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lundi 25 février 2019

Epilogue de mon challenge Omaha Hi-lo automnal

J'avais prévu d'en faire un challenge automnal. A la vérité il m'aura fallu également une bonne part de l'hiver pour en venir à bout. Mais le voici achevé, mon challenge de Omaha hi-lo qui consistait à disputer 100 tournois et à en observer le résultat sur le plan comptable. Il était originellement prévu que je dispute ce challenge à cheval entre Winamax et PokerStars, mais le retard à l'allumage en matière d'ouverture effective des variantes payantes du coté de chez PokerStars a fait en sorte que mon challenge se dispute en intégralité du côté de chez Winamax.

L'échantillon de 100 tournois a principalement consisté à participer à des petits tournois en ligne le soir. Des tournois petits tant par les droits d'entrée que par le nombre de participants (avec des droits d'entrée compris entre 0,5 et 10 euros, et un nombre de participants compris entre 30 et 80). Il faut savoir que l'offre en la matière est extrêmement chiche, avec parfois même des tournois qui ne se lancent pas faute d'avoir atteint le quorum requis au démarrage.

L'objectif initial consistait à disputer un total de 100 tournois de Omaha hi-lo, avec en ligne de mire atteindre les places payées dans au moins 30 de ces tournois, tout en dégageant au passage un ROI moyen d'au moins 30%. Le tout sans réinscription possible (puisqu'une partie de ces tournois autorise une réinscription si l'on a été éliminé prématurément).

Verdict final : l'objectif n'est que partiellement atteint, car mon taux de places payées n'aura été que de 27% (avec 3 victoires finales obtenues dans le dernier tiers du challenge). En revanche, s'agissant du retour sur investissement, il est de l'ordre de 53%. Comptablement parlant, le retour sur investissement est plus que positif, supérieur à mon ROI en Texas Hold'em si l'on est croit les statistiques compilées par Xeester au cours des six dernières années. Ce challenge m'aura pris beaucoup plus de temps que prévu, et n'aura pas été de tout repos sur le plan mental, car à un moment j'ai douté : la variance est élevée au PLO8 ! Il m'aura fallu patienter jusqu'au dernier quart de tournois constituant l'échantillon pour que moi ROI décolle enfin. Mais le résultat final est là, et je le prends pour argent comptant. Je ferai probablement un jour prochain un second challenge dédié au Omaha Hi-lo, mais cette fois-ci en mode Sit-and-go HU.

A présent que ce premier challenge est derrière moi, je vais m'atteler à finaliser la rédaction de mon Guide du Pot Limit Omaha Hi-Lo en tournoi que je mûris depuis de nombreux mois déjà (qui n'existe qu'à l'état de brouillon) et que j'ai prévu de partager in fine avec les aficionados du Club Poker. Cette discipline est belle, mais elle souffre d'un déficit chronique de notoriété. Alors j'ai pour ambition d'offrir un petit support aux joueurs potentiellement tentés par une immersion dans la discipline et qui ne s'y adonnent pas faute de pouvoir compter sur un ou deux supports techniques disponibles en langue française. On verra bien si ce petit guide sera favorablement reçu au sein de la communauté ou pas. C'est déjà une autre histoire...



dimanche 24 février 2019

Procrastination, quand tu nous tiens...

En effectuant un rapide survol de mes divers comptes poker, je viens de me rendre compte une nouvelle fois que j'ai accumulé des tickets de tournoi plus que de raison, et que la date de péremption de bon nombre d'entre eux approche dangereusement. Plutôt que d'attendre les tous derniers jours de validité de mes tickets, ce dimanche, je combats donc la procrastination en les jouant et en tentant de les expédier par delà le mur de la variance.

Je m'étais motivé il y a quelques mois de cela pour tenter de perdre cette mauvaise habitude consistant à conserver mes tickets afin de les jouer "plus tard", à une date opportune où je me sentirais au zénith de ma forme poker, mais il faut croire que ce zénith tarde à poindre, car le problème est simple : je ne me sens jamais au top de ma forme lorsque je m'adonne au poker en ligne, le soir, assis derrière mon écran d'ordinateur. Il va falloir que je creuse d'ailleurs la question s'agissant de mon degré de forme et de confiance...

Quoi qu'il en soit, cette fâcheuse tendance consistant à laisser des tickets de tournoi en jachère sur mes comptes est particulièrement difficile à combattre, car elle trouve sa source dans un défaut enraciné en moi : je suis un procrastinateur. Je fais souvent les choses à la dernière minute, essentiellement lorsque l'étau temporel se resserre autour de mon horloge interne. 

