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jeudi 28 juin 2018

Savoir résister à la torture...

Ce soir, je viens de me farcir une soirée poker particulièrement atroce en termes de variance. Une de plus. Je les enchaîne bien plus souvent que je ne le devrais, depuis quelques mois, ces soirées de poissard : des coups de malchance, des ordalies décisives (50/50) perdues à des moments clef, des mauvaises rencontres improbables... bien plus qu'une impression, je constate froidement que la poisse me colle à la peau,  mon logiciel Xeester étant le témoin muet de ma déveine du moment en affichant un différentiel statistique accru en termes de résultats théoriques et de résultats effectifs. Plus que jamais, la variance éprouve ma patience au point de prendre des allures de torture mentale.

Prisonnier de la variance
Mais en prenant un peu de recul, je me dis que c'est une phase dont je peux tirer du positif, à terme. Non pas sur le plan financier, mais sur le terrain du mental. Car si la qualité de mon jeu ne s'est pas a priori pas dégradée substantiellement, les déconvenues finissent tout de même par faire quelque peu vaciller ma confiance du moment et amoindrir ma capacité à maintenir mon A-Game dans la durée. Rester concentré vaille que vaille - que ce soit à court pour finir la session du soir ou bien à moyen terme pour garder mon jeu en place les soirs suivants - constitue un exercice de style au même titre que le prisonnier essayant de résister à la torture. Car il suffit d'une seule opportunité parfaitement saisie le jour venu pour parvenir à s'extraire de sa geôle humide, sombre et froide. Et ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Du moins en principe. Alors je me tiens prêt pour le jour J. Et je m'évade dans ma tête... en attendant de me libérer de la poisse, avec une victoire retentissante. Cette torture mentale prendra fin un jour. Il suffit de ne pas craquer mentalement et de rester solide vaille que vaille, en résistant notamment à la faiblesse de l'apitoiement. Courage !

J'y crois encore. J'y crois toujours. C'est mon destin. Gagner. Un jour prochain. Un jour lointain. Un jour certain. Gagner pour redécouvrir les joies simples de la liberté.

mardi 26 juin 2018

Poker, Football et Coupes du Monde (2014-2018)

Avec la coupe du monde de football qui se dispute tous les quatre ans, la FIFA est assise sur une gigantesque mine d'or, avec des enjeux financiers colossaux à même de faire pousser en un laps de temps très bref une ville champignon et tout l'éco-système qui va avec, bon nombre d'entreprises se bousculant pour pouvoir bénéficier des retombées directes ou indirectes d'un tel événement planétaire. Une coupe du monde de football constitue ainsi pour l'ensemble des opérateurs de poker hexagonaux - désormais tous solidement diversifiés dans le créneau des paris sportifs - une formidable occasion de séduire de nouveaux adeptes, que l'on appellera gentiment ici les "occasionnels de l'adrénaline". L'ensemble des opérateurs organisent ainsi pléthore de promotions tous azimuts allant du pari sportif gratuit offert au tournoi de poker dédié. Sans parler des nombreuses offres de bienvenue. C'est bien simple, le monde des médias est littéralement envahi de publicités diverses et variées en lien avec cette satanée coupe du monde de football qui tous les quatre ans fait littéralement chavirer les coeurs de la planète, et les opérateurs de paris sportifs ont vraiment misé le paquet, cette année !!

Les expressos de PokerStars à la sauce Coupe du Monde
Au milieu de la pléthore de publicités pour les paris sportifs qui fleurissent, celle de PokerStars à la mi-temps des matches pour son format poker express Spin & Goal constitue le parfait exemple de tentative de symbiose entre l'amour du football et la passion du jeu au moyen d'un concept simple mais redoutable : l'appât d'un gigantesque gain obtenu en un temps record et avec un minimum de mains de poker jouées, avec quelques paris sportifs gratuits en guise de cerise sur le gâteau pour des joueurs affamés particulièrement avides de sensations fortes, d'autant que la bière coule à flots et que le climat est propice à l'euphorie (et à la prise de risque qui va avec). Difficile de savoir combien de nouveaux addicts les opérateurs parviendront à enrôler durant ce mois d'effervescence, toujours est-il que dans le lot, un certain nombre d'entre eux s'essayeront avec plus ou moins de succès aux joies du poker. Car pour que le segment poker se maintienne à flots, de nouveaux galériens joueurs frais doivent sans cesse remplacer ceux qui fatigués, blasés, plumés ou excédés, abandonnent le navire du poker en ligne. En ce sens, une coupe du monde de football constitue indirectement un véritable vivier pour le petit monde du poker hexagonal.

