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dimanche 31 décembre 2017

La quête de l'EV

Connaitre son EV pour mesurer l'efficacité de ses actions au poker
Ces derniers temps, il m'est arrivé plus d'une fois de finir une session poker sans jeter ne serait-ce qu'un oeil sur mes bénéfices ou pertes du soir, tellement les seules données qui m'importent réellement se situent désormais du côté de l'EV (abréviation du terme Expected Value en anglais ou bien encore Espérance de Valorisation). En effet, le calcul de l'EV permet de mesurer de façon abstraite les conséquences bénéfiques ou néfastes des actions d'un joueur de poker, tant sur le plan pratique (ce qu'il est effectivement advenu dans les parties jouées) que sur le plan théorique (ce qu'il serait advenu en moyenne sur le long terme).

Depuis quelques mois déjà, j'ai ainsi pris pour habitude de dresser sur mon twitter le bilan de mes soirées poker en termes d'EV (avec d'une part l'EV théorique et d'autre part l'EV réel). Une soirée standard de poker compte en moyenne un peu plus de 2.000 mains jouées en tournoi. L'échantillon est trop faible pour que les statistiques soient représentatives d'un réel degré de forme, mais cela permet au moins de se rendre compte de la grande amplitude de situations que l'on peut rencontrer au cours d'une seule et même session. Toujours est-il que cette notion d'EV permet non seulement de dresser un portrait abstrait du taux d'efficacité réel d'un joueur, mais également de mesurer sa chance (ou malchance) effective, le tout de façon tout à fait décorrélée des gains et pertes. Sur le plan technique, le fait d'être détaché de l'impact financier de mes tournois est censé être un facteur favorable puisque cela permet un jeu un peu plus décomplexé, dépourvu de la pression que peut représenter l'appréhension d'une réalité comptable et financière.

Dans cette quête de l'EV, mon logiciel de suivi statistique de mes actions au poker, Xeester, s'avère un outil des plus précieux pour calculer de façon froide et mathématique mon équité : mon logiciel est ainsi à la fois le baromètre et le thermomètre de mes performances.

C'est ainsi que je peux me rendre compte à quel point mon année 2017 n'aura pas été bonne, en comparaison des années précédentes : non seulement mon EV théorique est en baisse significative puisque passant pour la première fois en dessous de la barre des 10 BB/100 (nombre de blindes gagnées rapporté à un ratio de 100 mains jouées) mais de surcroit, j'ai souffert sur l'année d'un déficit conséquent en termes de chance, mon EV réel (+7.1 BB/100) étant inférieur de 0.8 point à mon EV théorique (+7.9 BB/100).

Tout ce charabia pour dire que j'ai été poissard sur 2017 en sus d'être moins efficace que par le passé. Ceci explique en grande partie la médiocrité de mon année en termes de gains financiers. On essayera de faire mieux en 2018 avec un jeu un tantinet plus patient et en priant pour que la malchance ne soit pas autant de la partie qu'elle l'a été en 2017. Ce ne devrait pas être bien difficile... et puis je suis un éternel optimiste. 2018 me voilà !

lundi 25 décembre 2017

Le père noel est (parfois) une ordure au poker

Au poker, le Père Noël ne vient pas toujours avec sa hotte pleine de jouets par milliers. Preuve en est, mon année 2017 a été chiche en cadeaux, alors que j'ai pourtant été suffisamment sage et appliqué pour espérer quelques présents. Peut-être la cheminée était-elle obstruée, rendant la livraison tout bonnement impossible car les cartes ne m'ont pas fait de cadeaux. J'ai été systématiquement éliminé prématurément de tous les gros tournois en ligne auxquels j'aurai participé. La formule offensive prônée en début d'année (avec une prise de risques accrue par rapport au passé) m'aura d'entrée de jeu amoché, et si j'ai remonté la pente dans la seconde partie de l'année, c'est au prix d'une réduction drastique de la voilure et d'une discipline rigoureuse de gagne-petit. En conséquence de quoi les bénéfices de l'année sont aussi maigres qu'un mannequin taille 34 défilant sur les podiums. 

