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samedi 31 décembre 2022

2022 année transparente

Voilà, 2022 est derrière nous et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été d'une grande assiduité aux tables. Ma patience et ma motivation auront été mises à rude épreuve, car les quelques occasions que j'ai eu de briller n'ont pas été saisies. Certes, je n'ai pas perdu d'argent, mais n'en ai pas gagné non plus : l'encéphalogramme est désespérément plat. 

Je pourrais maudire mon hypothétique malchance, mais je doute qu'elle existe vraiment... et puis le manque de chance est l'excuse facile brandie par les joueurs qui ne se remettent pas en question. Alors si l'on met de côté la part de hasard, que se passe-t'il donc dans ma tête pour que je me retrouve englué dans pareil bourbier à espérer un dégel prochain ? Sans parler de lassitude, force est de constater que le poker s'avère être à bien des égards une activité  non seulement chronophage et mais également éprouvante sur le plan mental, et le temps file sans que je sois en mesure de renouer avec mes performances d'antan.

Disons simplement que j'ai progressivement redéfini mes priorités. J'ai zappé moult soirées qui auraient pu s'avérer excitantes à défaut de s'avérer toutes lucratives. Betclic m'a expulsé manu militari pour manque d'activité. Le forum poker de Winamax m'est mystérieusement devenu inaccessible sans que j'éprouve la moindre envie d'aller rouspéter auprès de leur service client. Je consomme beaucoup moins de vidéos pédagogiques. Pour couronner le tout, je n'ai toujours pas terminé mon challenge PLO automnal. Bref, je respire de moins en moins poker. Preuve en est que ma motivation est atteinte. On est toutefois encore bien loin de la fin de mon aventure poker. J'ai toujours envie d'en découvre face à un pool d'adversaires français dont le niveau aura sans doute progressé au fur et à mesure des années, de telle sorte qu'il faille batailler âprement pour tirer son épingle du jeu. Alors tout demeure possible. Il me suffit de continuer à vibrer pour que la magie puisse opérer. 

2022, une année à oublier. La suite au prochain numéro.

mardi 27 décembre 2022

Fin de parenthèse "Mondial 2022"

Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours adoré le football, sport populaire par excellence. Et à l'occasion de cette coupe du monde 2022 au Qatar, le passionné que je suis s'est goinfré de matches plus que d'accoutumée. Avec les performances des bleus, le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai largement eu mon quota d'émotions au cours du mois qui vient de s'écouler.

Quel lien avec le poker, me direz-vous ? Eh bien, il s'avère qu'il y a un prix à payer lorsque l'on choisit de se laisser emporter par ses passions (et que l'adrénaline ainsi que l'endorphine irriguent le cerveau à plein régime). Elles exigent une attention de tous les instants. Sachant que bon nombre de matches se sont disputés sur les mêmes créneaux horaires que ceux de mes sessions de poker habituelles derrière mon écran d'ordinateur, j'ai fait le choix de systématiquement privilégier la coupe du monde au détriment du poker. Mais ce n'est pas tout : il y a des soirs, surtout en fin de compétition, où il n'y avait plus de matches programmés mais où j'ai délibérément choisi de ne pas lancer de session de poker, puisque sentant mon influx nerveux déjà entamé par ailleurs.

Le poker étant au final un labeur du même acabit que celui de Sisyphe - à savoir un éternel recommencement - je préfère jouer dans de bonnes conditions mentales et m'accorder des pauses spontanément lorsque le besoin s'en fait sentir. Tel aura été le cas à l'occasion de cette coupe du monde de football, qui une fois n'est pas coutume, se sera jouée à une période totalement inhabituelle de l'année.

Après une compétition où la France aura particulièrement brillé, son plus brillant élément Kylian Mbappé, aura été le premier bleu à reprendre le chemin de l'entrainement au sein de son club, devançant bon nombre de ses petits camarades mondialistes. La parenthèse qatari se referme : retour au quotidien. Il en va de même pour moi. Cette semaine, je reprends les hostilités aux tables de poker de la même manière que la Ligue 1 de football redémarre après plus d'un mois d'interruption. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je me sens particulièrement frais et dispos. Alors gare à ceux qui croiseront mon chemin au cours des jours à venir !
 

 

lundi 19 décembre 2022

Un pokerthon 2022 sans réussite mais avec une réelle dose de plaisir

Lorsque je suis éliminé d'un tournoi live, quelle que soit son importance, je dois toujours faire face à un processus de décompression plus ou moins pénible. Cette édition 2022 du Pokerthon au théâtre de la Garenne-Colombes qui s'est déroulée il y a quinze jours de cela ne fait pas exception à cette règle, et ce en dépit de l'absence de réel enjeu.

Allons à l'essentiel, j'ai passé un bon moment... mais il n'aura pas duré aussi longtemps qu'escompté. Une fois le processus d'inscription validé et la petite donation effectuée en faveur du Téléthon, j'ai pu entrer dans le vif du sujet, non sans avoir échangé quelques amabilités avec une ou deux têtes connues.

 

Je suis éliminé aux alentours de la 150e place, peu après la pause déjeuner. Sachant qu'il y avait 264 participants, on ne peut pas dire qu'on aura fait de vieux os. L'avantage d'avoir vécu pareille élimination, c'est que j'ai pu rentrer chez moi dare dare afin d'aller regarder un joli match de coupe du monde de football à la télévision (ou tout du moins sa seconde mi-temps). Nonobstant cette élimination précoce, j'aurai tout de même eu droit à ma dose de plaisir au cours de cette journée sans même m'être inscrit au tournoi sit and go des repêchés. Aucun regret, ma journée fut belle !

 

Le plaisir constitue la pierre angulaire de mon investissement personnel dans le poker depuis maintenant dix ans. Et face à des joueurs amateurs mais sérieux et impliqués, cela demeure pour moi agréable en toutes circonstances de participer, même lorsqu'il s'avère que l'ambiance à table n'est pas folichonne. Ceci dit, ma plus grande satisfaction, je l'ai surtout éprouvée grâce à mes lectures du jeu au cours de cette journée : lorsque je me suis amusé à imaginer les mains possibles que détenaient les autres protagonistes à la table, j'ai fait mouche à peu près à chaque fois ! Toutes mes analyses comportementales - je dis bien toutes - qui s'avèrent être les bonnes, je crois bien que c'est la première fois que cela m'arrive en tournoi live. D'un point de vue purement intellectuel, j'ai été comblé. Aucun doute quant au fait que mon jeu du moment soit plus affûté que jamais.

La diabolique cruauté de ce jeu, c'est qu'on a parfois beau être en pleine forme, on ne peut strictement rien y faire et la sortie de piste s'avère inévitable. Certains scenarios semblent comme écrits à l'avance, et comme tout un chacun, j'en ai été cette victime sans pour autant mal jouer ni essuyer de revers de fortune notable. Il était écrit que je ne brillerais pas ce samedi 3 décembre. On tâchera de faire mieux la prochaine fois. En attendant, je suis malgré tout heureux, à mes yeux le plaisir étant plus important que le succès.

samedi 3 décembre 2022

En route vers le Pokerthon 2022

A l'instant où je rédige ces quelques lignes, je m'apprête à me rendre au théâtre de la Garenne-Colombes afin d'y disputer l'édition 2022 du Pokerthon.

L'an dernier, à pareille époque, j'avais livré une prestation en demi-teinte. Mais l'ambiance y avait été des plus chaleureuses, avec des camarades de table des plus agréables. Le poker, c'est évidemment des cartes qui se rencontrent. Mais c'est aussi des rencontres humaines.

L'objectif du jour, en ce samedi 3 décembre 2022, consistera simplement à m'amuser. Pour tout le reste, advienne que pourra...

mercredi 30 novembre 2022

Betclic et moi : un divorce entre surprise et indifférence

Il y a quelques semaines de cela, j'ai reçu un e-mail insolite de la part de Betclic en plein milieu de la nuit (3h du matin un samedi) m'informant que ma demande de retrait avait été validée (sic) et que je recevrais la somme sur mon compte bancaire dans un délai de 1 à 5 jours ouvrés. Un mail pas tout à fait conforme à la réalité des faits...

