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vendredi 27 mai 2016

Au revoir Everest Poker ! Et merci pour le missclick final...

bye bye !
Plus le temps passe, et plus l'offre de poker légal en France a tendance à se réduire comme peau de chagrin. Voici que dans quelques jours, le 31 mai 2016 au soir, Everest Poker tirera lui aussi sa révérence sur le marché, en étant fusionné avec Betclic. Je suis d'autant plus chagriné qu'il y a un an de cela, j'avais collaboré en tant que bêta testeur pour le nouveau logiciel d'Everest Poker qui ne verra donc officiellement jamais le jour. Mes remarques, suggestions, conseils et recommandations s'envolent en fumée...

Bien sûr, cela faisait un certain temps qu'Everest et Betclic avançaient de concert sur le marché du poker en ligne français, leur logiciel suranné (ipoker) et leur offre commerciale étant en tous points identiques. Mais pour l'utilisateur lambda, cela fait une icône en moins de disponible sur le bureau de l'ordinateur. Le marché du poker en ligne français se porte mal, qu'on se le dise !

Pour les utilisateurs d'Everest Poker, les cagnottes disponibles seront automatiquement transférées (si tout va bien) sur le compte Betclic. Mais l'option consistant à effectuer un retrait vers son compte bancaire est également possible. C'est celle que j'ai retenue. Alors en ce jeudi 26 mai, j'avais décidé de jouer mes ultimes tickets de 5 euros encore en stock et de procéder à un retrait de mes fonds avant de dire définitivement au revoir à cet opérateur de poker en ligne historique qu'est Everest.

Liquider mes derniers tickets et transférer mes fonds vers mon compte bancaire. Le plan était enfantin. Du moins en principe. Car au poker plus qu'ailleurs, les choses ne se passent pas toujours comme prévu... devoir jongler le soir entre les différentes plateformes de poker ouvertes et les tables qui pop-up par surprise sur l'écran lorsque c'est à son tour de jouer est un exercice qui génère parfois quelques maladresses imputables à la précipitation (surtout au moment de jouer un coup délicat requérant un maximum d'attention). En l'occurrence, j'ai cru m'enregistrer sur les coups de 22 heures à un tournoi de Omaha à 5 euros pour y jouer mon ultime ticket ; sauf que j'ai appuyé par mégarde sur le bouton de validation de l'enregistrement d'un tournoi de Omaha à 20 euros le droit d'entrée. Payé avec du cash disponible. Mince alors !

Devoir parfois m'écarter contre mon gré des sentiers battus ne me perturbe pas plus que ça. L'Everest a décidé de me proposer une ultime paroi abrupte à gravir au lieu de laisser profiter d'une simple randonnée pédestre peu escarpée... mais c'est le sourire aux lèvres que j'ai relevé cet ultime défi. C'est probablement l'une de mes forces dans mon approche du jeu : lorsque les choses ne se goupillent pas comme prévu, je m'en amuse au lieu de m'en lamenter. C'est d'ailleurs probablement l'une des raisons pour laquelle j'ai accepté de placer un pan entier de ma vie sous le signe de l'aléa. Et puis de toutes les manières, la vie est trop belle pour qu'on se lamente à tort et à travers pour des broutilles.

un ultime cadeau
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur face à ce regrettable missclick, j'ai joué ce tournoi en me disant que c'était probablement un signe du destin. Et au final, il se trouve j'ai terminé troisième du tournoi, générant ainsi un bénéfice net totalement inespéré de 100 euros. Bien sûr, l'histoire aurait été encore plus belle si je l'avais gagné, ce tournoi. Mais on se contentera bien volontiers de cette petite offrande inattendue du Dieu du Poker.

La montagne, ça vous gagne. Au revoir Everest Poker !

mercredi 25 mai 2016

Compte rendu du "Challenge Finale de Coupe" organisé par PMU Poker le 21 mai 2016

En tant que partenaire privilégié de la Coupe de France de Football ainsi que du club du Paris Saint-Germain, c'est fort à propos que le PMU avait décidé de monter une promotion poker spéciale en marge de la finale de la Coupe de France 2016 opposant le PSG à son rival l'Olympique de Marseille : le "Challenge Finale de Coupe". Quelle excellente idée !! J'avoue avoir eu beaucoup de chance lors de la phase de qualifications en ligne sur PMU Poker. Mais sans chance, on ne va nulle part, au poker... Or donc, la mienne, de chance, m'a ouvert les portes du Stade de France en ce samedi 21 mai 2016. Ce n'est certes pas encore les portes du Panthéon du poker, mais c'est déjà un bon début : le Stade de France est tout de même un édifice imposant, vu de près !
Pas touche : trophée réservé à Fredyl

sympa, le coin salon aux couleurs du PMU !
Après une arrivée devant le Stade de France encore vierge de supporters ce samedi en tout début d'après-midi, j'ai pu pénétrer en compagnie des autres qualifiés dans les entrailles du stade et plus précisément devant les loges dévolues au PMU : décor de circonstances aux couleurs du PMU et ambiance feutrée. Seulement 18 veinards conviés à ce tournoi de gala ainsi qu'à la finale de la Coupe de France de Football dans d'excellentes conditions, avec des places situées au bord de la pelouse, non loin du rond central.

Pas touche : trophée réservé au PSG
Afin de rendre la journée agréable aux convives ayant fait le déplacement des quatre coins de l'hexagone - avec une prime en cash de 100 euros pour couvrir les frais - le PMU avait mis quelques petits fours et boissons à disposition des joueurs. Chaque joueur s'est également vu offrir quelques goodies en prime (clé USB en forme de jeton de poker et un petit chapeau de type "bob" qui n'a toutefois pas pu concurrencer mon indémodable chapeau en cuir péruvien). Enfin, nous fûmes autorisés à poser aux côtés de la Coupe de France, sortie pour l'occasion de son écrin aux allures de malle blindée.

18 privilégiés conviés à une journée de gala placée sous le signe du football, du poker et de la bonne humeur... mais 2 joueurs absents, qui n'ont finalement pas pu effectuer le déplacement. Chaque absent augmentant mécaniquement le pourcentage de chances de victoire finale, je n'allais pas m'en plaindre ! Seulement 2 tables de 8 joueurs, donc, et une structure de tournoi de type "semi-turbo" avec des augmentations de blindes à un rythme soutenu. Un package World Poker Tour National d'une valeur de 1.800 Euros à la gagne, ainsi que quelques centaines d'euros en tickets tournoi PMU promis à ceux figurant dans le top 5 final de ce tournoi : il y avait de quoi espérer. Voilà pour ce qui est du contexte.

Une chance sur seize de remporter la victoire finale : d'un point de vue purement mathématique, l'équation du jour ne semblait pas impossible à résoudre, d'autant que le niveau de jeu moyen des participants n'était pas des plus relevé, le système de qualifications en ligne via des tournois gratuits de type "boucherie" accueillant une masse considérable de prétendants avait en effet accru la part d'aléa dans le profil des joueurs qualifiés pour ce tournoi live. Mais sachant qu'il y avait quand même peut-être des bons joueurs dans le lot, j'ai décidé de jouer les débutants de service, afin d'être sous-estimé par mes adversaires les plus coriaces. Avec ma dégaine et mon chapeau, rien de plus facile que de passer pour un illuminé ou un excentrique.

Après une première phase de jeu consacrée à l'observation et au profilage de mes adversaires, je suis rapidement passé à la phase action en enclenchant le mode "barbare" qui a fait pousser des cris d'orfraie à mes adversaires, tandis que je leur poussais en retour aussi souventefois que possible mon tapis dans les pattes pour les faire déguerpir et/ou trébucher. Vu le manque de profondeur et la maigreur des tapis adverses, j'ai toutefois dû faire bon nombre de calcul d'épicier afin de définir les cotes mathématiques appropriées et de prendre les décisions optimales... tout en continuant à faire semblant de ne pas savoir ce que je faisais.

Le plan s'est déroulé sans accroc : j'ai infligé quelques petits bads beats à mes adversaires lorsque j'avais la cote mathématique pour m'engager dans le pot avec des mains marginales, et j'ai subtilisé les blindes dès que j'entrevoyais la moindre opportunité de le faire. J'ai été en tête du tournoi les trois quarts du temps et ai éliminé à moi seul la moitié des adversaires présents. Il y eut certes un léger resserrement lorsque nous ne fûmes plus que quatre joueurs, mais mon audace m'a permis de vite reprendre l'avantage en termes de jetons, de telle sorte que c'est moi qui ai dicté le tempo de la partie à mes adversaires jusqu'à la fin.