Devant l'entrée du Maracana - Rio de Janeiro 25/06/2014
Alors que l'équipe de France de football est déjà qualifiée pour les 1/8 de finale à quelques heures de son 3e match de poules, tout ce battage médiatique constitue l'occasion pour moi de me rappeler que grâce à ma retentissante victoire sur le tournoi PMU Poker dédié, il y a quatre ans jour pour jour, j'étais à Rio de Janeiro pour assister au match de Coupe du Monde de football opposant l'équipe de France à celle de l'Equateur. Une semaine de vacances dans un cadre idyllique et des souvenirs plein la tête, quand bien même le match fut en soi anecdotique, puisque s'agissant d'une 3e rencontre de poule disputée par les bleus sans réellement trembler où le sélectionneur Didier Deschamps fit jouer quelques coiffeurs remplaçants afin de reposer certains de ses cadres en prévision des matches couperet à élimination directe. Toujours est-il que cette incroyable victoire dans un tournoi de poker m'a tout de même permis de passer en mondovision à la 93e minute du match ! La planète entière a ainsi pu entrapercevoir l'espace d'une seconde mon mythique T-Shirt FREDYL estampillé pour l'occasion du macaron rouge Club Poker. Un milliard de paires d'yeux qui vous regardent, ce n'est pas quelque chose que je pense être en mesure de revivre un jour.

La pelouse du Maracana a quelques pas de moi tandis que les bleus pénètrent sur la pelouse pour l'échauffement

Quoi qu'il en soit, la Coupe du Monde de Football constitue à n'en pas douter un événement majeur pour les plates-formes de poker en ligne (ainsi qu'une part conséquente de leur enveloppe allouée au marketing) et en cette année 2018, faute d'avoir pu remporter un lot aussi sublime que la dernière fois, j'ai tout de même glané quelques paris sportifs gratuits à utiliser sans modération le temps d'un tout petit match, contrairement aux paris sportifs en argent réel auquel je me refuse à toucher en temps normal. Dans un monde moderne occidental ou la tentation du "tout tout de suite" a tôt fait de devenir un mantra au parfum d'encens entêtant, le fait de pouvoir garder le contrôle face à des risques d'addiction constitue un écueil contre lequel je suis vacciné. Et c'est tant mieux, d'autant que bon nombre de joueurs de poker ne peuvent pas en dire autant...

Je veux bien vibrer. Mais sans trembler.

Allez les bleus !!!








lundi 25 juin 2018

Davidi m'a tuER... et Winamax a dit amen !

J'avais évoqué ici il y a quelques jours le fait que je m'étais lancé dans une opération déstockage complet de tickets. Le droit d'entrée du Main Event qui s'étale entre le dimanche et le mardi sur Winamax est de 150 Euros, ce n'est pas rien ; et le vainqueur final du tournoi repart systématiquement avec un gain à 5 chiffres. C'est LE tournoi phare hebdomadaire de la grille de Winamax, qui réunit de ce fait les cadors de la plateforme ainsi que quelques joueurs récréatifs à la bourse pleine attirés par la dotation alléchante et/ou l'afflux d'adrénaline de l'enjeu. Autant dire que pour quelqu'un comme moi qui ne le joue que lorsqu'il parvient à glaner des tickets d'un tel montant, disputer ce tournoi constitue en soi un événement rare. Et forcément vécu avec plus d'intensité que d'ordinaire.

Il est minuit. Je fulmine un peu, même si j'ai déjà en grande partie relativisé la mésaventure que je viens de vivre. Car il y a quelques minutes je viens de me faire sortir du Main Event de Winamax en grand partie à cause de Davidi Kitai, le charismatique et talentueux joueur belge sponsorisé par la plateforme de poker en ligne qui déjà fût mon premier bourreau en live, il y a 5 ans déjà. Je maugrée contre ce mauvais coup du sort d'autant plus que ce dimanche WinamaxTV célébrait justement les 10 ans de l'obtention du bracelet WSOP de sa star Davidi Kitai à Las Vegas (remporté le 22 juin 2008). Il intervient en toute détente dans l'émission en duplex depuis Skype, en précisant être en direct à Bruxelles... Je croyais pourtant qu'il était formellement interdit de jouer sur Winamax depuis le territoire belge, mais il faut croire que certains disposent de passe-droits, ou de VPN... ou bien encore aiment traverser des frontières tard le soir, ordinateur portable sous le bras (rayer la mention inutile).

Ubiquité ? magie ? bougeotte ?


