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jeudi 16 décembre 2021

Pokerthon 2021 : ça n'a pas traîné !

C'est sous un crachin glacial que je me suis rendu ce samedi 4 décembre au théâtre de La Garenne-Colombes pour y disputer le Pokerthon, tournoi caritatif permettant de récolter quelques fonds en faveur du Téléthon organisé par le club de poker local. Cet événement est organisé depuis une dizaine d'années maintenant, autant dire que ce club comporte assurément un quota important de gens biens, lorsqu'on sait tout le mal qu'il faut se donner pour monter un tournoi pareil (gestion du site internet, listing des participants, location de la salle, logistique des tables, collecte des petits lots auprès de sponsors, organisation de l'espace cafétaria, confection et acheminement des sandwiches et desserts).

Certes le théâtre de la Garenne-Colombes ne constitue pas à proprement parler une splendeur architecturale. Certes les tables de poker étaient disparates (vertes, bleues, grises, certaines avec des logos PMU poker, d'autres vierges). Certes les lots promis aux plus méritants du tournoi étaient symboliques. Certes j'ai hérité d'une table un peu trop poussiéreuse à mon goût. Certes le niveau des joueurs présents était disparate comme c'est systématiquement le cas dans l'univers du poker associatif. Certes je suis venu incognito sans mon attirail poker qui est resté à la maison et qui commence à prendre la poussière lui aussi. Mais pour le reste, ce Pokerthon édition 2021 ne fût pour moi que joie et plaisir innocent de jouer dans un tel cadre, avec des camarades de table particulièrement sympathiques, courtois et avenants. C'est suffisamment rare pour que ce soit signalé.

Alors oui, le plaisir de jeu fut relativement court, puisque je termine peu après la pause déjeuner aux alentours de la 170e place (pour 230 participants). Un move audacieux de ma part qui fait pschitt comme une canette de soda qui tombe au sol et me voilà éjecté. Mais peu importe, car à vrai dire en ce samedi c'est surtout le plaisir social qui fut de la partie, puisque non seulement j'ai eu la chance de tomber tout du long sur une table de bons vivants (avec des membres actifs du club pleins de bonne humeur), mais cela a également été l'occasion de retrouvailles avec deux personnes qui gravitent depuis longtemps dans le microcosme des tournois communautaires en ligne que j'affectionne tant. 

Cette journée fut pour moi en tous points agréable. Et que dire de l'excellent surprise que me réserva le repas (ainsi que le coin cafétaria) ? Sandwich délicieux, boisson, pâtisseries faites maison... avec pour chaque cas un large éventail de choix. Sans oublier le plaisir procuré par le petit café final, crucial pour bien entamer la digestion au retour de la pause. Le tout pour un prix modique, servi par des gens agréables, d'une amabilité, d'une gentillesse et d'une bonne humeur de tous les instants. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai été touché par cette bienveillance générale. 

Au poker, on côtoie parfois le pire, mais ce samedi 4 décembre je n'ai eu l'impression de côtoyer que le meilleur, humainement parlant. Peut-être était-ce dû au fait que tout ce petit monde - moi y compris - n'avait pas tâté de jetons en configuration tournoi depuis longtemps (crise sanitaire oblige). Passion et bienveillance réunies sous la bannière du Téléthon.

En tous les cas, en dépit d'une élimination rapide du tournoi, le fait est que j'ai passé une de mes meilleures journées poker. Car au final, c'est surtout ça qui compte : glaner de bons souvenirs pour ses vieux jours. Merci. Merci. merci.

vendredi 3 décembre 2021

En route pour le Pokerthon 2021

Le poker associatif et moi, on ne se fréquente guère, depuis mes débuts. Et pourtant, je sais apprécier le fait de jouer au poker lorsqu'il les enjeux sont insignifiants, car l'ambiance aux tables y est invariablement plus conviviale qu'en tournoi payant. Les clopinettes, ça a du bon.

Dans ces conditions, et sachant que je n'ai plus tâté du jeton en live depuis maintenant deux ans, je me suis décidé à participer à l'édition 2021 du Pokerthon organisé par le club de La Garenne-Colombes situé dans les Hauts-de-Seine. L'embellie sanitaire actuelle n'est peut-être que de courte durée, et difficile de dire si je serai amené à pouvoir rejouer de nouveau aux tables prochainement, alors l'occasion est belle d'aller se faire plaisir en ferraillant avec des adversaires amateurs passionnés. Une cagnotte est constituée en faveur du Téléthon par les joueurs eux-mêmes, tandis que des partenaires bienveillants abondent pour leur part la corbeille de prix destinée aux joueurs les plus méritants.

L'occasion pour moi également de recroiser une ou deux têtes connus. Je me rends donc ce samedi 4 décembre au théâtre de La Garenne-Colombes sans pression aucune. Juste du plaisir et du partage. C'est aussi ça, le poker : la rencontre de gens passionnés venus partager l'espace d'un instant une même histoire.


 

mardi 30 novembre 2021

WSOP 2021 : un petit coin de ciel bleu au milieu de la grisaille

Malgré les nombreuses incertitudes qui demeurent du fait de la crise sanitaire toujours en cours, les WSOP édition 2021 ont pu se tenir à Las Vegas cet automne, dans des conditions presque normales. Certes, l'affluence était quelque peu en baisse par rapport aux étés fastes de la décade précédente, mais tout a pu se dérouler correctement, de telle sorte que l'on a pu assister au sacre de nombreux "champions du monde" comme à la grande époque.

Dans ces conditions, malgré un contingent français clairsemé, nous avons contre toute attente assisté au sacre de quatre champions tricolores, faisant de la France la deuxième nation la plus titrée derrière les intouchables Etats-Unis, et leur cohorte de joueurs.

Parmi les quatre joueurs français titrés, deux réguliers du circuit poker international habitués aux performances que j'ai eu l'occasion de croiser sur mon chemin par le passé : Alexandre Réard (sponsorisé par Unibet) et Romain Lewis (sponsorisé par Winamax). Le vieux loup et le jeune chacal repartent donc de Vegas les poches pleines. Quant aux deux lauréats vainqueurs français que sont Mourad Amokrane et Jean-Luc Adam, il s'agit de deux joueurs que je ne connaissais pas mais qui n'en sont pas moins méritants pour autant. D'ailleurs, qui sait si eux aussi, je ne les ai pas déjà croisés aux tables lors de mes pérégrinations passées ? Le poker a beau être un jeu de chance, il faut tout de même du talent pour décrocher un bracelet WSOP, véritable graal pour tout joueur de poker digne de ce nom. Bravo aux joueurs français.

Outre les performances franco-françaises, on notera également l'insolente réussite des joueurs sponsorisés par Winamax : outre le français Romain Lewis et la forme éblouissante du charismatique Pierre Calamusa, la toute fin de ces WSOP a également souri aux les espagnols Adrian Mateos (vainqueur d'un tournoi de type highroller) et Leo Margets (lauréate inattendue sur le closer).

