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samedi 28 novembre 2015

WPTN Paris : le sphinx assoiffé !


Au moment où je rédige ces lignes, le WPTN Paris n'a pas encore rendu son verdict final, puisqu'une poignée de joueurs sont encore en course pour décrocher le trophée promis au lauréat ainsi que le beau chèque de 150.000 Euros qui va avec. Pourtant, cela fait belle lurette que j'ai été éjecté de la course. Seconde campagne d'envergure menée sous les couleurs de PMU Poker cette année, et seconde traversée du désert en termes de cartes. J'ai passé une journée entière à attendre que la roue tourne, mais rien n'y a fait. A côté de ce désert parisien sans fin, Las Vegas en juin ressemblait carrément à une oasis. Jamais je ne me suis senti aussi démuni qu'à l'occasion de ce tournoi.

Ce jeudi 26 novembre, à 10h du matin, je m'étais pourtant présenté sur la ligne de départ plein d'espoir, car j'ai désormais la certitude que mon jeu est bien en place. Mais si l'on excepte la première heure de jeu où j'ai eu quelques mains intéressantes qui n'ont toutefois pas eu pour effet de faire varier la profondeur de mon tapis, j'ai passé des heures entières à me morfondre avec des mains oscillant entre le moisi et le dégueulasse. A tel point que j'en suis venu à me lamenter sur l'inconfort des sièges, c'est dire ! J'ai dépassé à cette occasion mon record du nombre de mains consécutives non remportées : un peu plus de 100. Il ne m'était encore jamais arrivé pareille mésaventure, même en ligne. Triste record, en vérité : 3 heures de néant complet, montre en main. Pourtant, mon tapis ne s'est érodé que de façon très limitée, jusqu'à mon élimination au niveau 8, vers 17h30. Je me fait compter KO sur un coup malencontreux - pas forcément mal négocié de ma part - qui me fait me délester de mes 40 blindes. Pan ! Et voilà l'équivalent de 1.200 Euros partis en fumée. C'est la magie du poker (surtout pour celui qui gagne).

Passer une journée entière dans ces conditions aura été atroce, d'autant que j'étais vraiment en petite forme et qu'à à un moment je me suis même demandé si je n'allais pas faire un malaise à force de renifler toutes ces mains moisies les unes à la suite des autres. Difficile de briller en tournoi avec des mains toutes plus insignifiantes les unes que les autres.  Et pourtant, il y avait matière à aller loin, car le niveau de jeu était très disparate à table, contrairement à ce que j'aurais pu croire (il fallait tout de même débourser la bagatelle de 1.200 Euros pour disputer ce tournoi organisé par le Cercle Clichy Montmartre en partenariat avec le World Poker Tour et le PMU). Mais c'est ainsi. Au lieu de trôner sur une pile conséquente de jetons, mon sphinx a donc passé la journée à demi ensablé dans les dunes. En témoigne cette photo habilement immortalisée par le photographe du Cercle Clichy Montmartre, manifestement davantage séduit par mon sphinx assoiffé que par ma tête de champion. Il ne laisse pas indifférent, mon sphinx : c'est déjà ça. Je suis rentré à la maison avec sous le bras un T-Shirt PMU et une clé USB en forme de jeton de poker PMU. Pour le reste, j'en ai pris un coup au moral et j'ai zappé la soirée spéciale organisée spécialement le lendemain par PMU Poker en faveur des qualifiés et invités. J'ai perdu une nouvelle bataille d'envergure. Et celle-là, elle fait particulièrement mal au moral.




jeudi 26 novembre 2015

WPTN Paris : advienne que pourra !

Ce soir, mon ordinateur est resté éteint, et je n'ai pas disputé de session sur internet. Dans quelques heures à peine, je vais participer au WPTN Paris au Cercle Clichy Montmartre : la compétition démarrera à dix heures du matin.

le champs de bataille (source : PMU)
Je vais de nouveau me ranger derrière la bannière du PMU, comme à Las Vegas en juin. En espérant cette fois-ci une fin moins funeste, car les enjeux sont importants : à 1.200 Euros l'entrée, la culbute en cas de table finale sera forcément alléchante, sachant qu'un minimum de 500 joueurs est attendu à l'occasion de ce tournoi. Ma tenue de combat est donc prête, comme d'accoutumée : mon chapeau péruvien, mon sphinx, mon T-shirt fétiche, et le macaron vert du PMU qui viendra s'additionner au  traditionnel macaron rouge du Club Poker.