Je procrastine donc avec mes tickets de tournoi. Rien de bien grave, tant qu'ils n'expirent pas. Mais je temporise également pour tout et n'importe quoi, incluant mes articles de blog !  Et me voici rédigeant un article sur les méfaits de cet insupportable défaut qu'est la procrastination. Défaut qui malgré ses multiples méfaits avérées possède malgré tout quelques vertus cachées (telles qu'un appréciable recul pris en amont qui permettra potentiellement de mieux apprécier une situation donnée le moment venu ; ou bien encore une efficience accrue lorsque le tic-tac résonne et une meilleure capacité à résister à la pression).

Puisque je viens de confesser mon défaut en tant que procrastinateur, je vais avouer l'inavouable s'agissant de ce blog : j'ai en permanence des tas d'articles potentiellement intéressants en tête, que je tarde à convertir en lignes et à publier, et c'est vraiment dommage... car une partie finit inévitablement par s'évaporer définitivement vers les limbes, et s'efface à jamais de ma mémoire. Des dizaines et des dizaines d'articles n'ont jamais vu le jour. Mais ce blog continue à exister vaille que vaille. Malgré les périodes de disette. Et malgré ma tendance à la procrastination... que je tente maladroitement de refréner. Un dur combat au quotidien que je ne m'interdis pas de remporter un jour. Un jour futur...



mercredi 20 février 2019

Switch off the power !

Il y a une petite semaine de cela, j'ai commis une lamentable erreur pendant ma session poker du soir. J'étais confortablement installé devant mon écran d'ordinateur, mes multiples tables de poker encore toutes actives à l'approche de la pause de 22h, avec des stacks plutôt confortables. Mes statistiques intermédiaires via mon logiciel Xeester m'indiquaient que je filais droit vers le bonheur puisque mon EV moyen était parti pour atteindre les sommets. Mon humeur était au beau fixe. Mon jeu particulièrement bien en place. La soirée s'annonçait particulièrement bien, à tel point que je m'en pourléchais déjà les babines. Mon A-game n'était pas bien loin. Sauf que le destin est parfois facétieux : un simple grain de sable peut parvenir à gripper les mécaniques bien huilées.

Je suis un crétin !
A un moment, j'ai pris quelques secondes de répit pour m'intéresser à mes branchements filaires, puisque les hauts-parleurs de l'ordinateur étaient débranchés et que je souhaitais incorporer un zeste de musique à ma soirée (en sus des habituels bruits qui rythment ordinairement mes soirées poker, lorsqu'une de mes tables pope, m'indiquant que c'est alors à mon tour de jouer). Voulant effectuer rapidement ce branchement de la prise des hauts-parleurs sur la prise multiple, je me suis penché en mode contorsionniste sous le bureau, et ai alors malencontreusement éteint le bouton d'alimentation générale par la même occasion !

Même mon boitier internet s'est retrouvé privé de courant, et il a fallu alors tout réinitialiser (internet, ordinateur, logiciel de suivi statistique ainsi que les logiciels de poker en ligne) en repartant de zéro. Avec les conséquences néfastes que l'on imagine : dans de tels moments, le black out total pendant les cinq à dix minutes nécessaires à la re-normalisation du processus semble interminable ! Ces minutes-là, elles ont été particulièrement pénibles à vivre. 

Et cela a impacté substantiellement et durablement ma sérénité du soir, car suite à cette coupure volontaire (?) de courant, mon logiciel de suivi statistique Xeester a connu un dysfonctionnement chronique. Il avait d'ailleurs déjà été légèrement impacté lors d'une précédente coupure de courant il y a quelques semaines (coupure due à un dysfonctionnement de mon four qu'il m'a fallu remplacer au même titre que la carte graphique de mon ordinateur qui n'avait pas apprécié cette coupure brutale-là). Mais là, ce dysfonctionnement-ci sur Xeester est autrement plus ennuyeux que le précédent. Je vais donc être contraint de reformater de zéro mon logiciel, exercice fastidieux et au résultat incertain, qui prend des heures et des heures en raison d'une importation de données stratosphérique, puisque j'ai joué des millions de mains au cours des six années écoulées.

Certes, au final, ma soirée a quand même été gagnante et le bilan financier fut bon ce soir-là. Et le lendemain également, d'ailleurs. Mais cela fait maintenant une semaine que je me retrouve privé des données fournies par mon logiciel Xeester. Et ce sont des données précieuses pour quelqu'un comme moi, qui aime bien jouer l'homme. Je peux en ressentir le manque.