Célébrons un court instant ce grand cru Vegas 2021 pour le contingent tricolore, mais restons sobre en attendant de voir ce que nous réserve 2022. Ce petit coin de ciel bleu automnal ne saurait occulter les nuages noirs qui continuent à s'amonceler sur la planète poker en raison du contexte sanitaire toujours aussi incertain : preuve en est, l'annulation de l'EPT Prague est là pour rappeler aux joueurs de poker que ce jeu ne constitue pas une priorité au regard des enjeux de santé. Disons-le tout de go: dans la hiérarchie des activités économiques humaines, le poker, avec ses joies, ses peines, ses risques (avec ses jetons et ses cartes qui circulent de main en main) figure en queue de peloton. Il y a d'autres priorités dans la vie, et cette crise sanitaire durable est là pour servir de douloureuse piqûre de rappel.


 

jeudi 28 octobre 2021

Confidences chapitre 5 : joue-la comme Obama !

Voici un article maudit que j'avais pourtant rédigé en totalité sans pour autant que je parvienne à le publier correctement, puisqu'il s'est perdu une première fois dans les méandres du net, en raison de la survenance d'un regrettable reboot informatique sans avoir effectué de sauvegarde au préalable. Enfin, bref... le voici réécrit autrement. Car si le temps en a partiellement atténué le contenu, l'idée force demeure. Je souhaitais aborder le thème de l'importance de l'usure mentale au poker dans le processus décisionnel lorsque l'on joue aux tables. Une usure mentale souvent trouve sa source bien en amont des tables de jeu, au cours de la journée.

Il y a quelques années de cela, j'avais été littéralement subjugué par ces propos tenus par le président Barack Obama en 2012 dans le magazine Variety Fair : "Vous constaterez que je ne porte que des costumes de couleur bleue ou grise. J'essaie de réduire autant que possible ce type de décisions. Je ne veux en prendre aucune qui ait trait à ce que je dois porter ou manger, sachant que des arbitrages autrement plus cruciaux m'attendent au cours de ma journée." Il ajoutera ensuite que l'instauration d'une routine de travail contribue à encadrer ce processus décisionnel préservé pour les moments-clefs.

Depuis lors, j'ai gravé ces propos dans un recoin de ma tête, quand bien même j'avais déjà intuitivement tendance à mes les appliquer à moi-même en grande partie dans ma vie du quotidien. Des propos d'autant plus censés que l'on constatera que nombre de grands décideurs savent eux aussi hiérarchiser leurs priorités jusque dans ce type de détails, et c'est certainement la raison pour laquelle nombre de décideurs qui comptent dans le monde appliquent ce même principe (tels Mark Zuckerberg et ses T-shirts gris, Steve Jobs avec ses cols roulés ou encore Elon Musk et ses costumes de croque-mort). Ces gens ne sont pas ennuyeux, ils optimisent leur processus décisionnel.

Tout ceci pour dire que j'ai décidé depuis longtemps déjà de calquer ce même protocole lors de mes sessions au poker : j'ai remarqué que le fait de me poser la moindre question - même la plus anodine - à l'entame de mes sessions poker avait pour effet de diminuer aussitôt mon confort, ma concentration et mon plaisir de jeu. Puisque c'est invariablement en fin de soirée que se joue le money time, il convient de ne pas ajouter à un début de fatigue physique une fatigue mentale provoquée par un excès de décisions prises au cours de la journée écoulée. Car la fatigue nous conduit invariablement à prendre de mauvaises décisions. Au poker, la perfection n'existe pas, on commet tous régulièrement des erreurs, et pour espérer gagner sur le long terme il suffit de savoir en faire moins que ses adversaires, en restant frais le plus longtemps possible dans son processus décisionnel.

En conclusion, lorsqu'on joue, il faut laisser ses problèmes au vestiaire pour espérer performer sans avoir à se remettre au seul facteur chance. Dans cette optique, ne pas prendre de décisions avant de se lancer dans une session, ne pas gamberger pas non plus sur ses problèmes existentiels du moment, ne pas se poser de questions : voilà la ligne de conduite à adopter. Se concentrer, en s'entourant si besoin d'une routine faisant office de cordon sanitaire et puis se hâter... à petit trot.

Toi qui aime le poker et lis ce blog, un conseil : joue-la comme Obama ! On a jamais dit qu'être un décideur était chose facile. Mais une chose est certaine : avec une meilleure endurance mentale que ses adversaires, cela devient déjà un peu moins difficile ! Au poker comme ailleurs.


dimanche 24 octobre 2021

Confidences chapitre 4 : l'intouchable !

Je poursuis la publication de mes "confidences" avec la révélation d'un défaut assez cocasse qui me caractérise lorsque je joue au poker : je ne supporte pas d'être touché pendant mes sessions. Pas même effleuré.

Avec les années, j'ai appris à me connaître, et je sais depuis belle lurette que je suis un homme qui a besoin de s'entourer d'une bulle de concentration pour être au top de mes performances intellectuelles. C'est en faisant abstraction de mon environnement extérieur que je suis en mesure de produire mon A-Game

Cette particularité d'intouchabilité s'applique donc malheureusement au poker, a fortiori si je suis en train de faire une session en multi-tablant : dès lors que quelqu'un me touche ou même m'effleure sans y avoir été invité alors que je suis attablé en train de calculer des cotes mathématiques ou à observer des dynamiques de table, je me sens comme violemment expulsé de ma bulle de concentration à cause de ce stimulus imprévu, happé vers un monde réel que j'avais volontairement mis en sourdine. Et je maudis alors intérieurement la personne qui vient de commettre pareil sacrilège. Cela peut même aller bien au-delà, puisque ma contrariété est parfois telle que je suis susceptible d'avoir une réaction épidermique forte en haussant aussitôt le ton ; dans le pire des cas, cela peut même susciter chez moi jusqu'à un début de colère. Pas moyen d'échapper à ce processus.

Les fois où cela arrive, je sais déjà que je ne parviendrai que très difficilement à retrouver un niveau de concentration optimale, quoi qu'il advienne. Me toucher par mégarde lorsque je joue au poker derrière mon écran d'ordinateur revient à m'handicaper lourdement pour toute la soirée. A ce jour, je n'ai toujours pas trouvé le moindre remède à ce mal...

mercredi 20 octobre 2021

Les soirées 100% bad beat

Il y a des soirs où je me fais sortir de tous mes tournois sur des bad beats, de véritables coups du sort au regard des probabilités. Cela a été notamment le cas ce soir. Il est 23h et ma session est déjà terminée.  Pourtant, j'ai la certitude d'avoir bien joué. A tel point que je reste zen en dépit de ce zéro pointé : à la vérité je suis même heureux de ne pas avoir cédé à l'énervement ou au désespoir. Car les soirées 100% bad beat comme celle que je viens de vivre, ça existe. Et il faut savoir composer avec pour durer dans le poker, sinon c'est la crise de nerfs assurée. Car celui qui s'aplatit comme une crêpe ne rebondit pas. Qu'on se le dise !

Le poker a ceci de fascinant qu'il s'agit d'un jeu profondément injuste. Bien plus injuste que l'immense majorité des jeux auxquels s'adonnent les humains. L'injustice constitue une règle fondamentale du poker. Et cette injustice, elle ne s'encombre en définitive que de peu d'exceptions. Or, pour que le poker soit vécu de façon heureuse, il faut que le plaisir originel ne soit pas ébranlé par les assauts répétés de la malchance, qui reviennent aussi inlassablement que le dépôt des plaintes s'accumulant sur un bureau d'un agent de police.