N'ayant pas demandé le moindre retrait et la somme indiquée correspondant à la totalité de mon solde créditeur sur Betclic (un peu plus de 600 euros tout de même), j'ai eu à mon réveil une poussée d'adrénaline, redoutant que mon compte n'ait été piraté et mes coordonnées bancaires frauduleusement changées au profit d'un tiers, d'autant qu'il m'a alors été impossible de me connecter à mon compte Betclic, que ce soit via la plateforme poker ou via le site internet : impossible de dialoguer en direct via leur plateforme dédiée. C'est non sans inquiétude que j'ai contacté par un email classique le service client de Betclic afin de signaler cette anomalie puisque n'ayant rien demandé de mon propre chef, contrairement à ce qui était indiqué dans leur mail.

Certes, ma présence sur Betclic s'inscrivait en pointillés depuis quelques temps déjà pour diverses raisons (peu de promotions, un logiciel moins confortable que ceux proposés par la concurrence...), mais je m'y connectais pour y jouer un ticket gratuit de temps à autre. Logiquement, je n'étais donc pas sous le coup de la fermeture automatique de compte inactif depuis un an révolu. J'ai d'ailleurs souvenir d'y avoir très brièvement joué courant septembre.

Pourtant, à ma grande surprise, c'est cet argument que m'a sorti le service client de Betclic le lundi - c'est à dire le surlendemain - pour justifier de la désactivation définitive de mon compte joueur suite à une période d'inactivité de 12 mois. Rassuré quant au fait que mon compte n'ait pas au final été piraté, c'est donc avec sérénité que j'ai donc attendu que la somme atterrisse bel et bien sur mon compte bancaire. Mon inquiétude n'aura duré que 48h. C'est donc au final un moindre mal, d'autant que Betclic m'offre la possibilité de procéder à une réinscription. Dans l'immédiat je n'en ressens ni le besoin, ni l'envie. On verra dans les prochains mois si je change d'avis.

En attendant, je ne saurais trop conseiller aux équipes de Betclic d'être plus précises dans le libellé de leurs messages à l'attention des clients dont les comptes sont automatiquement clôturés.

Au revoir, Betclic ! Et merci pour tout.


 

jeudi 17 novembre 2022

Wipt Lille 2022 : le choix de l'esquive !

Il y a cinq ans de cela, je m'étais qualifié pour l'étape lilloise du Wipt organisée par Winamax et m'y étais rendu avec la curiosité d'aller batailler dans l'enfer du nord contre le peuple chti. Le tournoi avait été organisé dans une vaste halle industrielle reconvertie, à quelques km de Lille... et mon expérience s'était soldée par une sortie de piste assez rapide au goût de cuisant échec. Cette année, l'idée m'a fortement titillé d'y retourner, d'autant que les trajets en bus pour m'y rendre coutent une bouchée de pain (10€ l'aller simple) et que l'événement se déroulera cette fois-ci en plein centre ville, non loin du terminal de bus !

Je me suis qualifié gratuitement (et sans trop d'effort) pour éventuellement y disputer l'édition 2022. Restait toutefois à savoir si l'envie d'y aller était là ou pas. Car depuis ma qualification, j'ai beaucoup gambergé. Oui, non, oui, non, oui, non... Je me suis laissé le temps de la réflexion. A la vérité, mes deux récentes expériences à Vincennes et à La Villette ont étanché ma soif de jeu sur le court terme. Mon sphinx a beaucoup rugi au cours de ces deux week-ends d'octobre. 

Ce n'est donc que ce matin, à J-2 de l'événement qui se tiendra à Lille Grand Palais, que j'ai pris la décision de renoncer au déplacement. Sans regrets ni remords, car je ne me sens pas en phase pour aller batailler contre eux le temps d'un week-end. Je vais donc snober les joueurs lillois pour cette année. Je conserve mon influx nerveux pour d'autres événements futurs... pour peu que le Dieu du poker veuille bien les cocher sur mon calendrier.

mercredi 9 novembre 2022

Wipt La Villette 2022 : un day 2 aux airs de déjà-vu...

Une fois la fin du day 1 prononcée et les jetons rangés dans les sachets, je ne m'attarde pas et décide de rentrer au plus vite me reposer tandis que d'autres joueurs plus vaillants découvrent les joies du bingo loufoque animé par un génial olibrius aux faux airs de Saul Goodman. BINGO ! Un heureux veinard décroche ainsi gratuitement son buy in pour la grande finale qui aura lieu dans quelques mois sans avoir le moindre effort à faire cartes en main.

Dimanche, le réveil sonne. Changement d'accoutrement pour moi. Je revêts un T-shirt usé à manches longues qui me rajeunit de quelques années. Je me sens bien. Le jour s'est levé avec une heure de retard (comme moi la veille), si bien que j'arrive cette fois-ci à La Villette nettement en avance. Sur les coups de 10h, les portes de La Grand Halle sont de nouveau ouvertes aux survivants ainsi qu'aux repêchés de la veille. J'exhibe fièrement mon bracelet argenté à l'entrée et vais flâner quelques instants à l'étage du côté de la petite cafeteria puis, poursuivant mon chemin sur la passerelle, du coté de la boutique Winamax. Les articles exposés sont chouettes : on peut les acheter en sonnantes et trébuchantes en lieu et place des habituelles transactions en miles sur le site internet de la plateforme.

Nous sommes encore 255 joueurs à la reprise effective du tournoi. La configuration est exactement la même que la veille... même table et mêmes adversaires que la veille au soir. Les premières places payées sont immédiatement à notre portée ; 250 joueurs sont récompensés de la manière suivante : un buy in direct pour la grande finale (d'une valeur de 500 euros chacun) pour les 42 premiers et des clopinettes plus ou moins acides pour les 208 autres.

La pré-bulle saute dès la deuxième main disputée. C'est loin d'être la liesse à ma table, tout le monde a surtout en tête les 42 premières places, celles qui envoient vraiment du rêve. L'ambiance reste cordiale. Certains présents à cette table iront jusqu'au bout. Reste à savoir lesquels. Mes mains de départ sont nettement moins sexy que celles de la veille. Et pourtant, je surnage. Je monte à 300.000 jetons alors qu'il reste 150 joueurs sur les 2.500 de départ.

La table casse un peu avant la pause déjeuner. J'implore la demoiselle du floor qui m'accompagne à ma nouvelle table de ne pas me jeter dans un traquenard. Clémente, cette dernière esquisse un sourire tandis qu'elle me laisse découvrir un merveilleux panorama. La plage est dorée, aucun aileron de requin à l'horizon ! Je me sens béni. Las ! Trois minutes plus tard, le marchand du temple de la veille avec lequel j'ai entamé la journée, celui qui a raté de peu une carrière de poissonnier toute tracée se retrouve immédiatement à ma gauche, avec un stack qui dépasse le million de jetons. Deux fois encore, il me mettra en difficulté alors que mon jeu était meilleur que celui de mes adversaires sur le point d'être éliminés. Lui, il prospère encore et fait le ménage à table à ma place. Pour compenser mon début de tristesse il m'offre un bonbon.

Il reste à peine plus de 100 joueurs au moment de la pause déjeuner et c'est pour moi l'entrée dans la zone rouge. Je sirote un jus d'orange sans plaisir et avale un jambon beurre au goût fade en maudissant mon manque de réussite ainsi que mon désert de cartes du moment.

Avant la reprise, je croise Pierre Calamusa, alias LeVietFou devant les marches qui conduisent aux WC. Il sifflote le sourire aux lèvres, après avoir manifestement brillamment réussi son grand oral puisqu'une MasterClass était prévue en fin de matinée. De tous les ambassadeurs de la marque au W, c'est probablement celui qui a le mieux compris les tenants et aboutissants de sa fonction.

