Translate

mercredi 31 décembre 2014

Victoire finale du championnat annuel Club Poker 2014

Eh bien c'est fait : je suis officiellement déclaré champion 2014 des tournois communautaires du Club Poker. Le journaliste SuperCaddy n'a pas attendu le dénouement de l'ultime tournoi de l'année pour publier son article. Et il ne s'est pas montré avare en compliments à mon encontre.

Pour rappel, je m'étais fixé cet objectif honorifique fin janvier, suite à mes débuts prometteurs qui me laissaient entrevoir la possibilité de réaliser pareille performance. Il faut croire que la promesse a été tenue, et même largement tenue, puisque mon avance sur la concurrence est significative. D'autant que le qualificatif de stakhanoviste employé à mon encontre dans l'article est quelque peu exagéré, puisque j'ai dû rater une bonne centaine de soirées au cours de l'année. Mais j'ai été présent dans tous les tournois importants, et mes performances régulières tout le long de l'année ont suffi pour que je m'impose et remporte ainsi le titre de champion 2014 du Club Poker sans trembler, faute d'une concurrence suffisamment farouche pour me mettre en difficulté. 

Dans le monde de la boxe, on appelle ça une victoire par K.O. Zebezt is the best. Pour 2014, tout du moins... J'ai comme l'impression d'avoir terminé major de promotion à l'académie militaire. Reste à confirmer tout ça sur le terrain : dans la boue, la sueur et les larmes d'un vrai champs de bataille.

A présent, place à 2015, avec de nouveaux défis poker qui m'attendent à coup sûr ! Et ils seront de certainement de taille, là encore.



L'article est reproduit ci-après en intégralité, tandis que l'original peut être lu ICI





News Poker > Club Poker > Classement Club Poker 2014 : zebezt au sommet
mercredi 31 décembre 2014 à 10:26

Au four et au moulin durant toute l'année 2014, zebezt domine le classement annuel des tournois Club Poker. Il devance sur le podium IRAULTZA64 et kalimhiro, ce dernier préservant toutefois son leadership au Hall of Fame.

Classement Club Poker 2014 : zebezt au sommet
D'une pierre deux coups !

Le championnat annuel des tournois Club Poker n'est pas encore tout à fait refermé. Mais puisque le High Glandeur prévu à 20h30 sur PokerStars ne devrait pas motiver les foules, à moins d'une pulsion collective entre l'apéritif et les huîtres, il ne semble pas nécessaire de patienter jusqu'à demain pour tirer le bilan de l'année écoulée et, surtout, rendre hommage à zebezt.

Dès janvier, le stakhanoviste des tournois estampillés Club Poker avait donné le ton en engrangeant 200 points et en se portant immédiatement au sommet du classement. Il ne s'en est par la suite jamais éloigné, multipliant les perfs et se hissant invariablement dans le top 25 du classement mensuel. Une régularité sans équivalent qui lui a, entre autres, permis de récolter plus de 2 000 € de gains, une entrée pour le Deepstack Club Poker, une montre et surtout une quantité record de tickets.

Non content de ce joli bilan, le fer de lance des After Eight l'a parachevé en décembre en décrochant avec son équipe son billet pour la finale du Winamax Poker Tour, puis en s'adjugeant une fois encore en solo la première place du classement mensuel. Et comme un symbole, c'est celui qui l'a longtemps précédé dans le costume de leader incontesté qui hérite de la seconde place de ce classement : kalimhiro, qui pour rappel avait déjà rendu une belle copie en novembre.

Entre ces deux hommes, c'est IRAULTZA64 qui pointe finalement le bout de son nez à la seconde place du classement annuel. Parti sur les chapeaux de roue, avec en particulier des premières places en février et en mars, le capitaine des Pintes Flush a un peu relâché la pression en août et surtout en cette fin d'année. Deux trous d'air qui lui coûtent sans doute le titre honorifique, mais qui ne l'auront pas empêché lui non plus de bien rentabiliser ses participations aux tournois du CP tout au long de l'année.

Sans surprise, on retrouve donc tout ce petit monde dans la première partie du Hall of Fame Club Poker : IRAULTZA64 en 12e position, zebezt qui fait son entrée dans le top 10 et devrait continuer de grappiller des places s'il maintient la même dynamique, et enfin kalimhiro que personne ne parvient décidément à déloger. À la lumière de sa confortable avance et de ses résultats des dernières semaines, le roi pourrait d'ailleurs rester sur son trône quelque temps encore.

lundi 29 décembre 2014

Victoire de prestige au Cocktail de Winamax !

J'adore ce blog. Je prends plaisir à voir certains événements s'enchaîner avec logique et cohérence, tels que je me les était figurés, à l'image d'un enfant de deux ans tenant dans ses mains maladroites deux pièces de Lego et dont le regard s'illumine lorsqu'il devine pour la première fois qu'elles vont s'emboîter parfaitement l'une dans l'autre au moment de les imbriquer. Mais pour convertir cette illumination en véritable émerveillement et en joie pure, encore faut-il que les mains ne tremblent pas de trop lors de la phase d'assemblage...

Une ligne prestigieuse à mon palmarès !
Il y a un mois, dans mon article du 25 novembre que l'on peut consulter ICI, j'évoquais le retour progressif de mes meilleures sensations (mon A-Game), et que dès lors je me sentais en mesure de décrocher une performance notable d'ici la fin de l'année. Voilà qui est chose faite, puisqu'en ce dimanche 28 décembre, je viens de remporter le tournoi Cocktail de Winamax, dont le droit d'entrée est de 5 Euros, devant pas moins de 3.414 adversaires. D'ordinaire, je ne joue jamais les tournois dont le coût est supérieur à 1 ou 2 Euros, mais il se trouve qu'en ce dernier dimanche de l'année, j'avais décidé de liquider les quelques tickets qui végétaient (comme trop souvent) sur mon compte Winamax. Et c'est ainsi que l'un de ces tickets s'est converti en un gain record de 2.774 Euros. 

Pour parvenir à terminer premier d'un tournoi réunissant la bagatelle de 3 415 participants, il faut une sacrée dose de réussite. Inutile de nier que j'ai eu un brin de chance pour parvenir jusqu'à la victoire finale, à l'instar de chaque vainqueur d'un tournoi aussi massif. Mais pour espérer y arriver, il faut également prendre tout un ensemble de bonne décisions les unes à la suite des autres (en priant pour que les bons choix effectués ne soient pas entravés par un moment de déconcentration fatale ou par un revers de fortune cinglant). Et le fait est que depuis quelques semaines, je m'en sentais de capable. Ce dimanche, j'ai donc fait une succession de bon choix à l'occasion de ce tournoi Cocktail.

Plus le temps passe, et plus je m'aperçois que les tournois de type short-hand (6 joueurs par table) me conviennent bien mieux que les tournois de type full-ring (9 ou 10 joueurs par table). Ma victoire dans ce tournoi, qui se joue à des tables de six joueurs avec une grosse profondeur en jetons renforce encore ce sentiment que j'ai d'être sensiblement meilleur aux tables moins fournies. De quoi nourrir quelques réflexions pour le futur. Car l'heure est à la réflexion plutôt qu'à la béate satisfaction.

S'agit-il là d'un simple fait d'armes isolé, ou bien d'un véritable déclic prélude à une marche triomphale ? Cette victoire symbolique mais importante m'amène à me questionner sérieusement sur ma stratégie de gagne-petit, adoptée tout au long de 2013 et poursuivie en 2014. Jusqu'à présent, prudence et humilité ont toujours guidé mes choix, de telle sorte que j'étais assuré de ne jamais perdre grand chose, à défaut de pouvoir remporter des sommes conséquentes. Mais sachant que je me suis prouvé à moi-même que j'étais capable de réelles performances, il est peut-être l'heure pour moi de passer à la vitesse supérieure en me consacrant à des tournois plus relevés... L'arrivée imminente de 2015 constitue donc peut-être l'occasion de redéfinir ma stratégie.