Aimer ce jeu, l'aimer vraiment, c'est donc aussi intégrer sa part d'injustice, qu'il convient d'édulcorer au plus vite afin de ne pas s'enliser dans le piège de la souffrance. Que ce soit avec une part d'ironie, un mental de cyborg, une once de masochisme ou bien encore une mémoire de poisson rouge, l'important est de parvenir à accepter l'injustice pour mieux en limiter les effets indésirables et pouvoir aussitôt retrouver l'indispensable sérénité permettant de se rapprocher de son niveau de jeu optimal.

Aussitôt vécue, aussitôt oubliée : ma soirée 100% bad beat n'aura pas ma peau : ni aujourd'hui, ni jamais ! Je me sens bien et n'oublie surtout pas que les coups de malchance à répétition constituent le signe contre-intuitif d'un niveau de jeu supérieur à la moyenne. Alors j'esquisse un ultime sourire (amusé ? désabusé ? penaud ?) en clôturant ma session et me dis que cela ira probablement mieux demain. Ou après-demain. Ou la semaine prochaine. Ou la suivante. Mais les résultats positifs reviendront bientôt. C'est écrit.

vendredi 8 octobre 2021

Le retour des WSOP à Las Vegas : la planète poker se remet enfin à tourner rond !

Après une longue absence due à la crise sanitaire, les World Series Of Poker sont de retour depuis quelques jours. Et ça fait du bien de les voir à nouveau figurer au calendrier des événements à suivre en cette fin d'année 2021 !

Certes, ces championnats du monde de poker tardifs se déroulent en octobre/novembre sous une fraicheur automnale (toute relative sachant que les températures extérieures y grimpent actuellement jusqu'à 25-30° celsius) au lieu de la fournaise traditionnelle de juin/juillet. Lors de mon précédent passage là-bas à l'occasion des WSOP en juin 2015, le thermomètre y dépassait allègrement les 40° à l'ombre. 

Certes, l'accès aux tables de poker pour cette édition un peu spéciale de 2021 y est conditionné à la présentation d'un schéma vaccinal complet (Pfizer, Moderna ou Jansen). Certes, les joueurs européens débarquant sur le sol américain doivent avoir observé une contraignante quarantaine les obligeant à s'isoler plusieurs jours juste avant de pouvoir croiser le fer... mais quelques jours d'isolement forcé (notamment via le Mexique) ne sauraient constituer un obstacle infranchissable pour des joueurs affamés de poker live, épris de gloire et rêvant de fortune.

Certes, l'affluence globale sera forcément cette année en baisse lors de cette édition 2021. Un quart ou un tiers de joueurs en moins selon les projections.

Certes, les joueurs présents à ces WSOP un peu particuliers y sont (partiellement) masqués, notamment lors de leurs déambulations dans les couloirs du Rio. Mais du fait de la vaccination de l'ensemble des participants et personnels, il est possible d'ôter le masque aux tables lors des phases de jeu, et ça, ça change assurément beaucoup de choses au niveau des sensations de jeu.

Enfin, on ajoutera que certes les spectateurs et couvreurs ne sont pas au rendez-vous cette année, et l'ambiance ne sera assurément pas la même par rapport aux éditions précédents. 

Mais tout ceci vaut infiniment mieux qu'une annulation complète comme en 2020. Et le fait est que le succès semble malgré tout être au rendez-vous cette année si l'on se fie aux chiffres : les garanties des premiers tournois sont atteintes et la foule est bel et bien là en ces premiers jours de compétition. Après une longue période de morosité, les gens ont envie de se distraire et s'amuser comme avant. Tout ceci laisse donc augurer d'un retour à la vie normale sur la planète poker, avec des organisateurs qui organisent, des croupiers qui dealent et des joueurs qui jouent. En France, les compétitions de poker ont d'ailleurs également repris dans les casinos et autres cercles de jeux depuis quelques semaines.

Las Vegas retrouve donc un peu de sa splendeur et de son insouciance d'antan. Un premier français, le charismatique (et compétent) Pierre Calamusa vient de passer à un cheveu d'un premier bracelet WSOP dès les premiers jours de compétition, en terminant second d'un des tournois inaugurant cette édition 2021, et nul doute que d'autres joueurs français ultra-motivés parviendront également à briller au firmament au cours des semaines à venir.

En cette fin d'année, la planète poker semble donc enfin avoir retrouvé un semblant de normalité en live : jetons, cartes, caméras, projecteurs, bracelets, liasses de billets : la fabrique à rêves est de retour, et ça fait du bien au moral après un an et demi de morosité pour cause de COVID-19. A la vérité, même moi derrière mon lointain écran d'ordinateur, je suis pris d'une bouffée d'enthousiasme. Espérons juste qu'elle ne soit pas de courte durée.


mardi 21 septembre 2021

PSG : voir Lionel Messi et mourir...

Ce n'est plus un secret depuis bien longtemps pour celui qui lit ce blog depuis ses débuts. Depuis tout petit, je suis un aficionado du Paris Saint-Germain. J'aime profondément ce club. Et le fait est que le poker m'a maintes fois permis de mettre les pieds dans l'univers parfois feutré (Paris Poker Live dans les entrailles du Parc des Princes) parfois gargantuesque (petits fours des salons du Parc), parfois festif (salons VIP du Parc des Princes ou encore Big Soirée), souvent sportif (y compris lors de la finale de la Coupe de France 2016 au Stade de France). Sans oublier que ma retentissante victoire de la PSG Poker Ligue de PMU en 2015 qui m'aura m'aura propulsé à Las Vegas pour y disputer les WSOP sous les couleurs du club ! Rien que ça.

Avoir la possibilité de remporter des places pour les matches du PSG a toujours constitué pour moi une source de motivation me conduisant à jouer mon A-game plus souvent que sur n'importe quel autre type de tournoi de poker. Ce petit supplément d'âme en plus m'habite à chaque fois. Du temps où le PMU était sponsor du PSG, j'ai moult fois gagné des places pour les matches au Parc des Princes. Il suffisait alors de terminer dans les trois premiers du petit tournoi payant dédié pour gagner en prime du cash classique deux places pour assister au prochain match du club de la capitale (en tribunes, en salon ou même en loges). Depuis maintenant 3 ans, c'est Unibet qui a repris le flambeau du sponsoring ludique - paris sportifs et poker - du PSG et force est de constater que les choses s'avèrent autrement plus compliquées pour aller au Parc des Princes à l'oeil grâce au poker. Un an de COVID et de matches joués à huis clos ont stoppé toute distribution de places au cours de la saison 2020-2021. Mais ce n'est pas tout : le tournoi qualificatif se disputant sur Unibet ne récompense que le vainqueur du tournoi. Winner takes all. Et ledit tournoi est gratuit, de telle sorte que le nombre de participants pour chaque tournoi est quatre à cinq fois plus important que du temps béni du PMU. Conséquence : au poker, il est désormais dix fois plus compliqué de gagner des places pour le PSG via Unibet que du temps du PMU. Autant dire que ça devient chimérique.

