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samedi 30 janvier 2016

MarketLuck un an après...

Il y a un peu plus d'un an, j'avais rédigé ICI un article relatif à ma découverte de MarketLuck, un opérateur un peu particulier puisque positionné sur le segment du poker gratuit avec publicité permettant ainsi de gagner bons d'achats.

Depuis lors, un peu d'eau a coulé sous les ponts et pas mal de choses ont changé. Tout d'abord, le cap des 100.000 membres inscrits - et même des 125.000 depuis janvier - a été franchi. Reste à savoir combien de comptes sont réellement actifs, mais ce chiffre est impossible à obtenir. Quoi qu'il en soit, non seulement MarketLuck a récemment racheté son concurrent BankOfPoker, mais l'opérateur a également considérablement étoffé son offre au-delà de son périmètre initial - le poker - alors même que le business model fondé sur la gratuité demeure inchangé. Il est donc désormais possible de s'adonner sur le site à plusieurs activités ludiques autres que le poker :
- jeux de loterie
- jeux de machine à sous (bandit manchot)
- jeux de cartes de casino (blackjack et bataille)
- paris sportifs.

Les jeux de loterie se résument à remplir une grille de loto, visionner une publicité pour valider ladite grille et attendre le tirage au sort qui permettra éventuellement de gagner un bon d'achat valable dans l'une des enseignes partenaires. Système simpliste, mais efficace, qui trouvera a coup sûr son quota d'amateurs.

Devant le peu d'intérêt de la chose, je ne m'étalerai pas trop sur l'offre de jeux de type machine à sous et autres jeux de cartes de type blackjack : le jeu se résume le plus souvent à cliquer ad nauseam et n'est guère emballant dès lors que l'on ne soit pas un cliqueur-né.  Une sorte de mélodie hypnotique, ou bien alors une gymnastique pour les doigts. Rien d'autre. Sans intérêt aucun à mes yeux, mais il y a sûrement des fans qui parviennent de cette façon à grappiller quelques bons d'achats sans tomber pour autant dans la lassitude.

Je suis en revanche particulièrement surpris que l'offre de paris sportifs proposée par ce qui n'est qu'un petit opérateur gratuit positionné sur un micro-marché soit aussi dense et complète. L'offre de paris sportifs virtuels est tellement au point qu'il est possible de parier sur une multitude d'événements sportifs, y compris sur une rencontre en live, avec cote évolutive. Je serais prêt à parier ma chemise que MarketLuck a dupliqué ou acheté le logiciel (et la base de données) d'un opérateur de paris sportifs d'envergure - vraisemblablement étranger - ayant pignon sur rue, tellement l'offre de paris sportifs est pléthorique. Pouvoir parier en live sur un match de football du championnat libanais ou bien parier sur un tournoi challenger de tennis en Algérie opposant l'obscur 784e mondial au prometteur 1 872e joueur du classement ATP, certains en ont rêvé. Eh bien MarketLuck l'a fait !

Pour ce qui est de l'offre poker à strictement parler, les choses n'évoluent pas vraiment dans le bon sens, selon moi. Je ne peux que déplorer la disparition pure et simple du chat, qui permettait un semblant de convivialité (mais comportait aussi son lot d'invectives et de trash talk). Cela enlève une part importante de sa dimension sociale à ce type de poker fondé sur la gratuité et l'absence de pression financière. L'opérateur a décidé de supprimer le chat après avoir reçu un certain nombre de doléances et complaintes de la part de joueurs ayant récolté quelques noms d'oiseau. Un choix très peu subtil qui illustre à quel point les décideurs dans le monde du jeu en général et du poker en particulier sont parfois complètement à côté de leur sujet : navigation a vue. Pour ce qui est d'avoir une réflexion aboutie et de savoir tenir un cap, on repassera. Quant au niveau de jeu global, il demeure toujours aussi fantaisiste et créatif, d'autant plus que les tournois autorisent désormais les réinscriptions une fois que l'on est éliminé, ce qui favorise les kamikazes en début de tournoi : pour le beau jeu, on repassera.

