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mardi 19 août 2014

21h37

En ce mardi 19 août 2014, je viens de battre un record de vitesse inédit. A 21h37 très précises, j'ai réussi à me faire éliminer du dernier tournoi auquel je m'étais inscrit (sachant que mes tournois du soir ont débuté quasiment tous à 21h00). C'est pour dire à quel point les six tournois auxquels je m'étais inscrit on été vite expédiés... et pourtant l'un de ces tournois était particulièrement important puisque pouvant me qualifier pour un tournoi live à l'étranger si j'arrivais à me hisser jusqu'en table finale.

Ai-je donc particulièrement mal joué pour me faire sortir aussi prématurément de mes tournois du soir ? La réponse est non : j'ai joué exactement comme d'accoutumée. Sauf que les tirages de cartes se sont déchaînés contre moi avec une malchance inouïe. Je n'avais jamais connu pareille déveine en un laps de temps aussi bref. Mais s'il est une chose dont je suis certain, c'est que sur le long terme, chance et malchance s'équilibrent toujours. Du coup, ma déveine de ce mardi en deviendrait presque une bonne nouvelle à mes yeux, ma perte du jour se limitant à une poignée d'euros. Et je me mets à espérer secrètement que le jour où j'aurai un coup de chance d'une intensité comparable à ma malchance de ce mardi, ce soit lors de tournois à enjeux autrement plus élevés.
C) Wizards of the Coast

C'est aussi ça, le poker. Des périodes de chance et de malchance. Si ce n'était qu'une affaire de talent, 99% des joueurs se seraient déjà lassés de perdre et plus personne ne jouerait au poker. La Guigne ne me fait pas peur : elle fait partie de l'écosystème, et est d'ailleurs parfaitement intégrée dans mon panthéon fredylien. Vouloir la fuir ou la repousser est voué à l'échec dans tous les cas de figure. Pire encore : pester contre elle constitue le meilleur moyen d'attirer son attention de façon prolongée. Il vaut donc mieux accepter sans broncher la fatalité lorsque cette harpie se pose sur mon épaule. Même si ses serres griffues me lacèrent la peau, j'ai pris le parti de rester stoïque le temps nécessaire à ce que qu'elle reparte d'elle-même et que les effluves pestilentielles de la malchance se dissipent, cette dernière finissant par se lasser de me voir placide et souriant là où la plupart vitupèrent et hurlent leur dépit, leur écoeurement et leur douleur. Bientôt, le passage de La Guigne, cette vieille harpie, ne sera plus que le lointain souvenir d'une tourmente passée.




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