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samedi 28 janvier 2017

Tea Time

Sur internet, lorsqu'on dispute un tournoi de poker en ligne, il y a une pause obligatoire de 5 minutes toutes les heures. Tous les joueurs assidus le savent : les cinq dernières minutes de l'heure en cours servent d'échappatoire utile afin de décompresser de l'adrénaline des tournois, reposer ses yeux quelques instants, satisfaire un besoin naturel, s'alimenter un brin ou bien encore s'hydrater. Et c'est une excellente chose pour éviter la zombification des joueurs, car le jeu peut s'avérer addictif, si l'on n'y prend pas garde.

I love this game...
Lorsque je joue, j'ai pour coutume de me faire chauffer un thé à la pause de 21h55 ou bien à celle de 22h55, c'est selon. Un Tea Time bien éloigné des horaires anglais standards, mais que je trouve fort utile au regard des impératifs qui sont les miens lors d'une session nocturne de poker. Le cerveau humain a besoin de maintenir un taux d'hydratation satisfaisant pour fonctionner correctement. Par ailleurs, ce même cerveau, lorsqu'il est mis à haute contribution, est bien plus énergivore qu'on ne le pense et consomme à ce titre pas mal de sucres. Ceci explique pourquoi je m'accorde un thé légèrement sucré presque chaque soir où je joue ! Dans tous les cas de figure, se lever de son siège pour aller dans la cuisine prendre une boisson chaude constitue également un bon moyen d'évacuer la pression, en oubliant l'espace d'un instant les coups de malchance et les erreurs commises devant son ordinateur.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l'endurance constitue une qualité à ne pas négliger si l'on est en quête de performance au poker. C'est encore plus vrai lorsque l'on joue en live. Mon objectif lors d'un tournoi de poker est de parvenir au bout du bout. Même en sachant que les risques d'élimination précoce sont importants, je me mets toujours dans la peau du joueur qui va aller chercher la victoire finale, tard dans la nuit. Visualiser ses objectifs, c'est bien. Se donner les moyens de les atteindre, c'est mieux ! Pour ce faire, il convient donc de prolonger un haut degré de vigilance le plus longtemps possible, et je trouve qu'en ce sens, la théine apportée par un thé sucré constitue un renfort de poids dans cette quête de performance dans la durée.

Ne l'oublions pas, c'est en toute fin de tournoi que l'écart se creuse au niveau des dotations : à un tel moment de la partie, commettre une erreur imputable à la fatigue ou au sommeil est extrêmement préjudiciable. Il n'est pas rare non plus (surtout dans le cadre de petits tournois) que certains joueurs s'endorment devant l'écran ou partent se coucher alors même qu'ils disposent encore d'un matelas conséquent de jetons : il s'agit là d'argent bêtement perdu. Mon instinct de compétiteur et ma sainte horreur du gaspillage ont toujours su me préserver de pareille faiblesse jusqu'à ce jour, même s'il ne faut jamais dire jamais. Nul n'est à l'abri d'un coup de fatigue lorsqu'il joue. Un petit thé à la pause permet donc de diminuer les risques de relâcher sa vigilance en fin de tournoi. Attention toutefois à ne pas prendre ledit thé trop tard dans la nuit, sinon gare aux complications fâcheuses au moment du coucher !

On ne va pas se mentir : hydrater et alimenter en glucides son cerveau lors d'une pause constitue un facteur certes secondaire dans la quête de performance, mais je considère qu'il ne doit pas pour autant être négligé dès lors que l'on veuille éviter les erreurs liées au manque d'endurance. C'est la raison pour laquelle je recommande la prise d'un thé (ou d'un café) lors d'une pause les soirs de tournoi. Le diable se cache dans les détails. Le bon joueur de poker aussi.


dimanche 22 janvier 2017

Gérer la fatigue du moment

Afin d'éviter tout risque de saturation mentale au poker - surtout lorsque la réussite n'est pas au rendez-vous - il convient d'observer des petites périodes de pause, afin d'éviter d'entrer dans une spirale infernale de type fatigue/erreurs/lassitude/pertes.

des erreurs qui m'ont coûté cher !
Et justement, des erreurs inhabituelles imputables à la fatigue à la fois mentale et physique, j'en ai déjà commises une ou deux à l'occasion des Winamax Series qui se sont disputées dans la première quinzaine de janvier. C'est bête à dire, mais je suis tombé malade il y a une dizaine de jours et tousser à longueur de journée n'a pas amélioré ma concentration. Toute cette histoire de fatigue serait bien entendu anecdotique si les erreurs commises n'avaient pas justement eu lieu pendant des tournois aux enjeux financiers bien supérieurs à la moyenne. Si l'on ajoute encore à cette triste équation un brin de malchance, il n'est pas difficile de comprendre que je commence l'année avec une petite ardoise, ce qui est toujours pénible à vivre. Rien de bien alarmant toutefois. Ce serait trop beau si mon chemin n'était qu'une marche en avant ininterrompue ; il faut savoir accepter et encaisser les défaites (à défaut des bénéfices). Mais il faut aussi savoir en tirer quelques enseignements utiles pour la suite.

