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jeudi 27 juin 2019

Back to basics

Ces derniers temps, j'ai constaté que mon jeu s'était quelque peu délité. Il faut dire qu'à force de davantage jouer l'homme (exploitant) plutôt que de jouer la situation (GTO) j'ai probablement progressivement déséquilibré mon jeu sans m'en rendre compte. Pour ce faire, j'ai pris la décision de me passer provisoirement de tracker. Exit pour quelques temps mon logiciel Xeester et ses statistiques précises sur le profil des adversaires rencontrés, je vais me recentrer vers un poker un peu plus académique. J'ai également pour ambition de regagner un peu plus de patience lorsque mon tapis commence à fondre car j'ai comme l'impression d'avoir perdu en sagesse et en discipline.

Le poker est un jeu de Pénélope
Me rendre compte de mes insuffisances du moment constitue une chance à saisir. La coupure estivale arrive à grands pas et je vais laisser maturer tout ça dans un petit recoin de ma tête afin de faire en sorte que le rééquilibrage qui en résultera entre audace, opportunisme, patience et agressivité puisse de nouveau me permettre de retrouver mon meilleur niveau à la rentrée. Back to basics. Retour aux fondamentaux, avec un style de jeu plus neutre et plus suave. On verra bien ce que ça donne à la rentrée. Le poker a ceci de fascinant que tel la toile de Pénélope ce jeu est un éternel recommencement, le savoir d'hier pouvant devenir le défaut d'aujourd'hui nécessitant un réajustement sans que jamais l'ouvrage ne puisse être réellement fini. Alors dans ces conditions, il ne nous rester plus qu'à y retourner demain, afin de tisser les nouveaux fils de notre destin de joueur.

jeudi 20 juin 2019

Voilà l'été !

Ca y est, l'été est là. Il commence par le plus long jour de l'année. Une saison de poker s'achève et ma trêve estivale est pour très bientôt. Le mot trêve est d'ailleurs ici plus judicieuse que coupure car à la vérité désormais le wi-fi est partout - j'en parlais l'année dernière à pareille époque - et il devient de plus en plus difficile de se déconnecter. Dans de telles conditions, le poker nomade, celui que l'on joue sur tablette ou smartphone plutôt que sur ordinateur constitue une tentation supplémentaire à laquelle il faut savoir résister si l'on veut éviter le burn out un jour. Je vais donc essayer de respecter le plan de jeu en jouant le moins possible, voire pas du tout au poker en ligne. Tout au plus la mallette de poker PMU gagnée il y a quelques années au Parc des Princes sera de sortie pour un ou deux sit and go disputés en sirotant un cocktail.

Le bilan de la saison écoulée est maigrelet. Oh certes, un petit package et quelques euros sont toujours glanés de ci de là, mais ça suffit tout juste à entretenir la flamme. Car ces derniers temps j'ai eu tendance à moins jouer le soir derrière mon écran d'ordinateur. Sans pour autant parler d'un phénomène de lassitude, je crois que je me suis éloigné de mon meilleur poker et que mon inconscient me demande de lâcher davantage prise ces temps-ci.

Voilà l'été. Et c'est tant mieux. Après quelques vacances passées bien loin de mon ordinateur, il y aura une nouvelle rentrée courant août. Comme chaque année. Pleine de nouveaux espoirs et avec des ambitions intactes sur le long terme, sans parler d'une rentrée de septembre qui inclura un passage par l'Irlande et son WPO Dublin organisé par Winamax. Et il y aura des articles de blog, rédigés au gré de mes humeurs, de mes succès et de mes insomnies. La source n'est pas prête de se tarir : même quand mon actualité poker est calme, mon esprit continue à vagabonder dans l'univers du poker indépendamment de mes résultats, et ce quelle que soit la saison de l'année.

mercredi 12 juin 2019

Fan de Balkany !

Cela fait un petit bout de temps que je songe à rédiger une série d'articles ayant comme centre d'intérêt des personnes ayant un rôle à la fois prépondérant et discret dans le milieu du poker. La procrastination étant une adversaire coriace à vaincre, cet exercice était sans cesse remis à plus tard. Et puis l'actualité judiciaire de ces derniers jours a constitué le facteur X m'ayant décidé à enfin inaugurer cette série d'articles consacrée aux héros de l'ombre.

En ce moment se tient en effet le retentissant procès du tonitruant Patrick Balkany (ainsi que de son emblématique épouse et acolyte, Isabelle). Poursuivi pour fraude fiscale, blanchiment et corruption, le maire de Levallois-Perret encourait jusqu'à dix ans de prison. Mais le parquet n'a au final requis qu'une peine d'emprisonnement de sept ans, tandis que le jugement ne sera rendu qu'en septembre de cette année au plus tôt et que le passage par la case prison semble désormais assez peu probable pour Patrick Balkany. Mais quel peut bien être le rapport entre ce personnage haut en couleur et le poker ?

Certes, Patrick Balkany, tel un joueur de poker balla a souvent eu le comportement caractéristique du flambeur, avec des liasses de gros billets de banque que l'on croirait tout droit sorties du chapeau magique d'un prestidigitateur. Certes, il y a bien un joueur que je croise souvent aux tables de tournois communautaires ayant choisi le pseudonyme facétieux de FanDeBalkany avec de surcroit une photo du maire de Levallois fumant le gros cigare en guise d'avatar personnalisé, mais le lien avec le poker est là aussi des plus ténus.

"Ensemble nous sommes invincibles, unis par la même passion"
A la vérité, certaines personnes pensent que Patrick Balkany - alias l'homme qui murmurait à l'oreille de Nicolas - a joué en coulisses un rôle extrêmement actif et lucratif dans la légalisation du poker en ligne sur le marché français. Le monde moderne regorge de héros très discrets, de ceux qui ne figureront pas dans les manuels d'histoire alors qu'ils auront infatigablement oeuvré dans l'ombre et autant fait bouger les lignes que ceux qui ont accaparé les lumières des projecteurs.

Merci pour tout, papa. Je t'aime.
D'aucuns diront que ce n'est qu'un pur hasard si Alexandre Balkany, le fils cadet de Patrick, a été propulsé directeur général de PokerStars France suite à la loi de 2010 légalisant le poker dans l'hexagone. Après tout, il est tout à fait possible d'être un fils de et se retrouver au bon endroit au bon moment, et pourquoi pas de passer tout à fait par hasard un entretien d'embauche dans les bureaux situés sur l'ile de Man de l'opérateur de poker en ligne leader du marché mondial. Mais quand même. La coïncidence est troublante.

Un HLM a Neuilly, ça permet d'économiser pour les costumes
Alors de ce fait, il y aura toujours des mauvaises langues pour contester le fait que Patrick Balkany n'était tout au plus qu'un honnête lobbyiste ayant l'âme ludique et rien de plus. La loi légalisant le poker en ligne existe et cet homme n'a fait que permettre aux citoyens de se divertir à moindre frais, depuis chez eux, derrière leur écran d'ordinateur. Quant au fait qu'Alexandre Balkany ait été évincé de la direction de PokerStars peu après la défaite électorale du président sortant Nicolas Sarkozy en 2012, c'est probablement dû au fait que les carrières soient de plus en plus éphémères chez les cadres. Car il était sûrement très compétent, au final. Sauf qu'entretemps, et contrairement à la plupart des pays où le jeu de poker en ligne est légal, en France, c'est Winamax qui a déjoué tous les pronostics en devenant l'opérateur de poker prédominant du marché. C'est ce qui s'appelle tomber sur un os.