Le tête-a-tête final n'a guère été difficile, car en sus des jetons, j'avais me semble t-il à la fois l'ascendant psychologique, mais aussi technique sur mon adversaire (probablement peu aguerri à cet exercice particulier). Ajoutons à cela un brin de chance lors de l'ultime coup et il n'en fallait pas plus pour que mon triomphe soit total.

mon adversaire pousse ses 7 dernières blindes avec A3... j'ai KJ. J'ai donc 45% de chances de remporter le coup.

deux valets qui tombent alors que je n'en ai besoin que d'un seul ! quel luxe : merci Dame Chance !!
mon précieux !! il va maintenant falloir lui trouver une place sur mes étagères...

C'est non sans une extrême fierté que j'ai ressorti mon petit macaron rouge Club Poker une fois l'opération camouflage terminée, histoire d'être encore plus beau sur la photo officielle. Et c'est du haut de mon petit nuage et nanti du trophée PMU que je suis allé rejoindre les tribunes afin d'assister à ce PSG vs OM d'excellente facture et dire au revoir au roi Zlatan Ibrahimovic dans les meilleures conditions qui soient. Ma victoire fût belle. Celle du PSG également. Une journée à marquer d'une pierre blanche.

Des places parfaitement bien situées !

Merci PMU pour cette journée de rêve !

Merci également à Kalimhiro pour les 5 dernières photos généreusement partagées. Merci aussi à SuperCaddy - journaliste ô combien talentueux - pour son petit article élogieux sur Club Poker.

dimanche 22 mai 2016

Veni vidi vici


Victoire finale du tournoi PMU au Stade de France - 21 mai 2016

On a zlatané la concurrence au Stade de France !! Photo officielle publiée sur le twitter PMU Poker prise quelques secondes après ma victoire du Challenge Finale de Coupe. Avec la panoplie du champion : le trophée, le sphinx, le macaron Club Poker, l'autocollant PMU Poker, la chemise de beau gosse, le chapeau magique et le sourire malicieux.

Un souvenir qui restera à n'en pas douter longtemps gravé dans ma mémoire. Peut-être même pour toujours... Au poker, seule la victoire est vraiment belle !


vendredi 20 mai 2016

L'adieu au roi Zlatan

Ce samedi 21 mai 2016, le roi Zlatan Ibrahimovic fera ses adieux à la Ligue 1 de football lors de la finale de la Coupe de France opposant le Paris Saint-Germain à l'Olympique de Marseille. C'est d'ailleurs le dernier match officiel entre deux clubs professionnels avant la trêve estivale et le championnat d'Europe qui se disputera sur le sol national dans un mois. 

Et Zlatan devint légende... tandis que Fredyl devint léger.
Partenaire à la fois du PSG et de la Coupe de France de football, le PMU a décidé de fêter l'événement à sa manière, et ma bonne étoile qui ne me quitte jamais bien longtemps - tout du moins au poker - m'a permis de me qualifier in extremis pour le tournoi de gala organisé par PMU Poker en marge de l'événement. Pourtant les places étaient comptées : il n'y aura que 18 participants à ce mini-tournoi de poker live qui se déroulera en début d'après-midi dans les entrailles du Stade de France.

En tant que gourmet, je vais pouvoir picorer à foison et comparer les victuailles du Stade de France avec celles des autres stades précédemment testés dans le cadre de ma tournée "des petits fours des stades de football grâce au poker " : 
- Parc des Princes - Paris (2013, 2014, 2015)
- Stade Vélodrome - Marseille (2013, 2015, 2016)
- Stade Maracana - Rio (2014)
- Stade Geoffroy Guichard - St Etienne (2015)
- Stade Matmut Atlantique - Bordeaux (2015, 2016)
Et voici donc venue l'heure d'ajouter une nouvelle ligne à ce palmarès déjà richement fourni : Stade de France - St Denis (2016). J'en salive déjà. Toutes les disettes ont une faim.

En tant que passionné de poker, je mesure ma chance de pouvoir jouer ce mini-tournoi de gala et d'ainsi pouvoir retâter du jeton sans pression aucune. Il y a de surcroit une sympathique dotation prévue en faveur des joueurs qui auront le talent et/ou la réussite pour pouvoir figurer en bonne position dans le classement final tournoi. Sait-on jamais : on ne repartira peut-être pas les mains vides ? Toutes les disettes ont une fin.

En tant qu'authentique supporter du Paris Saint-Germain, je mesure le privilège qui m'est proposé de pouvoir assister à cette affiche opposant le club de la capitale à son grand rival phocéen. Mais surtout, je vais donc pouvoir être aux premières loges pour l'adieu au roi Zlatan. Après 4 saisons particulièrement fastes en termes de buts marqués et de records battus, après une moisson de titres glanés sur la scène nationale, après un flot ininterrompu de frasques sur la scène médiatique, une page d'histoire va se tourner à Paris ce samedi 21 mai 2016 avec les adieux de ce joueur haut en couleur. Et tandis que l'histoire du roi Zlatan au crépuscule de sa carrière prend des allures de légende du PSG , celle du va-nu-pieds Fredyl va s'enrichir d'espoirs et de souvenirs... pour qu'un jour lui aussi puisse dire enfin !

14 mai 2016 - l'ultime but du roi Zlatan au Parc des Princes








samedi 7 mai 2016

sur les rotules...

Après avoir bataillé pendant trois jours sur le challenge 72h chrono sur wam, j'ai finalement rendu les armes à la troisième place, remportant au passage un maigre lot de consolation sous la forme de 100 euros en tickets Winamax, alors même que j'étais leader du classement général au bout de la première et de la seconde journée de compétition. Le package pour le Sismix de Marrakech en fin de mois promis au vainqueur de ce challenge était donc à portée de fusil. J'y ai cru. Mais la troisième et dernière journée de compétition aura été atroce pour moi : un manque cruel de réussite conjugué à une fatigue réelle, avec dans le même temps un véritable coup d'éclat de la part de deux de mes adversaires et moi voilà rétrogradé à une peu réjouissante - et quasi anecdotique - troisième place finale. Tout ça pour ça.

Je termine donc ce challenge sur les rotules. Mentalement et physiquement épuisé après avoir disputé un peu plus de 180 petits tournois en 3 jours. Mais j'ai failli le gagner et je me suis battu jusqu'au bout de mes forces. Aucun regret, au final. Tout juste une pointe de déception, d'autant que c'est la seconde fois en moins d'un mois que ce package pour Marrakech me file entre les doigts. Mais qu'à cela ne tienne : je sais que j'ai toutes les chances de faire mieux la prochaine fois. Car je suis un compétiteur-né qui ne ressasse jamais ses échecs. Quoi qu'il en soit, il est certain que ce genre de défis me permettent d'avancer et de progresser en me faisant sortir de ma routine de jeu - certes confortable mais peu propice aux coups d'éclat dans une optique de conquête - et en boostant mon mental et ma technique de jeu au passage. Alors avec un peu d'opiniâtreté, il y aura forcément pour moi d'autres opportunités à saisir et d'autres possibilités de briller. Tôt ou tard. Tout n'est qu'une question de temps. Rome ne s'est pas faite en 1 jour. Fredyl ne s'est pas (dé)fait en 3 jours.

samedi 30 avril 2016

Challenge express

Je fourbis mes armes. Nous sommes samedi 30 avril, il est 23h00. D'ordinaire, je ne joue pas le samedi soir. Mais je m'apprête à faire une petite incartade nocturne. Dans une heure va s'ouvrir un challenge spécial sur Winamax réservé aux joueurs communautaires les plus actifs sur le forum Wam-Poker qui est adossé à l'opérateur Winamax. Il y a certes un seul package pour le Sismix de Marrakech à gagner pour celui des fidèles du forum qui réussira les performances les plus significatives au cours des 72h à venir. Mais j'y crois.


J'y crois d'autant plus que la dernière fois qu'un challenge communautaire ne tenant pas compte des montants investis mais plutôt du retour sur investissement était organisé (sur PMU Poker en partenariat avec le Club Poker), c'était à l'automne dernier et c'est moi qui ai raflé la mise. Ce type de défi me sied particulièrement bien et me permet au passage de sortir de la monotonie quotidienne et de me fixer des objectifs un peu plus ambitieux que d'ordinaire afin de me mesurer à des adversaires aguerris à armes égales. C'est pourquoi alors que ce challenge va démarrer pour un sprint massif de 72 heures sur les tables de Winamax, je pars avec l'ambition d'y briller. En cette période de vaches maigres, il est temps pour moi de claquer une petite performance significative et d'ainsi pouvoir tâter du jeton en live !