En ce qui concerne les dotations proposées, s'il est vrai que plusieurs enseignes partenaires ont rejoint l'offre de MarketLuck dans la boutique des divers bons d'achat convertibles, on déplorera le fait qu'il faille jouer une quantité de temps faramineuse pour glaner des bons de quelques euros auprès de la plupart des enseignes. Sans parler du nombre astronomique de spots publicitaires qu'il faut se farcir au passage. Théoriquement, il est possible d'obtenir via MarketLuck des bons d'achat valables auprès des enseignes suivantes :
  - Macartecadeau.com
  - Gaumont-Pathé
  - The Kase
  - Wonderbox
  - GiFi
  - CDiscount

En pratique, les taux proposés pour la conversion des crédits en bons d'achats n'est pas du tout homogène et la conversion des bons s'avère particulièrement longue et fastidieuse pour ce qui est des enseignes que je considère comme les plus intéressantes (MaCarteCadeau - GaumontPathé et CDiscount). Mon volume de jeu sur MarketLuck s'est considérablement réduit au fil des mois et je fais l'impasse sur une bonne partie de l'offre car il est hors de question de devoir jouer des semaines sur la plateforme pour ne gagner au final qu'un ticket de cinéma ou encore un modeste bon d'achat de 10 euros à valoir chez CDiscount.

En résumé, je ne dirais pas que c'était mieux avant, mais si MarketLuck a poursuivi sa croissance depuis son lancement à l'automne 2014, je ne suis pas persuadé pour autant (en tant que joueur) que son développement se fasse de façon tout à fait harmonieuse ou appropriée. Affaire à suivre.


dimanche 24 janvier 2016

La galfionade bordelaise

En matière d'athlétisme, s'il est une discipline qui réussit tout particulièrement aux français, c'est bien le saut à la perche. En témoignent les médailles d'or olympiques obtenues par Pierre Quinon (1984), Jean Galfione (1990) et tout récemment Renaud Lavillenie (2012). J'ai toujours aimé suivre les concours de saut à la perche à la télévision lors des grands événements tels que les jeux olympiques ou les championnats du monde, sachant qu'ils réservent parfois de sacrées surprises. Car à l'image du poker, le saut à la perche est une discipline fortement soumise à la variance : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne, lors d'un concours. Preuve en est, l'incapacité chronique de Sergueï Bubka à gagner un titre olympique dans la discipline au cours de sa longue carrière, et ceci alors même qu'il aura été ultra dominateur dans sa discipline pendant près de quinze ans, sans aucune concurrence sérieuse au cours de son règne.

La galfionade : A poil (ou presque)
Petite histoire cocasse illustrant la variance au saut à la perche : le 26 août 1999, aux championnats du monde d'athlétisme de Séville, le champion olympique français en titre Jean Galfione a réussi le zéro pointé, ne parvenant pas à franchir la moindre barre lors de son concours de saut à la perche. J'ai souvenir qu'à l'époque, cette "performance" m'avait marqué par son côté incongru : alors que l'on rêvait de voir Jean Galfione décrocher une médaille - si possible un or - voilà que ce dernier nous avait offert la performance la plus lamentable qui soit, à savoir le zéro pointé ! Ceci alors qu'il était champion olympique en titre, qu'il venait d'être sacré champion du monde en salle quelques mois plus tôt, et qu'il se disait plutôt en forme et raisonnablement confiant juste avant l'événement. La fessée récoltée déculottée n'en a été que plus magistrale : on rêvait de Cocorico et de tunique bleue couverte d'or, et on finit à poil en marmonnant Coucou Rocco... ou presque (Jean Galfione étant depuis lors devenu une icone gay).

Loin de moi l'envie de me comparer à ce champion fessé cul nu ce jour d'août 1999, mais toutes proportions gardées, c'est un peu le même sentiment que j'éprouve à chaud devant mon ordinateur alors que je me suis rendu ce samedi 23 janvier 2016 à Bordeaux pour y disputer le temps d'un week-end l'ultime étape live qualificative pour le WiPT 2016 dont la finale se disputera à Paris début mars. Pour rappel, j'ai réussi à obtenir ma qualification pour cet événement lors des deux dernières éditions (la première fois lors de l'ultime tournoi satellite sur Winamax et l'année dernière en remportant un championnat par équipes en partenariat avec le Club Poker). J'avais ainsi pour ambition de décrocher mon ticket qualificatif pour la troisième année consécutive à l'occasion de l'étape régionale bordelaise, en ayant à l'esprit qu'il y avait beaucoup de candidats présents (550 environ) pour très peu de sésames à pourvoir (à peine une douzaine).

