse des entrées gratuites pour divers tournois live et plusieurs milliers d'euros sont désormais à portée de clic. On ne peut que remercier Betclic Poker pour cette belle opération, commentée avec talent par Benny et Yu. Une chance sur douze sur le papier. C'est beaucoup et c'est bien peu. Une chance sur douze pour notre équipe de devenir les apôtres du beau jeu, et de pouvoir de ce fait arborer fièrement le logo Betclic Poker sur le circuit. Ca donne envie. Vraiment envie.




dimanche 29 octobre 2017

Conjurer la poisse au plus vite

Le poker est une discipline qui fait la part belle à l'aléa. De ce fait, chance et malchance constituent en quelque sort le bâbord et le tribord du galion qui tangue en pleine houle. Mais c'est le talent du capitaine qui permet au navire de maintenir le cap en cas de tempête, afin que la nef parvienne malgré tout à bon port, sans sombrer. Parfois, il faut savoir s'agripper au mat de misaine afin de ne pas passer par dessus bord.

Depuis quelques temps, j'ai pris l'habitude de publier sur mon Twitter mon bilan du soir en termes de statistiques pour ce qui est de mon Equité et de mon Retour sur Investissement : EV théorique, EV réel, ROI. Ca permet de relativiser une session et d'évacuer le contrecoup émotionnel lié à la chance et à la malchance. 2017 n'est pas une bonne année pour moi, et je dois faire avec en attendant retour à meilleure fortune. Or, il y a quelques jours de cela, j'ai carrément essuyé une session poker catastrophique de A à Z. Et pas qu'au niveau des cartes. 

J'ai d'abord esquissé un sourire amusé lors du démarrage catastrophique de ma session cartes en main. Assis à diverses tables en format 6 max (avec donc 5 à 6 jours par table au maximum), il m'a fallu la bagatelle de 49 coups avant de remporter mon premier pot ! Une mer d'huile somme toute amusante à devoir subir pour commencer, sachant qu'en début de session il s'agit surtout de pots de moindre importance. Mais quand même, ça fait bizarre ! Ainsi, lorsque j'avais des mains sublimes, touché des flops de rêve ou esquissé les contours d'un gros pot remporté à la turn, il y a toujours eu quelqu'un pour me damer le pion au final et m'empêcher d'une manière ou d'une autre de remporter un pot. 49 mains consécutives sans parvenir à glaner un pot, c'est vraiment beaucoup. Surtout lorsqu'on a théoriquement 17% de chances de remporter chacun des pots disputés. Mais 49 mains à l'échelle d'une soirée qui va en compter près de 2.000, c'est absolument marginal, et d'ailleurs cette déveine de départ a vite été effacée par des statistiques de masse autrement plus positives au cours de la soirée. Tout ceci aurait pu demeurer anecdotique et aussitôt oublié au bout de quelques centaines de mains.

J'étais toutefois bien loin de me douter qu'un autre type de déveine viendrait perturber ma session : une fois n'est pas coutume, je n'ai d'ailleurs pas pu faire mon bilan statistique habituel en fin de soirée pour cette raison. Car il se trouve qu'au cours de la même soirée, mon logiciel Xeester a affiché des messages d'erreur intempestifs, puis mouliné et planté dramatiquement à plusieurs reprises. Lorsque l'on a douze ou quinze tables de poker ouvertes en même temps, une session de jeu prend des allures de concert de pianiste : on virevolte alors sur son clavier et le temps imparti à chaque prise de décision se réduit à sa plus simple expression. Pas le temps de gamberger. Tout ralentissement de la cadence est préjudiciable, puisque de nature à mettre en péril la mélodie du clic. Or, Xeester est long à lancer et à configurer. Quand je dis long, c'est vraiment long. Près de 3 à 4 minutes sont nécessaires pour charger et configurer ce logiciel de suivi statistique des performances ; parfois davantage lorsque le chargement a lieu en plein milieu d'une séance de cliquage.