Qu'à cela ne tienne ! I am le Fredyl, nobody me fait peur. Lorsqu'il s'agit du PSG je sais déjouer tous les pièges de la variance. C'est comme ça. Ca ne s'explique pas. J'ai donc trouvé le moyen de triompher ce lundi du freeroll PSG Unibet Experience sur Unibet Poker devant 700 (!) joueurs pour aller voir PSG-Montpellier ce samedi 25 septembre au Parc des Princes. Merci Dame Chance. Trois belles places dans mon escarcelle, bien situées en tribune Borelli. On devra certes faire l'impasse sur les petits-fours, mais qu'importe ! Au diable la gourmandise. Lorsqu'on sait que le PSG a effectué un recrutement XXL cette année en faisant venir des stars telles que Hakimi, Sergio Ramos, Wijnaldum et surtout l'authentique Dieu du Football qu'est Lionel Messi il est interdit de faire la fine bouche. Le PSG dispose cette saison d'un effectif de rêve et je vais pouvoir aller au stade voir évoluer le nouvel ogre du football mondial : j'en salive à l'avance.

Jouera, jouera pas ?

Ce samedi 21h je serai au Parc des Princes pour assister au match opposant le PSG à Montpellier. Lionel Messi a été remplacé ce dimanche 19 en fin de rencontre contre Lyon, faisant au passage une légère moue dubitative laissant augurer d'une petite blessure (ou d'un profond mécontentement contre son entraîneur). Il y a donc des chances pour qu'il soit forfait pour le match contre Montpellier. Qu'à cela ne tienne. En cas de soupe à la grimace, si d'aventure Messi ne foule pas la pelouse du Parc ce samedi-ci, je saurai invoquer à nouveau Dame Chance pour qu'elle me permette de renouveler l'exploit ultérieurement. Lionel Messi, en authentique amoureux du football que je suis, je veux te voir jouer ! Oh oui, je le veux vraiment. Et si par malchance, ce n'est pas pour cette fois-ci, ce sera pour la prochaine. Car le PSG et moi, c'est décidément une histoire loin d'être finie.

Paris est magique. Et Fredyl aussi. Du moins parfois.



lundi 13 septembre 2021

Confidences chapitre 3 : au bout du monde par accident

9 162 Km. Telle est la distance que Google livre à l'internaute curieux désirant connaître la distance séparant Paris de Rio de Janeiro. J'ai initié ici récemment la narration de quelques confidences relatives à mon parcours de joueur, et je poursuis ici ma série en ouvrant la porte des coulisses de l'événement, en relatant via quel concours de circonstances incroyable le poker m'aura propulsé à l'autre bout du monde (lorsque j'ai gagné mon package pour la Coupe du Monde au Brésil en juin 2014).

Tout commence par une qualification tirée par les cheveux pour le tournoi de gala du PSG Poker Live au Parc des Princes, quelques semaines auparavant sur PMU Poker. En effet, je me qualifie pour cet événement en glanant l'ultime siège à pourvoir pour l'événement dans des conditions assez rocambolesques. Il fallait impérativement remporter ce tournoi communautaire pour me qualifier et à un moment du tournoi je me retrouve à faire tapis au flop avec une paire non consolidée contre un adversaire ayant un meilleur kicker... et je touche à la river. 

Mais ce n'est pas tout ! Lorsque je me retrouve en heads-up final de ce tournoi qualificatif sur PMU, il doit me rester moins d'une demi-douzaine de blindes, contre un adversaire qui en dispose de près d'une centaine ! Or, ce dernier préfère saboter sa victoire plutôt que de m'achever... sachant qu'il habitait loin de Paris et qu'un joli ticket d'une valeur de 150 euros était à gagner pour le second de ce tournoi online. Mon adversaire préférait le ticket, tandis que moi je mourais d'envie d'aller au Parc des Princes disputer ce tournoi pour la seconde fois consécutive.

Le vainqueur du PSG Poker Live gagnait un package pour Las Vegas et ses WSOP. A 3 joueurs restants je suis passé à un coup de décrocher le package pour les WSOP... mais Dame Chance m'a murmuré dans l'oreille : "non, pas cette année". Car elle avait un autre plan pour moi. En heads-up je fais un mauvais choix crucial, et je perds de ce fait le tournoi. Je n'aime pas perdre en ayant fait une erreur tactique. Je rêvais de Vegas et voilà que je repars presque bredouille. Oui, presque. La seconde place a à ce moment-là des allures de débâcle absolue, mais tel n'est pas le cas. Je rentre du Parc des Princes avec en poche notamment un ticket à 100 € à valoir sur le tournoi Spécial Coupe du Monde à jouer en ligne sur le site du PMU. Un tournoi vraiment à part, s'agissant d'un winner takes all. Le voyage au Brésil pour le vainqueur et rien du tout pour tous les autres. Lorsque je m'aligne en début de ce soirée sur ce tournoi-là, je n'imagine pas un seul instant que je peux gagner. Et pourtant, c'est ce qu'il s'est produit... j'ai encore en tête bon nombre d'images de mon tête-à-tête final, un duel interminable de deux heures remporté au forceps, où je suis descendu à dix blindes à peine avant de remonter et de triompher de mon adversaire peu avant quatre heures du matin.

Le concours de circonstances est totalement improbable. Je remporte un tournoi qualificatif pour le Parc des Princes que je dois normalement perdre, à la faveur d'un double coup de chance comme jamais je n'en avais connu. Puis je rate le coche pour Las Vegas mais gagne pourtant un lot de consolation qui me permet de participer au tournoi phare sur PMU et de décrocher par la suite LE package à 8.000 € pour le soleil de Rio de Janeiro et la Coupe du Monde 2014, dans le sacro-saint stade Maracana, véritable Mecque pour tout aficionado de football.

Voilà comment je me suis retrouvé cette année-là à plus de 9 000 km de mon écran d'ordinateur : grâce à la magie du poker ! Par accident et plutôt que par talent. Parce que Dame Chance avait tout prévu pour moi. Voilà pourquoi j'ai du mal à maudire mes coups de malchance... parce que je sais que Chance et Malchance sont les deux face d'une même piécette qui virevolte en permanence lorsque l'on s'adonne au poker.

Ce jeu m'a conduit au bout du monde par accident une fois déjà. Depuis lors, je cultive une certaine forme d'humilité vis-à-vis de ce jeu. Et j'espère secrètement que je ne suis pas au bout du chemin. Alors j'avance. Un pas après l'autre. Qui sait où tout ceci me mènera à nouveau ?

mardi 31 août 2021

Frissons et frémissements

Ce lundi 30 août, je suis passé à pas grand chose de décrocher un package pour un tournoi live. Cela fait une éternité qu'une telle opportunité ne s'était pas présentée à moi : je termine 3e d'un tournoi pour lequel il fallait impérativement finir premier, privé de l'opportunité d'aller traîner mes guêtres gratuitement dans un casino comme à la belle époque, en raison d'un coin flip qui ne passe pas contre le joueur qui avait la même quantité de jetons que moi (tandis que le dernier larron était déjà mourant à moins de cinq blindes).

Même pas mal !
Même pas mal !