Je ne peux pas dire que j'aie mal joué, mais j'ai néanmoins réussi à terminer ce tournoi sans avoir remporté le moindre coup, en étant éliminé aux alentours de la 450eme place et en ayant fait contre fortune bon coeur pendant trois bonnes heures à table. Pas un seul coup remporté. Rien. Zéro. Nothing. Nada. Pour un peu, je me sentirais presque heureux d'avoir récolté pareille fessée. Ne serait-ce parce que c'est cocasse et que ceci risque de ne plus jamais m'arriver à l'avenir... 

Mais je me suis senti également guilleret pour d'autres raisons  :
   - Parce que l'organisation de Winamax d'un tel événement dans l'enceinte du Nouveau Stade de Bordeaux - le Matmut Atlantique - a été minutieusement préparée afin d'offrir aux joueurs un événement plaisant
   - Parce que c'était un tournoi "de gala" sans réelle pression et que malgré tout ceci mon humeur est demeurée bonne tout du long, cette dernière étant notamment entretenue par la présence du joueur professionnel Pierre Calamusa à ma table qui a lui seul a mis de l'ambiance à la table
   - Parce que partant du principe que chance et malchance se neutralisent toujours sur le long terme, je me réjouis d'avoir été rossé lors d'un tournoi aussi peu important. Car je me dis que lorsque je bénéficierai d'une conjonction astrale diamétralement opposée un jour prochain, ce sera peut-être à l'occasion d'un tournoi autrement plus important.

J'ai donc réussi à l'occasion de l'étape régionale live de Winamax ce que j'appelle une galfionade. Tant de kilomètres parcourus stoïquement pour me retrouver aussitôt à poil, je trouve ça beau. D'où l'étymologie savante du terme gal-fion-ade. J'ai mal au cul, je suis tout nu... mais je me sens fier comme un coq ! Et c'est bien là le plus important.


vendredi 8 janvier 2016

Un peu d'adrénaline pour changer

Mon quotidien au poker depuis mes débuts il y a trois ans de cela se résume essentiellement à des petits tournois dont le droit d'entrée varie entre 1 et 5 euros. Je n'investis davantage que dès lors que j'aie pu obtenir un ticket via un tournoi satellite ou un tournoi communautaire à dotation ajoutée. Qui veut aller loin ménage sa monture.

Depuis quelques mois maintenant, j'avais en stock un ticket de 150 Euros sur PMU Poker valable pour le tournoi phare de la plateforme, le king qui se déroule le premier dimanche de chaque mois et qui garantit une dotation minimale de 100.000 euros, dont près de 20% de cette somme atterrit directement sur le compte joueur du vainqueur. Autant dire que tout le gratin du poker français participe à cet événement, et que de ce fait le niveau moyen y est relativement élevé par rapport à un tournoi lambda. Mais c'est sans appréhension particulière que j'ai décidé d'investir mon ticket à 150 euros ce dimanche... après tout, je n'ai pas à faire de complexe contre les meilleurs : j'ai déjà prouvé que je pouvais rivaliser avec eux. Et puis de toutes les manières, tout est toujours possible au poker, sur un simple tournoi. Alors en avant la musique !

Ce dimanche 3 janvier, le tournoi a réuni 611 participants, sans compter ceux qui se sont réinscrits après avoir été éliminés une première fois, puisque le PMU autorise désormais sur sa plateforme la réinscription des joueurs éliminés tôt dans le tournoi, afin de lutter contre la lente érosion du nombre de ses participants qui menace chaque fois un peu plus le maintien des dotations garanties de ses plus gros tournois.