J'adore le poker. C'est un jeu qui se dispute avec deux cartes. Et à la fin, c'est Fredyl qui gagne ! 





mercredi 24 décembre 2014

Victoire finale au tournoi par équipes Club Poker et qualification pour la finale du WiPT

Et voilà le travail ! Après douze semaines de compétition, mon équipe des After Eight a remporté le championnat d'automne par équipes organisé par le Club Poker en partenariat avec Winamax, dont le dénouement final avait lieu ce dimanche 21 décembre 2014. Nous n'avons pas tremblé, la victoire était déjà quasiment acquise depuis deux semaines. En conséquence de quoi, je suis qualifié pour aller disputer au Cercle Clichy Montmartre fin février la finale du Winamax Poker Tour, dont le droit d'entrée s'élève à 550 Euros. Pas mal, au regard de la quasi-gratuité de ce championnat d'automne.

Rendez-vous le 26 février au Cercle Clichy Montmartre de Paris pour la finale du WiPT 2015
Comme d'accoutumée, le journaliste du Club Poker, SuperCaddy, parvient à trouver un petit mot qui me met en valeur. Voilà à présent que je suis décrit comme un "zebezt du feu de Dieu". Bigre !! Il faut dire que j'ai scoré bon nombre de points pour notre équipe, mais la performance est aussi collective. Quoi qu'il en soit, c'est en découvrant pareils superlatifs employés à mon encontre par le journaliste le plus réputé de la communauté francophone de poker que je commence à réaliser que je suis peut-être un joueur réellement doué. Et c'est sacrément bon pour le moral : voilà de quoi me montrer optimiste pour le futur.

Je reproduis ici l'essentiel de l'article publié ce lundi 22 décembre sur le site du Club Poker. L'original peut quant à lui être consulté ICI




Malgré le sursaut d'orgueil de la Team French No Limit, qui a signé deux victoires hier soir lors de l'ultime manche, les After Eight remportent l'Autumn Team Championship dans un fauteuil. Ses quatre membres participeront tous frais payés à la finale parisienne du Winamax Poker Tour.

Autumn Team Championship : After Eight au Winamax Poker Tour
Le podium final

Douze semaines de compétition, douze manches d'une lutte acharnée : voici enfin l'heure du verdict de l'Autumn Team Championship, et avec elle celle d'un repos bien mérité pour tous les participants de ce grand championnat par équipe. Ou en tout cas pour la majorité d'entre eux, puisque quelques-uns ont prévu de jouer les prolongations demain soir avec une petite finale en guise de joli lot de consolation.

(...)

En attendant, un grand bravo aux I Ribelli Corsi !!! (-corseman-, tontonjar, Alchimistu, corsusempre) qui remportent chacun un lot de trois tickets à 10 € en récompense de leur deuxième place au classement, et surtout aux After Eight qui se sont emparés avec autorité des rênes de la compétition à mi-course pour ne plus jamais les lâcher. Emmenés par un zebezt du feu de Dieu, goulgoul, pierdola et OwnRisk ont validé hier soir sans trembler leur ticket pour la finale du Winamax Poker Tour. Nul doute qu'ils y feront très bonne figure !

samedi 20 décembre 2014

Déclaration de créance Euro Poker auprès du liquidateur judiciaire

C'est le 23 octobre dernier que le Tribunal de Commerce de Bobigny a prononcé la mise en liquidation de la société Epmedia France qui gérait la plateforme de poker en ligne plus connue sous le nom Euro Poker. A ce titre, les créanciers disposent d'un délai légal de deux mois à compter de la publication du jugement pour déclarer leur créance au liquidateur judiciaire désigné par le tribunal.

Comme je l'ai déjà longuement relaté par le passé, Euro Poker était ma plateforme de prédilection : c'est là où j'ai obtenu mes gains avec la plus grande régularité, et je n'ai malheureusement pu retirer qu'une partie de mes gains avant le désastre. Je me retrouve donc avec une substantielle créance dans les mains, en étant loin d'être certain de pouvoir la recouvrer dans son intégralité, comme cela devrait pourtant être le cas s'agissant d'une activité économique réglementée par l'Etat. Et à l'approche de la date de forclusion pour déclarer ladite créance, j'ai donc fait parvenir au liquidateur judiciaire Marie Danguy ma déclaration de créance cette semaine, non sans peine au regard des embûches techniques, matérielles et réglementaires rencontrées dans cette affaire.

La procédure judiciaire relative à Euro Poker comporte de nombreuses particularités, notamment en raison du statut spécifique des joueurs du site. Au regard de la loi, les joueurs ne sont en effet pas des créanciers privilégiés, et encore moins des créanciers chirographaires classiques puisque leurs avoirs ne faisaient pas partie des actifs de la société, et qu'ils étaient de surcroit censé être protégés par un mécanisme de fiducie assuré par une société tierce du nom de Equitis Gestion. En ce sens, on aurait théoriquement pu qualifier les joueurs de créanciers super-privilégiés. Encore eût-il fallu pour cela que le montant de ces avoirs sur le compte de fiducie soient régulièrement contrôlés par l'ARJEL, ce qui n'a absolument pas été le cas.

L'ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne) a ainsi lourdement failli dans sa mission de contrôle. Un premier travail de croisement des données comptables, informatiques et fiduciaires de Epmedia France suite à son dépôt de bilan a révélé d'importantes anomalies qui laissent à penser que les joueurs ne pourront pas être remboursés à hauteur de leurs avoirs via la fiducie. Plus grave encore, l'ARJEL cherche à occulter sa négligence coupable, et a pondu à ce titre pour se dédouaner de sa responsabilité une argumentation juridique surréaliste et maladroite, voire à la limite de la complicité d'escroquerie à bien y regarder. Je pourrais décortiquer et démonter un à un les arguments avancés par l'ARJEL, mais ce serait bien fastidieux pour un blog à vocation principalement ludique. Je me contenterai donc de répéter ici combien l'ARJEL se trompe dans son argumentation. Malheureusement, dans le courrier d'information reçu le mois dernier, le liquidateur judiciaire peu ou prou au fait des contraintes réglementaires et de leur correcte interprétation a reproduit quasiment mot pour mot l'argumentation fallacieuse produite par Frédéric Guerchoun, le directeur juridique de l'ARJEL (fraîchement pourvu à ce poste depuis tout juste un an et qui semble avoir obtenu son doctorat en droit de la même manière que ces étudiants chinois diplômés dans 100% des cas à la faculté de Toulon entre 2004 et 2009 sans avoir passé le moindre examen). Quand je répète régulièrement dans ce blog que les mots "poker" et "compétence" vont rarement de pair, cela n'est pas valable que pour les opérateurs en ligne visiblement, l'ARJEL semblant souffrir d'un mal identique. Quoi qu'il en soit, l'optimisme n'est plus de mise du côté des joueurs à l'heure où je rédige ces lignes, des joueurs isolés et désarmés étant bien peu de chose comparés à un établissement public dont les écrits pourtant fantaisistes peuvent paraître parole d'évangile aux yeux du plus grand nombre. Attention toutefois au retour de flamme, sait-on jamais...

je vous trouve très belle, Marie Danguy...
Il m'a fallu beaucoup transpirer pour pondre ma déclaration de créance et déterminer avec précision le montant exact de ma créance (la bagatelle de 4 437 Euros), notamment parce que l'argumentation de l'ARJEL semble faire bien peu de cas des tickets remportés sur le site et que de surcroît la gestion par Euro Poker de sa plateforme en ligne était très empirique : de ce fait, la justification des tickets en ma possession ne peut être matériellement corroborée autrement que par un examen méticuleux de mon logiciel Xeester et de la totalité de mes tournois disputés sur Euro Poker en un an et demi de jeu. Or donc, voici ici reproduite dans son intégralité ma déclaration de créance telle qu'envoyée en courrier recommandé au liquidateur judiciaire Marie Danguy. De ces 4 437 Euros que j'ai pourtant régulièrement gagnés, combien allez-vous consentir à m'accorder au final, Maitre ?



Maître Marie DANGUY
2 bis rue de Lorraine
93000 BOBIGNY CEDEX


Paris, le 19 décembre 2014


Lettre recommandée avec Accusé de Réception

Objet : Liquidation judiciaire EPMEDIA FRANCE / Déclaration de créance en qualité de joueur
vos ref : dossier n°4081 / MD


Maître,

Je fais suite à votre courrier du 17 novembre 2014 faisant lui-même suite à la mise en liquidation judiciaire de la société EPMEDIA FRANCE par le tribunal de commerce de Bobigny en date du 23 octobre 2014.