C'était du 50/50. Et même un peu plus en ma faveur, sur ce coup... mais la pièce est tombée du mauvais côté. C'est comme ça ! Je pourrais être là à ruminer sur mon infortune du soir, mais à la vérité, je me sens heureux d'avoir pu à nouveau goûter à ces frémissements avant-coureurs de performances lucratives. Heureux d'avoir parfaitement mené ma barque du début à la fin de la soirée, en jouant un tournoi très propre tout du long. Heureux d'avoir mentalement imaginé la victoire, qui était bel et bien là, à portée de main pour peu que Dame Chance soit d'accord. Les esquisses sont parfois aussi belles que les toiles.

Effleurer la victoire m'aura permis de frissonner à nouveau. Cela faisait longtemps que ceci ne m'était plus arrivé. Aucune amertume, aucun effet secondaire, je me sens étonnement serein. Les clignotants sont au vert : le plaisir du jeu est là, décuplé par cette bonne piqûre de rappel... j'ai pu re-goûté aux effets bénéfiques de l'adrénaline, sans devoir en subir les effets secondaires parfois déplaisants. A n'en pas douter, les premiers frémissements de la nouvelle saison poker sont là. Ca laisser augurer de nouvelles aventures palpitantes qui mettront assurément fin à la petite sinistrose du moment. Je le sais, je le sens. Il va se passer des choses. J'en frissonne déjà.

samedi 28 août 2021

Une reprise et des espoirs

Après mon habituelle coupure estivale, j'ai repris à petite dose mes sessions de poker en ligne, sans aucune forme de pression ni appréhension particulière. Certes, en dehors des tournois classiques, les promotions alléchantes devant lesquelles saliver se font plus rares qu'il y a quelques années, mais il y a toujours moyen pour un fouineur motivé de dégoter des tournois à haute valeur ajoutée, que ce soit pour gagner des tickets à moindre frais, des qualifications pour du live, des places de football et autres lots à même de garnir mon légendaire rayon quincaillerie.

La parenthèse COVID-19 commence doucement à se refermer à mesure que le taux de vaccination progresse (en France et de par le monde) et nul doute qu'un retour imminent à la vie normale devrait me permettre à un moment où à un autre de décrocher quelques victoires sympathiques derrière mon écran d'ordinateur. Ca a toujours été le cas par le passé, il n'y a pas de raison que la manne se tarisse.

Je n'ai certes plus la fraîcheur de mes débuts, qui me permettait de louvoyer sans peur sur la corde raide, mais je suis désormais 100% vacciné contre les bad beats. J'ai confiance en moi. Confiance en mon jeu. Confiance en mon mental. Confiance en Dame Chance. Confiance en mon destin. Alors gageons que la saison 2021-2022 saura me procurer son quota de joies et d'émotions, d'une manière ou d'une autre. Ce n'est qu'une question de temps... et je ne suis pas un homme pressé. Place aux espoirs d'une nouvelle saison fructueuse !

jeudi 3 juin 2021

Confidences Chapitre 2 : se prendre les pieds dans le tapis et survivre grâce à la main du mort

Voici venu le moment de livrer une nouvelle confidence embarrassante relative à mon parcours de joueur : celle des coups de chance incroyables en payant involontairement des tapis adverses. Cela m'est arrivé à deux moments marquants : une fois en live au Barrière Poker Tour de Toulouse, et une fois en ligne le soir où j'ai gagné un tournoi d'importance en empochant quelques milliers d'euros. Payer un gros tapis adverse avec une main marginale à un moment clef d'un tournoi, ce n'est pas tous les jours que cela arrive. En principe cela ne doit JAMAIS arriver. Mais malheureusement impossible d'être dans une vigilance extrême à chaque instant, et vient invariablement le moment où survient l'erreur d'inattention qui coûte cher. Du moins en principe. Car dans les deux cas de figure que je vais ici décrire, l'erreur d'inattention m'aura rapporté gros au lieu de me pénaliser. Avec une main tabou au poker, qui plus est (A8). Cherchez l'erreur !

1 / Barrière Poker Tour de Toulouse. Un soir de juin. 

A l'époque je m'étais qualifié quasi-gratuitement en ligne via EuroPoker. Tournoi à 570 € l'entrée. Environ 400 entrées pour 50 places payées. 36.000 € sont promis au vainqueur.  Alors que nous terminons la seconde journée de compétition et que les places payées se profilent à l'horizon, il doit rester environ 70 joueurs fatigués encore en course en ce samedi soir. 

Il est minuit passé, je suis confortablement installé à ma table avec un stack bien supérieur à la moyenne (de mémoire autour de 75 ou 80 blindes) et je mets la pression sur les bonnes cibles à une table de joueurs en mode défensif, dont le niveau moyen est étonnamment faiblard. Tout baigne pour moi. Jusqu'à ce moment précis où muni d'un As et d'un 8 en milieu de parole, je me retrouver à prononcer le mot "relance"... sans avoir vu qu'un joueur que je sais compétent vient de pousser son tapis d'une vingtaine de blindes en premier de parole sans piper mot. La croupière a failli à sa mission d'annoncer ledit tapis audiblement car il y a un peu de brouhaha autour de la table. Et là, constatant ma bévue et comprenant qu'il n'est plus possible de faire marche arrière, je dispose alors de quatre à cinq secondes pour m'inventer une contenance de vainqueur et gommer mon début de fébrilité, sachant qu'il y a encore 4 joueurs qui doivent parler après moi avec des tapis autrement plus conséquents et que je suis condamné par la croupière à devoir mettre sur la table 35 ou 40 blindes avec une main aussi moisie que A8 dépareillés. Fort heureusement, tout le monde passe sagement et je me retrouve en duel avec le joueur qui a poussé son tapis en premier de parole... quoi qu'il arrive, la perte de ce coup ne sera pas dramatique. Juste gênante.

Il a AK. J'ai A8. Ca me donne à peine 25% de chances de remporter le coup. Je m'attends à perdre ce coup. Parce que je suis statistiquement en mauvaise posture. Mais aussi parce que je n'ai pas vigilant et que je mérite d'être puni. Pourtant, au poker le mérite est un concept approximatif : j'ai la chance de voir tomber un huit au flop et d'éliminer le joueur mutique après avoir payé son tapis sans le vouloir. Ce surplus de chance - et de blindes - me permettra le lendemain dimanche de jouer relâché, sans la moindre peur du fait de l'extrême profondeur de mon stack, ce qui au final me permettra d'aller loin dans le tournoi - jusqu'aux portes de la table finale - et de repartir de Toulouse avec quelques jolis billets violets de 500 euros.

ô Toulouse

2 / Un soir de décembre peu après Noël.

Un soir comme un autre, où je me retrouve à multi-tabler en ligne derrière mon écran d'ordinateur. A ceci près que ce soir-là je joue un ticket gagné lors d'un challenge communautaire et que je participe à un tournoi dont le droit d'entrée est plus élevé que mes standards habituels. Là encore, je vais manquer de vigilance en ne remarquant pas d'entrée de jeu qu'il n'y a pas de joueur de petite blinde à ma table de 6-max et que le premier de parole a déjà mis des jetons sur la table au moyen d'une relance musclée de trois blindes car un trop rapide survol de la table me fait croire qu'il est de grosse blinde (et que le joueur effectivement de grosse blinde est de petite blinde). Car c'est un soir de veine pour moi : à ce moment-là, je suis encore en course dans pas mal de tournois alors qu'il est passé minuit. Tout comme au BPT Toulouse, j'ai As-Huit en main. Les places payées ont déjà été atteintes depuis un bon moment et on approche de la table finale, il doit rester moins d'une quinzaine de joueurs en course et les paliers de gains commencent à devenir intéressants... d'autant qu'il y a très peu de profondeur, les tapis moyens oscillant autour des 20 blindes. 