Cela faisait quelques temps que je n'avais pas disputé un gros tournoi de la sorte sur internet, et j'ai ainsi senti les effets de l'adrénaline à plusieurs reprises, au cours de la soirée. J'estime avoir produit un jeu inspiré et de bonne qualité, ce qui m'a permis de rentrer dans les places payées en dépit d'un vilain coup du sort peu avant la bulle. Mais de surcroît je suis passé tout près d'une énorme performance : je suis éliminé sur une confrontation titanesque pré-flop contre un autre gros tapis (avec paire de dames vs as-roi). Un pot à plus de 60 blindes qui m'aurait propulsé sur le podium provisoire du tournoi et ainsi ouvert les portes de la table finale, à n'en pas douter. Au final, je touche 600 euros de récompense pour ma 20e place. C'est beaucoup et c'est bien peu tout à la fois, surtout au regard de la dotation de la table finale et sachant que le vainqueur est reparti quant à lui avec 19 000 euros dans sa besace.

si près, si loin...
Dans des moments pareils, je me dis que la réussite au poker ne tient vraiment pas à grand chose. Mais la qualité du jeu que j'ai déployé à l'occasion de cette soirée assez intense en émotions me laisse espérer pas mal de choses pour cette année 2016 que j'espère riche en événements. A défaut d'avoir pu devenir le King du PMU, gageons que je saurai gagner mes lettres de noblesse très prochainement.





dimanche 3 janvier 2016

Opération Omaha Beach : J -155

Afin de me donner davantage de coeur au ventre dans mon opération de débarquement sur le Omaha, j'ai décidé de joueur au moins un tournoi de Pot Limit Omaha par jour à 10 Euros de buy in et ceci jusqu'au 6 juin, date officielle du débarquement des marines américains sur les plages de Normandie. Reculer n'est plus une option. Il y a un tournoi quotidien sur Winamax baptisé le Omaha Beach - le bien nommé - que je vais inclure dans ma liste des tournois réguliers.

En ce lointain 3  janvier 2016, nous sommes à J -155 de la date anniversaire du débarquement. Le premier objectif consistera à atteindre de la sorte un bénéfice d'au moins 500 Euros (ce qui représenterait un retour sur investissement suffisamment intéressant pour pousser l'expérience plus loin, par la suite). Quelque chose me dit que cet objectif est largement à ma portée. Verdict le 6 juin au soir !



vendredi 1 janvier 2016

Les marines débarquent à Omaha Beach

Nous voici en 2016. Après trois années d'une immersion en douceur dans le monde du poker - ponctuée de quelques coups d'éclat prometteurs - le changement d'année constitue l'occasion parfaite de redéfinir quelque peu mon plan de jeu ainsi que mes objectifs poker pour les mois à venir. Je ne peux pas me contenter de continuer à ronronner tranquillement, car au poker temporiser revient à régresser. Si je poursuis à ce rythme, il va me falloir plusieurs décennies avant de terminer mon opération de conquête et décrocher un bracelet WSOP. Or les premiers cheveux blancs commencent à faire leur apparition.

Plus j'observe les gens jouer au Omaha, et plus je constate qu'ils commettent des erreurs techniques grossières à tout bout de champ. Plutôt que de m'en réjouir, parfois même je m'étrangle à moitié de rage de voir certains calls adverses atrocement mauvais qui n'ont quasiment plus aucune chance de remporter le coup, c'est pour dire ! Comment les gens peuvent-ils être autant à l'ouest et continuer à jouer ? Mystère. Néanmoins, tout ceci me laisse entrevoir un créneau propice à un débarquement autrement plus ambitieux que mes timides incursions jusqu'ici cantonnées aux petites limites.

Sachant par ailleurs que c'est grâce au Omaha que j'ai remporté le challenge PMU/Club Poker en novembre dernier m'ayant ouvert gratuitement les portes du Cercle Clichy Montmartre pour y disputer le WPTN Paris, j'ai donc décidé de me consacrer plus assidument à cette variante du Omaha, en attendant l'hypothétique légalisation des autres variantes qui à vrai dire me passionnent encore davantage : Omaha Hi-Lo, Omaha 5, Stud et Deuce to Seven.

Ca va swinger en 2016, c'est une certitude. Ca tombe bien, j'ai le coeur bien accroché. Le poker est aussi affaire de courage, j'ai parfois eu tendance à l'oublier.
Bienvenue à Omaha Beach  !