La société EPMEDIA FRANCE - ex EURO ONLINE GAMBLING - (dont le siège social était sis au 5 rue Claude Monet 93400 ST-OUEN) était en charge de l'exploitation et de la gestion des activités du site de poker en ligne (dûment agréé par l'ARJEL), connu sous la marque commerciale « EUROPOKER », et en ma qualité de joueur, je vous prie de bien vouloir trouver ci-après ma déclaration de créance d'un montant total de 4 437,84 EUR [quatre mille quatre cent trente sept euros et quatre vingt quatre centimes].

A cet égard, j'entends me prévaloir du contrat de fiducie conclu entre EPMEDIA FRANCE et la société EQUITIS GESTION à mon bénéfice. Par un courrier électronique en date du 15 octobre 2014, j'ai en effet informé la société EQUITIS GESTION de mon souhait de me prévaloir de ce contrat de fiducie à mon bénéfice. Ledit courrier électronique a donné lieu à un accusé de réception de la part de la société EQUITIS GESTION en cette même date du 15 octobre 2014. Pour information, copie de cette déclaration de créance est également adressée à la société EQUITIS GESTION.

En ma qualité de joueur, le montant de ladite créance d'un montant de 4 437,84 EUR [quatre mille quatre cent trente sept euros et quatre vingt quatre centimes] se décompose comme suit :

A) 1 000,00 EUR [mille euros] correspondant à une demande de retrait en date du 10 septembre 2014 faisant suite à un gain en tournoi en date date du 26 août 2014 ; demande dûment validée par le service commercial d'EPMEDIA FRANCE le 10 septembre 2014, soit à une date antérieure à la date de cessation des paiements telle que fixée provisoirement au 14 septembre 2014 par le tribunal de commerce. Cette somme ne m'a pourtant jamais été créditée sur mon compte bancaire. [lot remporté le 26 août 2014 mais modalités d'attribution unilatéralement changées par EPMEDIA le 10/09/2014. Cf PJ n°1 à 3].

B) 335,84 EUR [trois cent trente cinq euros et quatre vingt quatre centimes] correspondant au solde créditeur en espèces de mon compte joueur. [Cf PJ n°4].

C) 2 750,00 EUR [deux mille sept cent cinquante euros] représentant 11 tickets de 250 Euros gagnés sur le site lors de divers tournois payants et non joués du fait de la contraction sensible de l'activité d' EPMEDIA FRANCE en matière de tournois à partir de la fin de l'année 2013 et tout au long de l'année 2014. [18 tickets gagnés mais seulement 7 utilisés, soit un solde de 11 tickets. Cf PJ n°5 et 6].

D) 300,00 EUR [trois cent euros] représentant 3 tickets de 100 Euros gagnés sur le site lors de divers tournois payants et non joués en raison de cette même contraction d'activité à partir du 3e trimestre 2014. [14 tickets fongibles gagnés mais seulement 11 utilisés, soit un solde de 3 tickets. Cf PJ n°7 à 9].

E) 50,00 EUR [cinquante euros] représentant 1 ticket à 50 Euros gagné sur le site lors de divers tournois payants et non joué en raison de cette même contraction d'activité à partir du 3e trimestre 2014.

F) 2,00 EUR [deux euros] représentant 1 ticket à 2 Euros gagné sur le site lors d'un tournoi de type freeroll permettant de remportant un ticket, non joué.

L'ensemble des avoirs ici recensés correspondent à des gains effectifs en tournoi de poker obtenus à partir de mon apport initial lors de mon inscription sur le site. Les gains mentionnés ci-dessus dans les points C à F se rapportent exclusivement à des tickets de tournois effectivement gagnés sur le site de poker en ligne, mais dont le solde n'a pas pu être joué en raison de la contraction sensible de l'offre de tournois lors des dix derniers mois d'activité de la plate-forme de poker : diminution du nombre de tournois proposés, déprogrammation par l'opérateur de certains tournois faute d'un nombre suffisant de joueurs inscrits, annulation pure et par l'opérateur de certains tournois faute d'un nombre suffisant de joueurs juste avant le début de la partie.

Par ailleurs, il m'avait d'ailleurs été proposé par la direction d'EPMEDIA FRANCE (et notamment par M. KECHICHIAN) à deux ou trois reprises de procéder à la conversion directe de mes gains obtenus sous forme de tickets lors des tournois organisés sur la plate-forme gérée par EPMEDIA FRANCE. Cette conversion devait pouvoir se faire en packages ou droits d'entrée pour des tournois en live. Afin que vous puissiez mieux appréhender le fonctionnement de ces tickets gagnés sur le site, je joins également divers éléments de communication et correspondances [cf PJ 10 à 12] d' EPMEDIA FRANCE précisant bien que ces tickets d'un montant de 50 EUR, 100 EUR, ou 250 EUR remportés à l'occasion de tournois dits « satellites » étaient valables sans limitation de durée et fongibles avec des tournois ultérieurement organisés sur la plate-forme de poker dès lors que les droits d'entrée desdits tournois le soient pour des montants équivalents à ceux de la valeur nominale des tickets remportés. Cet élément a été répété à plusieurs reprises de façon continue par le staff d'EPMEDIA FRANCE à la communauté des joueurs, notamment sur le chat de la plate-forme de poker, mais également sur le site Facebook de l'opérateur, ou bien encore par mail et téléphone.

Je vous joins en annexe les justificatifs des avoirs exigibles en ma possession. La vérification par vos soins des informations électroniques figurant sur la plate-forme d'EPMEDIA FRANCE (et dont l'ARJEL doit avoir la copie) devrait corroborer sans peine les éléments d'information que je vous soumets ici. J'espère en toute sincérité que ces éléments d'information sauront faciliter votre travail de recensement et de croisement de données, afin de permettre à la fiducie avec la société EQUITIS GESTION de s'appliquer à hauteur des montants tels que figurant dans la présente déclaration de créance.

J'ajouterai par ailleurs que je me tiens à votre plus entière disposition pour toute demande d'informations ou d'éclaircissements complémentaires, puisque je dispose de la sauvegarde informatique de l'intégralité de mes sessions jouées sur le site d'EPMEDIA FRANCE via mon logiciel de suivi XEESTER, dont je possède une licence en tant qu'utilisateur.


Vous souhaitant bonne réception des présentes, je vous prie de bien vouloir recevoir, Maître, l'assurance de mes salutations les plus courtoises.


P.J. : pièces justificatives de la créance détenue à l'encontre de la société EPMEDIA FRANCE selon leur nature
(15 pièces jointes au total - voir détail en annexe)





vendredi 19 décembre 2014

J'ai testé le poker gratuit chez Marketluck

Il y a une dizaine de jours, une annonce faite sur le site du Club Poker vantant les mérites d'un site de poker en ligne d'un genre un peu particulier m'a convaincu d'aller faire un tour sur le site internet Marketluck afin d'y télécharger son application de poker. La particularité de cette plateforme de poker en ligne réside dans son entière gratuité. Malgré cela, il est néanmoins possible de gagner de véritables bons d'achats valables dans les magasins Gi-Fi. Nul besoin de fournir des coordonnées de cartes bancaires ou quoi que ce soit pour s'inscrire et pouvoir jouer, puisque les bons d'achat gagnés s'obtiennent en recevant de simples SMS.  Bien entendu, on a rien sans rien dans la vie et la contrepartie de la gratuité de cette plateforme de poker en ligne, c'est qu'il faut accepter de consommer des spots de publicité à foison.

Toutes proportions gardées, jouer sur Marketluck c'est un peu comme regarder un film sur TF1 plutôt que sur Canal+. Le confort n'est pas optimal, puisque les spots de publicité défilent sur son écran d'ordinateur à intervalle régulier sans qu'il soit possible de les squizzer. Et puis il faut bien avoir à l'esprit que les perspectives de gain sont somme toute assez limitées, les crédits étant relativement longs à obtenir. En outre, les gains potentiels sont plafonnés à 100 Euros de bons d'achat par joueur et par mois, pour être bien certain que les magasins Gi-Fi ne soient pris d'assaut par une cohorte de petits malins (ou forçats) du poker.