La fine fleur de la chevalerie pokeristique francophone sera là : il va donc me falloir redoubler d'audace pour espérer briller. A vrai dire, j'appréhende un peu l'événement. Non pas que je craigne de ne pas avoir le niveau, mais il se trouve que le PMU est censé suivre de près mon parcours : il s'agira également de ne pas décevoir la communauté du Club Poker (puisque ma participation est parrainée conjointement par le PMU et par le Club Poker), sachant que mon style de jeu atypique pourrait choquer les puristes.

La bataille promet d'être rude, mais je n'ai désormais peur de personne. Car je me sens prêt et je suis affûté. Je me sens à-même de claquer une performance dès lors que Dame Chance soit également au rendez-vous. Il est temps pour moi de sortir le grand jeu, en espérant que le bruit des grandes orgues aidera à déverrouiller les portes du Panthéon du Poker au profane que je suis. En avant la musique ! Et advienne que pourra...



mercredi 18 novembre 2015

Club Poker m'envoie au WPTN Paris !

J'adore les tournois communautaires. Vraiment. Non seulement l'ambiance aux tables y est souvent conviviale (puisque l'on y croise souvent les mêmes têtes et que rivalité et respect finissent par s'y entremêler), mais les dotations additionnelles proposées en partenariat avec les plateformes de poker sont parfois extrêmement alléchantes.

Merci PMU Poker !
Preuve en est ce challenge proposé par PMU Poker en partenariat avec le site du Club Poker pendant deux mois entre la mi-septembre et la mi-novembre et qui récompensait le vainqueur final par un package de 1.800 Euros pour le WPTN Paris : il s'agissait de prendre part à un minimum de cent tournois sur la plateforme de PMU Poker et de récompenser les joueurs obtenant le meilleur taux de retour sur investissement (ROI exprimé en pourcentage). De la sorte, petits et grands joueurs avaient a priori d'égales chances de parvenir à remporter ce challenge. Mieux encore : le challenge était également ouvert aux tournois de Omaha, et pas seulement de Texas Hold'em. C'est ainsi que je me suis inscrit à ce challenge plein d'espoir il y a deux mois, sachant que ce serait une compétition de longue haleine et que c'était l'occasion de tester grandeur nature mes compétences supposées en Omaha. J'ai pris la tête du classement général une semaine avant la fin du challenge grâce à un coup d'éclat lors d'un tournoi majeur, et dès lors mes adversaires ont préféré assurer les places d'honneur et les quelques centaines d'euros qui allaient avec. A moi la victoire, donc ! Sur le papier, ça ressemble à une victoire à plate couture. En réalité, j'ai certes déployé une stratégie appropriée et plutôt bien joué, mais j'ai aussi eu un maximum de réussite.
Club Poker for ever

Toujours est-il que je viens d'empocher un très beau package : une entrée pour le WPTN Paris qui démarrera la semaine prochaine (d'une valeur de 1.200 Euros) ainsi que 600 Euros en cash afin de couvrir mes frais. Je serai donc sur la ligne de départ de ce tournoi jeudi 26 novembre à 10h00 au Cercle Clichy Montmartre, le PMU étant partenaire privilégié de l'événement et y envoyant un bataillon de qualifiés. Inutile de dire que je ne m'y rendrai pas en touriste et que le but est d'y briller en portant les couleurs du Club Poker et de PMU Poker. Puisse Dame Chance ne pas m'oublier à l'occasion de ce tournoi majeur : c'est le moment où jamais de réussir une performance digne de ce nom.

vendredi 13 novembre 2015

2m44

Marseille ! La fille adoptive de la Méditerranée.

Marseille ! La ville française qui respire le mieux le football avec son club de légende, l'OM et son mythique Stade Vélodrome.

Marseille ! La ville qui m'avait fait pleurer (de joie) il y a un an et demi dans le cadre de l'OM Poker Live qui se disputait alors en partenariat avec Bwin.

Marseille ! La nouvelle coqueluche de Winamax.