Mon élimination surviendra peu après le retour de la pause déjeuner vers 14h30, contre ce maudit bonimenteur, dans des conditions quelque peu rocambolesques. Je pousse mes 8 fragiles blindes avec un Roi-Valet suité vulnérable alors qu'il est au bouton avec son puissant As-Roi et ses deux millions de jetons. Et puisqu'il est au bouton, la distribution lui incombe : il dévoile les trois premières cartes du flop avec une certaine désinvolture ; désinvolture qui s'accentuera sensiblement après qu'il ait révélé un T provisoirement salvateur pour moi. Sa désinvolture se mue alors en tempête, et la 4e carte claque bruyamment (une brique ne change rien à la situation), et il abat alors la 5e carte comme une tornade... la carte va ainsi directement rejoindre le muck en désordre constitué par les main de départ couchées par tous les autres. La carte ne s'est pas retournée du tout. Il y a un léger doute, mais le dealer au tempérament volcanique extirpe du tas une carte - probablement la bonne mais sans certitude - qui s'avèrera être bénéfique pour lui, puisqu'elle lui permet de toucher couleur river. Je demeure interdit et ne dis rien. Un joueur à la table fait la moue et prend la parole pour dire que le coup ne s'est pas tout à fait disputé dans les règles et qu'il faudrait peut-être appeler le juge-arbitre (floor), ladite 5e carte du board ayant directement rejoint le muck en désordre sans qu'elle ait été retournée. Il y a un réel début de flottement à la table, mais étant bon perdant et ayant un certain code de l'honneur, je renonce à demander l'arbitrage et me lève pour quitter les lieux.

Sur le petit carton que me remet un des membres de l'organisation, il y est écrit que je termine à une honorable mais peu glorieuse 94e place. On y était presque, cette fois encore. Mais on repart avec des clopinettes. Cette fois encore. La fois de plus. Mais pas la fois de trop. Etonnamment, cette seconde journée de compétition à La Villette aura furieusement ressemblé à ma seconde journée du Hip'Hop Poker Tour vécue il y a trois petites semaines de cela du côté de l'hippodrome de Vincennes. La performance XL était à portée de main... et la sortie de piste survint tout proche du but, dans un cas comme dans l'autre dans des conditions un peu particulières. Enfin, bon, c'est le jeu...

Tout à ma déception, je me décide aussitôt à ne pas trainer pour rentrer, et regarde avec intérêt le stream de la table TV où le WIP CarbonRH (ancienne gloire des jeux vidéo) fait un carnage en carbonisant à petits feux ses adversaires au fur et à mesure que la vraie bulle approche, celle des 43 derniers survivants. Parmi les joueurs qui récoltent le précieux sésame pour la grand finale, j'entraperçois au moins 3 des joueurs de ma table de la veille au soir contre lesquels j'ai bataillé à la reprise. Il est aussi un peu là, mon lot de consolation... car je suis content pour eux. Quant à moi, ma tristesse est là. Mais elle sera vite oubliée. Ce jeu est un éternel recommencement. Et je l'aime.


 

vendredi 4 novembre 2022

Wipt La Villette 2022 : On passe entre les gouttes du day 1

La météo était excessivement clémente sur Paris en ce samedi 29 octobre 2022. Pour l'occasion, j'ai étrenné un nouvel habit de gala, ample et confortable, me sentant à mon aise au moment de me rendre à La Villette pour y rencontrer les passionnés de poker qualifiés sur Winamax.

Arrivé au pied de la Grande Halle de la Villette peu après 10h15, je constate avec dépit que la file d'attente pour l'enregistrement s'étend sur plus d'une centaine de mètres au dehors du pavillon. Pas le temps de maugréer : les enregistrements se font à la vitesse de l'éclair (Winamax ayant prévu les choses en grand avec pas moins de 12 personnes au comptoir). En quinze ou vingt minutes à peine, mon intronisation dans le grand temple du poker amateur hexagonal est validée !

La bagatelle de 2.500 joueurs se sont réunis autour de 440 tables (pas moins !) pour raviver la flamme du Wipt éteinte depuis 5 ans déjà. Ca en fait, du monde, et ça ce met à discuter dans tous les sens au moment où l'accès aux tables est autorisé par l'organisation ! Le brouhaha de la salle est intense, les voix des uns et des autres s'entendent parfois bien au-delà des tables voisines, de telle sorte que la salle est déjà animée d'une vie qui lui est propre, avec un bruit de fond presque aussi intense que celui de la corbeille au Palais Brongniart de la belle époque. J'adresse pour ma part une prière muette au dieu du poker en m'asseyant à ma table, la numéro 209, en espérant qu'il parvienne à l'entendre dans le brouhaha ambiant. Je récupère mes cadeaux, à savoir un paquet de cartes et un tapis de souris, puis les haut-parleurs se mettent à cracher une musique atroce déchirant les tympans, tandis que survient la présentation en grande pompe de l'ensemble des joueurs emblématiques de Winamax, chacun disposant même de sa courte musique personnalisée d'une douzaine de secondes de pure souffrance auditive.

Place ensuite au jeu. Je dispose de 20.000 jetons. A ma première table, une brochette de joueurs peu ou pas aguerris venus de divers coins de l'hexagone. Ils manient les cartes avec une main certes malhabile, mais l'ambiance est incroyablement bonne. Je me crois déjà au paradis, d'autant que le seul adversaire potentiellement problématique sera le premier à partir, éliminé par un authentique surfeur des montagnes jurassiennes (ou vosgiennes ?) qui semble avoir fait un périple par le Mexique, tellement sa peau est mordorée et tellement ses cheveux hirsutes aux tresses asymétriques ont été blondies par l'écume de l'océan. J'éjecte un second joueur au bout d'une petite heure (il sera donc l'un des tout premiers à pouvoir s'enregistrer au tournoi des sit and go de repêchage), et notre table casse aussitôt.

Seconde table expresse, à peine une ou deux orbites, le temps de glaner quelques oboles de ce de là et je suis affecté à une nouvelle paroisse. J'ai déjà doublé ou triplé mes jetons de départ. La pause déjeuner assez tardive offre un court répit à la foule encore compacte.

Je vais demeurer assez longtemps à cette troisième table ! De nouveau une table composée de gens très sympathiques. A ma droite, l'animateur du Club Poker Radio, répondant au doux pseudo de Shishi. Il finit par me reconnaitre au bout de quelques minutes, et un respect mutuel s'installe entre nous. Moult personnalités du monde du poker viennent spécialement à notre table le saluer. La joueuse sponsorisée par Winamax Gaelle Baumann est située à la table d'à côté et les deux s'encouragent mutuellement dans leur quête rédemptrice.

A ma gauche, un joueur d'une gentillesse et d'une douceur telles que je décide de hausser mon agressivité d'un cran contre lui. Un cruel bad beat contre un autre de nos adversaires lui sera fatal. Pour ma part, j'élimine un joueur, deux joueurs, trois joueurs, quatre joueurs, tant est si bien que je franchis le seuil psychologique des 100.000 jetons.

Quatrième table de ce jour 1. Deux dames à ma table (en chair et en os) ! Les deux premières de la journée alors qu'il est déjà plus de 18h. Les joueurs semblent commencer à fatiguer. Je culmine à plus de 250.000 jetons en profitant d'un début de passivité ambiante. Il m'avouent que l'illustre Moundir était assis là, à ma nouvelle chaise il y a peu encore. Il ne leur a pas laissé un bon souvenir, loin de là. En parallèle, un baratineur-né dynamite la table avec une gouaille plus que suspecte. Il m'infligera en distribuant les cartes un premier bad beat douloureux. Ce ne sera malheureusement pas le dernier. Ma marche en avant s'en retrouve entravée, et je me mets à végéter, mais garde confiance malgré tout, le niveau de la table n'étant pas très relevé. Il ne reste en tout et pour tout que 255 survivants au moment de remballer les jetons dans les sacs sur les coups 20h00. Les dégâts, bien que sévères, ont été contenus. Je conserve 157.000 jetons pour la seconde journée, celle du dimanche...

mardi 18 octobre 2022

On ira à La Villette

Après le Hip'Poker Tour du PMU (annulé en 2020 et 2021 pour cause de tempête sanitaire), c'est au tour du WiPT de Winamax de renaître de ses cendres en cette fin d'année 2022. S'agissant du Winamax Poker Tour, l'interruption aura été encore plus longue que celle du PMU, du fait de déboires judiciaires initiés par des casinotiers peu complaisants face à la grande parade nuptiale annuelle de Winamax avec le monde du poker amateur. Tout semble être rentré dans l'ordre, et Winamax a donc repris sa vieille recette qui a contribué à son succès : des qualifications dans les grandes villes de France avec en tête de gondole l'étape parisienne à la Villette.