Autant le dire tout de suite, le logiciel sur lequel s'appuie MarketLuck est assez rudimentaire. Il est calqué sur le réseau de la défunte plateforme en ligne du casinotier Partouche : un réseau qui n'était pas réputé pour son avant-gardisme. Toutefois, le logiciel demeure relativement stable et fonctionnel, c'est bien là le plus important. Et il est jouable sur ordinateur aussi bien que sur tablette ou smartphone (n'ayant pas testé ces versions nomades, je ne m'étalerai pas sur ce sujet).

Le niveau de jeu moyen sur la plateforme est quant à lui très contrasté, puisque deux mondes s'y côtoient : Il y a d'un côté la ménagère de moins de cinquante ans qui découvre pour ainsi dire le poker et qui se fait plaisir en jouant de façon toute personnelle, c'est-à-dire atypique à tendance chaotique, voire parfois carrément kamikaze. De l'autre côté, il y a quelques réguliers des freerolls des diverses plateformes de poker traditionnelles, au niveau de jeu plutôt correct, quoique techniquement très perfectible (sinon ils ne feraient pas des freerolls à longueur de temps). Gwendoline la débutante enthousiaste contre Kevin l'apprenti requin, faites vos jeux, rien ne va plus. Quant aux vrais bons joueurs, eux, ils ont autre chose à faire que de traîner là pour une poignée d'euros en bons d'achat. Quoi qu'il en soit, une chose est certaine : le niveau très hétérogène des participants aux tournois organisés sur MarketLuck assure pas mal de suspense et de rebondissements dans le déroulement des parties... sans parler des coupures publicitaires qui nous tiennent régulièrement en haleine (ou pas).

Dix jours de pratique régulière : c'est donc ce qu'il m'aura fallu pour que ma cagnotte grimpe jusqu'au plafond des 100 euros de crédits convertibles en bons d'achat Gi-Fi. Tout le monde ne s'appelant pas Fredyl, j'imagine que Kevin l'apprenti requin a besoin d'une quinzaine de jours pour atteindre ce plafond des 100 euros tandis que Gwendoline doit cravacher le mois entier pour y arriver, si tant est qu'elle y parvienne au final. Heureusement, qu'il reste le simple plaisir de jouer, car en ce qui concerne le rendement horaire effectif, c'est plus que faible : il faut quand même passer un nombre considérable d'heures à jouer ces tournois divers et variés pour les obtenir, ces satanés crédits convertibles en bons d'achat.

J'ai tout d'abord naïvement cru en lisant les CGU assez floues de MarketLuck que les bons d'achat ainsi obtenus pouvaient être utilisés sur le site internet de Gi-Fi et que mes article ainsi commandés atterriraient directement à mon domicile ou dans ma boite à lettres : que nenni ! Il faut faire l'effort de se rendre dans les magasins en dur afin de convertir les bons d'achat de façon effective. C'est donc ainsi qu'une fois mon bon d'achat généré (via un code d'activation envoyé automatiquement sur mon téléphone portable par SMS), il m'a fallu me rendre dans le magasin Gi-Fi le plus proche pour enfin profiter de mes gains. J'ai donc pu y remplir un panier à ras bord de babioles en vrac (trottinette, parure de lits, bols, jouets...). Puis, je suis passé à la caisse, en toute détente... Certes, il a fallu quelques minutes de tâtonnement de la part de la caissière pour qu'enfin elle parvienne à valider mon bon d'achat et émettre le ticket de caisse, mais si l'on excepte ce détail, c'est une situation assez cocasse que de remplir son panier d'articles en tout genre puis de repartir du magasin avec le tout sous le bras sans avoir déboursé le moindre centime (en se contentant juste de dicter à la caissière un  code SMS à 16 chiffres)

Ce système de poker gratuit permet de gagner de vrais bons d'achat, mais souffre également de pas mal d'inconvénients : les bons d'achats ne sont utilisables pour l'heure que dans une seule enseigne de magasins, ils sont longs à obtenir dès lors que l'on ne soit pas un ténor du poker, et pour couronner le tout, il faut accepter de se farcir un nombre considérable de spots publicitaires, à raison d'un spot minimum par demi-heure de tournoi (impossible d'y échapper : on est même puni par un tour de manège publicitaire supplémentaire si l'on ne clique pas rapidement sur le bouton "jouer" une fois le spot terminé). Pour éviter le démarchage téléphonique ou mail intempestif, il faut songer à cocher la petite case correspondante, dans le menu général... ce n'est pas l'option par défaut, aussi les amateurs de tranquillité doivent veiller à ne pas oublier cette petite manipulation. Enfin, malgré la gratuité, les remarques acerbes et autres insultes gratinées fusent parfois à la table de la part de joueurs frustrés (comme partout ailleurs). Voilà pour les aspects les moins plaisants.

Un semblant de plaisir demeure malgré ces quelques inconvénients, car il est donc possible de jouer au poker contre des adversaires depuis chez soi sans la moindre prise de risque pécuniaire, puisque aucune perte d'argent n'y est possible (tout juste une perte de temps) avec malgré tout la perspective de petits gains à la clef. Gwendoline est probablement aux anges de pouvoir jouer contre des vrais gens sans y laisser des plumes. Kevin le requin d'eau douce a l'impression d'être le génie ultime du poker lorsqu'il s'adonne à ces tournois et qu'il voit à sa table des adversaires largement à sa portée : il se met à rêver à toutes ces babioles qu'il va se procurer gratuitement lorsqu'il se rendra au magasin. J'imagine que c'est là à peu de choses près le niveau du poker tel qu'il fut pratiqué il y a quelques années, lors de l'ouverture du poker en ligne sur le marché français. Ah, qu'il m'eut alors été facile à l'époque d'accumuler des mille et des cents, avec des Gwendoline la pucelle à la pelle et des Kevin l'apprenti en veux-tu en voilà. Las ! Je me suis mis au poker bien trop tardivement (décembre 2012) pour pouvoir profiter de la manne de l'époque. De nos jours, la concurrence est autrement plus féroce sur les plateformes de poker en ligne payant...

Toujours est-il que MarketLuck, avec son modèle économique basé sur la gratuité et la publicité représente une bonne alternative au poker en ligne payant. Pour les débutants qui se prendraient au jeu et qui voudraient par la suite s'adonner au poker en ligne payant avec davantage d'adrénaline, c'est une bonne entrée en matière (ils risquent de souffrir lors du passage au poker compétitif, la différence de niveau étant très importante). Et puis ce modèle économique fondé sur la gratuité permet également d'infliger à des internautes de moins en moins friands de télévision des spots de publicité comme au bon vieux temps de la télévision hertzienne toute puissante. Cela m'a d'ailleurs permis de me rendre compte que pour moi qui ne regarde presque plus la télévision si l'on excepte les matches de football, quelques compétitions sportives et les films sur Canal+ à la demande, les spots de publicité classiques ne parviennent plus jusqu'à mes yeux désaccoutumés, très probablement au grand dam des annonceurs.

Car finalement, les plus gros gagnants, sur MarketLuck, ce seront probablement les annonceurs dès lors qu'ils parviennent par ce biais à attraper dans leur nouvelle nasse des poissons qui ont tendance depuis quelques années à déserter leurs spots habituels de pêche. Reste maintenant à savoir si MarketLuck va atteindre dans les prochains mois une taille suffisamment importante pour que les annonceurs s'y intéressent autrement que de façon marginale. Car même si le nombre d'inscrits progresse via un système de parrainage et quelques entrefilets dans la presse spécialisée, avec pour le moment un demi-millier de joueurs environ aux tournois du soir, on en est encore au stade de la coquille de noix. Pour que ce soit un vrai chalutier qui rentre au port avec les cales pleines de poisson, il va falloir que la pêche aux nouveaux joueurs soit particulièrement bonne pour les mois à venir. Car chaque joueur de MarketLuck est un fish qui s'ignore ! Voilà pourquoi il n'y a pas de véritable shark à l'horizon : le joueur est un fish, tandis que l'annonceur est un pêcheur d'élevage. Qu'on se le dise.