Outre Xeester, il se trouve que le logiciel Betclic Poker - qui venait de connaître une mise à jour ce soir-là - a également fait des siennes au cours de la soirée. Après quelques moments saccadés déjà préjudiciables, il a carrément cessé de fonctionné en pleine séance, et n'a pu redevenir opérationnel qu'au bout de nombreuses minutes (sans pour autant être fonctionnel à 100%). Après réflexion, je soupçonne les deux événements d'être liés l'un à l'autre.

Conséquence de tout ce chaos au cours d'une seule et même session : je me suis retrouvé à devoir subir des moments d'absence inopportuns à mes tables, perdant divers pots (dont deux absolument cruciaux sur mes deux tournois parmi les plus importants du soir) que j'aurais dû remporter s'il n'y avait pas eu l'irruption de tout ce barnum lié à cette véritable tempête informatique. Dans d'autres cas, pendant que je subissais de plein fouet cette mini-tornade, mon temps imparti pour prendre les décisions importantes aux tables s'est réduit comme peau de chagrin, et ceci a contribué à ce que je prenne quelques mauvaises décisions faute du temps nécessaire pour appréhender la situation de façon optimale. C'est extraordinairement frustrant à vivre, sur le coup. Il est aisé de comprendre que ce chaos imputable à une technologie du soir capricieuse a indirectement créé un petit degré de frustration ayant impacté la qualité de mon jeu, qui était pourtant plutôt bien en place ce soir là.

On répare et on repart.
La perte brute occasionnée par une telle poisse technologique se chiffre en dizaines, voire au delà de la centaine d'euros, si l'on considère le retour sur investissement nettement plus favorable qui eut été le mien si ma session avait été normale. A bien y réfléchir, devoir écumer cette poisse-là, s'avère plus fatiguant sur le plan nerveux que lorsqu'on encaisse le choc d'un coup du sort cartes en main. Toutes les avaries ne se valent pas, mais lorsque la structure est endommagée, il faut parfois écoper jusqu'à épuisement total pour ne pas sombrer. La session avait mal commencé cartes en mains. Elle a également mal fini de ce côté-là en ce qui concerne mes résultats effectifs. Car pour couronner le tout, une fois tous ces écueils passés, ma chance avec les cartes n'a pas non plus été au rendez-vous. Une fois la session du soir finie, je me suis senti rincé comme jamais, réduit à l'état d'épave flottante. Néanmoins, étant parvenu à bon port, j'ai pu réparer les avaries en cale sèche. Retour à la normale dès le soir suivant, tout ceci a vite été oublié. Un moindre mal que d'avoir subi les affres d'une session poker aussi houleuse.

La poisse fait partie du jeu et il faut savoir l'accepter. Mais elle apparait parfois sous d'autres formes, là où on ne l'attend pas  : défaillance informatique personnelle, collusion subie aux tables, perte de connexion internet, bugs de la plateforme de poker en ligne, piratage de compte, faillite frauduleuse de l'opérateur... En résumé, il n'y a pas que les bad beats dans la vie ! J'en ai fait l'amère expérience. Mais dans tous les cas, il faut savoir repartir. Car après la pluie le beau temps. Et vogue la galère.

samedi 28 octobre 2017

Une affaire de mallette (3eme partie)

Un bien joli logo que celui du FC Nantes
Je suis un sacré petit veinard, quand j'y pense ! En matière de quincaillerie poker, je suis servi, depuis cinq ans maintenant que je m'amuse aux tables de poker en ligne et que je bénéficie aléatoirement de telle ou telle promotion me permettant de glaner gratuitement un article de poker. Ainsi, il y a un peu plus d'un an de cela, j'avais remporté une très belle mallette de poker aux couleurs des Girondins de Bordeaux. En ce mois d'octobre 2017, c'est une mallette aux couleurs du Football Club de Nantes qui est tombée dans ma besace. J'en ai d'ailleurs déjà touché quelques mots ici à l'occasion d'un billet publié il y a une dizaine de jours.