Là encore je me retrouve à appuyer malencontreusement sur le bouton "relance"... ce qui fait que je me retrouve engagé mathématiquement - c'est à dire commit - lorsque le joueur qui a effectué la relance initiale me revient dessus et pousse son tapis. Je paye en sachant que je suis dominé. Je sais que j'ai commis une bourde par manque de vigilance. Mais je suis prêt à en payer le prix. Dans tous les sens du terme, d'ailleurs. On a des tapis équivalents lui et moi (nous sommes tous les deux dans la moyenne). Il as les Dames en main et je ne suis pas du tout étonné. Sauf qu'un as tombe à la river et que c'est mon adversaire qui se retrouve destacké tandis que je double grâce à l'intercession divine de Dame Chance qui me fait passer ce 30/70. Pire encore, remporter ce coup me propulse vers les sommets et dès lors je vais ensuite martyriser mes adversaires, au point de remporter ce tournoi et d'empocher un gain à quatre chiffres en une seule soirée.

Il n'y a pas à dire. Disposer d'un gros tapis lorsque se profile une table finale, ça aide. Mais c'est bien le coup de pouce initial du destin qui fait toute la différence. Dans les secondes qui ont suivi ma victoire, j'ai eu une pensée émue pour ce malheureux joueur que j'avais détroussé en ayant été contraint de payer son tapis sans le vouloir une petite heure plus tôt.

Dans les deux cas ici relatés j'ai indirectement gagné beaucoup avec cette main A8 qui sent le souffre alors pourtant que je ne méritais rien. Mais il y a tous les cas de figure inverse... les fois où l'on commet une bévue et où l'on est aussitôt puni. Et les fois où c'est l'adversaire qui fait preuve d'inattention et qui est injustement récompensé, me laissant penaud pour toute la fin de soirée face à un bad beat final au goût amer. Avec le recul je me dis que tout n'est au final qu'affaire de souvenirs. Il y a les histoires anodines que l'on oublie. Et celles plus croustillantes qu'on garde en mémoire. De la morale dans cette histoire, il n'y en a guère.

Je ne suis pas superstitieux. Pourtant, dans un coin de ma tête je me dis que Dame chance a de l'as-huit dans les idées me concernant. Qu'on se le dise !

lundi 31 mai 2021

Confidences chapitre 1 : la pause bio conditionnée

Eu égard au manque d'actualité du moment (volume de jeu faible, aucune promotion à gratter, pas de qualifications à gagner pour des tournois live à l'horizon à court terme...), j'ai décidé de publier jusqu'à la fin de l'année quelques confidences par rapport au parcours poker qui aura été le mien depuis 2013 et le début de mon immersion dans le monde impitoyable du poker. Je vais donc relater ici des choses pas forcément glamour, mais qui constituent en quelque chose la face cachée de la lune. Je vais commencer par la pause W.C. et autres besoins naturels.

Il y a quinze ans de cela, lorsque j'ai découvert les jeux vidéo en ligne de type coopératif où l'on devait temporairement s'associer à d'autres joueurs assis derrière leur PC pour effectuer des quêtes ensemble et ainsi espérer pouvoir triompher de l'adversité proposée par le jeu, bien trop coriace pour être vaincue en solitaire. Les sessions étaient souvent longues et harassantes, de telle sorte qu'il était courant que l'un des joueurs demande à ce que le groupe procède à ce que l'on appelait alors pudiquement la pause bio. Quelques minutes de répit pour aller faire un tour aux W.C. Il en va de même au poker : que ce soit en ligne ou en live, il y a des moments spécifiquement dédiés aux pauses. En ligne, les opérateurs consacrent ainsi les 5 dernières minutes de chaque heure de tournoi à une pause obligatoire. Mais il y a des fois où les besoins naturels demandent à être satisfaits en plein milieu de la session, loin des horaires dévolus à la pause... il faut alors se résoudre à déserter l'ordinateur le temps nécessaire au passage par les toilettes, laissant ainsi ses blindes à l'abri des prédateurs de la table. Ce qui est assez désagréable, surtout lors des fins de tournoi où chaque blinde compte. Je crois bien que mon inconscient déteste subir cette sensation de vulnérabilité pour raison physiologique, car une étrange sensation m'étreint lorsque j'allume mon ordinateur à l'entame d'une session de poker en ligne.

Indépendamment de l'heure à laquelle je décide de démarrer ma session poker, mon corps me réclame quasi-systématiquement une pause biologique à l'orée ou dès l'entame de celle-ci. Et ceci en l'absence du moindre signe avant-courant... Ce mystérieux phénomène surgit donc dans les dix minutes qui suivent l'allumage de mon ordinateur, de telle sorte que j'en suis venu à la conclusion qu'avec le temps, mon cerveau s'est au fil des années conditionné pour satisfaire mes besoins naturels de façon préventive, histoire d'éviter le plus souvent possible le désagrément de devoir abandonner soudainement mes blindes aux rapaces de la table (sans compter la perte de précieuses informations relatives à la compréhension de la dynamique des tables).

C'est mi-amusé mi-penaud que je me livre donc à cette confidence qui relèverait presque du tabou si elle n'avait pas le mérite de mettre en avant un élément fondamental dont les gens parlent peu  : la pratique assidue du poker influe impacte donc de concert mon psychisme et mon organisme !


mardi 27 avril 2021

Une pause à la volée

Autant dire les choses franchement, j'ai de plus en plus de mal à allumer l'ordinateur le soir afin de me consacrer à mes sessions poker. Lorsqu'on décide de ne pas jouer alors que l'on a la tête dans le guidon, on a vite fait de considérer que l'on loupe une opportunité fabuleuse, que l'on snobe la chance au point de développer un étrange sentiment de culpabilité devant pareil gâchis. Mais ce n'est pas vrai. Il y a une vie tout à fait plaisante et épanouissante en dehors du poker, le soir. Y compris en cette période de couvre-feu avec interactions sociales réduites. Que ce soit devant un film, une série, un match, un livre, un jeu vidéo... ou même sous la couette, il y a toujours de quoi s'amuser à moindre frais, au point de vite oublier la session poker qui nous était promise.

J'ai toujours gardé à l'esprit que le poker devait être source de plaisir et j'ai le sentiment que si je n'y prends garde, cela pourrait devenir pour moi une corvée un jour prochain. Or, je ne veux pas que cela m'arrive un jour. Alors hier soir j'ai pris ma décision : je prends une pause sauvage. Comme ça, sans prévenir, à la volée. Pour une semaine. Ou pour un mois. Ou même plus, qui sait ? Après tout, le jeu n'est vraiment jeu que s'il est accompagné d'une certaine liberté (Je devrais même dire d'une certaine légèreté, quand bien même cela soit impactant sur le plan financier). Dès lors que la sensation de liberté n'est plus là, on a vite fait de devenir une sorte d'automate : le jeu devient engrenage, et se met alors à broyer au lieu de distraire.