Ceci dit, je ne vais pas bouder mon plaisir d'avoir pris mon scaphandre en m'immergeant dans l'aquarium de MarketLuck. J'ai éprouvé le plaisir intellectuel d'avoir décortiqué un modèle économique de poker en ligne radicalement différent de ce qui se fait par ailleurs. Entrapercevoir un peu de créativité dans le monde du poker en ligne ne fait pas de mal, car je trouve que c'est notamment par là que pêchent bon nombre d'opérateurs traditionnels. Toujours est-il qu'à titre personnel je ne me suis pas tout à fait senti comme un poisson dans l'eau en me plongeant dans MarketLuck, le bocal étant un peu trop étroit à mon goût, et les eaux un peu trop polluées. D'autant que certains spots reviennent de façon cyclique, presque en boucle, ce qui ajoute encore à la frustration. Quoi qu'il en soit, même si les gains escomptés sont relativement modestes au regard de la déferlante publicitaire à devoir endurer, je ne doute pas que certains profils des joueurs y trouvent leur compte en succombant au chant des sirènes de la gratuité, délestés de l'angoisse de pouvoir sombrer dans les abysses des pertes financières. MarketLuck n'est certes pas une bouée de sauvetage pouvant renflouer un joueur en perdition ayant bu la tasse bien plus souvent qu'à son tour. Mais si l'on est un miséreux et/ou un pingre notoire (voire un manchot) et que l'on désire malgré tout offrir une bouilloire à tonton Daniel pour son anniversaire sans rien avoir à débourser, MarketLuck et ses bons d'achat échangeables dans l'ensemble des magasins Gi-Fi constituent sans nul doute un bon exutoire. Après tout, la générosité à moindre prix, cela a quand même du bon. Surtout en période de fêtes.





dimanche 14 décembre 2014

Rêve de poker

Rêve ou cauchemar ?
La nuit passée, j'ai eu l'occasion de dormir comme un loir une bonne dizaine d'heures de sommeil d'une seule traite. Lorsque je parviens à faire de pareilles nuitées, j'ai tendance à me souvenir nettement plus facilement de mes rêves. C'est ainsi qu'à mon réveil je me souvenais distinctement du rêve ayant trait au poker que je venais de faire... Je le retranscris ici tel que ma mémoire me le permet encore, sachant que je suis quelqu'un qui a toujours fait en sorte d'accorder de l'importance à ses rêves. Que ce soit au sens propre comme au sens figuré, d'ailleurs.



Chapitre 1 : c'est pas ma guerre
Je dispute la table finale d'un tournoi de poker en compagnie de trois joueurs. Le dénouement est proche. Le restant de nos adversaires a rendu les armes depuis quelques temps et je suis à la tête d'une montagne de jetons. Le joueur à ma gauche (un jeune assez sympathique) est énervé, car il vient de perdre un gros coup contre un second joueur (aux tempes grisonnantes) au comportement particulièrement méprisant qui n'arrête d'ailleurs pas de le chambrer. Le tapis du jeune joueur énervé se retrouve bien entamé. Je le sens terriblement contrarié, à la limite du tilt. Lors du coup suivant, le croupier commence la distribution des cartes alors que je lui signale pourtant qu'il a oublié d'incorporer mon ante dans le pot et que je lui tends ostensiblement un gros jeton en levant le bras, de telle sorte à ce qu'il me fasse de la monnaie et puisse incorporer mon ante au pot avant que le coup débute. 

Chapitre 2 : c'est pas ton tour
Et c'est là que le drame survient : alors que c'est pourtant à moi de parler en premier et que j'attends pour ce faire que le problème d'ante soit réglé par le croupier, le jeune joueur énervé annonce "tapis" tandis que son rival antipathique rétorque "payé" dans la foulée. L'antagonisme entre ces deux joueurs est à son maximum. Je leur fais alors remarquer aimablement qu'ils viennent tout deux de commettre un impair majeur en termes de procédure puisque ce devait être à moi de parler et que je n'ai même pas encore regardé mes cartes. Je demande au croupier de bien vouloir recommencer le coup en adéquation avec les règles, en incorporant mon ante au pot puis en m'accordant la parole en premier.

Chapitre 3 : c'est pas sa faute
Contre toute attente, le croupier refuse de me laisser participer au coup, en invoquant le motif fallacieux que puisque je n'ai pas payé mon ante avant que le coup ne débute, je suis hors-jeu pour ce coup. Or, je lui avais pourtant signalé cette anomalie avant même qu'elle ne soit commise. En somme, le croupier cherche à se dédouaner de son erreur grossière en faisant montre d'une mauvaise foi caractérisée. Irrité par son comportement totalement inique et irresponsable, je demande alors l'intervention du floor (véritable juge-arbitre du tournoi lors des litiges), et en attendant son arrivée, j'en profite pour enfin jeter un oeil à mes cartes : as de coeur et as de carreau !!

Chapitre 4 : c'est pas possible !
C'est une jeune femme qui officie en tant que floor. A son arrivée, je lui explique l'erreur et le comportement inadéquat de son croupier en lui indiquant que je n'avais même pas regardé mes cartes que déjà le croupier et les deux autres joueurs faisaient tour à tour n'importe quoi aux antipodes du règlement. Bref, je lui explique par A+B la situation et lui démontre que les arguments du croupier son bidons. Elle me rétorque que de toute façon c'est un soucis mineur et que je pinaille, et que puisqu'il y a deux tapis en jeu, j'ai toutes les chances de passer la main puisque je n'ai même pas vu mes cartes à ce moment-là. Pour seule réponse, je la regarde froidement et soulève délicatement mes cartes dans sa direction afin qu'elle voit mes deux as rouges et comprenne ainsi mieux l'importance de la situation... Ma contestation n'est de ce fait plus une objection de principe mais un enjeu majeur, l'issue du tournoi pouvant directement en dépendre. Elle se mordille la lèvre, et une moue de contrariété se lit alors sur son visage. Pourtant, elle décide malgré tout de conforter la décision du croupier.

Chapitre 5 : c'est pas de chance
Refusant de céder face à pareille injustice, je demande alors l'intercession du directeur du tournoi. Ce dernier finit par arriver et, mis au courant de la situation, refuse lui aussi de me laisser participer au coup. Sa décision, pour aussi lapidaire qu'elle soit, est sans appel et c'est avec dépit que je retourne sur la table mes deux as morts-nés afin que chacun puisse les voir distinctement, y compris les quelques observateurs et journalistes qui se sont agglutinés afin de se délecter du mini-scandale. La partie reprend alors, tandis que je suis contraint de ronger mon frein.



C'est ainsi que prend fin mon rêve, ou tout du moins le souvenir que j'en ai. On est d'ailleurs pas loin du cauchemar, vu la tournure prise par les événements. Que déduire de tout ceci ? C'est la première fois que je fais un rêve marquant sur le poker. Mon inconscient essaye de me transmettre un message, mais il m'est pour l'heure très difficile d'en tirer une interprétation claire et cohérente...

Aussi, à défaut d'avoir su tirer une interprétation à cette parenthèse onirique, je me contenterai de me dire que cet étrange songe me rappelle si besoin est que rien n'est jamais joué d'avance en matière de compétition. Que ce soit lors des marches triomphales comme lors des situations désespérées, tant que ce n'est pas terminé, TOUT peut toujours arriver. Raison de plus pour ne jamais lâcher le morceau, quelles que soient les circonstances. C'est pas vrai, monsieur Prost ?

Alain Prost poussant sa voiture en panne d'essence à 100 m de la ligne d'arrivée (Hockenheim - 1986)








mardi 9 décembre 2014

En route pour une performance par équipes sur Winamax avec le Club Poker...