Toujours est-il que mon rayon quincaillerie poker continue vaille que vaille à s'étoffer et que les mallettes de poker constituent à elles seules une tête de gondole. On est certes encore loin de l'accumulation compulsive et inutile, et j'espère que ce n'est pas là un signe avant-coureur du syndrome de Diogène. Preuve qu'il ne s'agit pas d'une accumulation compulsive, il y a quelques mois de cela, j'ai offert de bonne grâce l'une de mes mallettes à un petit-neveu adolescent féru de poker, afin qu'il s'amuse avec ses camarades : je deviens ainsi bien malgré moi un ambassadeur de ce jeu, propageant de cette manière le virus du poker auprès de la génération suivante. J'aime me faire plaisir. Mais j'aime aussi faire plaisir. Ceux qui me connaissent vraiment - ils ne sont pas très nombreux - savent que je suis quelqu'un de profondément généreux. Le partage est inscrit dans mon ADN. J'aurai d'ailleurs peut-être un jour l'occasion de développer un peu ce sujet dans un prochain article consacré à ma vision du poker en tant que vecteur de lien social et de communion, car je considère que c'est un détail qui impacte fortement ma relation extrêmement riche et complexe avec ce jeu.

Une customisation irréprochable made in Winamax
Je viens donc tout juste de recevoir par la poste ma mallette à la sauce nantaise, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est vraiment belle ! Il faut dire que j'ai toujours aimé l'esthétisme de la couleur jaune associée avec le vert. Un seul bémol toutefois : je ne suis pas un supporter du FC Nantes. Quand bien même le club ait vécu son âge d'or pendant mon enfance et mon adolescence en pratiquant souvent un jeu bien léché fruit de l'école Suaudeau puis Denouex, la rivalité avec le PSG - mon club de coeur - m'a toujours empêché de supporter ce club en dehors des parenthèses enchantées liées aux épopées européennes de milieu de semaine. Avec toujours au final une certaine dose de frustration, puisque le club n'a jamais remporté la moindre Coupe d'Europe dans son histoire jusqu'ici. J'espère toutefois avoir l'occasion d'utiliser cette mallette de la plus belle des manières, un jour prochain, au hasard d'une partie de poker réunissant un ou plusieurs supporters de ce club mythique qu'est le FC Nantes. Car pour le moment, je n'ai toujours pas ôté la fine couche de plastique qui entourant les jetons. Qui vivra verra.

J'aime profondément ce jeu. De toute mon âme. Et parfois, il me le rend bien. Le facteur des colis est là pour en attester, car il lui a fallu bien du courage pour me livrer directement ce lourd paquetage jusqu'à mon domicile. Grâces lui soient donc rendues.





lundi 23 octobre 2017

Soleil et poisse à la Villette (2/2)


Bomber le torse avant de se prendre une bombe
Pour cette édition 2017 du Wipt à La Villette, j'avais décidé de laisser mon chapeau magique dans ma besace et me suis contenté de venir en arborant un T-Shirt Wam Poker. Après tout, je suis actif sur ce forum, véritable pilier communautaire de Winamax, et ledit T-Shirt Wam me sied plutôt bien. J'avais toutefois emporté mon petit sphinx, ce dernier étant décidé à farouchement protéger mes jetons contre la rapacité de mes adversaires. Le fait est que les toutes premières heures de mon tournoi se sont déroulées sans accroc, et j'ai quasiment doublé mon tapis de départ sans trembler, pour le plus grand plaisir de mon sphinx assis sur une confortable pile de jetons. Mais on sait tous qu'au poker, rien n'est jamais acquis : tout peut survenir en un laps de temps très court, y compris un improbable revers de fortune alors que l'on dispose d'un stack confortable.