Mes précédentes (et rares) incursions dans le temple du poker improvisé que devient la Grande Halle de La Villette le temps d'un week-end n'ont pas fait de moi un joueur comblé, loin s'en faut. 2 qualifications pour 2 éliminations cruelles mathématiquement parlant, dont la première face à la légende belge Davidi Kitai. Cela m'avait probablement affecté plus que je ne l'aurais cru, puisque par la suite j'ai négligé pendant quelques années les qualifications pour cette boucherie l'événement, alors même que ces qualifications en ligne sont pourtant largement accessibles pour qui sait faire preuve de patience et d'abnégation.

Toujours est-il qu'il y a quelques jours, je me suis qualifié sur le site de Winamax pour l'événement qui se tiendra à La Villette le week-end de ce 29 octobre 2022. De quoi aller de nouveau faire mumuse avec des jetons sans pression aucune. Juste pour le plaisir. Alors je serai présent samedi 29, avec l'espoir de faire rugir mon sphinx assoiffé de victoire face à une cohorte de joueurs (près de 2.000) qui viendront des quatre coins de la France pour en découdre. Avec quel accoutrement, je ne sais pas encore. Mais je serai là, c'est une certitude.

mardi 11 octobre 2022

Hip'Poker Tour 2022 (2/2) : oiseau(x) de mauvais augure du day 2

Après avoir vécu une première journée de tournoi presque parfaite, le plus dur restait à faire lors de la seconde journée, décisive. 

Ma nuit de sommeil fur courte. C'est néanmoins apaisé que je refais le chemin qui me mène à l'hippodrome en ce samedi 7 octobre ensoleillé avec l'espoir de réellement vibrer, sachant que les deux premiers repartent avec un package pour un tournoi live PMU.

Je flâne quelques minutes devant les jolis manteaux d'automne des arbres dans l'arboretum situé juste devant l'hippodrome, m'extasiant devant les beautés de dame nature et ses couleurs chatoyantes en cette période de l'année. En sortant, je tombe sur une nuée de corbeaux qui interrompt ma communion avec la nature. Je me demande si je dois y voir un signe devant ces oiseaux de mauvais augure.

Une fois le petit déjeuner avalé (offert par le PMU), le tournoi stoppé la veille dans le hall du RDC reprend cette fois-ci dans les salons du 3e étage, juste à côté de la verrière habituellement réservée aux VIP. Il ne reste alors plus que 4 tables et le tiers des joueurs disposent de moins de dix blindes. Un joueur est revenu avec moins d'une seule blinde. On entraperçoit la coupe posée sur la table d'apparat destinée à recevoir les ultimes finalistes.

Rien de particulier à signaler : le joueur qui disposait d'une demi-blinde saute immédiatement. D'autres lui emboitent vite le pas. L'ambiance est feutrée, presque pesante, la pression semble devoir s'installer, d'autant plus que les flops se font rares. Je décide d'ouvrir quelque peu mon jeu alors qu'il ne reste plus que 3 tables. Les éliminations s'enchainent vite tellement les blindes deviennent rares. Il ne reste que deux tables lorsque je me retrouve mathématiquement engagé dans un coup que j'ai voulu grattouiller et que je perds logiquement en y laissant pas mal de plumes.

Mon élimination de ce tournoi survient une ou deux orbites plus tard en bataille de blindes contre un joueur richement pourvu qui implore pourtant bruyamment la croupière pour qu'elle m'inflige un bad beat alors que le pot fait à peine plus de dix ou onze blindes et qu'il lui en reste pléthore, tandis que moi je joue mon tournoi. Je lui rétorque poliment que son comportement est discourtois, il me renvoie dans les cordes en jacassant et usant d'un langage plus que familier à mon encontre. Il touche son kicker tant supplié et éructe de joie. Tout à sa liesse, il ignore alors qu'il vient d'hypothéquer son karma (il échouera en 3e position, aux portes du package). Après vérification de son palmarès en live, je constate que sa fiche de résultats est vierge : Gaetan B. est un joueur peu aguerri. Je lui pardonne donc bien volontiers ses croassements sur ce coup-là, quand bien même sur l'instant l'envie de lui caresser la joue sans tendresse m'ait effleuré l'esprit.

Mais à la vérité, la gifle mentale, elle est pour moi. Groggy, je décline aussitôt la proposition du staff d'intégrer le Sit And Go des recalés, alors qu'il reste pourtant une ultime place de libre. Je m'éclipse peu après la pause déjeuner et suis au loin dans mon train le stream de la table finale assuré par les équipes techniques du PMU. Le lauréat du tournoi, un solide gaillard prénommé Etienne arborant un sweat aux couleurs du célèbre club parisien des Darshan était déjà le chip leader à l'entame de ce day 2. Tout est donc bien qui finit bien.

Merci au PMU d'avoir organisé l'événement et à l'année prochaine peut-être pour de nouvelles aventures, cette fois-ci jusqu'à la photo finish !


lundi 10 octobre 2022

Hip'Poker Tour 2022 (1/2) : le soleil brille au day 1

Le Hip'Poker Tour et moi, ça ne s'était jamais réellement bien passé jusqu'à ce jour. Après deux années de mise en veille forcée pour cause de pandémie, le PMU a eu la bonne idée de raviver la flamme vacillante de ce chouette tournoi de gala se disputant dans les entrailles de l'hippodrome de Vincennes. Le week-end fut ensoleillé en ces vendredi 7 et samedi 8 octobre, à tel point que le thermomètre flirta allègrement avec les 20 degrés celsius, ce qui ne fut pas le cas par le passé. J'ai encore souvenir d'une édition 2018 frigorifique.



Une fois l'enregistrement effectué et l'habituel discours du staff présentant officiellement les nouveaux poulains de l'écurie, à savoir Julien Martini (un joueur titré WSOP au regard carnassier) et les deux Quentin (Roussey et Guivarch), le tournoi démarre peu avant 11h00. Nous avons droit à 36 tables avec croupiers, au format 8 Max, pour un total de 281 joueurs présents. Pratique : les tables sont aisément identifiables avec un astucieux système de ballons colorés gonflés à l'hélium. Parmi la foule, je distingue quelques silhouettes vaguement familières, sans reconnaitre personne à l'exception d'un joueur et du couvreur habituel du Club Poker - Steven - endossant cette fois-ci le costume du joueur lambda.

A ma table, la moyenne d'âge dépasse les cinquante ans, de telle sorte que j'ai l'illusion de me croire jeune. Première main que je reçois : les as ! Merci monsieur le croupier. Je récolte des clopinettes mais je veux croire à un signe du destin. Le soleil darde la table de ses rayons éblouissants et c'est avec compassion que le staff du PMU distribue des lunettes de soleil colorées aux malheureux qui ont les rayons dans les yeux. 

Je prends le temps d'observer mes adversaires et leurs styles respectifs, et déploie un jeu à base de solidité, patience, en misant sur le profilage de mes adversaires qui s'affine progressivement. Le plan fonctionne à merveille. Mes adversaires défaits quittent la table les uns après les autres. Sur les coups de 16h30 lorsque ma table initiale casse, je réalise que j'étais le dernier survivant du coup d'envoi de 11h. Mon stack de jetons a fière allure alors pourtant que je n'ai aucun sang sur les mains tellement j'ai joué propre. Il reste 70 joueurs en lice et le brouhaha initial a lentement laissé la place au cliquetis des jetons dans ce vaste hall.

Il est 18h lorsque je suis réaffecté à une nouvelle table. Et là, je me retrouve juste à la gauche dudit Steven, le couvreur survolté qui martyrise sa table dans des proportions que je ne découvrirai qu'un peu plus tard dans la soirée. Je suis richement pourvu en jetons, mais lui, à ce moment-là c'est Crésus sous stéroïdes. Les premières dotations (sous la forme de paris gratuits et autres tickets de tournois) approchent doucement. Par contraste avec le camarade Steven, le reste de la table semble léthargique, assommé par son règne qu'il imprime d'une main de fer. Je parviens à doubler mon stack contre lui sur une bataille de blindes spéculative. C'est la première fois que je risque mon tournoi. Je ne saurai que quelques minutes plus tard que mon adversaire est en mode berseker furieux et qu'il doit bientôt partir, quel que soit l'état de son stack.