Mon équipe à moi, les After Eight
Le poker est un activité fondamentalement individuelle. On est toujours seul avec ses cartes et ses prises de décision. Mais de temps à autre, les plateformes de poker en ligne s'essayent timidement à des compétitions par équipes, afin de voir s'il serait possible de susciter une émulation collective autrement que par le prisme de l'identification individuelle. Mais encore faut-il avoir des camarades de poker et/ou faire partie d'un club. Car sinon, parvenir à constituer une équipe ayant un semblant d'âme et de compétitivité constitue une gageure lorsque l'on ne dispose pas du minimum de réseau. J'en sais quelque chose !

le King Five de Winamax
En dehors d'une tentative timide de la part de Betclic l'an passé et d'une tentative hybride de Bwin cette année (en partenariat avec des grands clubs de football européens), c'est essentiellement Winamax qui essaye épisodiquement de dynamiser ses communautés de joueurs par le truchement des tournois par équipes. La vitrine de Winamax en la matière s'appelle le King Five, une série de tournois qui se disputent annuellement vers février-mars par équipes de 5, et qui rencontre un immense succès du fait de sa gratuité et de ses dotations généreuses pour les heureux vainqueurs (des packages rutilants pour Las Vegas, avec participation pour le main event à 10 000 USD incluse). Autant le dire en toute sincérité : le King Five s'apparente à une véritable boucherie aléatoire, avec plus de 5.000 équipes sur la ligne de départ. Mais elle attire les joueurs de club par grappes entières !

Mais mon actualité du moment se situe à un autre niveau : Winamax propose actuellement en partenariat avec le Club Poker un tournoi par équipes nettement plus modeste (tant par la dotation que par le nombre d'équipes participantes) mais ô combien plus accessible : le Autumn Team Championship. Je ne saurai jamais vanter à leur juste mérite les bienfaits de l'appartenance au Club Poker, centre névralgique de la communauté française des joueurs français les plus passionnés et qui regorge d'informations et de promotions à longueur d'année. Pour ce qui est du Autumn Team Championship ce championnat réservé aux joueurs affiliés au Club Poker se dispute par équipes de 4, et s'étale sur 12 journées de compétition, le dimanche soir, sur Winamax. Et il y a environ une centaine d'équipes qui ont décidé d'y participer à son démarrage le 5 octobre, dont une partie d'équipes incomplètes et/ou démotivées au bout de quelques manches faute de cohésion d'équipe et/ou faute de résultats. Il faut dire que c'est un format de compétition exigeant : il faut non seulement pouvoir être disponible tous les dimanches soirs pendant près de trois mois, mais aussi savoir se spécialiser dans des disciplines parfois peu prisées. La grande particularité de ce championnat est en effet que les quatre joueurs de chaque équipe participent à un tournoi dont le format est très différent :
- No Limit Hold'em en tête à tête (head's up) à deux joueurs
- No Limit Hold'em en table complète (full ring) à 9 joueurs
- No Limit Hold'em en table clairsemée (short handed) à 6 joueurs
- Pot limit Omaha (PLO) à 6 joueurs

Un tournoi par équipes fort alléchant

Le head's up ainsi que le PLO sont des disciplines particulières assez peu prisées du commun des joueurs, et le fait d'avoir au sein d'une équipe des spécialistes en la matière constitue donc un réel atout. La chance a fait que je suis parvenu à convaincre des bons joueurs de me rejoindre pour cette compétition et notamment un solide joueur de head's up. Il m'a fallu beaucoup de temps avant de parvenir à dénicher les perles rares, mais à présent que j'ai mis la main sur les joueurs que je souhaitais tout devient plus facile... E tout ceci contribue grandement à ce que notre équipe soit en tête du championnat après dix manches disputées (sur un total de douze). J'ai apporté un bon total de points à l'équipe et mes coéquipiers également, de telle sorte que nous affichons un niveau particulièrement homogène.

Notre avance actuelle est confortable. Si nous parvenons à conserver la tête de ce championnat, nous gagnerons chacun un package de 850 Euros pour aller disputer la finale du Winamax Poker Tour au Cercle Clichy Montmartre en mars prochain (550 euros de droit d'entrée + 300 euros de bonus en prime pour les frais). L'équipe classée à la seconde place obtiendra quant à elle un lot de consolation plutôt maigre, sous la forme de 30 euros en tickets. Conserver cette première place constitue donc un enjeu de taille. Le clap de fin de cette compétition aura lieu dimanche 21 décembre, et la remporter permettrait de me faire passer les fêtes de fin d'année dans la liesse, avec dans la hotte du Père Noël un package supplémentaire. 

Que nous remportions ou non ce championnat, il y aura d'autres compétitions par équipes dans le futur. C'est pourquoi j'espère sincèrement pouvoir garder mes coéquipiers avec moi pour de futurs défis par équipes. Parce qu'ils sont doués, motivés, et de surcroît pourvus d'une bonne mentalité. Dans le monde du poker, c''est un cocktail rare. Donc précieux.

samedi 29 novembre 2014

Les croupiers ne sont pas des robots mais des avatars !

Novembre 2014 aura été pour moi un mois relativement important. Non pas en raison de performances pokeristiques fabuleuses : de ce côté-là, c'est plutôt calme en ce moment (si l'on excepte ma victoire à la Paris Poker Ligue du PMU). Non pas en raison de l'avènement du nouveau Champion du monde Martin Jacobson. Mais bien parce qu'un grave incident est survenu lors de l'épreuve live du Barrière Poker Tour d'Enghien qui a eu lieu lors du premier week-end du mois, et cet épisode sombre appelle quelques commentaires et réflexions de ma part.

Un joueur du nom de Hicham Hilmi, pourvu d'un palmarès étoffé et notamment vainqueur d'une épreuve majeure du circuit hexagonal en 2013, a été disqualifié après avoir été pris en flagrant délit de triche. Il lui a été reproché de pratiquer de façon récurrente la collusion passive (une sorte d'entente tacite avec ses amis à la table de poker afin qu'ils ne s'éliminent pas entre eux), mais aussi et surtout d'avoir mis au point un stratagème avec un croupier afin que ce dernier lui distribue des paires d'as plus souvent qu'à son tour grâce à quelques tours de passe-passe dont les meilleurs manipulateurs de cartes ont le secret. La directrice du Barrière Poker Tour a procédé à la disqualification du joueur après visionnage des bandes vidéo en compagnie d'agents de la Police des Jeux.

Cette histoire me touche, parce que des étapes du Barrière Poker Tour, j'en ai disputées deux, ces derniers mois, à Bordeaux et à Toulouse. Mais aussi et surtout parce que ce croupier manifestement véreux de mèche avec le joueur incriminé, il se trouve malheureusement que je le connais pour l'avoir croisé récemment à l'une des tables de poker auxquelles j'ai joué. Si ma mémoire ne me joue pas des tours, c'était lors du tournoi DreamStack à 500 Euros du Cercle Clichy Montmartre qui avait lieu le dernier week-end de septembre... et rien ne me garantit dès lors qu'il n'ait pas procédé à quelques uns de ses tours de passe-passe à ma propre table. Voici le croupier incriminé : il s'appelle Arnaud H. A ce stade de l'enquête, il semblerait que ce croupier-magicien ait favorisé par le passé d'autres joueurs que Hicham Hilmi, arrondissant ainsi ses fins de mois en percevant une commission sur les gains du joueur ainsi favorisé ayant pu obtenir des gains conséquents par ce biais. L'affaire étant actuellement en cours d'instruction par la police, on est loin d'en connaitre tous les tenants et aboutissants, ainsi que les éventuelles ramifications. On se gardera de tout jugement hâtif. Quoi qu'il en soit, cet épisode sombre pour le poker appelle toutefois dès à présent quelques commentaires.

Tout d'abord, le poker est un jeu qui brasse de l'argent et qui confère une certaine gloire à ceux qui savent tirer leur épingle du jeu. Or toute activité humaine générant argent et prestige occasionne automatiquement l'émergence d'une part de fraude. C'est dans la nature humaine : il y a toujours une frange de brebis galeuses. A ce titre, le poker n'échappe pas à cette règle malédiction. D'autant que les croupiers sont très chichement rétribués par les casinos et cercles de jeux qui les emploient. Et la situation ne va pas en s'améliorant lorsque l'on sait que coup sur coup, deux des trois cercles de jeux parisiens ont fait l'objet d'une descente de police et d'une fermeture administrative ces dernières semaines : l'Aviation Club de France (ACF) et le Cercle Cadet. Au total, ce sont actuellement près de 300 personnes qui se retrouvent de ce fait au chômage, dont une bonne partie de croupiers. On est en droit de penser que certaines turpitudes sont commises de-ci de-là dans le monde du poker live, et pas qu'au niveau des seuls croupiers, malheureusement. Dans de telles conditions, en tant que joueur, quel que soit son propre niveau de compétence, il ne faut jamais oublier que la triche existe à des strates différentes et à des degrés divers, les strates les plus grossières se trouvant dans la collusion entre joueurs, mais aussi dans le marquage des cartes et lors de la donne par le croupier. 

