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vendredi 4 novembre 2022

Wipt La Villette 2022 : On passe entre les gouttes du day 1

La météo était excessivement clémente sur Paris en ce samedi 29 octobre 2022. Pour l'occasion, j'ai étrenné un nouvel habit de gala, ample et confortable, me sentant à mon aise au moment de me rendre à La Villette pour y rencontrer les passionnés de poker qualifiés sur Winamax.

Arrivé au pied de la Grande Halle de la Villette peu après 10h15, je constate avec dépit que la file d'attente pour l'enregistrement s'étend sur plus d'une centaine de mètres au dehors du pavillon. Pas le temps de maugréer : les enregistrements se font à la vitesse de l'éclair (Winamax ayant prévu les choses en grand avec pas moins de 12 personnes au comptoir). En quinze ou vingt minutes à peine, mon intronisation dans le grand temple du poker amateur hexagonal est validée !

La bagatelle de 2.500 joueurs se sont réunis autour de 440 tables (pas moins !) pour raviver la flamme du Wipt éteinte depuis 5 ans déjà. Ca en fait, du monde, et ça ce met à discuter dans tous les sens au moment où l'accès aux tables est autorisé par l'organisation ! Le brouhaha de la salle est intense, les voix des uns et des autres s'entendent parfois bien au-delà des tables voisines, de telle sorte que la salle est déjà animée d'une vie qui lui est propre, avec un bruit de fond presque aussi intense que celui de la corbeille au Palais Brongniart de la belle époque. J'adresse pour ma part une prière muette au dieu du poker en m'asseyant à ma table, la numéro 209, en espérant qu'il parvienne à l'entendre dans le brouhaha ambiant. Je récupère mes cadeaux, à savoir un paquet de cartes et un tapis de souris, puis les haut-parleurs se mettent à cracher une musique atroce déchirant les tympans, tandis que survient la présentation en grande pompe de l'ensemble des joueurs emblématiques de Winamax, chacun disposant même de sa courte musique personnalisée d'une douzaine de secondes de pure souffrance auditive.

Place ensuite au jeu. Je dispose de 20.000 jetons. A ma première table, une brochette de joueurs peu ou pas aguerris venus de divers coins de l'hexagone. Ils manient les cartes avec une main certes malhabile, mais l'ambiance est incroyablement bonne. Je me crois déjà au paradis, d'autant que le seul adversaire potentiellement problématique sera le premier à partir, éliminé par un authentique surfeur des montagnes jurassiennes (ou vosgiennes ?) qui semble avoir fait un périple par le Mexique, tellement sa peau est mordorée et tellement ses cheveux hirsutes aux tresses asymétriques ont été blondies par l'écume de l'océan. J'éjecte un second joueur au bout d'une petite heure (il sera donc l'un des tout premiers à pouvoir s'enregistrer au tournoi des sit and go de repêchage), et notre table casse aussitôt.

Seconde table expresse, à peine une ou deux orbites, le temps de glaner quelques oboles de ce de là et je suis affecté à une nouvelle paroisse. J'ai déjà doublé ou triplé mes jetons de départ. La pause déjeuner assez tardive offre un court répit à la foule encore compacte.

Je vais demeurer assez longtemps à cette troisième table ! De nouveau une table composée de gens très sympathiques. A ma droite, l'animateur du Club Poker Radio, répondant au doux pseudo de Shishi. Il finit par me reconnaitre au bout de quelques minutes, et un respect mutuel s'installe entre nous. Moult personnalités du monde du poker viennent spécialement à notre table le saluer. La joueuse sponsorisée par Winamax Gaelle Baumann est située à la table d'à côté et les deux s'encouragent mutuellement dans leur quête rédemptrice.

A ma gauche, un joueur d'une gentillesse et d'une douceur telles que je décide de hausser mon agressivité d'un cran contre lui. Un cruel bad beat contre un autre de nos adversaires lui sera fatal. Pour ma part, j'élimine un joueur, deux joueurs, trois joueurs, quatre joueurs, tant est si bien que je franchis le seuil psychologique des 100.000 jetons.

Quatrième table de ce jour 1. Deux dames à ma table (en chair et en os) ! Les deux premières de la journée alors qu'il est déjà plus de 18h. Les joueurs semblent commencer à fatiguer. Je culmine à plus de 250.000 jetons en profitant d'un début de passivité ambiante. Il m'avouent que l'illustre Moundir était assis là, à ma nouvelle chaise il y a peu encore. Il ne leur a pas laissé un bon souvenir, loin de là. En parallèle, un baratineur-né dynamite la table avec une gouaille plus que suspecte. Il m'infligera en distribuant les cartes un premier bad beat douloureux. Ce ne sera malheureusement pas le dernier. Ma marche en avant s'en retrouve entravée, et je me mets à végéter, mais garde confiance malgré tout, le niveau de la table n'étant pas très relevé. Il ne reste en tout et pour tout que 255 survivants au moment de remballer les jetons dans les sacs sur les coups 20h00. Les dégâts, bien que sévères, ont été contenus. Je conserve 157.000 jetons pour la seconde journée, celle du dimanche...

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