La pause dîner est là. Les petits fours proposés sont de qualité, et un buffet idéalement situé sous la verrière au troisième étage, juste devant le poteau d'arrivée des courses hippiques nous permet de nous changer les idées pendant plus d'une heure. J'échange quelques amabilités avec un membre du staff du PMU et grille mon pari gratuit distribué par une hôtesse sur un canasson distancé dès l'amorce de la dernière ligne droite. Les courses de chevaux, ça n'a jamais été mon truc.

Sur les coups de 20h30 le tournoi de poker reprend. La bulle approche, c'est le moment de gratter les blindes des joueurs tétanisés par la perspective de rentrer bredouilles si près du but. Le nouveau boss de la table, c'est moi avec mon gant de velours. La bulle a beau avoir éclaté, ma dynamique n'est pas enrayée, bien au contraire. Il est près de 22h quand vient l'heure des bilans de day 1. Après avoir débuté la journée avec 15.000 jetons comme tout un chacun, je termine avec un stack culminant à 280.000 jetons et me retrouve ainsi parfaitement positionné au comptage des jetons : 3e sur 29 survivants. De quoi avoir quelques espoirs pour la journée du lendemain. Je vais ainsi me coucher avec la satisfaction du devoir accompli. Le soleil a parfaitement brillé tout au long de ce vendredi et mon niveau de jeu aura été lui aussi à son zénith...



 

vendredi 30 septembre 2022

Renouvellement de mon équipement

Il y a quelques jours de cela, j'ai décidé de moderniser un peu mon arsenal informatique, ce qui devrait me permettre de retrouver un peu d'allant lorsque je me retrouve assis derrière mon ordinateur lors de mes sessions poker nocturnes. Nouveau clavier, nouveaux hauts-parleurs, nouvelle multiprise de courant et surtout... nouvel écran.

Nouvel écran, nouveau clavier, nouveau son

Mon ancien clavier Microsoft était légèrement abîmé au niveau de son support, ce qui n'était pas très gênant, mais pas optimal non plus. J'ai opté pour un petit clavier gamer premier prix avec rétro-éclairage comme en atteste la photo. Rebelote s'agissant de mes hauts-parleurs : les anciens fonctionnaient encore très bien, si l'on excepte toutefois une certaine fragilité au niveau de la connectique. Mon ordinateur se retrouve désormais flanqué de deux hauts-parleurs pourvus de jolies leds colorées, quand bien même le son soit un peu moins agréable à entendre au niveau des aigus mais meilleur au niveau des basses.

Tout ceci relève de l'anecdotique. Car le vrai changement substantiel, celui qui influe vraiment sur mon confort de jeu lors de mes sessions poker, c'est au niveau du moniteur qu'il se situe. J'ai acquis un moniteur Philips de 27 pouces, sensiblement plus grand que mon vénérable écran Samsung au format 4/3 de vingt ans d'âge, mais toujours vaillant ! J'ai choisi un nouveau modèle assez peu énergivore avec l'option confort des yeux, histoire d'être un peu plus à l'aise pendant mes sessions.

L'investissement est minime, mais change positivement pas mal de choses, puisqu'il m'est désormais possible d'afficher en simultané douze tables de poker (au lieu de seulement neuf précédemment). C'est un réel progrès. Oh, si un joueur professionnel me lit, il va probablement sourire sachant que les joueurs les mieux équipés avec des écrans de mastodonte sont capables d'en afficher davantage. Nulle naïveté de ma part, puisque le poker rime pour moi avec plaisir ; par conséquent, me lancer dans la course effrénée de la performance avec des écrans XXL capables d'afficher vingt tables ne m'a jamais traversé l'esprit. Douze tables affichées en simultané, c'est vraiment bien et me permet de mixer optimisation, concentration et confort de jeu.

Après avoir disputé quelques sessions de poker en ligne, s'il est vrai que mon nouvel écran donne pleinement satisfaction, je dois reconnaître que je ne suis pas encore totalement à l'aise avec mon nouveau clavier, dont la sensibilité n'est pas exactement la même que le précédent ; idem au niveau de l'ergonomie. Je tâtonne encore avec les touches, mais c'est juste une question d'habitude. D'un point de vue global, mon confort de jeu augmente, et c'est là l'essentiel.

A présent se pose la question du renouvellement prochain de mon unité centrale, puisque ma tour actuelle a atteint l'âge vénérable de 14 ans, un âge bien supérieur à la durée de vie moyenne d'un tel équipement. Mais bon, vu que je suis à la fois écolo et pragmatique, pas besoin de l'envoyer au recyclage manu militari alors que tout fonctionne encore (à peu près) correctement.


mardi 20 septembre 2022

Qualification pour le Hip'Poker Tour 2022

Crise du Covid-19 oblige, les événements live dits de gala avaient malheureusement disparu des agendas mis en place par les plateformes de poker en ligne afin d'achalander et de fidéliser leur cheptel de joueurs. Fort heureusement, les choses reprennent petit à petit leur cours normal, et c'est ainsi que le PMU a décidé de rétablir le Hip'Poker Tour à l'hippodrome de Vincennes, qui devrait réunir dans les 300 joueurs le vendredi 7 et le samedi 8 octobre.

Le poker live me trotte dans la tête...

Ca tombe bien : je viens de décrocher à l'instant ma qualification en ligne sur PMU Poker dès ma première tentative (en terminant 14e du tournoi de qualification alors qu'il y avait 50 sièges à pourvoir ce soir). Cela fait vraiment une éternité que je n'ai pas joué au poker en présentiel... et ça commençait à me manquer. Alors ce sera l'occasion de dépoussiérer mon sphinx fétiche pour qu'il puisse veiller férocement sur mes jetons. A la vérité j'hésite encore à ramener mon sombrero péruvien, qui est d'ordinaire réservé au poker live de compétition. J'aviserai le moment venu.

Une chose est sûre : grâce à ma qualification, je serai bien présent à Vincennes ce 7 octobre pour pousser des jetons dans une ambiance conviviale (puisque dépourvue de toute pression financière). Puis, si tout se déroule comme prévu - à supposer que le PMU n'ait pas taillé dans les budgets - je devrais même pouvoir déguster quelques petits fours à la pause dînatoire en prime. De quoi reprendre un peu du poil de la bête en cette période de disette pokéristique absolue.

Il va enfin y avoir un peu d'action. Et c'est tant mieux !


jeudi 15 septembre 2022

Lancement du challenge PLO automnal 2022.

Afin de vibrer un peu en cette période de léthargie pokéristique dans laquelle je me trouve actuellement englué et de sortir par la même occasion ce blog de sa torpeur, j'ai décidé de me lancer un petit challenge automnal en Pot-Limit-Omaha.

Le Omaha étant la variante poker la plus pratiquée derrière l'indétrônable No Limit Texas Holdem, en multipliant les diverses plateformes françaises je ne devrais avoir aucun mal à abattre un volume respectable, de telle sorte que l'échantillon de tournois disputés soit conséquent et permette - en lissant la variance - d'avoir un aperçu à peu près fidèle de mon degré de forme du moment.

300 tournois à disputer, avec un coût d'entrée compris entre 1 et 10 €.  Sans réentrées et avec le moins possible de formats KO. Le tout étant à disputer sur la période automnale. Ceci, afin de conserver un maximum de compacité et de visibilité vis à vis des résultats du challenge.

Bien que je sois plutôt performant sur cette variante, je me fixe un objectif raisonnable de 25% de ROI (retour sur investissement). Le but d'un pareil challenge n'est bien évidemment pas le profit financier, qui sera forcément modeste au regard des sommes investies, mais bien d'avoir un zeste de motivation en plus lors de mes sessions et de prendre au final du plaisir à me fixer un objectif et à m'y tenir. Je joue pour m'amuser. Mais je le fais avec le maximum de sérieux possible. Tout un paradoxe.


 

vendredi 26 août 2022

Reprises des hostilités !

Comme chaque année à la même époque, après une pause estivale de longue durée, je reprends mes petites habitudes dans la seconde quinzaine d'août, l'esprit apaisé, débarrassé de la charge mentale d'une année passée à subir des sessions poker exaltantes. Parfois trop exaltantes.