Car improbable ne veut pas dire impossible : au poker, il n'y a pas de justice a proprement parler et il ne faut pas surtout pas croire que remporter les coups où l'on est largement devant constitue une obligation : le Dieu du Poker n'est pas notre laquais. Au final, c'est lui qui façonne notre destin de joueur. Car le pire des scenarios peut survenir absolument n'importe quand tant que le tournoi n'est pas terminé. C'est d'ailleurs à mon sens ce qui contribue à l'universalité de ce jeu. Ce week-end à la Grande Halle de la Villette, j'ai donc subi un énorme bad beat qui a provoqué mon élimination du tournoi principal du Wipt, mais il faut bien que de temps en temps la balance penche du côté de l'improbable. Alors autant l'accepter et évacuer de son esprit au plus tôt de tels contrecoups, car sinon le début de frustration subi dans pareil cas de figure en s'accumulant risque de se cristalliser et de se transformer en une amertume nuisible, toxique pour l'esprit, délétère pour le moral et de nature à durablement altérer la qualité de son jeu.

Si j'ai créé ce blog de poker, c'est plutôt pour raconter la richesse de ce jeu dans son aspect émotionnel et terriblement humain. Il me semble toutefois utile dans un cas comme celui-là d'exposer les faits dans toute leur froideur mathématique, afin d'un peu mieux comprendre le ressenti du moment.

Alors qu'un peu plus de la moitié des joueurs étaient toujours en lice dans ce Wipt samedi après-midi, je suis de grosse blinde avec un stack un peu supérieur à la moyenne et les trois joueurs qui me précèdent à la table s'engagent tous dans le coup à la faveur d'une relance minimaliste en guise de fait générateur. Il ne me reste qu'une blinde à rajouter pour m'inviter à la fête (le pot faisait 7 blindes) et je sais pertinemment que quelle que soit ma main, ce n'est pas une erreur que de payer une blinde pour avoir le droit de participer au coup. En l'occurrence, je possède un petit six de carreau et un timide huit de pique.

6 et 8 dépareillés, c'est vraiment une piètre main de départ, mais difficile de rêver meilleure situation lorsque le flop nous est alors révélé :  un 4, un 5 et un 7. Bingo ! J'ai la quinte. Haute, de surcroit, et les trois cartes du flop sont de trois couleurs différentes, rendant hautement improbable tout risque de couleur. Alors que je m'apprête à démarrer mon petit cinéma avant de miser un peu tout en faisant semblant d'hésiter, je suis ébahi de voir le joueur de petite blinde prendre l'initiative avec de surcroît une mise sensiblement supérieure à la taille du pot. Je me dis qu'il a soit deux paires, soit brelan, soit la quinte basse (3 et 6), soit de façon plus improbable la quinte haute (6 et 8) comme moi. A ce moment-là, j'adapte mon registre de comédien à cette situation aussi inattendue que favorable pour moi, en me plaignant que sa mise est trop haute, histoire d'afficher une faiblesse feinte propice à ce que l'un des deux autres joueurs restants s'embarquent également dans le coup, chose possible si d'aventure l'un d'entre eux possédait une paire servie en main (voire un petit brelan). Les deux  joueurs en question passent (ce qui est dommage pour moi), et je me retrouve alors en tête à tête avec le joueur de petite blinde. 

Le pot est déjà conséquent, et l'apparition d'un 2 de pique en guise de turn me fait on ne peut plus plaisir : ma main demeure en effet la plus forte possible à ce stade. Cerise sur le gâteau, je n'ai même plus à craindre une hypothétique couleur river puisque le flop avait révélé un trèfle, un carreau et un coeur. En un mot, je joue sur du velours tellement le coup est facile. Et lorsque le joueur de petite blinde remet une énorme quantité de jetons sur la table, je sais qu'il est mathématiquement engagé si je le sur-relance à tapis à ce moment-là, ce que je n'hésite d'ailleurs pas à faire, quand bien même je fasse un peu semblant de ne pas être sûr de mon coup. "Tapis" ! Il annonce "payé" sans hésiter. Il révèle sa main de départ : 4 et 5 non sans faire une énorme moue de dépit en voyante ma quinte max sachant qu'il n'y a plus dans le paquet que quatre cartes pour le sauver (les deux derniers 4 et les deux derniers 5). Pour mon plus grand plaisir, l'un des joueurs ayant couché sa main précédemment annonce avoir abandonné As - Cinq !