Alors c'est la pause et puis c'est tout !



dimanche 28 mars 2021

Redescente dans les tours

En ce moment, on ne peut pas dire que je carbure au super, loin de là. Certes, j'ai gagné quelques sous à l'occasion d'un tournoi grassement doté, mais ma motivation et mon implication ne sont clairement pas à leur zénith, tant et si bien que je me retrouve à préférer faire l'impasse sur pas mal de mes tournois habituels ainsi que sur pas mal de mes sessions routinières.

J'ai narré dans mon précédent article une mésaventure qui venait de m'arriver deux fois de suite en l'espace d'une semaine : manquer de vigilance au point de me retrouver absent à une table de tournoi sans m'en apercevoir, et ainsi tomber en panne d'essence sèche sans avoir vu clignoter la jauge. A chaque fois que pareille mésaventure survient je me promets de diminuer le nombre maximal de tournois disputés en simultané pendant quelques temps. Mais le fond de mon problème du moment n'est pas là. Si les clignotants sont à l'orange, c'est surtout qu'en ce moment, je trouve le poker peu motivant. La faute au manque cruel de passerelles vers des tournois live : eu égard à la pandémie de Covid-19 qui fait rage dans le monde, les casinos sont fermés et les diverses plateformes de poker ne proposent guère plus que des sous online à la gagne. Et moi, les sous, ça ne me fait pas rêver tant que ça. Si je pose mon séant sur ma chaise derrière mon clavier d'ordinateur le soir et que je décide de consacrer un partie substantielle de mon temps au poker, c'est principalement avec le secret espoir de me retrouver assis ailleurs que chez moi un jour futur.

Une redescente dans les tours s'impose en ce printemps 2021 bien trop monotone à mes yeux. En attendant de retrouver un peu d'envie, d'allant et d'élan, je me suis donc résolu à diminuer quelque peu mon volume de jeu. La bonne nouvelle, c'est que mon moteur n'a pas calé et qu'il demeure intact. Prêt à vrombir de plus belle prochainement. Alors en attendant que les beaux jours reviennent et que les promos alléchantes reprennent, je prends mon mal en patience et je me ressource mentalement. Pas besoin de forcer. Le Dieu du Poker saura appuyer sur la pédale de l'accélérateur pour moi le moment venu.



mercredi 24 mars 2021

Qui trop embrasse mal étreint

A moins d'être un sacré veinard, au poker il n'y a qu'une méthode ayant fait ses preuves pour battre la variance : le volume. Partant du principe que la chance est une notion toute relative, c'est en multipliant les opportunités qu'on finit par saisir celles qui s'avéreront décisives à notre réussite.

S'agissant du poker en ligne, il faut donc savoir multi-tabler efficacement pour pouvoir faire du volume. Il est communément admis que plus on a de tables actives lors d'une session, plus le pourcentage de chances que la session soit positive augmente. Cela fait sens. Certes, chaque nouvelle ouverture de table diminue quelque peu la capacité d'observation et de concentration du joueur devant son écran d'ordinateur. Mais néanmoins, au fur et à mesure que la session avance, le nombre de tournois encore actifs diminue, de telle sorte que la concentration peut redevenir proche de l'optimum une fois que l'on est entré dans le money time (c'est à dire une fois les places payées atteintes).

A titre personnel, mon point d'équilibre optimal se situe lorsque je joue sur 9 tables au même temps. Toutefois, lors de soirées bien denses, je peux sans trop de soucis débuter ma session en m'inscrivant à 14-15 tournois en simultané. Au regard de la configuration de mon écran, je ne peux afficher en simultané que 9 tables : mes tables principales sont là en toile de fond. S'agissant des tables supplémentaires se rapportant à des tournois un peu plus mineurs, je suis contraint de fermer des fenêtres au fur et à mesure, et laisser la magie du pop-up opérer. Lorsque revient mon tour de jouer, le logiciel fait automatiquement poper la table en surimpression, accompagné d'un petit son caractéristique, afin que je prenne ma décision dans les délais impartis, avant que mon temps dévolu expire. Ca c'est pour le principe. En théorie, c'est comme ça que les choses se passent. En pratique, il y a parfois des grains de sable qui viennent gripper la mécanique du pop up, au point de se retrouver durablement absent d'une table sans s'en rendre compte.

Ce mois-ci, ça fait la deuxième fois qu'il m'arrive de multi-tabler plus d'une douzaine de tables en parallèle et de malheureusement laisser le temps filer sans m'en apercevoir à une table donnée. Cette dernière, masquée, n'est dès lors plus visible tant que je ne tripatouille pas mes plateformes de poker dans le détail. Rien de plus rageant que de se faire saigner ses blindes jusqu'à la pause parce qu'on est absent à une table défaillante... et ce alors même que l'on est en pourtant pleinement concentré et mobilisé, en train de batailler sur une dizaine d'autre tables. Voilà bien un type de problème qui ne concerne que les joueurs de tournoi. En cash game, une absence de ce type entraine le retrait automatique du joueur, de telle sorte que sa perte se limitera à 1 blinde maximum. En tournoi, la perte en blindes due à une absence des tables peut s'avérer autrement plus létale. 

Les couacs de ce type - très rares mais ô combien frustrants - ne surviennent que dans des situations bien précises : soit mon attention a été distraite quelques instants (micro-coupure internet nécessitant des reconnexions, reboot PC intempestif, crash de la plateforme poker, brève absence physique nécessitant de lâcher des yeux l'ordinateur plus d'une dizaine de secondes), soit le logiciel poker a connu une petite défaillance au moment d'apparaitre sur mon écran. Dans la quasi-totalité des cas, cette mésaventure ne m'est advenu que lorsque le multi-tabling du moment dépassait les 10 tables actives. Parfois cette absence involontaire est limitée dans la durée, et ce ne sont alors que quelques blindes de perdues au cours des quelques minutes d'absence. Mais le plus souvent, ce n'est malheureusement qu'à la pause règlementaire (en fin d'heure) que je me rends compte de ma défaillance et que je peux constater l'étendue des dégâts. Bien évidemment, j'ai déjà connu des cas de figure où je ne m'en étais pas du tout rendu compte du tout, tant et si bien que c'est en toute fin de soirée que j'ai réalisé qu'une table avait totalement échappé à ma vigilance, au point de me faire totalement déblinder et éjecter du tournoi s'y rapportant sans avoir pu défendre mes chances. Et puis soyons honnête : il y a probablement quelques cas où cela m'est arrivé sans que je ne me rende compte de rien.

Qui trop embrasse mal étreint, dit le proverbe. Et c'est bien là une vérité au poker : à trop multi-tabler on y perd en concentration. Multi-tabler afin de combattre la variance et l'ennui constitue certes une bonne chose pour un joueur avide de performances. Mais lorsqu'on en vient à perdre le contrôle du nombre de tables actives, des couacs techniques et/ou humains risquent alors de survenir, au point de se retrouver durablement absent à l'une de ces tables de tournoi. C'est pour moi une situation frustrante à plusieurs titres : outre la perte financière sèche correspondant au droit d'entrée du tournoi, mais il y a aussi et surtout ce sentiment de culpabilité diffus qui m'étreint, puisque j'ai alors l'impression de n'être qu'un idiot ayant failli à mon devoir de vigilance.