Oui, le monde est entré dans une ère sombre, avec davantage d'incertitudes. Une sinistre guerre s'est installée en Ukraine, sous l'impulsion d'une Russie impérialiste dirigée par un dictateur sanguinaire. Le climat fait des siennes avec des vagues de chaleur estivales à même de malmener les ordinateurs les moins bien ventilés. Pour couronner le tout, cela fait maintenant une éternité que je végète aux tables de poker sans parvenir à m'extraire de la masse comme c'était le cas auparavant. Et pourtant, je garde la foi. Il y aura des lendemains meilleurs, c'est une certitude.

Le simple fait de pouvoir jouer constitue une chance. Je ne suis pas prêt de l'oublier. Alors c'est le moment de reprendre les hostilités ! Puissé-je connaitre prochainement à nouveau le goût de la victoire...

mardi 21 juin 2022

Voilà l'été !

L'été est là ! A vrai dire, la canicule observée sur toute la France dès la semaine dernière ne laissait guère de doute quant au fait que la période estivale arrivait à grands pas.

D'un point de vue poker, qu'est ce que ça change pour moi ? Pas grand chose. Intuitivement, je n'aime pas jouer sur mon ordinateur lorsque les conditions ne sont pas propices. Il faut dire que mon PC peut revendiquer le titre de vénérable antiquité, puisqu'il a dépassé les douze ans d'âge et qu'il génère son quota de chaleur lorsqu'il est allumé. Mon appartement a beau être a l'abri de la majorité des rayons du soleil dans la journée - de telle sorte que la température n'y grimpe jamais au dessus du raisonnable - je sais que le cerveau humain est plus performant lorsque le thermomètre est compris entre 20 et 22 degrés et j'ai donc tendance à esquiver les sessions de poker en ligne lorsqu'il fait chaud. Question de sensations plus que de productivité.

Toutefois, inutile de se chercher des fausses excuses, je joue assez peu ces temps derniers, indépendamment du temps qu'il fait. Preuve en est la torpeur dans laquelle ce blog se retrouve plongé faute de péripéties à me mettre sous la dent et à raconter. Mes vacances d'été étant imminentes, j'espère juste ne pas tomber en phase de léthargie totale à la suite de ma traditionnelle coupure estivale. Et pour le reste, on verra...

mercredi 13 avril 2022

Brèves de smartphone - Chapitre 3 : jouer en étant au four et au moulin

Parmi les quelques facéties qu'il m'a été permis d'accomplir dans ma vie ludique, il y en a une qui vaut son pesant de cacahuètes, puisqu'il m'est arrivé une fois de remporter un tournoi de poker en ligne sur mon smartphone, pendant une soirée de jeu de rôle, sans que mes partenaires de jeu ne s'en aperçoivent. Cela remonte à il y a plus de deux ans de cela, mais puisque j'ai lancé une thématique sur les smartphones, cette anecdote méritait bien un petit coup de projecteur avant qu'elle ne disparaisse de ma mémoire.

S'adonner à deux jeux différents simultanément, voilà quelque chose d'assez incongru. D'aucuns pourraient y voir là un signe manifeste d'addiction, arguant que ces deux activités menées de concert lors d'une même soirée se parasitent entre elles et seraient susceptibles de gâcher mon plaisir, voire celui de mes partenaires de jeu de rôle, mais à la vérité j'avais des circonstances atténuantes pour justifier pareille situation.

Tout d'abord, ma séance de jeu de rôle se déroulait en famille, dans un cadre détendu et moins formel que la moyenne. Ensuite, il se trouve que j'endossais ce soir-là la casquette de meneur de jeu et que je connaissais parfaitement le scénario proposé pour l'avoir déjà fait jouer par le passé. C'est ainsi que de la même manière qu'un meneur de jeu consciencieux abrite derrière son paravent ses jets de dés, plans, notes et autres figurines, j'ai pu disputer mon tournoi en adossant mon smartphone à mon paravent.

Pourquoi avoir joué double jeu ce soir-là ? Pour la simple et bonne raison que ce tournoi particulier constituait une manche d'un championnat étalé sur plusieurs semaines, que l'on arrivait en toute fin de championnat et que je faisais partie des joueurs dans le peloton de tête du classement général. Je m'étais inscrit uniquement avec l'idée de ne pas dégringoler au classement général (ce qui aurait été le cas si j'avais choisi de faire l'impasse sur ce tournoi-là), et ai disputé les deux premières heures de tournoi de façon toute à fait passive et nonchalante, couchant un nombre stratosphérique de mains. Ce n'est qu'à la toute fin que je me suis quelque peu concentré sur la partie de poker disputée en sous-marin. Au final, en gagnant le tournoi ce sont quelques dizaines d'euros en plus qui ont fini dans ma besace.

Voilà ce qui peut arriver lorsque l'on est un passionné et que les emplois du temps avec les partenaires de jeu sont difficilement compatibles : les arbitrages s'avèrent difficiles à effectuer et il se peut que l'on soit tenté de se lancer dans un exercice de funambule tel que celui-là. Ce n'est qu'une fois ma partie de jeu de rôle terminée que j'ai confessé avoir joué un tournoi de poker en parallèle, ma session de jeu de rôle ayant connu son épilogue dans les minutes qui ont suivi. Sans que cela ait nuit au plaisir de jeu de mes partenaires. Ni au mien.

A présent que je suis moins investi dans le poker, je n'hésite plus à carrément faire l'impasse sur mes sessions en ligne au profit de mes autres activités, quand bien même le poker nomade via smartphone ou tablette soit devenu plus que jamais accessible pour qui veut s'y adonner avec un peu de wi-fi ou une connexion 4G.

jeudi 31 mars 2022

Brèves de smartphone - chapitre 2 : 14 milliards de pixels évaporés

Je l'ai déjà mentionné dans ce blog à divers reprises, c'est avec l'application gratuite Pokerist que j'ai fait mes premiers pas dans l'univers du poker en ligne, en 2012. J'en conserve un merveilleux souvenir, car cela m'a permis non seulement de faire mes armes sans risque aucun, mais également d'acquérir une confiance en moi qui m'a indubitablement servi par la suite, facilitant ma progression.

Six mois durant, je me suis quotidiennement exercé face à des adversaires aussi peu aguerris que moi, avec des styles de jeu extrêmement variés, parfois fantasques ou même erratiques, sachant que les jetons et autres crédits de jeu étaient en grande partie gratuits. Dans le jargon du poker moderne, émaillé d'anglicismes, on appelle cela jouer avec de la play money. Toutefois, à bien y regarder, ce n'était pas pour autant une complète monnaie de singe, puisque de nombreux joueurs rechargeaient leur compte en déboursant de vrais sous. Nombreux sont les joueurs aisés, leurrés par leur ego et limités tout à la fois par leur manque de compétence qui apprécient tellement de ressentir la caresse ébouriffante des plus hautes tables et des plus hautes limites qu'il leur apparait comme justifié de mettre la main au portefeuille plutôt que de jouer sur les tables aux enjeux misérabilistes, quand bien même il ne s'agisse au final que de pixels dans les deux cas. Il existait même un authentique marché parallèle des jetons, certains petits malins vendant directement des jetons contre rétribution à un cours sensiblement inférieur au cours officiel proposé par le développeur de l'application Kama Games sur sa boutique en ligne officielle. Sur divers sites marchands ayant pignon sur rue, il était donc possible d'acheter des jetons. Ensuite, l'acheteur et le vendeur se transféraient les jetons sous le manteau, en comité restreint sur des tables de cash game.

Me concernant, je n'ai bien entendu jamais déboursé le moindre centime avec cette application, ni sur le marché officiel ni sur le marché gris. Ce n'est pas que je sois pingre, mais je pars du principe que je n'ai jamais besoin de jouer avec mon propre argent. Ce qui vaut pour les jeux vidéos, les applications Android, vaut d'ailleurs également pour le poker en ligne. Et puis je suis attaché à la notion de mérite. Pour en revenir à Pokerist, je suis donc parti du montant initial alloué à l'ouverture de chaque nouveau compte, à savoir 5.000 jetons, et j'ai mis en marche mon rouleau compresseur, en me fiant aux mathématiques ainsi qu'aux quelques connaissances techniques glanées empiriquement sur RTL9 (diffuseur des WSOP, commentés par le binôme composé du joueur aguerri Bruno Fitoussi et du journaliste passionné Daniel Riolo). Malgré mon statut de complet débutant à l'époque il ne m'aura fallu qu'une quinzaine de jours à peine pour accumuler mon premier million, tellement le niveau était faiblard en face. Et cela a continué de façon toute aussi exponentielle, jusqu'à ce que je parvienne aux plus hautes limites de mises autorisées par la plateforme.