Je l'avais débuté de la plus belle des manières, ce satané tournoi Main Event, de telle sorte que j'avais déjà doublé mon tapis de départ lorsque l'accident de variance est survenu (tapis pré-flop avec As-Roi suité en main, payé par son As-Dame avec ses 20 blindes). Ce rude coup me laisse agonisant avec une dizaine de blindes, vite évaporées quelques instants plus tard en bataille de blindes contre un joueur anonyme aussi optimiste que chanceux. De toutes les manières, je n'étais plus ce soir à un bad beat près, ayant de nouveau vécu une soirée cauchemardesque en résultats financiers alors même que mes espérances théoriques auraient du être largement récompensées selon les données de mon logiciel Xeester. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que je connaitrai pareille déveine, mais ça fait toujours un peu drôle d'avoir bien joué au cours de la soirée et de se prendre une volée de gifles en guise d'unique dotation. Alors forcément, quand c'est la main de dieu Davidi qui m'inflige le principal camouflet du soir en position de hors-jeu, la trace violacée des doigts sur ma joue est toujours un peu plus vivace que d'ordinaire.

A l'instant où je conclus cet article, le day 1 du Main Event s'achève et ledit Davidi vient de se faire sortir du tournoi. Mes jetons injustement confisqués par la variance n'auront pas fait long feu entre ses mains. Le poker est cruauté. Le poker est injustice. Le poker est mystère. Le poker est aussi beau car mystérieusement injuste. Je fais en sorte de ne jamais l'oublier. Même pas mal !! La preuve : je continue à apprécier le joueur malgré tout. La variance a décidé de tester ma patience et mon endurance. J'en prends acte et ne blâme personne, car je sais depuis fort longtemps déjà que la main du bourreau est toujours guidée en haut lieu par une volonté supérieure. Ceux qui ont lu l'excellentissime saga historique de Michel Folco initiée avec le roman Dieu et nous seuls pouvons ne pourront que comprendre et approuver.


Davidi m'a tuER... et Winamax a dit amen ! Mais il n'y a pas mort d'homme. Ce n'est que du poker...


samedi 23 juin 2018

La routine ou la routourne ?

L'arrivée imminente de la trêve estivale constitue l'occasion idéale de prendre un peu de recul sur mes sessions de jeu et de réorienter mon plan de bataille pour les mois à venir. Mes sessions de jeu ont tendance à être répétitives : toujours les mêmes tournois les mêmes soirs aux mêmes horaires. Et le tendance actuelle n'est pas des plus stimulantes puisque le plaisir de jeu s'émousse concomitamment avec l'érosion de mes gains. Il est donc temps de songer à pimenter un peu tout ça... Je ressens plus que jamais l'envie de sortir de ma routine de jeu de façon tout à fait ludique et compétitive à la fois, sans pour autant me mettre dans une situation de risque financier. C'est pourquoi j'envisage d'introduire dans mes sessions de jeu nocturnes toute une série de petits défis poker tous azimuts, histoire de mettre un ou deux ingrédients nouveaux dans ma recette habituelle et de (re)découvrir certaines saveurs. Ca ne pourra pas me faire de mal, bien au contraire...

Vas-y Francky c'est bon...
A partir du mois d'août et jusqu'à la fin de l'année, je mettrai en place un challenge mensuel (marathon, challenge Omaha, défi cash game, mission variantes, etc.) qui me sortira de ma zone de confort afin de faciliter la transition entre la routine statique et la routourne mobile. Les variantes arrivent sous peu sur PokerStars, ça devrait permettre de démultiplier les plaisirs et les challenges à thème. Et puis comme dirait le célèbre poète Franck Ribéry au phrasé inspiré (injustement privé de Coupe du Monde de Football) : j'espère que la routourne va vite tourner. Rompre avec ses habitudes confortables devrait en théorie m'apporter plus d'émotions positives et de sensations nouvelles que de déceptions. Je n'ai de toutes les manières pas grand chose à perdre : pour que le plaisir de jeu demeure dans la durée, rien de tel que de lui offrir quelques petites nouveautés croustillantes.

Tel est donc le plan. Se fixer des objectifs originaux et se donner les moyens de les atteindre. De quoi contrebalancer les effets d'une routine aux effets secondaires parfois trop soporifiques, d'autant que j'aime le jeu lorsque l'équation est instable et que de nouvelles données s'y rajoutent. Car s'il est vrai le poker est un jeu relativement simple à appréhender, il peut se décliner et se vivre de milliers de manières différentes. En sortant davantage des sentiers battus, peut-être trouverai-je le raccourci qui me fait cruellement défaut dans ma conquête du poker...