En ce dimanche 8 novembre 2015, j'avais rendez-vous avec le mythique Stade Vélodrome de Marseille complètement rénové en prévision de l'Euro 2016, afin d'y disputer le jeu de la golden barre en marge de la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'OGC Nice dont le coup d'envoi était fixé à 17 heures. Contrairement à d'autres stades de football, le jeu de la golden barre s'y dispute cette année juste avant le début du coup d'envoi. En tant que spectateur occasionnel des matches du PSG au Parc des Princes, j'ai toujours apprécié la petite attraction divertissante qu'est le jeu de la golden barre. On se prend spontanément de sympathie pour le quidam qui tire, et l'on espère sa réussite. De quoi égayer la mi-temps lorsque l'on a pas grand chose à faire en tribune.

Mon début d'élongation (ou de contracture) apparu la veille ne s'étant malheureusement estompé, je n'étais pas particulièrement optimiste au moment de fouler la pelouse du Vélodrome avec le sweat-shirt Winamax de taille XXL dans lequel je nageais littéralement. Au préalable, j'avais pu déguster quelques délectables petits fours dans l'enceinte de la loge privative de Winamax (16 places avec accès direct aux sièges) et j'avais bien entendu fait l'impasse sur les boissons alcoolisées, histoire de ne pas dérégler ma mire. Mais ma lésion à la cuisse était bel et bien présente. Je savais donc que pour réussir cette mission je devais être héroïque dans la douleur, en sus de me montrer adroit et chanceux tout à la fois.

Une fois sur le bord de la pelouse, oubliant quelques instants la douleur lancinante, j'ai pu assister à la fin de l'échauffement des joueurs niçois tandis que le personnel de Winamax se préparait pour monter son attraction publicitaire afin de divertir les supporters au mieux dans le laps de temps de cinq minutes qui nous était imparti. L'autre tireur (puisque nous étions deux) était quant à lui parfaitement affûté, puisque joueur régulier de football. Nous disposions de deux tentatives chacun de toucher la barre transversale. La gloire, le beau voyage pour deux à Las Vegas et les vivats du public du Vélodrome en cas de succès. La déception et la mallette de jetons Winamax en cas d'échec. J'ai suggéré au speaker du stade de ne pas révéler au public que je venais de Paris, afin d'éviter d'être conspué inutilement... mais j'ignore s'il s'abstint ou pas de mentionner ce détail car mon attention se focalisa exclusivement sur la pelouse à partir du moment où les ballons furent posés à 25 mètres des cages. L'autre tireur qui s'était qualifié sur Winamax le même jour que moi s'élança le premier. Son tir inaugural s'envola aussitôt pour la planète Mars tandis que son second tir passa à quelques centimètres de la barre transversale ce qui suffit à faire frisonner le public l'espace d'un instant. Puis vint mon tour.

Après avoir pris quatre ou cinq pas d'élan et invoqué ma bonne étoile, mon premier essai s'avéra complètement raté, en raison de l'irruption d'une vive douleur qui aussitôt irradia ma cuisse entière et qui sous l'effet de surprise m'empêcha de terminer ma frappe correctement. Le ballon ne décolla guère et termina au fond des filets avec désinvolture là où l'on s'attendait à une explosion assourdissante de la barre transversale. A partir de cet instant, ma douleur s'installa avec insistance dans la cuisse. Mais les cris dans l'enceinte du Vélodrome se firent plus intenses, aussi, à tel point que je ne sais pas si le public du Vélodrome m'encourageait parce que c'était l'ultime chance de vibrer à l'unisson ou bien s'il se gaussait de moi parce que le speaker avait révélé que je venais de Paris et que mon premier tir avait été un fiasco. 

Le Vélodrome et moi tentâmes une ultime réconciliation à l'entame de l'ultime tir. Il faut dire que depuis le début de la saison, aucun tireur n'a encore réussi à atteindre la barre transversale. C'était le moment où jamais de vibrer à l'unisson avec les supporters marseillais ! J'ai hésité un instant à tirer du pied gauche, mais je me suis dit qu'en serrant les dents très fort et en faisant semblant d'ignorer la souffrance l'espace d'un bref instant, mes chances infinitésimales demeuraient malgré tout meilleures. Alors j'ai fait une rapide prière en mobilisant mes dernières ressources mentales afin de pallier à ma défaillance physique. Au moment de l'impact avec le ballon, la douleur a été tout bonnement atroce, mais je suis malgré tout parvenu à prolonger la frappe au mieux afin que le ballon puisse décoller à la bonne hauteur. Mais sans un minimum de relâchement final, la tâche est quasi insurmontable et le ballon parti à bonne puissance termina son chemin en plein milieu des cages, un mètre à peine au dessus de la pelouse, bien loin des 2 mètres 44 de hauteur nécessaires pour percuter la barre transversale recouverte du panneau publicitaire Winamax