Ci-après la dotation promise aux trois meilleurs parmi les 200 candidats sur la ligne de départ :
  • 1er : un package SISMIX (buy-in du Main Event env 550€ + 400€ pour les frais)
  • 2e : un ticket satellite SISMIX 150€ + 1 ticket satellite SISMIX 50€
  • 3e : deux tickets satellite SISMIX 50€

Dans ce type de challenge, il est important de prendre un départ en trombe afin de détruire le moral des adversaires au mental le plus friable, qui, découragés par le retard pris au démarrage décideront d'abandonner alors même qu'ils auraient encore toutes leurs chances s'ils voulaient bien y croire jusqu'au bout. Pour ma part, j'y crois toujours, même lorsque les chances de succès deviennent infimes. Tant que ce n'est pas mathématiquement perdu, je considère que je dois jouer ma carte à fond. Y croire jusqu'au bout. C'est une philosophie de vie que j'essaie d'appliquer en permanence dans mon approche du jeu en général et du poker en particulier. Aussi, quoi qu'il advienne, je vais y croire jusqu'à mardi 23h59. Verdict du challenge dès ce mercredi.

mercredi 13 avril 2016

Rêve de Omaha

La nuit dernière, j'ai rêvé de poker. Mais pour la première fois, il s'agissait d'un rêve se rapportant au Omaha qui se joue avec 4 cartes. Preuve que mon inconscient est désormais bien imprégné par cette variante à laquelle je m'adonne à une fréquence quasi aussi importante que le Texas Hold'em, quand bien même les résultats peinent un peu à suivre pour le moment sans que je sache si c'est l'effet de la variance ou bien le manque de compétence. Ce n'est pas demain la veille que j'aurai droit à l'inscription " Fredyl génie du poker " sur mon épitaphe. Mais tout demeure possible. Et chaque jour que Dieu fait, j'y crois. Un peu.

des ennuis en perspective...
Or donc, dans ce rêve, je me retrouvais à jouer sur Winamax et le logiciel me distribuait les 4 as dans ma main ! Autant dire que cette main de départ est extrêmement improbable : de mémoire, je n'ai jamais eu 4 cartes identiques en Omaha. Sachant qu'en Omaha il faut faire sa combinaison finale avec deux de ses quatre cartes et trois avec les cartes communes étalées sur la table, posséder quatre cartes identiques comme main de départ constitue une véritable calamité dès lors qu'il y ait de l'action post flop. Bref, revenons à mon rêve. Ce coup, nous étions au final trois joueurs à le disputer. Et quelle ne fût pas ma stupéfaction lorsqu'un cinquième as fit son apparition au flop. A partir de là, j'ai souvenir d'avoir soudainement interpelé les autres joueurs en leur demandant de faire des impressions de leur écran à l'abattage car quelque chose d'incroyable allait arriver. Au final, je perds le coup - quelqu'un ayant meilleur combinaison, et je me mets frénétiquement à enregistrer la main en question, preuve irréfutable que le logiciel Winamax est vérolé puisque capable de distribuer cinq as comme dans les meilleurs westerns.

Ce n'était qu'un rêve... et je suis convaincu que le logiciel Winamax n'est bien entendu pas truqué. Ce rêve était vraisemblablement là pour m'alerter de façon subtile sur l'imminence de mon audition devant le juge-commissaire dans l'affaire EuroPoker ce mercredi après-midi. J'ai beau avoir en main des cartes en apparence puissantes, elles risquent de ne pas faire long feu à partir du moment où je vais me heurter à l'implacable mécanique des tribunaux de commerce : cette affaire présente tellement de particularités par rapport à la faillite d'une entreprise classique (fiducie, nature et hiérarchie des fonds joueurs par rapports à la masse des créanciers, nature des tickets...) que le juge-commissaire risque fort de rester enfermé dans les schémas de pensée habituels et au final parvenir à un raisonnement qui me soit particulièrement défavorable. D'où ce rêve bizarre par lequel mon inconscient me prévient que je risque d'aller au devant d'une grande désillusion. Pourvu que je me trompe...

samedi 26 mars 2016

Scandale EuroPoker : convocation au Tribunal de Commerce le 13 avril

Le scandale EuroPoker n'en finit pas de me désappointer. Cela fait maintenant plus de 18 mois que la SAS EPMEDIA FRANCE (nom commercial de l'entreprise qui gérait EuroPoker) a été mise en liquidation judiciaire. Plus le temps passe et plus le combat pour récupérer mes sous s'annonce difficile. J'ai reçu il y a quelques jours un courrier recommandé du Greffe du Tribunal de Commerce de Bobigny m'informant que suite à ma contestation de ma créance telle qu'elle a pu être enregistrée par le mandataire judiciaire Maître Marie Danguy auprès du Greffe, je suis convoqué le 13 avril au tribunal afin que le juge-commissaire Roger Labonne puisse statuer quant au bien fondé de ma contestation.

J'ai déclaré ma créance en tant que joueur pour 4.437 euros, en y apportant tous les arguments nécessaires et en y joignant toutes les preuves possibles et imaginables. Mais au final, le mandataire judiciaire Marie Danguy n'a daigné inscrire que 1.335 euros (puisqu'elle a considéré a tort que mes plus de 3.000 euros de tickets de tournoi n'étaient à ses yeux qu'une vulgaire monnaie de singe), qui plus est en tant que simple créance chirographaire et non en tant que créance privilégiée, ce qu'aurait pourtant dû m'octroyer ma qualité de joueur. Ceci est tout bonnement catastrophique pour moi. Car lorsqu'une entreprise est liquidée judiciairement comme c'est le cas dans le cas EuroPoker, une créance chirographaire ne vaut virtuellement pas un kopeck : dans la quasi-totalité des cas, le créancier ne recouvre rien au final, seuls les créanciers privilégiés récupérant le peu de deniers encore disponibles lors de la liquidation des actifs (si tant est qu'ils ne soient pas engloutis en frais de procédure).

J'ai face à moi une montagne. Mon combat est donc double et s'annonce difficile : faire admettre d'une part au juge-commissaire que ma créance légitime est bien de  4 437 euros (et non 1.335) et que par ailleurs il s'agit d'une créance priviligiée sui generis et non d'une simple créance chirographaire. Mais à ce stade de la procédure, si rien ne vient inverser le cours des choses, je risque de voir mes 4 437 Euros magiquement transmutés en un beau 0 euro et 0 centime, le tout avec l'aval - ou plutôt la complicité - de l'ARJEL.

Marie la blanche et Frédéric le noir
Il y a davantage de moutons suiveurs que de chiens de berger, dans les alpages. Et cette maxime s'applique parfaitement à toutes les strates de l'activité humaine. Il est de notoriété publique que le petit monde qui gravite autour des tribunaux de commerce n'est pas réputé pour sa clairvoyance au sein de la caste des professionnels du droit... on est bien loin des esprits brillants du Conseil d'Etat ou de la Cour de Cassation. Il est donc à craindre qu'en l'occurrence le juge-commissaire décide de conforter la décision prise par sa collègue Marie Danguy sans creuser plus profondément l'affaire, exactement de la même manière que Maître Danguy avait elle-même repris mot pour mot l'argumentaire produit par l'ARJEL et par son directeur juridique Frédéric Guerschoun afin de se dédouaner de toute forme de responsabilité dans l'affaire EuroPoker (et d'ainsi occulter ses propres carences et négligences dans sa gestion en amont de ce dossier). Il faut dire que dans les alpages, le sol est souvent rocailleux : creuser n'y est pas toujours facile.

Lequel des protagonistes de cette photo est le juge-commissaire ?
Monsieur Roger Labonne, de grâce faites mentir ce pessimisme qui s'empare de moi ! Puisse votre esprit être brillant et réceptif à mes arguments et au bon sens. Puissiez vous également comprendre au passage que la loi de 2010 relative à la régulation des jeux en ligne existe aussi afin de protéger les joueurs. Car si tel n'est pas le cas, vous laisserez de facto suppurer une injustice de plus en ce monde. Certes infime et dérisoire, mais douloureusement insupportable. Comme toutes les injustices.

Dans quelques jours, ce sera mon anniversaire. L'occasion de me rappeler que je suis moi-même un bélier fougueux. Et que je ne me laisserai ni châtrer ni égorger docilement.

vendredi 11 mars 2016

Atypisme

Je suis quelqu'un qui ne laisse pas indifférent. J'ai eu droit il y a quelques jours de cela à une volée de bois vert de la part d'un joueur particulièrement remonté contre mon style de jeu alors même que j'étais tranquillement assis à une table sans avoir proféré le moindre mot depuis le début du tournoi. Ce type de situation m'arrive occasionnellement, preuve en est que certains joueurs ont une réaction épidermique lorsque je déploie mon jeu habituel. Et paradoxalement, cela me convient tout à fait !