En fin d'année 2012, en jouant quotidiennement de façon, méthodique, appliquée et enthousiaste, j'avais accumulé la bagatelle de 14 milliards de jetons sur Pokerist. Oui, quatorze milliards (à moins que ce ne soit un tout petit peu plus... ma mémoire flanche, désormais) ! De quoi insuffler confiance, au point d'avoir envie de me frotter à des joueurs "pour de vrai", et de m'inscrire sur PMU Poker ainsi que sur Winamax. Cette confiance en moi qui m'a été insufflée grâce à ces succès virtuels m'aura indubitablement servi à mes débuts. Sans oublier le fait que cela m'a également en grande partie insensibilisé aux bad beats, ce qui est toujours utile pour performer dans la durée.

J'ai conservé cette application Pokerist sur mon smartphone, Xperia Mini tout du long de sa durée de vie, quand bien même à partir de 2013 j'y aie joué de moins en moins, pour ne pas dire presque plus du tout. Une chose m'aura toutefois étonné pendant plusieurs années : comment une application gratuite développée par une modeste société irlandaise (Kama Games) a t'elle bien pu proposer une offre aussi ludique et agréable tandis que les plateformes françaises de poker payant étaient à la traîne, voire carrément aux abonnés absents pendant de nombreuses années ? Comment se fait-il que les plateformes de poker générant des volumes financiers aussi importants aient mis autant de temps à prendre en marché le train du nomadisme ? Aujourd'hui encore, je m'interroge sur les choix stratégiques qui ont été faits par certains.

C'est donc non sans un léger pincement au coeur que j'ai abandonné mes milliards de jetons virtuels accumulés sur Pokerist à l'occasion d'un premier changement de smartphone en 2016, tel que brièvement relaté dans mon article précédent. Je ne me souviens pas clairement des cours pratiqués à l'époque, mais sur le marché gris, ces quartorze milliards de jetons étaient cotés bien au delà du millier d'euro. Ils se sont évaporés avec le recyclage de mon premier smartphone. Sans que jamais l'envie ne me vienne de les revendre sur le marché gris. Fierté et probité.

lundi 28 mars 2022

Brèves de smartphone - chapitre 1 : le plaisir du nomadisme

Il est loin le temps où le poker en ligne ne pouvait se consommer que derrière l'écran de son PC. Si les ordinateurs portables ont déjà en grande partie révolutionné le monde du jeu (grâce au wi-fi omniprésent partout sur la planète et grâce aux clefs 4G), le nomadisme poker s'est considérablement étendu ces dernières années à la faveur du développement des applications pour smartphone et tablettes, que ce soit sur IOS ou sur Android.   

Il y a maintenant dix ans de cela, presque jour pour jour, je me suis acheté mon premier smartphone, un appareil Sony Xperia Mini au format miniature se glissant dans la poche avec une facilité déconcertante. Certes, c'était un smartphone à très faible capacité en termes de mémoire, mais il m'a permis de découvrir le monde merveilleux des applications poker, et c'est ainsi que j'ai mis le pied à l'étrier en choisissant l'application gratuite Pokerist. J'aurai l'occasion de revenir sur mon expérience Pokerist lors dans mon prochain article. En 2012, les plateformes de poker hexagonales n'avaient pas encore lancé leurs applications pour Android et seules les applications gratuites qui avaient flairé le filon étaient suffisamment évoluées pour présenter une expérience de jeu. En 2016, je me suis acheté un second smartphone, un Honor à peine plus puissant que le Xperia Mini, dont les capacités étaient là encore extrêmement limitées au regard des standards de 2022, mais cela m'a néanmoins permis de cultiver un certain goût de la liberté en tant que joueur d'autant que c'est à cette époque que les plateformes françaises ont été progressivement introduites sur Android et IOS. Cela m'aura permis de disputer parfois des tournois en des lieux improbables, y compris à l'étranger, sans oublier les tournois démarrés dans les transports en commun pour ensuite être disputés dans des conditions plus classiques une fois arrivé à la maison devant son PC. Toujours est-il que mon vénérable Honor était arrivé à bout de souffle depuis quelques temps déjà, que ce soit en termes de performances ou en termes de capacités et de mémoire (à tel point que j'avais été contraint de progressivement supprimer les applications de poker une à une) et qu'il était temps de me doter d'un appareil plus performant.

C'est désormais chose faite : à l'occasion de l'achat d'un nouveau smartphone, j'ai non seulement pu télécharger à nouveau l'ensemble des applications hexagonales de poker en ligne, mais voilà que je redécouvre un nouvel aspect ludique venant quelque peu altérer mes habitudes de consommateur nomade : le monde merveilleux des podcasts, et plus particulièrement celui des podcasts consacrés au poker s'offre réellement à moi. En moins d'un mois, j'ai pu écouter et/ou regarder pas mal de contenu poker, comme à la grande époque où j'étais au courant de tout ce qui se disait et se faisait en matière de poker. Même sans wi-fi ni 4G, ni 5G, il est possible de télécharger son petit programme de podcast en quelques secondes à peine pour le réécouter sereinement ensuite, quel que soit le lieu. Je ne m'étalerai pas ici sur les petites pépites que propose Twitch et ses streamers qui proposent du contenu tous azimuts, mais il y a vraiment de quoi se faire plaisir lorsqu'on aime le jeu en général et le poker en particulier, que ce soit en live ou en replay.

Pour certains, tout ceci relève de l'évidence depuis longtemps, mais il y a là pour moi un parfum de fraicheur qui contribue à raviver quelque peu le feu de ma passion qui a pas mal dépéri ces derniers temps ! Disposer d'un smartphone flambant neuf doté de grosses capacités ainsi que d'une énorme capacité de stockage, ce n'est rien et c'est beaucoup tout à la fois puisque cela vous facilite la vie pour tout un tas de choses : que ce soit dans la vie de tous les jours ou bien sur le segment spécifique du poker. Ah le plaisir simple du nomadisme poker : il n'y a pas à dire, ça a vraiment du bon !

Pour donner un peu d'allant à ce petit bijou technologique, j'ai mis une sublime photo de Las Vegas en guise de fonds d'écran. Sait-on jamais... peut-être serai-je amené à y retourner un jour prochain.

lundi 28 février 2022

Microdécos !

De la même manière que c'est lorsque le bonheur nous fuit que l'on se rend compte qu'il était là précédemment, je crois que l'on ne mesure pas la chance qui est la notre lorsque l'on dispose d'un connexion internet stable et d'un équipement informatique parfaitement fonctionnel pour disputer ses tournois de poker en ligne, car il suffit d'un petit grain de sable dans la mécanique pour que tout s'enraye. Pas seulement sur le plan technologique, mais également sur le plan du mental.

Je conserve un souvenir nostalgique bien que parfois pénible de la période lointaine où mon ordinateur - en raison de drivers mal installés - était quasi quotidiennement victime d'une erreur fatale par session, avec écran bleu et redémarrage intempestif générant un black out poker de 3 à 4 minutes, voire davantage. Je me dis que j'y ai laissé pas mal de plumes, quand j'y repense. Puis, un joueur communautaire bienveillant avec lequel j'avais tissé quelques liens m'a miraculeusement dépanné à distance, de telle sorte que ce désagrément a subitement cessé, me permettant de rentrer dans le monde merveilleux de la normalité. Ma connexion Free était à l'époque extrêmement fiable, à tel point que j'en ai oublié ce que les galères technologiques pouvaient être.

A l'occasion d'un déménagement qui ne s'est pas passé comme prévu, puisque le câblage internet connaissait quelques imperfections et/ou malfaçons,  j'ai subi une piqûre de rappel : le joueur de poker en ligne ne peut rien faire lorsque la technologie s'avère réfractaire. Pendant de longues semaines, j'ai donc vécu avec sérénité une sorte de black out qui m'a tenu éloigné des tables en ayant pour effet de diminuer mon envie de jouer. J'ai cru que cette mise en friche me permettrait de régénérer mon envie et mes ressources mentales. Mais force est de constater que cela n'aura pas été le cas dans les faits. Lorsque la fibre optique a enfin été fonctionnelle dans mon appartement, mon implication poker avait fortement diminué. Mon désir d'en découdre avec l'adversité et la variance avait diminué. Ma passion avait diminué. Ma patience à l'encontre de la mauvaise fortune ayant également diminué, le boost mental escompté n'a pas eu lieu. Et vu la situation actuelle, le retour à un ciel sans nuages n'est peut-être pas pour tout de suite.