Sachant que je ne suis pas au top de ma forme, j'ai décidé de faire une mini-pause dans ma pratique du poker en ligne, le temps de recharger mes batteries : un peu moins de sessions, un peu moins de tables de variantes ouvertes en simultané. Et accessoirement un peu plus de sommeil. On ne se rend pas compte à quel point le sommeil constitue un pilier fondamental dans l'élaboration des performances de longue haleine. Les ambitions pour l'année sont élevées, ce n'est pas idéal de la commencer en état usé. Mais une année, c'est long, et les quinze jours écoulés ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. Alors au dodo pour diminuer la fatigue physique !

Pour ce qui est de l'usure mentale, j'ai beau être un véritable adepte des variantes poker, cela fait quelques temps déjà que j'ai constaté qu'à sessions égales, ma fatigue mentale accumulée au Omaha est bien supérieure à celle du Hold'em dès lors qu'il faille considérer tout ceci sous l'angle d'une pratique multi-tables. Le fait est que rajouter encore d'autres variantes (Omaha five et Omaha hi-lo notamment) à mes sessions du soir a probablement accru ce phénomène d'usure préjudiciable tant à la qualité de mon jeu qu'à ma concentration. J'avais déjà exprimé ici il y a peu mon désir lancinant de regoûter au plaisir perdu des tournois de longue haleine Deepstack Hold'em, c'est pourquoi très prochainement je m'y attellerai à nouveau, car bien que plus longs dans la durée, ces tournois seront probablement moins éprouvants sur le plan mental tout en correspondant à mes envies du moment.

Du dodo aujourd'hui et des tournois Deepstack Hold'em demain. Voilà un remontant bien incongru pour gérer ma fatigue passagère. Mais quelque chose me dit que ça devrait produire son petit effet positif bien au delà de ce qu'on imagine de prime abord.

Note pour plus tard : jouer au poker en étant malade et fatigué est contre-productif pour les finances.

mercredi 11 janvier 2017

La solution offensive et la variance

Alimenter avec régularité un blog poker constitue une activité qui prend plus de temps qu'il n'y parait. A fortiori lorsqu'on a pour ambition de rédiger de vraies phrases, de trouver de vrais sujets, et de raconter une histoire capable de captiver les lecteurs passionnés ainsi que les quelques égarés qui atterrissent ici par la grâce de Google et des divers autres moteurs de recherche. Je ne sais pas si mon blog constitue l'un des meilleurs blogs poker de France ou pas, mais je l'entretiens avec amour et j'y mets mon âme, à l'image d'un collectionneur de vieilles autos entretenant et astiquant avec passion son bolide dans son garage : pas moyen que la rouille s'installe, ni que le bolide se fracasse à l'entrée d'une chicane, car je le pilote avec doigté.

L'aspect positif de cette activité chronophage qu'est un blog poker, c'est que tout devient de plus en plus lumineux au fur et à mesure que l'histoire s'écrit : cela permet d'évacuer la pression au fil de l'eau, de prendre du recul plus facilement, et surtout d'esquisser une trajectoire pour le futur qui soit la meilleure possible, puisqu'en adéquation à la fois avec le passé et le présent. La suite logique à ma trajectoire consistera à s'infléchir pour passer par la case audace. C'est mon prochain point de passage. J'en suis désormais persuadé.

A l'occasion des Winamax Series et à la faveur de mes bonnes résolutions visant à privilégier pour 2017 la formule offensive (cf mon article précédent), j'avais choisi de disputer ce mardi 10 janvier le plus gros tournoi de Pot Limit Omaha du .fr, un tournoi dont le droit d'entrée est de 300 euros, qui ne pointe le bout de son nez qu'une fois par trimestre dans le meilleur des cas. En temps normal, jamais je n'aurais déboursé autant, quand bien même le terrain me soit favorable sur le papier : un ultra deepstack Omaha, avec une augmentation des blindes encore plus lente qu'un traveling du cinéaste Eric Rohmer (les cinéphiles apprécieront cette métaphore à sa juste valeur) permettant de faire parler la technique davantage qu'à l'accoutumée. Sauf que la variance au cours d'un tournoi de poker est telle que le moindre manque de réussite est aussitôt sanctionné par une position précaire et/ou une élimination du tournoi. J'ai perdu. Mais je ne suis pas déçu pour autant.

