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jeudi 27 mars 2014

Les petits fours du Parc des Princes (chapitre 2) - saison 2013-2014

Par un prodige dont seul le Dieu du Poker est capable, je suis parvenu cette année encore à me qualifier sur la plateforme internet du PMU pour le PSG Poker Live - édition 2014. L'exploit n'est pas mince quand on sait que les places disponibles pour l'événement étaient d'une quarantaine tout au plus, alors que les tournois gratuits de qualification réunissaient à chaque fois entre deux et trois mille joueurs. Avoir survécu à une telle boucherie deux années d'affilée, ce n'est pas une mince affaire. Et c'est ce mardi 25 mars 2014 que se déroulait cet événement, un tournoi de gala organisé cette année encore dans les loges VIP du stade du Parc des Princes.

Répondant à leurs obligations contractuelles de par le partenariat de parrainage liant le PSG au PMU, quelques joueurs de l'effectif professionnel du Paris Saint Germain sont venus participer à la soirée : le latéral Lucas Digne, les défenseurs centraux brésiliens Alex et Marquinhos, le meneur de jeu Javier Pastore et l'attaquant Jérémie Ménez. De 19h00 à 20h00 ils s'acquittèrent de bonne grâce d'une séance de dédicaces et de photos générant une mini-cohue bien plus importante que lors de l'édition 2013 de l'événement (où étaient présents Kevin Gameiro, Clément Chantôme et Sylvain Armand, trois joueurs d'un calibre moindre, ayant d'ailleurs quitté le club lors de l'intersaison).

Ménez-Marquinhos-Digne-Pastore-Alex (Parc des Princes 26 mars 2014)
 Pendant ce temps-là, les petits fours du Parc des Princes étaient également à disposition, de telle sorte que le dilemme du moment consistait à obtenir photos et autographes dans les meilleures conditions sans pour autant délaisser la collation. Et si cette année les joueurs de l'effectif du Paris Saint Germain étaient d'un meilleur standing que ceux de l'année dernière, c'est malheureusement l'inverse qui s'est produit avec les petits fours... autant ceux de l'année dernière étaient tout simplement délectables (à tel point que mon palais en a conservé un souvenir nostalgique), autant ceux de cette année étaient quelconques (dans la même veine que ceux du Stade Vélodrome de Marseille, que j'ai eu l'occasion de déguster à deux reprises ces derniers mois).

Pour les férus de jeux vidéo, une Xbox avec la dernière édition de Fifa était en permanence à disposition des invités et qualifiés afin de leur permettre de diriger le PSG contre une grosse cylindrée européenne. Comble de l'ironie Pastore, Digne, Marquinhos et Ménez n'étaient pas dans l'équipe type proposée par la console. S'en sont-ils seulement rendu compte ?

Puis, à 20h00 le tournoi de poker a pu démarrer. A la gagne, un package pour Las Vegas d'une valeur de 3.000 Euros et un maillot dédicacé par Zlatan Ibrahimovic. Des clopinettes pour tous les autres. Seule la victoire importait donc.

46 participants sur la ligne de départ. Outre la quarantaine de qualifiés PMU, le plateau était complété par une poignée de journalistes et/ou bloggeurs gravitant dans la sphère du poker, et notamment Christophe Paillet, le sympathique journaliste sportif de RMC à la voix si reconnaissable. Une structure de type hyper turbo : pas le temps de dire ouf que les blindes augmentent à une cadence effrénée. D'ailleurs, au niveau de l'organisation, on nous a (maladroitement) fait comprendre à diverses reprises qu'il ne fallait pas que ça dure de trop... Il y avait en parallèle et en toute discrétion un tournoi privé dans la salle au dessus (probablement une initiation poker pour les joueurs et le staff du PSG, les 5 joueurs présents lors des dédicaces ayant mystérieusement disparu après vingt minutes de notre tournoi).