Il est vrai que tant en Omaha qu'au Texas Hold'em, je cultive un style de jeu totalement atypique par rapport aux autres joueurs. Il serait fastidieux de dresser ici la liste des particularités de mon jeu. Mais en substance, afin de parvenir à manoeuvrer au mieux ma barque pendant un tournoi de poker, je prends bien entendu en considération les cartes dont je dispose, mais je tiens également compte des positions, du profilage des adversaires, de la dynamique de la table ainsi que du momentum du tournoi. Et ceci a pour effet de me faire souvent sortir des sentiers battus.

Alors que la majorité des joueurs se cantonnent à jouer les coups les uns à la suite des autres, en s'appuyant sur leurs cartes ainsi que sur leur position à table, je n'adopte moi-même cette stratégie solide qu'en début de tournoi ou bien alors lorsque je débarque à une nouvelle table. Car plus le temps passe, et plus je vais avoir tendance à mettre en place un plan de jeu faisant la part belle au profilage de mes adversaires et aux déséquilibres dans leur jeu, qui peuvent être la résultante d'un style non optimal ou bien encore la conséquence d'une dynamique de table particulière (pression du chip leader, appréhension à l'approche des places payées, etc.). 

C'est pourquoi j'ai tendance à me pourlécher les babines lorsque je me retrouve à la même table qu'un joueur qui nourrit à mon encontre de l'animosité... car le jeu du chat et de la souris peut alors commencer ! Et voilà pourquoi je n'hésite jamais à jeter un peu d'huile sur le feu avec un ou deux petits mots sur le chat, puisque cela aura potentiellement pour effet d'accroître les déséquilibres dans le jeu de l'adversaire. Nul masochisme de ma part, donc. Juste une forme retorse d'opportunisme.

J'ai déjà évoqué il y a quelques temps à quel point je considérais l'empathie comme déterminante dans mon approche du poker. J'aime ainsi tenter de décortiquer ce qu'il se passe dans la tête de mes adversaires en tenant compte de la dynamique instaurée à la table, car cela me permet de tirer parti au mieux des déséquilibres de leur jeu.

une technique de chasse particulière...
Certes, lorsque mon plan de jeu fonctionne, c'est tout bonnement merveilleux, puisque je retombe sur mes pattes tel un chat agile et les adversaires en face ont du mal à comprendre le pourquoi du comment (et ceci rend par ailleurs mon jeu encore plus illisible). Mais lorsque cela rate et que je tombe sur un os, j'ai l'air d'un parfait imbécile avec mon move foireux. C'est ainsi que nombreux sont ceux qui ne vont se focaliser que sur ce seul aspect là, puisqu'ils ne voient que la partie émergée de l'iceberg. Dans tous les cas, cela aura pour conséquence d'écorner quelque peu mon image de bon joueur, puisque le fait de m'appuyer sur l'empathie davantage que sur l'intellect pur a pour effet de déséquilibrer mon propre jeu : il s'agit donc d'un exercice non seulement périlleux, mais également peu valorisant du point de vue de l'image.

Quitte à choisir, je préfère passer pour un joueur chanceux et prendre le risque d'être la risée de la table plutôt que de vouloir ressembler à un cyborg cliquant machinalement sur sa souris. Voilà pourquoi je pense demeurer longtemps un incompris avec mon jeu atypique. Mais peu importe : j'assume !



vendredi 26 février 2016

Grosse fatigue

Cette fois c'est sûr, je suis loin de mon niveau de forme optimal, et la qualité de mes prises de décisions dans les coups importants semble s'en ressentir. Je vis un mois de février 2016 particulièrement éprouvant sur le plan mental, et mon énergie pour jouer mes sessions de poker le soir s'être émoussée, sans que je puisse savoir quand elle reviendra. C'est comme si je ressentais une grosse fatigue.

c'est la Grosse Fatigue !
Je me sens réellement fatigué. C'est terrible, comme sensation, car quand bien même le poker en ligne ne soit pas une activité physique, elle demeure particulièrement énergivore sur le plan mental dès lors que l'on vise l'excellence : il convient d'avoir la patate pour partir au combat avec deux cartes en main, le soir, pour vaincre l'adversité et remporter la mise. Or, il me semble tout bonnement impossible de me montrer conquérant en subissant pareille fatigue mentale et physique : "fredyl le conquérant" est provisoirement devenu "fredyl le con errant". Lorsqu'on est privé de Q ce n'est plus la même histoire. Car pour ne rien arranger, j'ai également l'impression que La Guigne s'est installée à demeure sur mes frêles épaules. Et je bois la tasse.

Depuis mes débuts au poker il y a trois ans, c'est la première fois que je vis une situation pareille. Mauvais cycle, mauvaises ondes, mauvaise passe. Mais pas mauvaise humeur pour autant. C'est bien là le seul point positif. Car la fatigue n'est que passagère... et mon mental est censé être ma force.

Vivement que février 2016 se termine. Ca tombe bien, c'est le mois le plus court de l'année puisqu'il ne fait que 29 jours. Mais j'aurais préféré qu'il n'en fasse 28, tant qu'à faire. Vivement les bourgeons de mars et le soleil printanier ! Vite !

lundi 22 février 2016

Le calme plat...

Après un mois de janvier plutôt mouvementé, voilà que février me réserve monotonie et déceptions. Le moral est plutôt bas, la santé loin d'être au top et la terre promise demeure invisible. Même mon enthousiasme pour le Omaha en a pâti, c'est dire ! Car rien ne va, en ce moment. A tel point que la simple rédaction de ces quelques lignes me coûte.

Tout d'abord, la procédure EuroPoker (suite à sa mise en liquidation judiciaire en septembre 2014) est toujours en cours, et le moins que l'on puisse dire c'est que le dernier courrier reçu n'est pas de nature à me rassurer quant à ma possibilité de revoir un jour les sommes qui me restent dues. Je suis loin d'être le seul joueur lésé dans cette affaire, mais je suis malgré tout plus impacté que la moyenne. La procédure suit son cours, mais je suis loin de pouvoir me montrer optimiste pour le moment.

Pour le reste, sur les tables de poker, ma motivation est à l'égal de mes résultats : en baisse. J'ai raté de peu les deux dernières opportunités de qualification à moindre coût qui m'étaient offertes en vue de disputer le WiPT qui se déroulera dans quelques jours au Cercle Clichy Montmartre, alors même que je m'étais débrouillé pour me qualifier lors des éditions 2014 et 2015 et que j'ambitionnais de renouveler ma participation cette année encore. Mais je ne dois pas voir ceci comme une régression pour autant, car au poker, l'idée de linéarité est invariablement un leurre. Et puis j'ai déjà pu répéter à l'envi combien je n'étais pas fan du Cercle Clichy Montmartre et de sa faune ambiante.

Bref, niveau résultats depuis quelques semaines, c'est le calme plat. Je ne gagne rien. Pire encore : février devrait être un mois où je perds de l'argent, si tant est que je ne parvienne pas à inverser la tendance dans les jours qui viennent. Pour un chasseur de tornades tel que moi, c'est particulièrement frustrant. Rien d'alarmant toutefois : j'ai déjà pu observer par le passé qu'après une longue période de disette comme celle que je connais actuellement, une bonne surprise finissait invariablement par arriver. Et puis il y a des choses bien plus importantes dans la vie que de devoir subir une petite période de disette au poker, aussi je ne vais pas me lamenter sur mes sessions perdantes. La machine va se remettre en route, c'est une (quasi) certitude. Alors en attendant il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience. Dans tous les sens du terme.

 ni baleines à harponner, ni galions à détrousser, ni sirènes à entendre chanter, ni terre à l'horizon : c'est le calme plat !

samedi 30 janvier 2016

MarketLuck un an après...

Il y a un peu plus d'un an, j'avais rédigé ICI un article relatif à ma découverte de MarketLuck, un opérateur un peu particulier puisque positionné sur le segment du poker gratuit avec publicité permettant ainsi de gagner bons d'achats.

Depuis lors, un peu d'eau a coulé sous les ponts et pas mal de choses ont changé. Tout d'abord, le cap des 100.000 membres inscrits - et même des 125.000 depuis janvier - a été franchi. Reste à savoir combien de comptes sont réellement actifs, mais ce chiffre est impossible à obtenir. Quoi qu'il en soit, non seulement MarketLuck a récemment racheté son concurrent BankOfPoker, mais l'opérateur a également considérablement étoffé son offre au-delà de son périmètre initial - le poker - alors même que le business model fondé sur la gratuité demeure inchangé. Il est donc désormais possible de s'adonner sur le site à plusieurs activités ludiques autres que le poker :
- jeux de loterie
- jeux de machine à sous (bandit manchot)
- jeux de cartes de casino (blackjack et bataille)
- paris sportifs.