Car depuis que je joue au poker, il s'agit du plus gros tournoi en ligne qu'il m'ait été donné de jouer. Et en soi, c'est déjà un événement annonciateur de changements futurs. Avant le déluge, il y avait les satellites EuroPoker pour Vegas à 250 euros le droit d'entrée. Cela faisait donc deux ans et demi que je n'avais pas disputé un tournoi aussi cher. Zéro regret au final : même face au gratin des joueurs français (mâtiné de quelques top joueurs étrangers alléchés par les Winamax Series et leur grosse dotation), je constate que ma technique est bien en place et que je n'ai pas à rougir de mon jeu. Au contraire, j'ai le sentiment d'avoir de la marge.

Même pas mal. On se relève aussitôt et on repart à l'attaque afin de respecter le plan de bataille tel qu'il a été fixé.  Je choisis la solution offensive pour 2017 ! En soi, c'est déjà une victoire. Car je ne crains pas l'avenir. Je l'embrasse avec fougue. I am le Fredyl, nobody me fait peur... Demain est un autre jour.

mardi 10 janvier 2017

Mon plan pour 2017 : je choisis la solution offensive !

Nous voilà en 2017. Déjà ! Depuis un an maintenant, j'ai choisi de progressivement réduire mon volume de jeu en Hold'em pour me consacrer davantage au Omaha, à tel point que le Hold'em est à présent devenu marginal dans ma palette de tournois joués le soir. L'arrivée des variantes depuis quelques semaines sur les tables de poker en ligne a encore confirmé tout le plaisir que j'éprouve dans la diversité du Poker avec un P majuscule : celui qui se conjugue au pluriel ; il n'y a pas que le Hold'em dans la vie, pardi !  Mon goût pour les variantes exotiques constitue une force. Dès lors qu'il faille faire sortir les joueurs adverses de leur zone de confort et de leurs repères habituels du Texas Hold'em, je sais me montrer à l'aise et en tirer parti. Mais je dois veiller à ce que cet attrait pour la diversité ne devienne pas une faiblesse en parallèle.

Le segment des variantes demeure pour le moment étroit et il est peu opportun pour moi de demeurer trop focalisé sur le Omaha et les autres variantes, dès lors qu'il me faille aussi incorporer la dimension financière dans mon équation. Car pour mener à bien mon opération de conquête et parvenir à l'objectif ultime de devenir un vrai champion, il me faut de l'argent ; l'argent constitue le nerf de la guerre. Rien de nouveau à cela. Au poker, l'argent, on le trouve au Texas Hold'em bien plus qu'ailleurs ! Aussi, à l'heure de dresser mon tableau de marche pour cette année 2017 qui débute, il est temps pour moi de redessiner ma stratégie en incorporant cette donnée. Gagner peu avec régularité et sans trop de pression, c'est bien. Mais si je veux gagner un titre majeur un jour, je me dois d'accroitre la part de risque, quitte à laisser quelques plumes dans la mêlée.

Je choisis la solution offensive
Comme dirait Jeau-Paul Rouve dans le film Podium : "Offensive. Je choisis la solution offensive. J'ai mis du temps à me décider mais là je suis sûr de moi. Je prends l'offensive." J'ai donc décidé pour 2017 de consacrer une part de ma cagnotte disponible aux satellites en ligne pour les tournois en live dans les casinos. Car jusqu'à présent, je n'ai obtenu mes qualifications pour les tournois live que grâce à des promotions et des challenges. C'est déjà beau. Mais ce n'est pas assez. Je fais un piètre conquérant à jouer les attaquants timorés, campant sur mes positions certes solides, mais peu décisives dans la grande bataille à laquelle se livrent sans relâche les joueurs de poker, à coups de jetons et de cartes.

Il est donc temps que je casse ma routine. Dans cette optique, me qualifier pour Las Vegas constituera mon objectif intermédiaire de mi-saison à atteindre d'ici l'été. Pour ce faire, il va me falloir me replonger avec rigueur, patience, application et précision dans les subtilités du Texas Hold'em que je n'ai que trop délaissé en 2016. Après, une fois en partance pour Vegas, j'aurai tout loisir d'ajuster les dernières touches de ma stratégie et pourrai alors concomitamment rêver de briller dans un tournoi à variantes. Car après tout, "I am le fredyl, nobody me fait peur". Mon cri de guerre est tout trouvé. On va donc passer à l'offensive. A moi les satellites ! Et pour la suite, on verra...