2m44. Une barre bien trop haute à franchir pour un homme blessé. Cette journée du 8 novembre 2015 marquera durablement ma mémoire, car outre la douleur devenue encore plus intense et m'empêchant de marcher autrement qu'à vitesse d'escargot à partir de cet instant, j'ai connu une succession de petites déconvenues en un laps de temps très réduit. Nous fûmes tout d'abord contraints de patienter dans les entrailles du stade une bonne dizaine de minutes après avoir tiré, la faute à des accréditations défaillantes et à un vigile faisant de l'excès de zèle, de telle sorte que lorsque nous revînmes en loge le match avait déjà commencé. Par ailleurs, mon invité jamais n'arrivât, retenu par des impératifs professionnels de dernière minute, alors même que je comptais sur lui pour prendre quelques photos et qu'il devait m'héberger pour la nuit. Du coup, au moment de récupérer ma mallette de jetons Winamax dont le poids doit dépasser les quinze kilos, ce fut le début de nouveaux ennuis. Lorsque je la pris en main, la poignée céda aussitôt et il ne fût plus possible de la réparer autrement que sommairement. Made in China.

Je ne compte plus les fois où j'ai maudit cette mallette sur le chemin du retour. A un moment, j'ai même songé à l'abandonner ou à la donner à un passant tellement le moindre pas avec ce lourd fardeau à porter me coutait. Et je dus même au final racheter un nouveau billet de train, occasionnant un surcoût non prévu. Le chemin du retour jusqu'à Paris s'avéra donc un véritable calvaire, avec la mallette Winamax en guise de croix à porter. Mais n'est pas Jesus qui veut, capable de faire des miracles à la pelle et de ressusciter au bout de trois jours les doigts dans le nez.

Ma cuisse est encore enflée et je ne peux toujours pas marcher au bout de quatre jours. Déchirure du quadriceps. La guérison va prendre un peu de temps. Mais dans quelques années, cet épisode particulièrement pénible se teintera de nostalgie et deviendra alors un souvenir précieux dont la simple évocation me fera alors sourire. Ceci explique pourquoi je suis un joueur de poker qui chérit tout particulièrement ses bad beats.


samedi 7 novembre 2015

La tuile !

Ce samedi 7 novembre au matin, à la faveur d'une météo particulièrement clémente, je suis allé m'entraîner à l'exercice de la Golden Barre dans le même parc que précédemment. Car demain dimanche je me rends à Marseille afin d'y disputer au Stade Vélodrome l'épreuve de vérité... à savoir tenter de toucher la barre transversale en marge du match de football opposant l'Olympique de Marseille à l'OGC Nice. Et je n'aurai droit qu'à deux petites tentatives. Pourtant, j'aurais pu choisir de faire l'impasse sur cet entraînement et me rendre à la Grande Halle de la Villette afin d'y disputer la première journée du tournoi de qualification pour le WIPT. J'ai longtemps hésité, car c'était l'occasion de manier du jeton de poker sans pression aucune. Mais le soleil du matin et l'envie de débarquer au vélodrome en étant affûté et entraîné à l'exercice de la golden barre m'a fait trancher en faveur d'une séance d'entraînement matinale.

blessure musculaire à H-24 : quelle tuile !
Mal m'en a pris. A peine après avoir enfilé mes crampons, je me suis blessé dès ma toute première frappe, pourtant anodine et toute en retenue puisque j'attendais que les muscles s'échauffent avant débuter la séance à proprement parler. Me voilà avec un début d'élongation (ou un point de contracture musculaire). Une fois la douleur apparue, il m'a été tout bonnement impossible de déclencher une frappe sans aussitôt ressentir une atroce souffrance à la cuisse juste après l'impact avec le ballon. Sachant cela, je n'ai pas voulu forcer, puisqu'en un peu plus de 24h de récupération et après application d'un baume, il est possible que j'aie récupéré suffisamment pour pouvoir déclencher deux tirs au vélodrome sans me tordre de douleur sur la pelouse. On verra bien le moment venu. Mais il est possible que je doive serrer les dents. En attendant, je me suis tout de même un peu exercé à tirer du pied gauche, pour le cas où la douleur rendrait toute tentative impossible avec mon pied droit. Et puis j'ai trottiné un peu avec mes crampons sur la pelouse du parc.