Il y a peu, j'ai ici relaté ma mésaventure survenue lors d'une de mes sessions nocturnes, suite à une longue déconnexion survenue en toute fin de soirée me privant de potentiels gains financiers alors que la victoire me tendait les bras. Depuis lors, ayant goûté malgré moi à cette coupe d'amertume, je trempe mes lèvres dans le poker en ligne nettement plus précautionneusement, apeuré par les déconnexions intempestives en réduisant le nombre de tables jouées par session, par peur du vide. Car ces derniers jours j'ai été à plusieurs reprises victimes de micro-déconnexions. Oh, rien à voir avec celle de la fois précédente. Il s'agit de coupures qui ne durent guère plus d'une vingtaine de secondes, mais cela suffit à générer une sensation de gêne et d'inconfort.

Plus jeune, j'ai fait pas mal de cyclisme, à un niveau tout à fait honorable. J'aimais tout particulièrement lorsque le relief était accidenté : la souffrance d'une montée pénible avec des forts pourcentages était toujours atténuée par le plaisir de l'effort du moment mais aussi et surtout par la promesse de la récompense occasionnée par la descente à venir. D'autant que j'avais une très bonne science des trajectoires lorsqu'il s'agissait de descentes que je dévalais à toutes berzingues. Une inconscience, même plutôt qu'une science, lorsque je repense à la prise de risques que cela pouvait parfois présenter. Jusqu'au jour où je me suis mangé la gamelle de ma vie, alors que je dévalais à grande vitesse dans un froid glacial un col de haute-montage au Pérou à plus de 4.500 mètres d'altitude qui m'a meurtri dans ma chair et dans mes os et qui a nécessité un rapatriement sanitaire via Europe Assistance. Depuis lors, s'il m'est advenu de refaire du vélo à petite dose, plus jamais je n'ai retrouvé le sens inné des trajectoires en descente et je conserve toujours par ailleurs le frein sur les cocottes : quand bien même je voudrais retrouver ma fluidité d'autant je n'y parviens plus. Toutes proportions gardées, c'est un peu le même état d'esprit qui m'habite en ce moment s'agissant de mes sessions de poker en ligne. La peur de la chute. Car outre la technique, ce qui fait souvent la différence au poker, c'est bien le mental. Pour obtenir des résultats, il faut être dans un état de sérénité difficilement conciliable avec l'incertitude liée à la survenance de micro-déconnexions comme c'est actuellement le cas. Chaque micro-déconnexion que je subis amoindrit mon bien-être aux tables et fissure ma confiance. La peur de perdre un gros pot pour des raisons "technologiques" a désormais pris le dessus sur mon plaisir de jouer. Difficile de dire combien de temps cela durera, toujours est-il que c'est un épisode assez pénible à vivre... Espérons que tout ceci ne soit bientôt plus qu'un lointain souvenir, lui aussi enrobé de nostalgie.



lundi 31 janvier 2022

Le coût de la panne

Je viens de connaître il y a quelques heures à peine une bien triste expérience lors de ma sessions de poker en ligne : alors que minuit sonnait, j'ai essuyé les affres d'une panne internet au plus mauvais des moments, puisque survenue dans le money time.

Alors que se profilait la victoire d'un petit tournoi de Omaha sur PMU poker et que nous n'étions plus que huit joueurs pouvant encore prétendre à la gagne (sachant que j'étais en outre en position extrêmement confortable de cheap leader et que les autres étaient presque tous à l'agonie), j'ai vécu l'une des plus désagréables sensations qui soit pour un joueur de poker en ligne : le désarroi soudain et brutal de la panne internet de longue durée.

Pour une mystérieuse raison, l'une des diodes de mon boitier internet est passée du vert au rouge, de telle sorte que je me suis retrouvé privé de connexion internet pendant de cruciales minutes, mon ordinateur moulinant en boucle à la recherche du signal perdu. J'ai dû télécharger au plus vite l'application mobile Android du PMU sur smartphone avec une connexion en 4G atrocement lente, en espérant pouvoir sauvegarder en grande partie mon stack. Las ! Les secondes sont devenues des minutes interminables, tant et si bien que lorsque j'ai enfin pu me reconnecter les choses avaient dramatiquement changé : la table finale était déjà bien avancée, nous n'étions plus que cinq joueurs en course, tandis que mes jetons avaient malheureusement fondu comme neige au soleil, redistribués au bénéfice de mes adversaires au fur et à mesure que le temps passait.

Je me suis incliné quelques instants plus tard en cinquième position, contraint de prendre un risque en  poussant le peu de jetons qu'il me restait encore. Quelle sensation désagréable : m'être reconnecté juste à temps pour assister à ma propre élimination en direct (sur un petit bad beat) a encore ajouté un zeste de frustration supplémentaire à une situation déjà en soi particulièrement pénible à vivre ! Inutile de préciser qu'une élimination en cinquième position se traduit par un écart de gains substantiel par rapport à une première place.

Voilà donc le coût de la panne : une coupure internet qui m'aura coûté quelques dizaines d'euros. Merci RedBySFR !

mercredi 26 janvier 2022

Bienvenue en 2022

Nous sommes en 2022 et je suis toujours là. Solide et vaillant. Je prends toujours du plaisir aux tables de jeu, assis derrière mon écran d'ordinateur le soir, en dépit d'une cadence moins soutenue que par le passé.

Que dois-je espérer et quels objectifs me fixer pour cette nouvelle année ? Ne pas perdre la flamme, d'une part, et si possible me qualifier d'une manière ou d'une autre pour du live, histoire de ne pas rouiller complètement de ce côté là. Il y a quelques jours, j'ai remis un peu d'ordre dans mes placards et j'ai constaté que mon sombrero péruvien - qui fait intégralement partie de mon attirail poker - avait contracté une petite pliure sur le cuir. Il aurait besoin d'un petit cirage pour retrouver son éclat d'autant. Moi aussi, apparemment.

Comme d'habitude on entame l'année sans pression aucune. Mais avec l'espoir de vivre de belles sensations aux tables et de gagner quelques sonnantes et trébuchantes, histoire de me coucher le soir avec le sourire aux lèvres plus souvent qu'à mon tour et d'avoir envie de continuer à raconter ici de belles histoires aussi longtemps que la flamme continuera de m'habiter.

lundi 10 janvier 2022

Bilan 2021 : encore une année sans saveur

2021 est derrière nous, et je crois bien que c'est une année que je ne regretterai pas. Une année marquée par l'emprunte néfaste du Covid-19. Une année avec peu d'action à mes tables de poker. Certes, je termine positif, certes je suis allé gratuitement au Parc des Princes voir le PSG, certes mon rayon quincaillerie s'est encore étoffé, mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de quoi se réjouir. Mes gains ne sont pas folichons et mes émotions ont été réduites à la portion congrue. Et c'est ça que je regrette au final.

Faute de perspectives alléchantes (pas de qualifications pour des tournois live), mon envie de jouer s'est ratatinée. Avec le temps, je ne peux que constater que je n'ai vraiment pas l'appât du gain et que cela nuit assurément à mes performances et à mon rendement. J'ai faim de souvenirs, faim d'émotions, faim d'aventures, faim d'incertitudes. Mais pas faim d'argent. Voilà assurément pourquoi je ne serai a priori jamais joueur de poker professionnel et resterai à jamais un amateur passionné. 

Ca sonne un peu creux, non ?
Il m'aura fallu un peu de temps pour le comprendre et l'intégrer dans mon raisonnement vis-à-vis de la manière dont j'appréhende la discipline mais au final je constate chaque jour un peu plus que je ne joue réellement au poker que pour la beauté d'une discipline que je sais universelle, motivé par le challenge intellectuel ainsi que pour les émotions brutes que me procurent parfois les cartes. Le poker est pour moi une belle aventure ; les gains éventuels ne sont quant à eux qu'un points de détail. Au grand dam de mon banquier.