Et là, alors qu'il dispose encore d'un stack plus que confortable, mon adversaire en bien fâcheuse posture se met en état de frénésie et supplie le joueur faisait office de croupier : "allez, un 4, allez, un 4, un 4 un 4, un 4 s'il te plait, allez donne-moi un 4". Certes, il s'agit du plus gros pot disputé à la table depuis le début de la journée, mais autant j'aurais considéré cette attitude avec amusement si j'avais eu un tapis supérieur au sien et qu'il risquait l'élimination immédiate, autant là, son comportement frôle l'indécence car c'est moi qui risque l'élimination sur ce coup malgré les probabilités extraordinairement favorables. J'ai beau avoir 91% de chances de remporter le pot, je sais qu'un accident industriel est toujours possible, au poker.

Une petite clameur monte de la table lorsque survient un cruel 5 en guise de river, venant injustement me crucifier alors que j'ai joué ce coup parfaitement de A à Z, sachant que j'avais parfaitement ferré et piégé mon poisson. Pour la première fois depuis que je joue au poker en live, je laisse échapper un (tout petit) juron de dépit et dois abandonner mon tournoi au moment même où j'aurais pu posséder trois fois plus de jetons que la moyenne de joueurs restants. Cela ne m'a pas empêché de retrouver un bref instant le sourire en me levant de la table et en souhaitant bonne continuation aux joueurs restants. Conséquence de cette élimination précoce : j'ai par la suite esquivé la journée de dimanche, profitant du soleil et de la température estivale pour reprendre ma vie normale. Et c'est tant mieux comme ça.

Tant qu'il existe des pourcentages de chance - même minimes - permettant à un joueur de remporter le coup à l'abattage final, eh bien il faut être prêt à tous les cas de figure, y compris le plus improbable. Mon Wipt 2017 à La Villette s'est donc achevé prématurément suite à cette énorme déveine. Mais peu importe que j'aie dû subir pareil coup du sort, car après tout, c'est aussi ça, le poker : la poisse fait pleinement partie du jeu et nourrit le joueur en adrénaline, au même titre que les coups de bol. Dans tous les cas de figure, cet épisode est là pour rappeler si besoin est qu'au poker la chance ne constitue pas un dû, quand bien on puisse être systématiquement devant sur le plan statistique lorsque l'on se retrouve à tapis. 

Bye Bye la Villette. Rendez-vous l'an prochain.





dimanche 22 octobre 2017

Soleil et poisse à la Villette (1/2)


La Grande Halle de la Villette pleine à craquer, avec des tables de poker partout y compris jusque sur certaines des mezzanines, ça a vraiment de l'allure : toutes proportions gardées, cela ressemble un peu à une messe pascale célébrée par le Pape sur la place St Pierre de Rome. Sauf que cette fois-ci  le pape du poker, Patrick Bruel, était absent. Peu importe, au final, car la cohorte des milliers de fidèles venus des quatre coins de l'hexagone était bel et bien là, zélateurs venus tester leur foi en leur destin cartes en main le temps d'un week-end (samedi 14 et dimanche 15 octobre) sous l'oeil attentif et bienveillant des superviseurs, mais aussi des couvreurs et des équipes de Winamax spécialement mobilisées pour organiser au mieux un tel événement. "Lève-toi et marche sur la table". Run like jesus. Une expression qui a tout son sens dans la communauté poker internationale. Tous espéraient bénéficier d'un miracle, mais comme toujours beaucoup de pèlerins sont repartis frustrés du point de vue du résultat. Quelques uns seulement ont été touchés par la grâce. Mais peu au final sont repartis chez eux réellement malheureux, car la ferveur n'a pas besoin de miracles pour essaimer : elle se nourrit de moments intenses en émotions, partagés par le plus grand nombre. Et Dieu sait qu'au niveau des nombres, nous avons été servis, puisque les organisateurs ont battu le précédent record d'affluence pour un tournoi de poker en France.