Des cadeaux qui font plaisir... ou pas
Outre des gains en ligne faméliques, je n'ai obtenu qu'un seul petit package grâce à un tournoi par équipes disputé sur Winamax en partenariat avec Club Poker. Et les mini-tournois de gala que j'ai pu disputer se sont soldés par des éliminations précoces, ce à quoi je n'étais pas réellement accoutumé jusqu'ici. Quant à mon procès en cours dans l'affaire EuroPoker, le dénouement final ne surviendra que courant 2018. Autant dire que 2017 ne m'aura apporté rien de grandiose si ce n'est un peu de quincaillerie qui m'aura procuré une satisfaction générale à peine supérieure au légendaire gilet-serpillère du film Le Père Noël est une ordure.

Car le Père Noël est parfois une ordure envers les amateurs de cartes, la réussite n'étant pas immédiatement corrélée avec le talent du joueur cartes en mains. Mais il faut continuer à scruter par la fenêtre, voire par le trou de serrure, des fois qu'un ou deux cadeaux soient tombés de la hotte dans un endroit obscur, on ne sait jamais. Et puis parfois, les cadeaux arrivent en retard. Alors autant garder la foi et laisser pendouiller les chaussettes encore un peu. On ne sait jamais.


vendredi 8 décembre 2017

Hip Poker Tour Vincennes 2017 : Embourbé à l'hippodrome !

Après une élimination en tournoi live, même de faible importance, trouver les mots justes dans la foulée n'est pas toujours chose aisée, car il faut savoir digérer la défaite et la déception que cela occasionne. Cela fait près de quinze jours que s'est tenu le Hip Poker Tour de Vincennes, et j'ai traîné des pieds pour pondre ce petit compte-rendu. Et pourtant, ce n'était pas bien difficile, tellement il y a peu à dire.

C'est bien ici !
L'année dernière, ma performance à l'hippodrome de Vincennes pour le petit tournoi live organisé par le PMU avait tourné au désastre avec une élimination ultra-précoce. Je ne pensais pas que je revivrais la même expérience cette année, tellement ce type de situation est improbable au regard de mon jeu traditionnellement solide. Après avoir quelque peu pataugé dans la boue du bois de Vincennes, je pénétrai dans l'enceinte de l'hippodrome certes avec des chaussures maculées de boue, mais aussi et surtout avec l'ambition de briller dans la grisaille de novembre, un rapide aperçu des 200 joueurs anonymes m'entourant me conduisant à penser qu'il n'y avait que peu de terreurs du poker parmi les présents venus en découdre le temps d'un week-end.

Il manque 2 tables ? On rattrape le coup !
Il manquait deux tables au démarrage du tournoi et du fait que je sois arrivé parmi les derniers, nous fûmes de ce fait une petite vingtaine de joueurs à démarrer le tournoi avec un peu de retard. Les équipes du PMU surent faire preuve de débrouillardise pour rajouter les deux tables manquantes juste derrière la grande baie vitrée : la vue était splendide !! Mais je n'étais pas venu pour profiter du paysage ni pour contracter la fièvre du turf. J'ai focalisé 100% de mon attention sur les cartes, les jetons et les adversaires qui me faisaient face. 

Démarrage poussif et éjection rapide.
Las ! J'ai une fois encore été éjecté du tournoi de façon prématurée, peu avant la première pause. Peu de choses à dire, si ce n'est que je n'ai pour ainsi dire pas joué beaucoup. Rien à se mettre sous la dent pendant la première heure.  Je n'ai disputé que des petits coups qui ont eu pour effet de quelque peu grignoter mon stack de jetons ; suffisamment pour que je sois amené à prendre un petit risque... qui me fut aussitôt fatal, la chance n'étant pas venue me tirer du bourbier dans lequel je m'étais enfoncé. Grosse déception, une fois encore. Dans de telles conditions, plutôt que de ruminer ma peine et d'attendre les sit and go de rattrapage ou le buffet du soir promis par le PMU aux qualifiés ayant fait le déplacement, je choisis de rebrousser dare-dare mon chemin vers la capitale et de délaisser ce maudit hippodrome. 

Pour la seconde année d'affilée, mon passage au Hip Poker Tour de Vincennes aura été bref mais intense. Surtout bref, d'ailleurs. On fera mieux la prochaine fois. Ce ne sera pas bien difficile.