Face à des augmentations de blindes aussi rapides, avec des joueurs aux niveaux aussi disparates (la science du limp a retrouvé ses lettres de noblesse pour l'occasion), la prime va a l'audace et/ou à la chance bien plus qu'à la compétence pure. Je me suis retrouvé en table finale sans trop savoir comment ni pourquoi. A la table finale, un seul adversaire coriace Iannis Iglesias (petit génie des échecs reconverti dans le monde du poker), avec sa veste classieuse revêtue du logo Poker-Academie, et moi-même avec mon macaron rouge Club Poker. Le niveau des autres adversaires était un cran en dessous (voire plusieurs crans, pour certains...).

Sachant que seule la première place est belle et face au montant astronomique des blindes, mon plan de jeu est simple : adopter et adapter la doctrine Davidi... à savoir se focaliser à 100% sur « la win » et rien d'autre. Finir 2e ou finir 9e, c'est finir à la place du con. Pour atteindre le graal et mériter le maillot de Zlatan ainsi que le voyage à Las Vegas promis au vainqueur, j'opte donc pour une agressivité tous azimut, ce qui est de bon aloi d'autant plus que les autres joueurs se montrent assez passifs, acceptant de se faire manger leurs blindes au mépris de toute logique (oui, j'ai fait tapis au bouton avec 5 et 3 de trèfle et J2 de carreau). Le temps que les autres joueurs s'en rendent compte, il y a déjà des sortants à la table, à court de carburant. Hormis moi, seul notre champion d'échecs adopte une posture agressive et c'est tout logiquement que nous nous retrouvons tous les deux avec un maximum de jetons alors que nous ne sommes plus que cinq joueurs. Mais j'ai un début de lisibilité sur lui... j'ai la conviction qu'il fait tapis lorsqu'il est un poil léger et relance standard quand il est solidement armé. Malheureusement pour lui, dans cette course à l'agressivité à outrance à base de tapis en semi-bluff à laquelle nous nous livrons, il perd deux coups importants contre moi à des moments où seule la chance fait la différence (un 65/35 et un 52/48). Les observateurs à la table se liguent unanimement contre mon style de jeu qualifié de barbare. La doctrine Davidi, ils ne connaissent pas... Plus placide, le manager de PMU, Vincent, rappelle à ces braves gens que c'est ma deuxième table finale consécutive après celle de l'année dernière.

Alors que nous ne sommes plus que trois joueurs, je dispose de 75% des jetons. Le plan de vol pour Vegas est simple... Une tête = un tapis. Rudimentaire mais redoutablement efficace. Le risque de crash au dessus de l'Atlantique est minime. Ca a failli marcher. J'ai un pied et demi dans le cockpit... et deux balles de matches non converties (avec Q10 et J3) : les cartes en ont décidé autrement. Un mauvais tapis et un mauvais call et me voilà vaincu par un authentique limpeur des familles, un fringuant quadragénaire prénommé Laurent. Très sympathique au demeurant, je dois dire.

C'est dommage, pas vrai ?
J'ai quitté le Parc des Princes avec sous le bras le maillot dédicacé de Thiago Silva et deux tickets PMU online d'une valeur cumulée de 250 Euros. Personne n'a rien compris à mon jeu. Mais j'ai compris que finir second, c'est être le premier des cons...

Le loser magnifique...




mardi 11 mars 2014

Perdre

Perdre. Voilà un verbe qui me sied particulièrement mal depuis toujours. Je n'y ai jamais été habitué. Aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfant, j'ai toujours été un compétiteur acharné dans tous les jeux auxquels je me suis adonné, faisant attention à un maximum de détails, y compris les plus sophistiqués et les plus subtils, et maintenant ma concentration en toutes circonstances y compris dans les situations critiques, afin de faire pencher la balance du côté de la victoire. Plus coriace que moi tu meurs. 