Le statut de joueur de poker est extraordinairement précaire, et s'apparente à une caravelle traversant les océans au XVIème siècle : il est relativement ardu d'arriver à bon port les cales regorgeant de richesses. Il faut un capitaine compétent et expérimenté, pourvu d'une nef solide pour pouvoir tout à la fois éviter les écueils, louvoyer efficacement contre les pirates et corsaires, tirer le maximum de son équipage tout en évitant les mutineries, et résister aux avaries provoquées par les tempêtes les plus violentes. Loin de moi l'envie de plaindre les joueurs professionnels ou semi-professionnels qui écument le circuit, mais entre les lourdes ponctions fiscales pour les résidents fiscaux français, la triche occasionnelle que l'on peut être amené à subir, les coups de malchance à répétition à même de miner le moral, et enfin la hausse du niveau moyen des joueurs adverses, rien n'est facile lorsque l'on est un joueur français en 2014. Car l'âge d'or du poker live est révolu. C'est pourquoi, à un moment donné, dans un contexte rendu difficile par la conjoncture et la concurrence, la tentation existe d'unir ses forces entre gens médiocres pour ne pas sombrer. Entre le joueur déboussolé et le croupier opportuniste. A ce moment là, la bascule vers l'illégalité se fait sans espoir de retour. Et c'est ainsi que se constituent les frégates de corsaires qui partent à l'assaut des navires marchands. Un croupier jeune et trop modestement payé au regard de ses appétences et de son train de vie a cédé aux sirènes d'un a(r)mateur peu scrupuleux. A titre personnel, je suis bien entendu partisan de la plus extrême sévérité envers les coupables lorsqu'ils se font pincer. Mais je peux comprendre tous ces comportements... car ils ne sont que trop humains.

Les croupiers des casinos et cercles de jeux ne sont pas des robots, mais des gens profondément humains. Avec tous les travers et toutes les richesses que le mot "humains" implique. Au quotidien, ils sont confrontés à un phénomène qui m'irrite profondément et qui fait que je n'apprécie pas le live : le manque d'empathie et de respect de la part des joueurs envers ceux qui les entourent. Devoir endurer cela à  longueur de journée est particulièrement pénible. En ce sens, être croupier, c'est vivre au quotidien dans une certaine frustration. Frustration de ne pas participer aux coups joués. Mais aussi frustration de n'avoir aucune reconnaissance pour le travail de l'ombre accompli inlassablement pour le plaisir d'autrui.

De par les phénomènes de rotation en tournoi, les croupiers restent rarement plus d'une heure à une table de poker. Et je constate que rares sont les joueurs à ne serait-ce qu'accorder un modeste "bonjour" aux croupiers lors de leur arrivée à une table. Personnellement, je mets un point d'honneur à systématiquement réserver un petit bonjour ou tout autre mot de bienvenue au croupier lorsqu'il s'installe à ma table. Si possible avec un petit sourire, si tant est qu'il consente à me regarder au passage. Parce que je suis poli, courtois, civilisé. Parce que je suis positif, que je crois en la force des ondes magnétiques et en l'existence du karma. Souris au croupier et les cartes qu'il te distribuera te souriront ! Telle est ma devise. Et il n'est ici nulle question de triche suggérée ou délibérée, mais bien de transmission empathique d'ondes positives, à même de favoriser l'intercession du Dieu du Poker au moment de la véritable ordalie par les cartes qui se déroule à la table.

la belle croupière inconnue... quelqu'un ici saurait me dire son nom SVP ?
Car les croupiers ne sont autres que des avatars de Dame chance et de la Guigne, venus provisoirement prendre possession de leurs corps pour distribuer par leur truchement les cartes de la destinée aux joueurs assis à la table. Et en matière de chance et de malchance, ma doctrine personnelle consiste à toujours sourire et à accepter les coups du sort, favorables comme défavorables. Car ce sont ces mêmes coups du sort qui contribuent à forger le destin des joueurs, quitte à parfois les secouer sans ménagement. Autant accepter tout ceci et l'intérioriser de façon positive : tour à tour cruel, ironique ou merveilleux, je crois au destin. Je crois en cette force invisible et immanente, qui influe sur nos actes et leurs conséquences. Je crois au Dieu du Poker. Et de surcroît, cerise sur le gâteau de la destinée, il existe des croupiers très chouettes en sus d'être intègres et compétents. La preuve en images avec cette éblouissante croupière au prénom inconnu (et qui ressemble furieusement à mon ancienne petite-amie russe Anna) rencontrée y a un an lors de l'OM Poker Live organisé par Bwin au Stade Vélodrome de Marseille. 

Ceux qui trichent pour obtenir des paires d'as sont des faibles n'ayant rien compris à l'ordre cosmique des choses. Nous sommes le 29 novembre 2014, et si mon destin est de parvenir à devenir quelqu'un dans le Landernau du poker, je recroiserai un jour ma belle croupière inconnue. Et ce jour-là, elle me distribuera une paire d'as. Non pas parce qu'elle aura frauduleusement manipulé les cartes. Mais parce que la mécanique secrète de l'univers en aura décidé ainsi. C'est écrit.


P.S. : si quelqu'un connaît le nom de cette jeune femme, je suis preneur...






mercredi 26 novembre 2014

November nine : Martin Jacobson champion du monde de poker 2014

Lorsque j'ai commencé la rédaction de ce blog, il y a maintenant 21 mois de cela, j'ai indiqué que mon objectif ultime était de progresser au poker, inlassablement, afin de parvenir un jour à me qualifier pour le main event des WSOP à Las Vegas, sans avoir à débourser un seul euro de ma poche.

Le main event des World Series of Poker qui se déroule annuellement à Las Vegas, au début de l'été, c'est un peu le Saint-Graal de tout joueur de poker. Y participer, c'est partir en quête de l'inaccessible. Car celui qui le remporte peut revendiquer le titre de Champion du monde. Avec un C majuscule. Lors des World Series, il y a toute une flopée de tournois : 65 bracelets de champion ont été distribués aux vainqueurs lors de l'édition 2014. Il y a donc plusieurs dizaines de joueurs qui peuvent se targuer du titre de champion WSOP chaque année. Il ne sont pas vraiment champions du monde pour autant, quand bien même certains s'obstinent à le répéter à l'envi.
l'homme universel de Léonard de Vinci

Patrick Bruel a remporté un bracelet WSOP en 1998. Cela a contribué à dynamiser l'intérêt des français pour le poker. Mais il s'agissait d'une épreuve mineure, face à un nombre relativement réduit d'adversaires (à peine plus d'une centaine, à l'époque). A titre personnel, je nourris la plus grande admiration pour les gens capables de s'imposer dans plusieurs disciplines à la fois. Et si je devais garder un homme en modèle, ce serait indubitablement Léonard de Vinci, cet homme hors du commun ayant réussi le prodige d'être à la pointe dans des domaines extrêmement variés, des arts à la science. Aussi, il y a quinze ans, lorsque les médias ont peu à peu colporté l'information comme quoi Patrick Bruel était devenu champion du monde de poker, cet homme a gagné tout mon respect : parvenir à la fois à être chanteur à succès, acteur célèbre et champion de poker m'apparaissait alors comme un signe indéniable de talent et de grandeur, quand bien même ses succès aient été obtenus dans des domaines triviaux, voire superficiels. Car après tout, dans un monde moderne fait de spécialisation à outrance, des hommes capables d'être au top dans deux domaines à la fois, il n'y en pas beaucoup. Même le compétiteur ultime qu'est Michael Jordan, dieu vivant du basket s'y est cassé les dents lors de sa reconversion dans le baseball.