Plus de 2.500 joueurs venus participer à la grande messe annuelle du poker amateur que constitue un tel événement et de nombreux candidats au bronzage, à la nicotinisation de leurs poumons, aux récits épiques de bad beats à chaque pause. Le plus souvent sourire aux lèvres. Il faut dire que les conditions estivales sur Paris le week-end dernier (soleil radieux, 28°) favorisaient la bonne humeur générale, quand bien même quelques effluves de sueur se soient faites sentir en indoor dès le milieu de l'après-midi au sein de la Grande Halle de La Villette. Pour ceux qui ont eu le plus de réussite, il a fallu revenir le dimanche, puisque leur qualification n'a été obtenue que le lendemain. Pour les plus malheureux, il était également possible de revenir le dimanche tenter de conjurer le mauvais sort en participant à des petites sessions de Sit and Go.


Les Pom Pom Girls de Winamax
Ce cocktail de ferveur, d'adrénaline, de convivialité et de bonne ambiance a contribué à faire en sorte que personne n'ait le temps de se lamenter sur les conséquences chaque année plus palpable du réchauffement climatique, tellement l'organisation de l'événement a été réglée comme du papier à musique : 

- mini spectacle musical avec pom pom girls en prélude au démarrage du tournoi. Les demoiselles se sont déhanchées telles des diablesses quelques minutes durant avant que le tournoi ne commence

Miss Owl, tu as un 06 stp ?
- une splendide demoiselle aux lèvres pulpeuses et au look improbable en guise de Disc Jockey - dont le pseudo est Miss Owl - installée sur l'une des mezzanines de la halle. J'ai pu longuement la contempler puisque ma table était située quasiment sous son perchoir. Je l'ai même approchée d'un peu plus près à l'occasion de l'une des pauses. Il émane d'elle un énorme magnétisme

- présentation en grande pompe des deux nouveaux cadors du circuit mondial intégrant l'équipe Winamax : Adrian Mateos l'espagnol et Mustapha Kamit l'italien. Les ambitions de l'opérateur à l'international sont bel et bien réelles, qu'on se le dise...

- le coin des parieurs avec écrans géants pour les accros au sport et aux paris, qui a tôt fait de se remplir en recueillant progressivement les éliminés du tournoi principal (en quête de divertissement avant un éventuel tournoi de rattrapage). Il a ainsi été possible  d'assister en parallèle au match poussif du PSG à Dijon.

- une boutique Winamax pour les fans de produits dérivés et pour ceux désireux de parfaire leur garde-robe customisée en sonnantes et trébuchantes. J'y ai furtivement mis les pieds, mais sans délier les cordons de ma bourse

- un espace vidéo pour les bons élèves assidus désireux de perfectionner leur technique poker en mode cours magistral. Cela fait trop longtemps que j'ai quitté l'école et j'ai donc séché ces séances sans le moindre remors

- en fin de journée, les tables de beer-pong ont été installées dans un coin de la salle pour un tournoi bon-enfant de cette discipline très prisée au sein de la communauté poker. Je me suis contenté d'être simple spectateur devant ces grands enfants espiègles avides d'en découdre en levant le coude.