Mais voilà qu'en l'espace de dix jours à peine, je viens de subir trois amères défaites à la suite... La finale du Wipt à Paris (550 Euros), la finale du Deepstack Barrière de Bordeaux (570 Euros), et la finale online qualificative pour Las Vegas sur Euro Poker (250 Euros). Et mon mois de mars commence avec une perte sèche de 1.370 Euros. Pour un peu, j'en frémirais tellement la perte est abyssale et m'apparaît comme impossible à combler d'ici la fin du mois.

Pire encore, je me suis rendu compte avec effroi que je n'aime pas le live. Etre assis à une table de poker pendant des heures, entouré de gens inintéressants au possible, appâtés par l'argent et/ou l'adrénaline, ce n'est pas mon truc. La différence est vraiment énorme au niveau de l'ambiance avec les petits tournois de gala que j'avais pu disputer dans le cadre du PSG Poker Live et de l'OM poker Live. J'aurai l'occasion prochainement de rédiger un article détaillé sur tout ce que j'ai pu apercevoir et qui m'a déplu. Car j'ai été déçu par cette expérience, indépendamment des résultats qui ont été les miens.

Dimanche 1er mars, j'ai été sorti en fin de day 2 de la finale live du Wipt au Cercle Clichy Montmartre, à Paris. A quelques encablures des places payées. Je termine aux alentours de la 250e place, pour 1.300 inscrits. Pour entrer dans les gains, il fallait être dans les 175 premiers du tournoi. Je n'y suis pas parvenu, je perds en envoyant mon tapis de grosse blinde pré-flop contre un joueur excessivement optimiste, qui jouait beaucoup de coups à la table. J'ai A8 de carreau. Il a A7 dépareillés. Je n'avais que 21% de chances de perdre ce coup. Et pourtant, c'est ce qui s'est produit. Remporter ce coup m'aurait presque conduit jusqu'aux places payées, avec un gain minimum de 1.100 Euros. Le poker est à l'image de la vie : parfois injuste, mais il faut l'accepter pour continuer à aller de l'avant. En guise de lot de consolation, je reçois un sweet shirt Winamax, une casquette Winamax et un T-Shirt Winamax. Encore quelques efforts et je n'aurai plus du tout besoin de prévoir une ligne de budget vêtements...

Je n'ai pas trop eu le temps de gamberger, car samedi 8 mars, je me suis levé aux aurores pour prendre le premier train en direction de Bordeaux. La compétition démarrait à midi, j'ai juste eu le temps d'arriver au Casino en fin de matinée, prêt à défendre mes chances. Mais j'ai été sorti en début de day 2 de la finale live du Barrière Poker Tour de Bordeaux. Je termine 160e, pour 340 inscrits. Victime d'un nouvel accident. J'ai les rois en main, je fais une relance en début de parole, et le joueur big blind, qui avait été énervé par la perte du coup précédent annonce directement "tapis". Il est évident qu'il n'a pas les as, sinon il aurait essayé de gratter mes jetons par étapes... Je décide de payer. Il a en main une paire de dames. Comme je m'y attendais. Comme je l'espérais. Face à mes rois, sa paire de dames n'a que 18% de chances de remporter le coup. C'est néanmoins ce qui va se produire. Une quinte improbable pour mon adversaire et bye bye Bordeaux. Je termine 160e, bien loin des 43 places payées, victime d'un accident de parcours impossible à éviter. En guise de lot de consolation, je ne reçois rien du tout, mais j'ai quand même substantiellement économisé sur le poste "frais" (430 Euros) qui était mis à ma disposition pour couvrir le déplacement, l'hébergement et la sustentation.

Ce soir, mardi 11 mars, c'était la finale mensuelle pour Las Vegas sur Euro Poker, ma plateforme fétiche de poker online. 250 Euros l'entrée (obtenue via un ticket, comme toujours), avec un package d'une valeur de 2.500 Euros pour les deux premiers du tournoi qui réunissant 23 finalistes. Je termine à la 19ème place, victime de quelque chose qui ne m'arrive pour ainsi dire jamais : le dérèglement de mon jeu. Pourquoi ? Pourquoi ai-je donc mal joué ? Moi qui n'ai que très rarement des reproches à me faire, ce soir j'ai connu un trou d'air, une plongée abrupte vers la médiocrité. J'en viens à me demander si mon inconscient n'aurait pas été négativement impacté par mes deux expériences de tournois live, au point de dérégler mon jeu. L'avenir nous le dira.