Les jeux de loterie se résument à remplir une grille de loto, visionner une publicité pour valider ladite grille et attendre le tirage au sort qui permettra éventuellement de gagner un bon d'achat valable dans l'une des enseignes partenaires. Système simpliste, mais efficace, qui trouvera a coup sûr son quota d'amateurs.

Devant le peu d'intérêt de la chose, je ne m'étalerai pas trop sur l'offre de jeux de type machine à sous et autres jeux de cartes de type blackjack : le jeu se résume le plus souvent à cliquer ad nauseam et n'est guère emballant dès lors que l'on ne soit pas un cliqueur-né.  Une sorte de mélodie hypnotique, ou bien alors une gymnastique pour les doigts. Rien d'autre. Sans intérêt aucun à mes yeux, mais il y a sûrement des fans qui parviennent de cette façon à grappiller quelques bons d'achats sans tomber pour autant dans la lassitude.

Je suis en revanche particulièrement surpris que l'offre de paris sportifs proposée par ce qui n'est qu'un petit opérateur gratuit positionné sur un micro-marché soit aussi dense et complète. L'offre de paris sportifs virtuels est tellement au point qu'il est possible de parier sur une multitude d'événements sportifs, y compris sur une rencontre en live, avec cote évolutive. Je serais prêt à parier ma chemise que MarketLuck a dupliqué ou acheté le logiciel (et la base de données) d'un opérateur de paris sportifs d'envergure - vraisemblablement étranger - ayant pignon sur rue, tellement l'offre de paris sportifs est pléthorique. Pouvoir parier en live sur un match de football du championnat libanais ou bien parier sur un tournoi challenger de tennis en Algérie opposant l'obscur 784e mondial au prometteur 1 872e joueur du classement ATP, certains en ont rêvé. Eh bien MarketLuck l'a fait !

Pour ce qui est de l'offre poker à strictement parler, les choses n'évoluent pas vraiment dans le bon sens, selon moi. Je ne peux que déplorer la disparition pure et simple du chat, qui permettait un semblant de convivialité (mais comportait aussi son lot d'invectives et de trash talk). Cela enlève une part importante de sa dimension sociale à ce type de poker fondé sur la gratuité et l'absence de pression financière. L'opérateur a décidé de supprimer le chat après avoir reçu un certain nombre de doléances et complaintes de la part de joueurs ayant récolté quelques noms d'oiseau. Un choix très peu subtil qui illustre à quel point les décideurs dans le monde du jeu en général et du poker en particulier sont parfois complètement à côté de leur sujet : navigation a vue. Pour ce qui est d'avoir une réflexion aboutie et de savoir tenir un cap, on repassera. Quant au niveau de jeu global, il demeure toujours aussi fantaisiste et créatif, d'autant plus que les tournois autorisent désormais les réinscriptions une fois que l'on est éliminé, ce qui favorise les kamikazes en début de tournoi : pour le beau jeu, on repassera.

En ce qui concerne les dotations proposées, s'il est vrai que plusieurs enseignes partenaires ont rejoint l'offre de MarketLuck dans la boutique des divers bons d'achat convertibles, on déplorera le fait qu'il faille jouer une quantité de temps faramineuse pour glaner des bons de quelques euros auprès de la plupart des enseignes. Sans parler du nombre astronomique de spots publicitaires qu'il faut se farcir au passage. Théoriquement, il est possible d'obtenir via MarketLuck des bons d'achat valables auprès des enseignes suivantes :
  - Macartecadeau.com
  - Gaumont-Pathé
  - The Kase
  - Wonderbox
  - GiFi
  - CDiscount

En pratique, les taux proposés pour la conversion des crédits en bons d'achats n'est pas du tout homogène et la conversion des bons s'avère particulièrement longue et fastidieuse pour ce qui est des enseignes que je considère comme les plus intéressantes (MaCarteCadeau - GaumontPathé et CDiscount). Mon volume de jeu sur MarketLuck s'est considérablement réduit au fil des mois et je fais l'impasse sur une bonne partie de l'offre car il est hors de question de devoir jouer des semaines sur la plateforme pour ne gagner au final qu'un ticket de cinéma ou encore un modeste bon d'achat de 10 euros à valoir chez CDiscount.

En résumé, je ne dirais pas que c'était mieux avant, mais si MarketLuck a poursuivi sa croissance depuis son lancement à l'automne 2014, je ne suis pas persuadé pour autant (en tant que joueur) que son développement se fasse de façon tout à fait harmonieuse ou appropriée. Affaire à suivre.


dimanche 24 janvier 2016

La galfionade bordelaise

En matière d'athlétisme, s'il est une discipline qui réussit tout particulièrement aux français, c'est bien le saut à la perche. En témoignent les médailles d'or olympiques obtenues par Pierre Quinon (1984), Jean Galfione (1990) et tout récemment Renaud Lavillenie (2012). J'ai toujours aimé suivre les concours de saut à la perche à la télévision lors des grands événements tels que les jeux olympiques ou les championnats du monde, sachant qu'ils réservent parfois de sacrées surprises. Car à l'image du poker, le saut à la perche est une discipline fortement soumise à la variance : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne, lors d'un concours. Preuve en est, l'incapacité chronique de Sergueï Bubka à gagner un titre olympique dans la discipline au cours de sa longue carrière, et ceci alors même qu'il aura été ultra dominateur dans sa discipline pendant près de quinze ans, sans aucune concurrence sérieuse au cours de son règne.

La galfionade : A poil (ou presque)
Petite histoire cocasse illustrant la variance au saut à la perche : le 26 août 1999, aux championnats du monde d'athlétisme de Séville, le champion olympique français en titre Jean Galfione a réussi le zéro pointé, ne parvenant pas à franchir la moindre barre lors de son concours de saut à la perche. J'ai souvenir qu'à l'époque, cette "performance" m'avait marqué par son côté incongru : alors que l'on rêvait de voir Jean Galfione décrocher une médaille - si possible un or - voilà que ce dernier nous avait offert la performance la plus lamentable qui soit, à savoir le zéro pointé ! Ceci alors qu'il était champion olympique en titre, qu'il venait d'être sacré champion du monde en salle quelques mois plus tôt, et qu'il se disait plutôt en forme et raisonnablement confiant juste avant l'événement. La fessée récoltée déculottée n'en a été que plus magistrale : on rêvait de Cocorico et de tunique bleue couverte d'or, et on finit à poil en marmonnant Coucou Rocco... ou presque (Jean Galfione étant depuis lors devenu une icone gay).

Loin de moi l'envie de me comparer à ce champion fessé cul nu ce jour d'août 1999, mais toutes proportions gardées, c'est un peu le même sentiment que j'éprouve à chaud devant mon ordinateur alors que je me suis rendu ce samedi 23 janvier 2016 à Bordeaux pour y disputer le temps d'un week-end l'ultime étape live qualificative pour le WiPT 2016 dont la finale se disputera à Paris début mars. Pour rappel, j'ai réussi à obtenir ma qualification pour cet événement lors des deux dernières éditions (la première fois lors de l'ultime tournoi satellite sur Winamax et l'année dernière en remportant un championnat par équipes en partenariat avec le Club Poker). J'avais ainsi pour ambition de décrocher mon ticket qualificatif pour la troisième année consécutive à l'occasion de l'étape régionale bordelaise, en ayant à l'esprit qu'il y avait beaucoup de candidats présents (550 environ) pour très peu de sésames à pourvoir (à peine une douzaine).

Je ne peux pas dire que j'aie mal joué, mais j'ai néanmoins réussi à terminer ce tournoi sans avoir remporté le moindre coup, en étant éliminé aux alentours de la 450eme place et en ayant fait contre fortune bon coeur pendant trois bonnes heures à table. Pas un seul coup remporté. Rien. Zéro. Nothing. Nada. Pour un peu, je me sentirais presque heureux d'avoir récolté pareille fessée. Ne serait-ce parce que c'est cocasse et que ceci risque de ne plus jamais m'arriver à l'avenir... 