Tout ceci n'était qu'un moindre mal, mais cela m'a fait quelque peu cogiter. Dans le bon sens, fort heureusement. Cela fait partie des petites expériences de la vie. Déplaisantes à vivre sur le moment, mais potentiellement enrichissantes pour le futur. Je me rends compte à quel point pour celui qui joue au poker derrière son écran d'ordinateur, le facteur stabilité (électrique, technologique, environnementale, mais aussi et surtout mentale) constitue l'une des petites clefs du succès qu'il convient d'avoir à son trousseau. Je tâcherai de m'en souvenir les fois où ce sera surtout ma stabilité mentale qui sera soumise à rude épreuve.

lundi 11 février 2019

Petit rêve anodin de Omaha

De temps à autre, il m'arrive de rêver de poker. Dans ces cas là, il s'agit presque systématiquement de rêves où je me retrouve en train de jouer en live. Mais une fois n'est pas coutume, la nuit dernière, j'ai fait un rêve de poker online. Depuis quelques semaines, j'ai repris l'habitude d'incorporer une dose susbtantielle de tournois de Omaha dans mes sessions poker du soir... et j'ai l'impression que cela trouble ma quiétude mentale, mon rêve de poker se rapportant à une partie de Omaha en ligne.

Un rêve de Omaha pas très psychédélique (crédit : Yellow Slice)
Présentation dudit rêve : il s'agissait d'une partie de Omaha où je me retrouvais à la table d'un joueur extrêmement actif présent dans quasiment tous les pots et n'hésitant jamais à appuyer lourdement sur le bouton "relancer". Pour aussi bourrin qu'il y paraisse, ce style hyper aggressif à base de "pot pot pot" est relativement efficace en Omaha, pour peu qu'un zeste de chance vienne gonfler les voiles du joueur adoptant cette stratégie. En vérité, c'est un profil de joueurs pénible à affronter, puisque les stratégies dites classiques (à base de subtil contrôle de la taille du pot) sont inefficaces contre un tel terroriste de la relance, dès lors qu'il parvient à accumuler un gros stack de jetons. Face à pareil adversaire, il y a deux stratégies possibles pour venir à bout de ce type de joeur excité : celle - risquée - du bras de fer frontal, ou bien alors celle - épuisante nerveusement - du sniper embusqué.

Dans mon rêve, sur un flop As-Roi-Dame, je me retrouvais avec un dilemme face à une énième prise d'initiative de mon adversaire ayant tendance à bluffer toutes les mains, puisque ayant touché deux paires (As et Dames) et ayant par ailleurs en guise de plan B un tirage couleur. Au final, je décidais de sur-relancer mon adversaire, qui avait une meilleure main qui moi (car possédant un As et un Roi parmi ses quatre cartes privatives) et qui me sur-relançait à tapis. Etant mathématiquement engagé, je payais. Mais au final, dans mon rêve, le pot fut partagé grâce à l'apparition successive d'un premier 9 de coeur qui me donna l'avantage de la couleur, mais qui ne tint pas le choc de la river, puisqu'un second 9 successif apparut à l'écran, nous conférant à mon adversaire comme à moi un full improbable puisque lui comme moi avions un 9 parmi nos quatre cartes privatives. Dans mon rêve, je me souviens même que mon adversaire m'invectiva sur le chat, blâmant au final ma chance excessive dans ce coup.


Que retenir de ce rêve étrange ? Comment l'interpréter ?

imperturbable face aux excités
Premièrement, mon cerveau calcule tout seul des cotes mathématiques assez élaborées, la nuit et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou bien m'en inquiéter. Ensuite, et ce n'est pas une découverte, le Omaha constitue bel et bien une discipline à part où il faut avoir le coeur particulièrement bien accroché pour réussir à conserver sa lucidité tout du long d'un tournoi, les retournements de situation y étant bien plus fréquents qu'en Texas Hold'em. Enfin, ce rêve traduit peut-être une protestation de la part de mon inconscient, peu satisfait de la façon dont je m'y prends habituellement pour jouer contre les joueurs de Omaha hyper agressifs. Peut-être suis-je un peu trop souvent impacté au niveau de mon ego par ce profil de joueurs. Je vais donc tâcher de faire preuve d'une vigilance et d'une neutralité digne d'un membre de la garde suisse devant les grilles du Vatican.