Quoi qu'il en soit, c'est la première fois de ma vie en tant que joueur de poker amateur que je traverse une période franchement négative, au point de devoir conjuguer le verbe perdre à la première personne du singulier, en guise de punition. J'ai perdu. Je perds. Je perdrai. Mais je continuerai à vouloir être le meilleur. Toujours.



samedi 1 mars 2014

Bilan février 2014

Je viens de terminer un mois de février 2014 absolument stratosphérique. Mon bénéfice net se monte à 2.107 Euros sur le mois écoulé... qui n'aura pourtant duré que 28 jours ! C'est sensiblement mieux que d'ordinaire, et pourtant je n'ai guère changé de stratégie, puisque je continue à jouer uniquement des tournois à 1 ou 2 Euros (sauf lorsque j'investis un ticket d'une plus haute valeur). J'ai inclus dans le calcul de mes gains mensuels les packages gagnés uniquement à hauteur de leur droit d'inscription, en isolant les frais remboursés par Winamax et Euro Poker pour les packages respectifs Wipt Clichy Montmartre et BPT Deepstack Bordeaux (470 Euros au total). Février 2014 constitue mon dixième mois consécutif de hausse.

Par ailleurs, je conserve provisoirement la tête du classement 2014 Club Poker, avec quelques longueurs d'avance sur la concurrence pour le moment. Bien que ce championnat soit purement honorifique, il a une vraie valeur aux yeux de la communauté poker amateur et il me tient à coeur de défendre mon statut de leader provisoire.

Au total, mon bénéfice net cumulé se monte désormais à 7.048 Euros. A noter toutefois que sur ces 7.048 Euros, un total de 1.120 Euros correspond à mes droits d'inscription pour le Wipt Clichy Montmartre (compétition en cours) et BPT Deepstack Bordeaux (compétition se déroulant du 7 au 9 mars).

Il va sans dire que si jamais je ne parviens pas à entrer dans les places payées lors de ces deux tournois, mon mois de mars va commencer avec un déficit abyssal qu'il me sera difficile de combler car dans les prochains jours, ces 1.120 Euros seront soit partis en fumée, soit convertis en sonnantes et trébuchantes, en fonction de mes résultats dans ces deux tournois live.

Accueil au Cercle Clichy Montmartre (source : Club Poker)
A l'heure où j'écris ces lignes, je suis encore en course pour la finale Winamax Wipt qui se tient au Cercle Clichy Montmartre, en ayant survécu à la première journée de compétition (day 1B) qui se déroulait jeudi 27 février de 20h00 à 5h15 du matin, et dont le taux d'élimination a été élevé : 134 survivants seulement, pour 323 inscrits ! (N.B. : il y a quatre Day 1 en tout, et donc un total cumulé de 1.300 inscrits environ). Je suis positionné dans le ventre mou du classement en ayant vécu une journée exécrable en tous points. Mais j'ai survécu à l'écrémage et j'ai de quoi voir venir, c'est l'essentiel. Ma seconde journée de compétition aura lieu samedi 1er mars à 20h00. Pour atteindre les places payées il faudra survivre jusqu'à la fin de la troisième journée, qui aura lieu dimanche 2 mars. La route est encore longue.

J'aurai l'occasion dans les prochains jours de relater plus en détail mon expérience lors de ce tournoi. Il y a tellement à dire sur ce qui constitue ma première immersion dans le monde du poker live payant, que l'ethnologue qui sommeille en moi ne se privera pas de rédiger un ou deux articles sur ce  véritable écosystème qu'est le Cercle Clichy Montmartre !