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samedi 28 avril 2018

Il voit des mains partout !

Ces derniers temps, il ne se passe pas grand chose de positif dans mon univers poker personnel : mon volume de jeu est en baisse, mon EV statistique est en baisse, mes gains sont faméliques. Mais s'agissant d'une passion dévorante, ce jeu accapare mon esprit bien plus qu'on aurait tendance à le croire. Y compris dans des moments creux et on ne peut plus anodins. Etant quelqu'un dont le cerveau fonctionne très efficacement lorsqu'il s'agit de raisonner par analogie, j'ai fréquemment recours à des métaphores et comparaisons pour jauger et/ou expliciter une situation donnée. Mettre en équivalence dans ma vie de tous les jours des situations liées au poker est ainsi devenue une habitude routinière. C'est bien simple : je vois des mains de poker partout !

Car le poker n'est pas qu'affaire de mathématiques, de bluff ou de chance. C'est aussi un perpétuel rapport de forces, propice à l'élaboration de stratégies allant bien au delà de deux simples cartes en main. Que je regarde les actualités internationales, une interview politique ou bien encore un match de foot à la télévision, je me délecte à faire des comparaisons entre la situation que je visualise et un joueur de poker embarqué dans un coup avec telle ou telle main, à tel ou tel moment d'un tournoi.

Parfois, lorsque je regarde des séries américaines ou des films hollywoodiens en VO, il m'arrive d'esquisser un sourire lorsque j'entends les protagonistes user d'expressions purement américaines contenant des références plus ou moins directes au vocable du poker. Il y en a bien plus souvent qu'on ne pourrait le penser. A commencer par la célèbre "it's not my call". Et il y en a bien d'autres pour qui sait tendre l'oreille dans la langue de Shakespeare. Car le poker est solidement ancré dans la culture américaine... bien davantage que dans la nôtre.

Sucre et poker : il voit des mains partout !
J'ai déjà touché quelques mots dans un billet précédent sur les vertus des boissons sucrées de type thé/café/capuccino sur le cerveau lorsqu'il s'agit de devoir maintenir un degré de concentration jusque tard dans la nuit à l'occasion d'une session de poker qui s'éternise. Le sucre constitue à bien des égards un puissant produit dopant. Il n'en demeure pas moins que de plus en plus d'études scientifiques tendent à prouver que l'excès de sucres malmène le cerveau au point d'augmenter le risque de développer des maladies neurodégénératives. Depuis quelques années, j'ai eu la bonne idée de diminuer progressivement ma consommation de sucre, au point de ne plus en inclure dans mon thé ou mon café qu'un demi-morceau (contre un ou deux précédemment). C'est ainsi que je me suis mis récemment à consommer des petits morceaux de taille inférieure aux morceaux classiques. Ceux-ci ont la particularité d'être en forme de Piques, Coeurs, Carreaux et Trèfles. Et je ne peux m'empêcher de sourire là-encore lorsque je décide de me prendre un thé sucré à ma pause de 22h lors de mes sessions de poker en ligne nocturnes.

Je vis également parfois des petites situations cocasses en rapport avec ma passion pour ce jeu. Il y a ainsi dans la ruelle perpendiculaire à la mienne un vendeur de téléphones portables de type "tchatcheur" qui pointe souvent le bout de son nez devant sa minuscule échoppe et qui de ce fait m'apostrophe occasionnellement lorsque je déambule avec mon beau sweat-shirt noir Winamax au lettres carmines. Je lui souris souvent en retour ; je lui adresse même parfois un laconique salut, mais sans jamais m'arrêter. Car j'ai beau être profondément imprégné par ce jeu au point de voir des mains de poker partout, ce n'est pas pour autant que j'aime parler des mains de poker avec les gens qui s'adonnent à ce jeu. Comprenne qui pourra !