Varier la palette des plaisirs et bientôt contempler le rarissime Arc en Ciel de Feu ?


jeudi 21 juin 2018

Subir la variance sans broncher

Aie !!! (Mc Gregor vs Mayweather)
Il est minuit. Ma session du mercredi vient de s'achever sur une bulle particulièrement malchanceuse. Tout un symbole, s'agissant d'une soirée cauchemardesque que je viens de vivre en termes de résultats. Ce soir, je me suis mangé le mur de la variance dans toute sa splendeur : des statistiques théoriques stratosphériques, et des abattages systématiquement défavorables, avec au final un écart d'EV gigantesque malgré un échantillonnage de mains disputées plus que conséquent. Une telle soirée arrive forcément de temps en temps, et il faut savoir encaisser les coups stoïquement en faisant le dos rond sans dégrader son jeu ; ni sur le court terme, ni sur le moyen terme. C'est aussi à ça qu'on reconnait les bons joueurs... Plier sans rompre mentalement pour mieux rebondir par la suite. Ce n'est pas toujours facile, mais il faut savoir relativiser le poids de ces petites injustices du moment car demain est un autre jour et la variance finit toujours par équilibrer les choses sur le long terme.

La soirée particulièrement malchanceuse que je viens de vivre n'est malheureusement pas un cas isolé. Ces derniers mois, mon logiciel Xeester m'indique ainsi paradoxalement que mon niveau de jeu s'améliore quelque peu tandis que mes résultats se dégradent ! Le sentiment d'impuissance est absolu. Je fais grise mine, mais j'encaisse sans broncher. Jusqu'ici, je tiens toujours debout, et c'est ce qui compte.

La pause estivale qui se profile à l'horizon devrait me permettre d'évacuer dans de bonnes conditions la déception du moment. Au diable les bad beats. La roue va finir par tourner, j'en ai la conviction. 

Et puis c'est mathématique : Fredyl + Variance = Succès. 

Alors pour le moment, le programme est le suivant : patience, pommade et pansements.

mercredi 13 juin 2018

Destockage massif de tickets

A force de disputer des tournois communautaires et de participer à des promotions poker diverses et variées, je finis par remporter de-ci de-là des tickets sans bourse délier. Des tickets d'entrée pour des tournois dont la valeur oscille entre le riquiqui et le significatif (1€, 2€, 5€, 10€, 20€, 50€, 100€ ou encore 150 €) que j'ai coutume de jouer tardivement, avec plusieurs semaines ou plusieurs mois de décalage par rapport à leur date d'obtention ; c'est bien simple, je les joue le plus souvent lorsque leur date de péremption approche. Ce n'est pas que je les joue la peur au ventre ou bien soumis à une quelconque forme de pression, mais le fait est que je ne me sens jamais mentalement au top au point de me dire que c'est le bon jour. Et à force d'attendre l'instant idéal où je se me sentirai au zénith de ma forme, il m'est déjà arrivé par le passé de laisser malencontreusement expirer quelques uns de ces tickets (d'une valeur nominale plutôt faible, fort heureusement...) ainsi que des paris sportifs gratuits. Une vraie hérésie, quand on y pense.

Il y a quelques jours, j'ai été presque surpris de constater à quel point j'avais récemment accumulé des tickets de tournoi, mon stock total toutes plateformes confondues se montant à près de mille euros ! Ce n'est pas rien. J'ai donc décidé de mettre un terme à cette mauvaise habitude consistant à conserver ces tickets pendant trop de temps : tout doit disparaitre dans les jours à venir ! Destockage massif !!! 
petit ticket deviendra grand... ou pas

A bien y réfléchir, tout ceci est loin d'être un détail anecdotique : le fait que je joue mes tickets de tournoi "à reculons" constitue un indicateur malheureusement assez parlant quant à mon moral du moment... qui est loin d'être celui d'un joueur en pleine confiance. Avoir pris la décision d'écouler l'intégralité de mon stock d'ici la fin de la semaine contribuera peut-être à rompre la monotonie qui s'est emparée de mes sessions de jeu depuis trop longtemps déjà. Décider dans sa tête d'aller de l'avant lorsqu'on est embourbé dans l'inaction constitue déjà faire un premier pas dans la bonne direction. On ne sait jamais, des fois que je parvienne à claquer une performance significative avec ces satanés tickets, ça pourrait me redonner un semblant d'allant et de dynamisme dans ma conquête du poker qui s'enlise.

Si d'aventure l'opération destockage massif de tickets ne fonctionne pas de façon satisfaisante, je me consolerai en me disant que la Coupe du monde de football, le Tour de France cycliste ainsi que les vacances estivales ne sont plus bien loin. De quoi reléguer le poker tout en bas de ma liste des priorités ludiques du moment.