Ceci n'était pas censé arriver...
Il y avait donc vraiment de quoi faire, à l'occasion de ce week-end et on en oublierait presque qu'une cinquantaine d'heureux élus au final ont obtenu leur ticket d'entrée d'une valeur de 550 euros pour la grande finale de mars. Je n'en fais pas partie, puisque j'ai été victime d'un énorme coup de malchance qui a freiné net mes ardeurs, alors que j'avais pourtant un tapis dans la moyenne et que plus d'un millier de concurrents étaient encore en piste. Un accident industriel tchernobylesque. Il s'agit du coup le plus poisseux qu'il me soit arrivé en live à ce jour. Je remercie malicieusement le Dieu du Poker de m'avoir infligé pareil retour de manivelle à l'occasion d'un tournoi gratuit. Mon quota de chance est ainsi préservé pour des tournois plus prestigieux. Tout du moins, je prie secrètement pour que ce soit effectivement le cas, car en la matière, rien n'est moins sur. Mais je garde la foi. Secrètement. Gloire à l'atome.


mercredi 18 octobre 2017

Au poker, les absents ont toujours tort... ou pas (1/3 : Le Tomahawk)


Ce soir, j'ai pu être l'observateur privilégié d'une situation assez cocasse sur l'une de mes tables de poker en ligne. Il s'agissait d'un tournoi Omaha Pot Limit à structure ultra-lente, le bien nommé "Tomahawk" sur Winamax, sur des tables de 6 joueurs maximum, dont le coût d'entrée est de 5 euros et qui a la particularité de se disputer en étant étalé sur deux jours. L'augmentation des blindes ne se fait en effet que par des paliers de 15 minutes : autant dire qu'on a largement le temps de déployer son jeu avant de se retrouver rattrapé par la structure. Dans de telles conditions, il est compréhensible que le tournoi soit disputé sur deux journées et non une seule comme d'accoutumée lors des tournois en ligne.

La politique de la chaise vide appliquée au poker...
Dès le démarrage du tournoi, un joueur dont le pseudo est davmat a mis le feu aux tables, amassant rapidement une quantité pharaonique de jetons et est devenu chip leader tyrannique, relançant bien plus souvent qu'à son tour, mettant sans cesse des jetons sur la tables aux divers tours d'enchères... et éliminant pléthore d'adversaires (pas forcément de la manière la plus rationnelle au regard des mathématiques, mais passons). Puis, après avoir monté l'équivalent d'une dizaine de stacks de départ, représentant plus de deux cent ou trois cent blindes, il a soudainement déserté la table, de telle sorte que la mention absent a été accolée à son avatar, bien visible aux yeux de tous.

Il est fréquent que l'absence d'un joueur à une table chamboule le metagame, certains joueurs tentant de profiter de cette situation un peu particulière avec une proie totalement vulnérable, tel un Prométhée enchaîné et exposé à l'appétit des prédateurs les plus voraces : les positions des uns et des autres à la table par rapport à l'absent revêtent alors une importance tactique nouvelle. Que ce soit en live comme en ligne, lorsqu'un joueur n'est pas en mesure de recevoir ses cartes à la table ou de cliquer sur son ordinateur ou sa tablette, ses deux cartes lui sont tout de même distribuées, mais sans qu'il puisse les jouer, sa main étant systématiquement brûlée jusqu'à son retour effectif. Dès lors, les blindes non défendues sont progressivement grignotées par les joueurs présents, au fur et à mesure que se disputent les pots.

Or, par une magie que je ne saurais expliquer, le joueur absent ce soir de la table pendant une bonne heure et demi a bénéficié d'une apathie digne de la belle au bois dormant : les autres joueurs présents ont inexplicablement joué bien plus lentement que la moyenne, avec de surcroît beaucoup de pots limpés et des mises le plus souvent minimalistes, de telle sorte que l'on s'est retrouvé à voir pléthore de flops inintéressants, pour des pots minuscules, inévitablement accompagnés de checks aussi répétés qu'inutiles, les minutes s'égrenant avec une lenteur encore plus désespérante que lors d'une messe dominicale célébrée en latin.