mardi 17 avril 2018

Le mauvais "fold" de Neymar Jr

Il y a un mois et demi, j'ai gagné sur Winamax deux places pour aller assister au match opposant le Paris Saint-Germain à l'Olympique de Marseille au Parc des Princes. Une belle affiche. Le PSG s'est imposé sans forcer en ce dimanche 25 février, dans la froideur d'un hiver contrebalancé par la chaleur du public heureux de voir son rival aussi impuissant sur le terrain... sauf que ce fut toutefois une victoire à la Pyrrhus, puisque le club de la capitale perdit à cette occasion sur blessure pour de nombreuses semaines son cador brésilien acheté à prix d'or, j'ai nommé Neymar Jr. Tandis que le public se réjouissait d'avoir corrigé son rival marseillais, je sentais déjà poindre le courant d'air glacial qui s'annonçait. Car au delà de l'indisponibilité prolongée du joueur tandis que se profilait le money time en Champions League, cette malencontreuse blessure a la cheville a eu pour effet collatéral de plonger au plus mauvais moment tout un club dans le désarroi.

Plutôt touriste que forçat, Neymar Jr en a quant a lui profité pour rentrer se faire opérer de sa cheville fragile au Brésil, bénéficiant au passage de la douceur du climat, de sa famille et de ses proches. Saudade, saudade. Et comme de bien entendu, le PSG en proie au doute s'est fait éjecter comme un malpropre des joutes européennes. En championnat, le club avait suffisamment d'avance en termes de points pour ne pas avoir à trembler. En ce dimanche 15 avril 2018, le PSG disputait donc contre Monaco un match de la 33e journée pouvant lui permettre de décrocher le titre en cas de victoire... ce qui fût bel et bien le cas, Paris s'imposant sur un score sans appel de 7 buts à 1, avec un jeu bien léché et particulièrement séduisant. Paris champion de France, donc, à défaut de pouvoir être champion d'Europe. Oui, mais voilà : Neymar Jr, encore convalescent puisque devant marcher encore quelques jour avec une attèle, était absent des tribunes tandis que ses coéquipiers décrochaient le titre de champion de France sur la pelouse face à Monaco (champion en titre puisque sacré lors de la saison 2016-2017). Il a préféré continuer à se la couler douce depuis chez lui au Brésil, alors même qu'un rapide aller-retour Paris/Rio n'est pas la mer à boire  (moins de 8 heures de trajet). Le signe envoyé à ses coéquipiers et dirigeants s'agissant de son implication dans le club est clairement négatif. Mais le pire restait encore à venir...

"Neymar" rime avec...
Non content de sécher la soirée du titre, la diva brésilienne a cru bon de s'afficher sur les réseaux sociaux en train de regarder d'un oeil distrait le match de son équipe pendant une session de poker en ligne sur PokerStars. Pour avoir pris l'habitude de regarder en fil rouge des matches de football pendant mes sessions poker du soir, je sais d'expérience à quel point on rate la plus grande partie de l'action sur la pelouse dans de tels moments. Cette photo emblématique est en soi une bonne nouvelle pour le poker - après tout, Neymar Jr est réellement passionné par ce jeu de cartes et constitue un ambassadeur de choix pour la discipline - mais pour ce qui est de l'image que ce dernier véhicule auprès de ses coéquipiers, elle est tout simplement désastreuse.

Je suis à la fois passionné de football et de poker. Et authentique fan du PSG de surcroît. Mais le cocktail improbable concocté ce dimanche par la diva brésilienne du PSG m'a laissé un goût particulièrement amer dans la bouche. Une équipe de football, c'est un tout : pour obtenir des résultats extraordinaires, il faut du talent, du mental et du liant. "Neymar" a maintes fois prouvé qu'il avait du talent à revendre. Mais pour ce qui est du mental et du liant, il demeure à mon grand dam un incorrigible "Junior"...


lundi 9 avril 2018

La routine du risque zéro

Lorsqu'on est un passionné de compétition et de jeu comme je peux l'être, d'invisibles passerelles permettent de surmonter des obstacles a priori infranchissables sans un effort qui serait surhumain en temps normal. Grâce à une vigilance régulière, un suivi des sites communautaires, forums spécialisés, réseaux sociaux, etc, je parviens régulièrement à vibrer au poker à moindre frais. Et ça fait d'ailleurs un bout de temps que ça dure !