De champion du monde de poker, il n'y en a qu'un par an. Et il y a quelques jours, c'est le suédois Martin Jacobson qui a décroché le titre ultime. Depuis quelques années, les américains ont décidé contre toute logique apparente de décaler la table finale du main event des WSOP en novembre, soit quatre mois après avoir débuté le tournoi, afin de favoriser la médiatisation de l'événement. Les champions du main event, c'est un peu comme des crus de vins de Bordeaux... d'une année sur l'autre la qualité peut varier du tout au tout. Mais on peut se réjouir que 2014 représente une excellente cuvée : le champion est très talentueux et sympathique, de surcroît !
un beau champion, un beau bracelet... et une montagne de $

Au vu de mon avance indécente à la Paris Poker Ligue organisée par le PMU, il est maintenant très probable que je me rendrai en 2015 aux WSOP de Las Vegas pour y disputer l'une des épreuves des championnats du monde. Mais ce sera une épreuve mineure. Si je veux participer au main event, il va me falloir briller suffisamment pour amasser un pactole conséquent me permettant de payer les 10.000 USD d'inscription sans sourciller. Le chemin me restant à parcourir est donc encore long jusqu'au main event. Mais je devine que le but de mon voyage n'est plus bien loin... plus que quelques montagnes à gravir et quelques cols enneigés à franchir. Ou à fraîchir. Selon que la machine se grippera ou non.

Vainqueur du main event dont la finale avait lieu ce 11 novembre, Martin Jacobson est donc LE champion du monde 2014 de poker. Il trône donc sur le faîte du monde du poker comme s'il venait de vaincre l'Everest. Pour ma part, je me demande modestement quelle est la taille de la plus haute montagne que je serai en mesure de franchir dans les années qui viennent... et force est de reconnaître que je n'en ai absolument aucune idée. Mais l'inconnu ne me fait pas peur. Il m'attire. Si le Dieu du Poker a installé son panthéon quelque part sur terre, ce ne peut être qu'au sommet d'une haute montagne. Alors je me prépare à grimper le plus haut possible. Vaille que vaille.



mardi 25 novembre 2014

Nouvelle performance à la Paris Poker Ligue PMU

Cette année, la Paris Poker Ligue organisée par le PMU a l'air de vouloir me sourire. Je viens en effet de remporter une nouvelle fois la manche de championnat qui était disputée ce lundi 24 novembre 2014. Une manche relativement peu fréquentée par rapport à d'habitude, avec seulement 141 inscrits. Mais parvenir à la remporter constitue une immense satisfaction. Car outre les quelques euros ramassés au passage, cette victoire m'octroie deux places en loge VIP pour le match Paris Saint-Germain vs OGC Nice qui se disputera ce samedi 29 novembre à 17h00. Il faut avoir été au moins une fois dans la loge PMU du Parc des Princes et avoir dégusté - voire englouti - la pléthore de petits fours qui y sont servis pour comprendre à quel point cette victoire est à tous points de vue savoureuse.

Non seulement le champagne va de nouveau couler à flots dans la loge PMU ce samedi, mais de surcroît cette victoire m'assure quasiment la victoire finale de la Paris Poker Ligue... alors même que nous n'en sommes même pas à la moitié du championnat !! En effet, avec 101 points au compteur, j'ai déjà atteint le total de points du vainqueur de l'année dernière. Désormais, seul Jesus marchant sur les flots est en mesure de parvenir à Las Vegas avant moi. Car pour ma part, j'ai déjà neuf orteils dans l'avion qui mènera le lauréat de la Paris Poker Ligue à Las Vegas disputer en juin une épreuve des championnats du monde du poker WSOP sous les couleurs du PSG. Ce n'est pas encore un triomphe, et il reste du chemin à parcourir, mais ça commence à y ressembler.

Enfin, une dernière bonne nouvelle, au-delà du résultat intrinsèque : après un énorme trou d'air traversé depuis quelques temps, je sens que je commence à retrouver mon niveau de jeu. Je me rapproche de mon A-Game. Cela fait une éternité que je n'avais plus ressenti cette sensation de maîtrise et de sérénité qui permet de sublimer mon jeu. Retrouver ces sensations momentanément égarées faisait partie de mes objectifs mentaux à court-moyen terme. A présent que c'est le cas, je me sens prêt pour une belle performance d'ici la fin de l'année civile. Il reste 36 jours pour y parvenir. Pas un de plus.

J'adore le poker. C'est un jeu qui se dispute avec deux cartes. Et à la fin, c'est Fredyl qui gagne !


lundi 24 novembre 2014

L'appel du Poker vs L'appel de Cthulhu

Après le dilemme de la Golden Barre à Saint-Etienne (cf article précédent en date du 19/11/2014), voici que la semaine écoulée m'a réservé un nouveau dilemme.

fan du PMU
En effet, il se trouve que le PMU organisait ces derniers jours une promotion alléchante (en deux étapes) : il était ainsi possible de décrocher gratuitement une qualification de prestige pour le tournoi live WPT Paris, avec pour le vainqueur un package d'une valeur de 1.800 Euros. Je suis parvenu à m'extirper de la masse et ainsi à me qualifier pour la finale, au même titre qu'une quarantaine d'autres joueurs. Il faut dire que pouvoir disputer un tournoi de cette envergure, qui plus est à domicile, cela faisait clairement envie.

Le hic, c'est que la finale se déroulait ce vendredi 21 novembre. Et que cette date était déjà cochée depuis quelques sur dans mon agenda, avec une partie de jeu de rôle en compagnie de quelques amis. Il y a quelques temps, j'avais déjà été confronté à ce type de dilemme cornélien, et j'avais privilégié la finale de poker au détriment de la partie de jeu de rôle. Cette fois-ci, c'est l'inverse qui s'est produit... puisque je me suis bel et bien rendu à ma partie de jeu de rôle.

Sauf que... j'ai tout de même disputé la finale sur le site du poker du PMU, en fin de compte.  En bout de table, sur un petit ordinateur portable généreusement mis à ma disposition par le meneur de jeu compatissant devant ma détresse apparente, alors que je m'apprêtais à renoncer à disputer ladite finale. Etant donné que lors de cette soirée, la majeure partie de mon temps était censé être accaparée par le jeu de rôle (une séance de l'Appel de Cthulhu, un jeu d'épouvante tiré des nouvelles du romancier américain Lovecraft), j'ai disputé ma finale de poker de façon fort peu académique par rapport à d'habitude, tant sur le fond que sur la forme : mon plan consistait à jouer de façon ultra agressive lors de la première heure de tournoi, de telle sorte que je puisse rapidement disposer de beaucoup de jetons... ou bien alors être rapidement éliminé pour pouvoir pleinement me consacrer à ma séance de jeu de rôle, sans avoir à être au four et au moulin tout le long de la soirée.

couverture de l'Appel de Cthulhu - 5e édition
Le risque, lorsqu'on est ultra-ultra-agressif, c'est la sortie de piste prématurée... qui n'est jamais loin. La Faucheuse privilégie souvent ceux qui choisissent de vivre leur vie à 200 km/h. C'est ainsi qu'au bout d'une heure de jeu, très précisément, j'ai été éliminé du tournoi. A une médiocre 37ème place, alors qu'il n'y avait pourtant que 45 finalistes. Mais aucun regret à nourrir. Quant à mon personnage de jeu de rôle, il n'a pas fait preuve d'une audace particulière, bien au contraire, il est demeuré sur ses gardes et a réussi quant à lui à éviter les embûches et les pièges mortels qui se dressaient pourtant sur son chemin lors de cette séance. C'est une performance en soi, mine de rien. J'ai pu satisfaire à mes deux envies, ce soir là : l'appel du poker, d'une part et l'Appel de Cthulhu, d'autre part. L'équilibre entre des passions différentes et chronophages est pour ainsi dire impossible à obtenir au delà d'un bref instant. La prochaine fois, l'une de ces deux passions prendra inévitablement le dessus sur l'autre. Reste à savoir laquelle... Quoi qu'il en soit, pour cette unique fois, je n'eus aucun sacrifice à faire au dieu Chronos. Et c'est tant mieux.