Le poker en ligne n'est pas une activité de tout repos, qu'on se le dise !




vendredi 19 février 2021

Assoupissement

Un lundi soir de poker comme un autre. Et pourtant, ce lundi de février 2021 n'aura pas du tout été le même qu'un autre.

Un début de soirée idéal, avec des stacks qui grimpent à toutes mes tables. Un début de soirée entamé comme dans un rêve, d'autant que j'avais accumulé une montagne de jetons dans LE tournoi du soir qui pouvait rapporter gros. Voilà le tableau avant que le rêve ne bascule vers le cauchemar.

La capacité de concentration optimale d'un joueur n'est pas infinie, surtout lorsque le multi-tabling intensif se prolonge dans la durée. Ne pas être éliminé de ses tournois, c'est chouette et laisse augurer d'une session profitable, mais cela également génère un petit surcroit de fatigue ; avoir à jongler avec les fenêtres demande de la concentration. Au-delà de 9 tables de tournoi en simultané, l'exercice nécessite une vigilance accrue. Sachant par ailleurs que j'ai tendance à mixer les variantes (Holdem, PLO, PLO8) et que la gymnastique intellectuelle n'est pas exactement la même, l'exercice n'est au final pas de tout repos. Il faut avoir l'oeil.

La soirée promettait donc vraiment d'être plus fructueuse que d'ordinaire, les places payées étant près de poindre un peu partout. C'était sans compter sans le grain de sable du marchand. A la pause de 23h00, n'ayant ni l'envie ni le besoin de m'abreuver, de me restaurer, de satisfaire un besoin naturel ou même de surfer sur le net afin de passer le temps, je décide de m'accorder quelques instants de pause sur le canapé du salon. A ce moment précis, ayant dormi normalement la veille, je ne suis pas à proprement fatigué. Mais je tiens à être en forme dans la deuxième partie de soirée, celle du money time où les décisions peuvent coûter ou rapporter cher. Je m'installe alors confortablement et je ferme les yeux, bien décidé à mettre à profit chacune des 300 secondes (cinq minutes) qui me sont offertes. Ces quelques secondes de relaxation ne seront pas superflues, me dis-je alors.

Je rouvre les yeux après quelques instants de détente. Un bref instant, j'ai entrevu les portes des contrées des rêves. Un trop bref instant. A peine plus d'une minute s'est écoulée. Mauvais timing. Je constate en effet en levant la tête que la pause est toujours en cours en zyeutant mon écran d'ordinateur au loin. Je peux glaner encore quelques secondes de répit. Bis-repetita un bref instant plus tard : mon écran d'ordinateur affiche toujours la pause en cours. A ce moment-là, toutefois je sens que mes paupières s'alourdissent quelque peu et j'ai le sentiment de m'être plongé dans une furtive escapade onirique. Tout est sous contrôle. Je ne me sentais pas fatigué mais à présent je me dis qu'une petite minute de pause supplémentaire ne me fera pas de mal. Je laisse divaguer mon esprit, et à nouveau je sens que de nouveaux micro-rêves s'immiscent dans mon cerveau. Mes paupières deviennent un peu plus lourdes. Juste un peu. Je sursaute alors et croyant m'être endormi une minute de trop. La pause est forcément terminée. Je rouvre les yeux avec extrême difficulté. Satanée pause ! L'espace-temps semble échapper à mon contrôle. Elle est toujours en cours : mon écran d'ordi est formel. J'ai perdu la notion du temps. Je me dis alors que je vais me lever dans 30 secondes quoi qu'il arrive, par sécurité. Et j'entame le décompte. Sauf que je ne parviens pas à le terminer.

Lorsque je rouvre les yeux, je passe en quelques secondes de la confusion à la stupeur. J'ai été kidn'happé par Morphée pour une micro-sieste impromptue. L'esprit embrumé, je me précipite vers mon ordinateur et constate avec effroi que les tables ont repris depuis une bonne demi-heure déjà ! Une demi-heure entière à me faire dévorer mes blindes sans répit.

Sur la plupart de mes tables, je suis déjà mort. Dans le silence et l'indifférence, en ayant malgré tout atteint les places payées sur deux d'entre elles. Mais à ce moment-là le coup de grâce n'a pas encore été porté puisqu'il me reste encore 4 tables actives avec des jetons... je me dis alors naïvement que je peux encore rebondir. Sur deux d'entre elles je suis mourant avec moins de cinq blindes. Aussitôt englouties par l'implacable Dieu du poker courroucé, qui me punit aussitôt d'avoir été pactisé avec le marchand de sable. Mais la sanction divine ne s'arrête pas là. Sur les deux autres tournois où je dispose encore d'au moins une dizaine de blindes malgré mon absence prolongée, je suis également sanctionné et éjecté manu-militari en moins de 3 minutes : un bad beat, un coin-flip perdu et c'est le coup de grâce. Je me retrouve dans un état second, tel une âme en peine errant dans les limbes. La soirée de rêve aura ainsi définitivement viré au cauchemar.

J'avais toujours évité jusqu'ici de m'endormir au cours de mes centaines de sessions nocturnes. Ce soir-là, je ne ressentais pas de fatigue particulière. Et pourtant, j'ai sombré. C'est la vie. Je ne suis pas un robot. Je suis juste un homme. Un homme qui respire. Un homme qui fatigue. Un homme qui rêve. Un homme qui cauchemarde. Un homme. Juste un homme. Satanée pause. Elle m'aura coûté cher.

dimanche 31 janvier 2021

2021 déjà !

Bon, 2021 est déjà là et le moindre que l'on puisse dire c'est que l'encéphalogramme est bien plat, ces temps derniers. Il n'y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent. Gagner un peu, reperdre un peu. Espérer. Désespérer. Aujourd'hui ressemble à hier.

Je ressens toute la mélancolie d'une Pénélope dont la fidélité est mise à rude épreuve par la cohorte de prétendants depuis qu'Ulysse a mis les voiles. Après tout, il y a tout un tas d'activités prenantes pour concurrencer la monotonie monogamique des soirées poker... mais j'ai une tapisserie à finir avant de songer à contracter nouveau mariage. Une conquête du poker ça ne se fait pas sur un claquement de doigts. Ca nécessite temps, abnégation, chance. Alors en attendant le retour d'Ulysse, en véritable veuve noire je tisse inlassablement ma toile, quand bien même elle ne progresse pas... et je brode un article de bric et de broc. On est loin de la tapisserie de Bayeux, mais en attendant, je remets mon métier à l'ouvrage, sans me décourager. Je fais mes gammes. Je révise mon solfège poker. Espérant résister aux sirènes et restant fidèle à mon Odyssée à moi.

Le Dieu du Poker a décidé de tester ma patience. J'ai toujours pour ambition de devenir l'un de ses héros. Alors je patiente en attendant la fin de la guerre de Troie et le retour du roi à Ithaque.