Que ce soit pour des opérations promotionnelles ponctuelles ou des tournois communautaires réguliers, il existe pour les passionnés tels que moi des tournois de poker avec des dotations additionnelles intéressantes qui rendent le simple fait de participer attractif sur le papier. C'est ce que j'appelle les tournois EV+ : le fait de prendre un siège et de participer à l'événement (championnat, tournoi, promotion dédiée) me fait gagner de l'argent sur le long terme, la dotation globale dépassant largement le coût total des inscriptions. 

Malgré un rabotage de la concurrence et la diminution des budgets promotionnels des plateformes de poker en ligne hexagonales, il demeure toujours possible en 2018 de s'adonner au poker en ligne sans prendre de risques sur le plan financier à condition que l'on soit prêt à se nourrir le plus souvent des miettes du gâteau... ce créneau "de niche" est occupé par un noyau dur de passionnés dont je fais partie. On aurait tôt fait d'être taxé d'opportuniste en agissant régulièrement et délibérément de la sorte, mais ce n'est pas à proprement parler se comporter en opportuniste que de rentrer dans cette logique du poker à risque zéro. Du point de vue de l'écosystème poker, je détaillerai dans un article ultérieur en quoi ce comportement relève davantage du symbiote que du parasite.

En jetant un rapide coup d'oeil au planning des sessions de poker que je compte disputer cette semaine, je me rends compte à quel point la pondération des tournois EV+ pèse dans ma balance. De la sorte, malgré une variance négative ces derniers mois, je parviens à continuer à vibrer régulièrement sans prendre de risques. Tout au plus les vibrations s'avèrent moins intenses. Mais pour le reste, participer régulièrement à ces opérations promotionnelles fait que je n'ai pas à m'inquiéter réellement pour mon budget poker : il n'y a jamais de chute douloureuse. Je peux ainsi continuer à rêver en essayant de donner quelques coups de griffe en toute impunité : "Gratte, gratte, tu finiras bien par déchirer quelque chose..." Tel est mon credo. 

J'étais quelque peu sorti de cette routine du risque zéro, mais en attendant d'avoir retrouvé les fondamentaux de mon jeu, je saurai m'en contenter pendant quelques temps ! Il est 20h30, mon premier tournoi EV+ du soir commence. Ce ne sera pas le seul...

jeudi 5 avril 2018

Un 1er trimestre famélique

Janvier au ralenti. Février sans entrain. Mars sans envie. Le premier trimestre de cette année 2018 est déjà derrière nous, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a pas été reluisant en ce qui concerne mes activités poker. Non seulement mon volume de jeu a baissé, non seulement j'ai délaissé les variantes, mais de surcroit mes statistiques en hold'em demeurent fragiles par rapport aux fastes d'autant, et les résultats sont également mauvais sur le plan des finances : je suis pour le moment dans le rouge pour ce qui est de mes performances en ligne ; j'ai par ailleurs grillé une cartouche pour rien en live, avec mon échec début mars au Winamax Poker Tour au Cercle Clichy Montmartre.

Dans de telles conditions, difficile de trouver la parade - et la parole - adéquate pour endiguer le reflux du moment. Peut-être bien que ma motivation et ma concentration se sont étiolées avec le temps sans que je m'en aperçoive. Peut-être n'est-ce là qu'une simple facétie de la variance. Peut-être enfin que le niveau général a monté, de telle sorte que mon niveau de jeu n'est plus suffisamment élevé pour s'en démarquer par le haut. Bref, le temps n'est pas au beau fixe, c'est la famine ! Je me sens tel un ours qui au sortir de sa période d'hibernation peinerait à retrouver des forces. Ce n'est vraiment pas beau à voir. Mais le printemps est enfin là, alors qui sait, peut-être que ma panse se remplira de nouveau prochainement. Le cycle de la vie passe par des phases délicates, parfois !