Il eut pourtant suffi d'accélérer le jeu pour que tout le monde y trouve son compte, en grignotant sans barguigner sa part du stack du joueur absent, d'autant que le plus souvent nous n'étions que 4 ou 5 joueurs à la table. Pour ma part, en tant que joueur pragmatique, telle est la stratégie logique et rationnelle que j'ai immédiatement adoptée : accélérer au maximum mes prises de décision et ne mettre des jetons sur la table que lorsque mon jeu en valait réellement la peine. Les autres joueurs ayant décidé de faire exactement le contraire, le joueur absent a réussi à préserver bien malgré lui près de la moitié de son stack pour la deuxième journée du tournoi Tomahawk qui se déroulera ce dimanche soir, au même temps que le match de ligue 1 opposant l'OM au PSG. Quant à moi, je défendrai crânement ma chance - et mes jetons - avec un tapis tout à fait honorable. Et je guetterai avec malice la performance du joueur davmat, qui reviendra contre toute attente dans la partie dimanche muni d'un tapis de départ plus que correct. Gageons qu'il y aura en outre des joueurs captivés par le match qui en oublieront qu'ils doivent disputer sur Winamax la seconde moitié de ce tournoi. 

Au poker comme dans bon nombre d'autres domaines, les absents ont toujours tort. Enfin, presque toujours...




jeudi 12 octobre 2017

Une promotion chasse l'autre...

Si la semaine écoulée a été pauvre sur le plan des résultats poker à proprement parler, j'ai tout de même pu profiter de quelques "bonbons" grâce à des tournois proposant une dotation spéciale ajoutée. Il faut dire que je demeure toujours à l'affût des opportunités et des promotions que les diverses plateformes de poker peuvent ponctuellement proposer aux joueurs.

Lundi, j'ai remporté une mallette de jetons personnalisée aux couleurs des canaris nantais sur Winamax. Ca fait toujours plaisir, car quand bien même je ne sois pas un aficionado du FC Nantes, il s'agit d'un très bel objet. Mon rayon quincaillerie poker ne cessera décidément jamais de s'étendre, car inlassablement, je finis toujours par glaner des lots. Certains improbables. D'autres utiles. Voire carrément indispensables. Mauvais toujours plaisants à remporter, quoi qu'il en soit...

Mardi, je me suis rendu au Stade de France assister à France vs Biélorussie grâce à mes places obtenues lors d'un tournoi spécial sur PMU Poker quelques jours auparavant. Et il faut reconnaitre que les invitations reçues étaient des places idéalement situées. En atteste ce cliché pris au moment des hymnes nationaux. C'est peu de choses en comparaison du merveilleux voyage au Brésil que PMU Poker m'avait offert il y a deux ans de cela pour assister au match de Coupe du Monde entre la France vs Equateur mais je veux y voir une forme de continuité dans mon parcours de supporter ad hoc des bleus.

Mercredi, toujours sur PMU Poker, j'ai remporté deux places pour la big soirée PSG qui aura lieu mardi 24 octobre. En authentique fan du Paris Saint-Germain, il faut dire je ne suis pas peu fier de ma performance ! Cette promotion-là, je l'avais secrètement cochée sur ma liste des opportunités à saisir obligatoirement. Et malgré les 171 adversaires préalablement qualifiés pour ce tournoi final, je suis parvenu presque sans trembler à me hisser en table finale, et ainsi décrocher deux places pour une soirée-dîner en compagnie des joueurs du PSG. Reste à savoir dans les détails les joueurs invités, en espérant que le gratin de l'effectif soit présent à la soirée. Mbappé ou Neymar présents à cette petite sauterie, ça donnerait pas mal de cachet à l'événement.

Il n'y a pas que les sous qui me motivent, au poker : il y a aussi cette part d'imprévu, en grande partie alimentée par les promotions que les opérateurs de poker en ligne se donnent parfois la peine de pondre, pour mon plus grand plaisir. Je commence ma soirée assis derrière mon écran d'ordinateur, je bataille d'arrache-pied, et parfois si la chance me sourit, tout au bout de la soirée, une lucarne vers un ailleurs doré s'ouvre sous mes yeux émerveillés de grand enfant. C'est quand même beau, tous ces endroits insolites où le poker peut parfois m'emmener grâce à d'anodines promotions ! Et c'est loin d'être fini...