Mais je me suis senti également guilleret pour d'autres raisons  :
   - Parce que l'organisation de Winamax d'un tel événement dans l'enceinte du Nouveau Stade de Bordeaux - le Matmut Atlantique - a été minutieusement préparée afin d'offrir aux joueurs un événement plaisant
   - Parce que c'était un tournoi "de gala" sans réelle pression et que malgré tout ceci mon humeur est demeurée bonne tout du long, cette dernière étant notamment entretenue par la présence du joueur professionnel Pierre Calamusa à ma table qui a lui seul a mis de l'ambiance à la table
   - Parce que partant du principe que chance et malchance se neutralisent toujours sur le long terme, je me réjouis d'avoir été rossé lors d'un tournoi aussi peu important. Car je me dis que lorsque je bénéficierai d'une conjonction astrale diamétralement opposée un jour prochain, ce sera peut-être à l'occasion d'un tournoi autrement plus important.

J'ai donc réussi à l'occasion de l'étape régionale live de Winamax ce que j'appelle une galfionade. Tant de kilomètres parcourus stoïquement pour me retrouver aussitôt à poil, je trouve ça beau. D'où l'étymologie savante du terme gal-fion-ade. J'ai mal au cul, je suis tout nu... mais je me sens fier comme un coq ! Et c'est bien là le plus important.


vendredi 8 janvier 2016

Un peu d'adrénaline pour changer

Mon quotidien au poker depuis mes débuts il y a trois ans de cela se résume essentiellement à des petits tournois dont le droit d'entrée varie entre 1 et 5 euros. Je n'investis davantage que dès lors que j'aie pu obtenir un ticket via un tournoi satellite ou un tournoi communautaire à dotation ajoutée. Qui veut aller loin ménage sa monture.

Depuis quelques mois maintenant, j'avais en stock un ticket de 150 Euros sur PMU Poker valable pour le tournoi phare de la plateforme, le king qui se déroule le premier dimanche de chaque mois et qui garantit une dotation minimale de 100.000 euros, dont près de 20% de cette somme atterrit directement sur le compte joueur du vainqueur. Autant dire que tout le gratin du poker français participe à cet événement, et que de ce fait le niveau moyen y est relativement élevé par rapport à un tournoi lambda. Mais c'est sans appréhension particulière que j'ai décidé d'investir mon ticket à 150 euros ce dimanche... après tout, je n'ai pas à faire de complexe contre les meilleurs : j'ai déjà prouvé que je pouvais rivaliser avec eux. Et puis de toutes les manières, tout est toujours possible au poker, sur un simple tournoi. Alors en avant la musique !

Ce dimanche 3 janvier, le tournoi a réuni 611 participants, sans compter ceux qui se sont réinscrits après avoir été éliminés une première fois, puisque le PMU autorise désormais sur sa plateforme la réinscription des joueurs éliminés tôt dans le tournoi, afin de lutter contre la lente érosion du nombre de ses participants qui menace chaque fois un peu plus le maintien des dotations garanties de ses plus gros tournois.

Cela faisait quelques temps que je n'avais pas disputé un gros tournoi de la sorte sur internet, et j'ai ainsi senti les effets de l'adrénaline à plusieurs reprises, au cours de la soirée. J'estime avoir produit un jeu inspiré et de bonne qualité, ce qui m'a permis de rentrer dans les places payées en dépit d'un vilain coup du sort peu avant la bulle. Mais de surcroît je suis passé tout près d'une énorme performance : je suis éliminé sur une confrontation titanesque pré-flop contre un autre gros tapis (avec paire de dames vs as-roi). Un pot à plus de 60 blindes qui m'aurait propulsé sur le podium provisoire du tournoi et ainsi ouvert les portes de la table finale, à n'en pas douter. Au final, je touche 600 euros de récompense pour ma 20e place. C'est beaucoup et c'est bien peu tout à la fois, surtout au regard de la dotation de la table finale et sachant que le vainqueur est reparti quant à lui avec 19 000 euros dans sa besace.

si près, si loin...
Dans des moments pareils, je me dis que la réussite au poker ne tient vraiment pas à grand chose. Mais la qualité du jeu que j'ai déployé à l'occasion de cette soirée assez intense en émotions me laisse espérer pas mal de choses pour cette année 2016 que j'espère riche en événements. A défaut d'avoir pu devenir le King du PMU, gageons que je saurai gagner mes lettres de noblesse très prochainement.





dimanche 3 janvier 2016

Opération Omaha Beach : J -155

Afin de me donner davantage de coeur au ventre dans mon opération de débarquement sur le Omaha, j'ai décidé de joueur au moins un tournoi de Pot Limit Omaha par jour à 10 Euros de buy in et ceci jusqu'au 6 juin, date officielle du débarquement des marines américains sur les plages de Normandie. Reculer n'est plus une option. Il y a un tournoi quotidien sur Winamax baptisé le Omaha Beach - le bien nommé - que je vais inclure dans ma liste des tournois réguliers.

En ce lointain 3  janvier 2016, nous sommes à J -155 de la date anniversaire du débarquement. Le premier objectif consistera à atteindre de la sorte un bénéfice d'au moins 500 Euros (ce qui représenterait un retour sur investissement suffisamment intéressant pour pousser l'expérience plus loin, par la suite). Quelque chose me dit que cet objectif est largement à ma portée. Verdict le 6 juin au soir !



vendredi 1 janvier 2016

Les marines débarquent à Omaha Beach

Nous voici en 2016. Après trois années d'une immersion en douceur dans le monde du poker - ponctuée de quelques coups d'éclat prometteurs - le changement d'année constitue l'occasion parfaite de redéfinir quelque peu mon plan de jeu ainsi que mes objectifs poker pour les mois à venir. Je ne peux pas me contenter de continuer à ronronner tranquillement, car au poker temporiser revient à régresser. Si je poursuis à ce rythme, il va me falloir plusieurs décennies avant de terminer mon opération de conquête et décrocher un bracelet WSOP. Or les premiers cheveux blancs commencent à faire leur apparition.

Plus j'observe les gens jouer au Omaha, et plus je constate qu'ils commettent des erreurs techniques grossières à tout bout de champ. Plutôt que de m'en réjouir, parfois même je m'étrangle à moitié de rage de voir certains calls adverses atrocement mauvais qui n'ont quasiment plus aucune chance de remporter le coup, c'est pour dire ! Comment les gens peuvent-ils être autant à l'ouest et continuer à jouer ? Mystère. Néanmoins, tout ceci me laisse entrevoir un créneau propice à un débarquement autrement plus ambitieux que mes timides incursions jusqu'ici cantonnées aux petites limites.

Sachant par ailleurs que c'est grâce au Omaha que j'ai remporté le challenge PMU/Club Poker en novembre dernier m'ayant ouvert gratuitement les portes du Cercle Clichy Montmartre pour y disputer le WPTN Paris, j'ai donc décidé de me consacrer plus assidument à cette variante du Omaha, en attendant l'hypothétique légalisation des autres variantes qui à vrai dire me passionnent encore davantage : Omaha Hi-Lo, Omaha 5, Stud et Deuce to Seven.

Ca va swinger en 2016, c'est une certitude. Ca tombe bien, j'ai le coeur bien accroché. Le poker est aussi affaire de courage, j'ai parfois eu tendance à l'oublier.
Bienvenue à Omaha Beach  !

mardi 29 décembre 2015

La mélodie secrète du poker

Parfois, lorsque j'assiste à un match de football au stade, je sais à l'avance si l'action qui est en train de se construire va déboucher sur une possibilité de but ou non. Tout dépend le plus souvent d'un seul geste à effectuer dans l'entrejeu, un geste en apparence anodin. Un geste déterminant et lumineux qu'il est difficile de prévisualiser. J'ai souvent été raillé par mes proches pour ma capacité à m'enflammer et à hurler, seul, dans la tribune alors que le jeu est en apparence calme... car je sais intuitivement que si le joueur exécute le geste attendu, il ouvre la voie royale vers le but. Auquel cas, le stade me fait écho avec quelques secondes de retard et tout le monde oublie que j'ai été le premier à me lever. Inversement, j'ai l'air ridicule lorsque le joueur n'effectue pas le geste attendu et que l'action continue à ronronner dans l'entrejeu. Pourquoi un gus s'est enflammé tout seul dans la tribune alors qu'il n'y a a priori aucun danger immédiat ? Parce que le crétin sur le terrain a pris une décision n'allant pas dans le sens du jeu.

Tout ceci me conduit à penser que nonobstant le talent propre à chaque joueur sur un terrain de football, ce sont les équipes dont les intentions et les actions vont dans le sens du jeu qui l'emportent à la fin en ayant produit un jeu bien léché créateur d'opportunités. Je suis ainsi persuadé depuis des années et des années qu'il existe dans le football une mélodie secrète du jeu. Et je ne suis pas loin de penser qu'il en va de même dans beaucoup d'autres activités humaines, qu'elles soient sportives ou non. Ainsi, une succession de notes jouées de façon harmonieuse permet non seulement de transcender les foules, mais également de deviner la note suivante de la mélodie, car dans de tels moments tout coule de source !