Mes crampons étaient à la cave depuis de nombreuses années avant que j'aille les dépoussiérer en vue de cette aventure de la golden barre : n'étant absolument pas à l'aise balle au pied d'une manière générale, et encore moins ambidextre, il va sans dire que mon exercice d'entraînement a été calamiteux. Si d'aventure je suis contraint de tirer du pied gauche, j'estime mes chances de toucher la barre de l'ordre de 1%. Pas plus. Mais je conserve espoir malgré tout : à l'instar du poker, le jeu de la golden barre est un exercice tellement aléatoire qu'une simple prière pour suffire à décrocher la timbale. Réponse dans quelques heures à peine.


dimanche 1 novembre 2015

Golden Barre au vélodrome : entraînement à J -7

Mon terrain d'entraînement
Dans une semaine jour pour jour, je serai au Stade Vélodrome de Marseille pour y tenter l'exercice de la Golden Barre. En ce dimanche 1er novembre, je suis allé m'entraîner dans un parc à l'exercice de la Golden Barre en compagnie de mon cousin féru de football, qui joue régulièrement depuis des années (contrairement à moi), et qui dispose d'une patte gauche précise et appliquée. Le terrain est en terre battue et la hauteur des barres transversales inférieure d'une bonne vingtaine de centimètres aux cages homologuées, mais cela fait toutefois l'affaire pour s'entraîner. Le ballon, en revanche, est homologué FIFA (acheté en Argentine lors d'un précédent voyage) et donc parfaitement aux normes. 

Les conditions météo étaient vraiment parfaites : soleil radieux et vent nul. De quoi s'exercer dans de bonnes conditions. J'ai donc effectué environ 150 à 200 tirs à une distance d'environ 20 mètres des cages, en expérimentant trois techniques de tir différentes : la classique, le pointu, et le piqué.

frappe classique : le fiasco
La technique de frappe classique (en mettant un peu d'effet vers l'intérieur) s'est avérée désastreuse. Après une bonne vingtaine de minutes, j'en suis vite arrivé à la conclusion que je n'étais pas en mesure d'y arriver de cette manière. Je ne parviens pas à soulever correctement le ballon sans aussitôt perdre le contrôle de ma frappe. Et mon pied d'appui a une fâcheuse tendance à être un peu trop en retrait par rapport à la position de tir idéale. 50 tentatives. Aucune réussite. De quoi démoraliser illico un homme au moral vacillant. Je me suis donc résolu à passer à autre chose.

le pointu barbare qui fait mal
La technique du pointu consiste à prier très fort et à tirer droit devant avec puissance : c'est de facto une frappe dont la trajectoire est assez aléatoire, puisque le contrôle de balle est faible, voire inexistant. Mais en tirant légèrement le corps vers l'arrière au moment de la frappe et en accompagnant le ballon avec la jambe le plus longtemps possible juste après ladite frappe, cela peut engendrer un tir assez puissant avec un ballon qui décolle à la bonne hauteur. L'espoir de toucher la barre transversale est là. Mais cela nécessite une énorme part de chance. 70 tentatives environ, pour 3 réussites. Sur un gros malentendu, ça peut passer. L'expérimentation de cette technique barbare m'aura au passage coûté l'apparition d'une petite douleur au pied.


le piqué : mon choix final
Mais la technique qui a définitivement ma faveur est celle du piqué. Moins de puissance nécessaire, avec au final un début de sensation de contrôle, et surtout un ballon qui s'élève presque à chaque fois à une hauteur proche de celle recherchée. Le problème est que le ballon a tendance parfois à retomber trop tôt. Mais de ce point de vue là, un peu d'entraînement supplémentaire devrait pouvoir solutionner ce problème de dosage. 70 tentatives environ, pour 5 barres transversales touchées. Et bon nombre de tentatives qui échouent de peu. Voilà qui est encourageant pour la suite.

Ma prochaine séance d'entraînement sera donc consacrée exclusivement au perfectionnement de la technique du piqué. Même si les puristes trouveront à redire sur le style, et même si mon pied d'appui a toujours aussi tendance à rester un peu trop en retrait du ballon, un objectif raisonnable de parvenir à 10% de réussite à la fin de mon entraînement devrait me conduire à me rendre au Vélodrome dans une semaine avec un réel espoir de toucher la barre transversale, d'autant que j'aurai deux tentatives. Vegas est désormais à portée de tir. J'y crois.