Il y a plusieurs façons d'aborder la réussite au poker. Les plus naïfs aiment essentiellement s'épancher sur le phénomène de la chance et des bad beats : à les écouter, ils devraient gagner plus souvent, mais ce sont les cartes qui décident d'être toujours plus cruelles. Les plus atteints par la fièvre du jeu ne jurent que par l'adrénaline et la prise de risque : après tout, la chance sourit aux audacieux... le one time c'est forcément pour bientôt. Les invétérés bosseurs se focalisent quant à eux principalement sur la technique et les cotes mathématiques : ils devraient gagner plus souvent, selon leurs propres statistiques. Je ne fais partie d'aucune de ces trois grandes catégories de joueurs. C'est peut-être parce que je suis différent que je me suis bâti une théorie quelque peu personnelle - et même un peu trop diffuse, je l'avoue - pour ce qui est de mon approche du poker.

L'empathie. Voilà bien une qualité dont on ne parle pas assez au poker. Et pourtant, elle est essentielle, composante à part entière de la recette du succès. En dépit de la succession aléatoire de mains que l'on reçoit et de cartes qui tombent sur la table, je suis persuadé qu'il y a un ordre caché à tout ceci, une mélodie secrète du poker qu'aucune oreille ne parvient à entendre dans sa globalité, mais dont on peut malgré tout deviner l'existence, à l'instar des ultrasons que nos oreilles ne parviennent pas à entendre mais qui titillent le tympan malgré tout.

Lorsque l'on est assis à une table, on peut parfois capter quelques bribes de cette mélodie secrète du poker, sans trop savoir comment ni pourquoi, et dès lors que l'on parvienne à se caler sur cette fréquence, on devient invincible quelles que soient les cartes que l'on a en main. L'espace d'un instant, le plus souvent. L'espace d'un tournoi, parfois. Je suis persuadé que c'est  la perception à la volée de quelques unes des notes de la mélodie secrète du poker qui permet de marcher sur la table et de remporter la mise au nez à la barbe de tous ses adversaires. Oui, mais comment faire pour parvenir à discerner cette mélodie inaudible et entamer notre danse effrénée qui nous propulsera au sommet de la vague de notre A-Game ? Comment faire pour ne pas la confondre avec le chant des sirènes qui fracasserait aussitôt notre carcasse de dauphin contre les récifs ?

Pour tenter de me caler sur la fréquence du jeu, et ainsi capter les notes de la mélodie secrète, j'ai recours à un subterfuge sommaire : puisque le poker a supposément une mélodie qui lui est propre, je décide parfois d'accompagner mes sessions nocturnes d'une chanson que je vais écouter en boucle une bonne partie de la soirée. La chanson en question varie selon mes humeurs et inspirations, sans que jamais ce soit une de mes chansons préférées (étrangement), et je me dis que peut-être de la sorte je parviendrai à entrer en résonance et ainsi synchroniser harmonieusement quelques notes. Trouver la clef de sol est peut-être la clef du succès.

Tout ceci ressemble à s'y méprendre à de l'homéopathie, et je me demande si le plus grand des naïfs, au final, ce n'est pas moi... Comme si ce simple mantra musical ne reposant sur rien de tangible pouvait me permettre de me caler sur la fréquence du succès ! Si j'y réfléchis posément, je me dis que je suis ridicule. La mélodie secrète du poker n'existe pas ! Le Dieu du Poker non plus, d'ailleurs ! Et pourtant, je perpétue mon rituel musical vaille que vaille, tout comme je continue à vénérer secrètement le Dieu du Poker, qui ne peut avoir que de grands desseins pour l'humble et zélé serviteur que je suis.  

Pourquoi diantre est-ce que j'entretiens toutes ces simagrées ésotériques ? Croire en l'existence du Dieu du Poker me donne envie de sublimer mon jeu pour lui, et maintient intacte ma motivation et ma dévotion pour ce jeu : je chéris chaque instant passé à jouer... qu'il soit glorieux ou cruel, peu importe. Cela stimule ma passion de façon positive. Quant à écouter une chanson en boucle, ce rituel atypique ne décrypte pas la mélodie secrète du poker, c'est une certitude. Mais cela permet de maintenir une humeur égale et un degré de concentration satisfaisant tout au long de la soirée, favorisant ainsi les aspects du jeu liés à l'empathie. Ce qui a pour effet de réduire un peu les chances de tomber dans divers pièges liés à l'affect et à l'ego au moment de prendre des décisions difficiles. Dans ces conditions, pourquoi s'en priver ? Alors En avant la musique ! Et puisse le Dieu du Poker m'inspirer dans ma (con)quête mystique...







samedi 26 décembre 2015

Ma toupie

Chaque joueur a un profil qui lui est propre, avec ses qualités et défauts. S'il y a bien une qualité précieuse que je suis conscient de posséder, c'est un mental particulièrement solide pendant mes sessions jouées le soir derrière mon écran d'ordinateur. Ainsi, mon expérience de joueur compétitif à Guild Wars m'a permis de comprendre et d'incorporer tout un tas de processus mentaux afin de gérer au mieux les événements lorsqu'ils ne se passent pas du tout comme prévu et que la défaite semble poindre à l'horizon. Autant éviter la débandade, dans de pareils moments : il est complètement inutile de gamberger tant qu'il y a de l'enjeu, chaque coup perdu doit aussitôt être digéré, car ressasser c'est régresser. Mais la remobilisation n'est jamais facile.

A titre personnel, afin d'amortir les coups durs et de parvenir à maintenir un degré de concentration dans la continuité sensiblement plus élevé que celui de mes adversaires, je dispose d'un petit outil aux vertus miraculeuses : ma toupie. Lors de mon interminable table finale pour aller au Brésil, il y a un an et demi, elle avait d'ailleurs tourné non stop pendant une bonne partie de la nuit... Cette petite toupie en plastique azur bas de gamme obtenue dans une pochette surprise ne quitte jamais les abords de mon bureau, et entame parfois une danse pareille à celle d'un derviche tourneur adepte de Mevlana, en frôlant en permanence mon clavier, ce qui me permet de patienter pendant les coups lorsque l'action échoit à un autre joueur. Parfois, la rotation de la toupie est stable, et elle fait du surplace. Parfois, au contraire, en se déportant, elle va stopper brusquement sa rotation en heurtant mon clavier ou le tapis de souris, mais elle peut tout aussi bien choir du bureau, emportée par un élan mal maîtrisé : il s'agit alors pour moi de la rattraper avant qu'elle ne heurte le sol.

ma toupie

J'ai pris pour habitude de la faire tourner - souvent de façon inconsciente - lorsque je dispute des coups cruciaux, le plus souvent lorsque minuit est passé. Cela me permet de me détendre et de ne pas crisper mentalement (voire même physiquement) lorsque la roue du destin va oeuvrer contre moi et m'infliger un coup du sort. Cela a également pour vertu de m'aider à me recadrer aussitôt les rares fois où je commence à cristalliser un début de rancoeur contre un joueur en particulier à la table. En faisant tourner ma toupie de la sorte, j'évacue efficacement deux sources majeures de frustration : la malchance, d'une part, et les guerres d'ego, d'autre part. La toupie est définitivement mon bouclier anti-tilt ! En outre, ma toupie me permet de meubler passer le temps sans perdre ma concentration en fin de session, alors que j'enchaîne parfois les mains moisies et que jeter mes mains les unes à la suite des autres est la seule option raisonnable : autant ne pas sombrer dans l'ennui à de pareils moments.

les derviches tourneurs de Konya cherchant l'inspiration mystique

Nulle inspiration mystique, au final : la toupie constitue juste un moyen original de maintenir un certain degré de concentration et d'optimiser ma gestion mentale des fins de tournoi. C'est gratuit et ça peut potentiellement rapporter gros. Du moins, j'aime à le croire.


vendredi 25 décembre 2015

Lettre ouverte au Père Noël

Merci, cher Père Noël, pour ces beaux cadeaux que tu m'as apportés au cours de cette année 2015. Je n'ai pas toujours été sage, mais j'ai continué à faire preuve d'assiduité et de sérieux en tant que joueur de poker.

Merci pour cette honorable place payée au WiPT de Winamax en mars. Les nombreux billets de 20 Euros blanchis déboursés par le Trésorier du Cercle Clichy Montmartre n'ont pas fait long feu dans mes tiroirs, mais ils auront eu le mérite de payer quelques bricoles de-ci de-là. Merci à cette occasion de m'avoir permis de croiser aux tables la sculpturale Patty Beaumier. Parce qu'elle le vaut bien.

Merci pour les quelques bons d'achat obtenus grâce à MarketLuck tout au long de l'année. Ca ne pèse pas grand chose, mais c'est toujours plaisant d'aller faire ses courses gratuitement et de regarder la tête de la caissière lorsqu'elle constate que je repars avec un panier plein sans rien avoir déboursé.

Merci pour ces places au Parc des Princes gagnées à la faveur de quelques tournois bien négociés sur PMU Poker. En tant qu'amateur éclairé du PSG, ce furent là des cadeaux de choix, et j'en apprécie la valeur d'autant plus que j'ai pu y amener des personnes qui me sont chères et que ce furent à chaque fois des matches plaisants : les meilleurs souvenirs sont souvent ceux que l'on partage.

Merci pour ce chouette voyage à Las Vegas que tu m'as offert. Grâce à toi, j'ai pu disputer une épreuve majeure des Championnats du Monde de Poker WSOP, le Monster Stack. Certes, une fois sur place, ça c'est révélé une expérience pénible à vivre, mais je mesure le privilège que tu m'as offert, une fois encore.

Merci pour ce petit coup de pouce au Barrière Poker Tour de Lille et les quelques milliers d'euros glanés à l'occasion de ma table finale. J'aurais aimé allé encore plus loin, mais je ne boude pas mon plaisir. Trois mois après, j'ai encore bon nombre de gros billets coincés entre deux livres de ma bibliothèque.

Merci de m'avoir permis de faire la connaissance du brillant SuperCaddy (la talentueuse plume du Club Poker) à l'occasion du colloque de l'ARJEL sur la régulation des jeux en ligne qui réunissait tout le gratin de la profession ainsi que tout un tas d'hommes politiques concernés par le sujet. Ce fut d'ailleurs très instructif.

Merci pour tous ces petits fours dégustés avec un appétit d'ogre au Parc des Princes, au Stade Matmut Atlantique de Bordeaux ainsi qu'au Stade Vélodrome de Marseille. Je tiens à te remercier tout particulièrement pour cette expérience inoubliable de la Golden Barre vécue au Stade Vélodrome devant près de 50.000 spectateurs. Douloureuse, certes. Limite humiliante, même, sur le coup. Mais que je ne regrette pas d'avoir vécue rétrospectivement.

Merci de m'avoir fait remporter ce challenge PMU en partenariat avec le Club Poker qui m'a permis de disputer le WPTN Paris. Certes, l'expérience a été particulièrement amère sur le terrain, mais l'essentiel n'est pas là : ma victoire lors de ce challenge m'a permis de me rendre compte à quel point je peux être doué en Omaha, et je suis à présent décomplexé, tel un enfant ayant un peu bu la tasse lors de son premier plongeon mais dont toute peur a définitivement disparu à l'idée de replonger.

Mais, Père Noël, si je puis me permettre, j'aurais aimé que soit incluse dans la liste de mes présents en 2015 l'ouverture des variantes en ligne... d'autant que cela a été annoncé lors du colloque de l'ARJEL (cela figure noir sur blanc sur la brochure officielle). Probablement un oubli de ta part. Aussi, je te saurais gré de bien vouloir inclure la légalisation des variantes sur ma liste des présents pour 2016. Loin de moi l'envie de faire le pénible, mais tu as également oublié de rappeler au liquidateur d'EuroPoker que mon ardoise ne m'a toujours pas été réglée... or elle dépasse les 4 000 euros, ce n'est pas rien. Ce serait bien que tu t'en soucies courant 2016, là encore. Pour le reste, eh bien je te laisse le soin de me faire des cadeaux totalement inattendus. Un jour, je voudrais décrocher un joli bracelet WSOP, ce qui parachèverait alors mon opération de conquête du poker. Oui, je suis un brin rêveur, voire carrément exigeant. Mais on ne se refait pas...

Quoi qu'il en soit, je tenais malgré tout à te remercier pour tous ces présents que tu m'as apportés au cours de cette année 2015, Père Noël. Des fois, j'ai l'impression que tu ne fais qu'un avec le Dieu du Poker. Et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou m'en inquiéter.

mercredi 23 décembre 2015

Escapade nancéienne

Ce samedi 12 décembre, je me suis rendu à Nancy afin d'y disputer un tournoi satellite qualificatif pour le WiPT  après avoir remporté  un tournoi en ligne spécial organisé en partenariat avec le Club Poker. En temps normal, il ne me serait jamais venu à l'esprit de me déplacer jusqu'à Nancy pour ce qui ne relève au final que d'un tournoi de gala : plus de 500 joueurs et à peine plus d'une dizaine de sièges à pourvoir pour la grande final au Cercle Clichy Montmartre à 550 Euros. Mais le Club Poker m'a tellement apporté jusqu'ici qu'il eut été malvenu de ma part de sécher l'événement (quand bien même au final personne n'en aurait jamais rien su). Et puis j'avais envie de prendre ma revanche sur le destin puisque j'avais été contraint de sécher le tournoi satellite qualificatif organisé à la Grande Halle de la Villette du fait de l'épisode concomitant (et désastreux) de la Golden Barre à Marseille il y a quelques semaines.

2% de chances de décrocher son ticket sur le papier lors de l'étape de Nancy, voilà donc un ratio particulièrement maigre. Quand bien même le niveau général des participants soit plutôt faible, la structure ultra turbo de l'événement favorise la chance pure au détriment de la technique. J'ai fait le déplacement essentiellement afin de tâter du jeton en toute détente : ce type de tournois fait la part belle à la convivialité, et dans un contexte pareil je me sens toujours à l'aise. Pouvoir échanger, blaguer et jouer en toute insouciance, constitue quelque chose de réellement agréable, ce qui n'est pas le cas avec tournois live payants, où la pression financière rend les gens taiseux.

Ayant rallié Nancy tôt dans la matinée à la faveur d'un covoiturage nocturne sans encombre malgré un conducteur féru de cannabis (!), je n'étais a priori pas en grande forme pour disputer ce tournoi, loin s'en faut, puisque n'ayant quasiment pas dormi. Peu importe, un petit boost d'adrénaline a suffi pour rester éveillé et de bonne humeur toute la journée durant. Comme d'ordinaire, le professionnalisme des gens de Winamax a suffi à rendre l'événement festif à moindre frais : un paquet de cartes et un décapsuleur en forme de requin offert à chaque participant, ainsi que des quiz ludiques sur tablette ou smartphone permettant à tout un chacun de gagner des paris sportifs gratuits.

Un centre de conférences tout neuf en guise d'Arène de Poker
Nous étions 528 participants - dont l'inénarrable Moundir - et le tournoi qui démarrait à 11h s'est plutôt bien déroulé, avec un climat bon enfant qui m'a permis de faire le zouave et d'accumuler des jetons en parallèle. Malheureusement, lorsque notre table a cassé en fin d'après-midi, j'ai connu un trou d'air, et l'augmentation extrêmement rapide des blindes a eu raison de mes velléités de qualification. Je termine à une modeste 120ème place au final peu avant la fin de la journée : n'ayant pas réservé d'hôtel pour la nuit puisque ne sachant pas à l'avance si je serais qualifié pour la seconde journée (décisive) de ce tournoi, j'étais donc libre de rentrer à la maison aussitôt. Blablacar permet désormais de se déplacer un peu partout en France à des prix très raisonnables et avec un maximum de souplesse : quelques minutes à peine après mon élimination, j'avais déjà réservé un nouveau covoiturage pour le voyage retour, dans un véhicule de luxe ultra confortable et silencieux, avec en prime un chauffeur tout à fait clean et d'agréable compagnie.

Au final, j'ai donc passé une excellente journée, et ai ainsi pu me réconcilier à moindre frais avec les cartes en live, après avoir vécu une traversée du désert totale il y a un mois et demi à l'occasion du WPTN à Paris. Certes, je n'ai pas obtenu la moindre paire d'as servie cette fois-ci encore, mais j'ai quand même reçu un ratio normal de mains "jouables". Bilan de mon escapade nancéienne : 50 euros dépensés en frais de transport (covoiturage et tickets), pour 20 euros de paris sportifs gagnés, ce qui n'est pas atténue le bilan négatif de ce déplacement. Il me reste à présent à investir au mieux ces 20 euros de paris sportifs, ce qui est loin d'être facile au regard du taux de redistribution des mises plafonné à 85%... mais ceci est une toute autre histoire.