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lundi 29 avril 2019

Unibet joue la carte de la différence avec son nouveau logiciel poker

Depuis ce 2 avril, l'opérateur Unibet Poker a choisi d'abattre une nouvelle carte en quittant le réseau ipoker qu'il partageait avec Betclic Poker, permettant jusqu'ici de mutualiser les liquidités puisque la quasi-totalité des tournois et formats poker de ces deux opérateurs étant les mêmes. Pour un opérateur poker de taille modeste comme l'est Unibet, faire ainsi cavalier seul sur le marché hexagonal est risqué. Choix courageux ou suicidaire, difficile à dire. Mais il faut bien avoir à l'esprit que le réseau ipoker est peu fonctionnel, à tel point que certains n'hésitent pas à le qualifier de carrément obsolète et que dans de telles conditions vouloir s'extirper du marasme constitue vraisemblablement un premier pas dans la bonne direction... à supposer que les pas suivants ne mènent pas à une falaise abrupte.

Quoi qu'il en soit, voici donc que Unibet a migré sur un nouveau réseau à l'échelle nationale, celui de Relax Gaming (déjà utilisé par ce même opérateur à l'international depuis quelques temps). Et il faut dire que le parti pris par Relax Gaming est sensiblement différent par rapport à ce qui existe sur le marché hexagonal du poker payant, en faisant notamment la part belle au poker de type "arcade" par rapport au poker de type "simulation". Après tout, beaucoup de joueurs sont présents aux tables essentiellement pour se divertir et passer agréablement le temps plutôt que pour gonfler leur compte en banque. C'est bien connu, on dépense plus allègrement lorsqu'on a le coeur léger.

Faire pire que ipoker n'était pas possible, aussi une telle nouvelle incitait de prime abord à l'optimisme. A titre personnel, je nourrissais pas mal d'attentes s'agissant de ce nouveau logiciel : un peu de fraicheur dans le monde désormais ronronnant du poker en ligne ne peut pas faire de mal, après tout.  Mais l'enthousiasme originel est malheureusement retombé dès les premiers jours car il ne suffit pas de vouloir se démarquer d'une concurrence poussive pour que les idées nouvelles soient automatiquement bonnes.

A l'usage - et c'est là que le bât blesse - ce logiciel s'avère peu pratique à utiliser. Passe encore le design cartoonesque qui constitue un parti pris artistique. C'est surtout sur le côté fonctionnel que ce logiciel pèche carrément. Ni rationnel par de nombreux côtés, ni fonctionnel d'une manière générale, ce logiciel finit par incommoder quelque peu si bien qu'un léger agacement a vite fait de supplanter la petite part de plaisir qu'il procure malgré tout. Je ne vais pas ici dresser la liste de tout ce qui ne va pas avec ce nouveau logiciel choisi par Unibet (contenant quelques bonnes idées) mais à titre personnel je demeure plus que dubitatif devant cet outil informatique constituant à la fois un mix d'originalité et d'immédiate désuétude.

Certes, il existe une petite marge de manoeuvre technique chez Unibet Poker : des mises à jour  tenant compte des avis des joueurs seront vraisemblablement prises en compte afin d'améliorer l'ensemble, mais sachant qu'un âne fécondant une jument ne donnera jamais un étalon, on ne doit pas s'attendre à autre chose qu'à des robustes mulets dans le meilleur des cas. J'espère bien sûr me tromper... Unibet ne m'a jamais réussi et mon opinion est peut-être de ce fait quelque peu biaisée. Mais sauf miracle, je ne prévois pas de traîner mes guêtres trop régulièrement sur ce nouveau logiciel ni vraiment vintage ni vraiment sexy.


jeudi 25 avril 2019

Une journée à Marcq-en-Baroeul

Le poker, c'est du plaisir. Mais c'est aussi des efforts. Puisque j'avais une soirée de prévue en compagnie de quelques amis le vendredi soir, ma nuit de sommeil s'est résumée à 2 petites heures afin de pouvoir être présent au moment du départ de mon bus pour Lille le samedi matin, vers 6h15. Quittant mon domicile en trombe afin de ne pas louper le bus et accaparé par ma pièce d'identité que je ne retrouvais plus au moment de partir, j'en ai carrément oublié d'emporter avec moi mon habituel attirail poker : ni T-Shirt Fredyl, ni chapeau, ni sphinx. Rien. C'est donc en somnolant presque tout du long que mon trajet s'est effectué. La bonne nouvelle, c'est que je n'ai pas vu le temps passer. Une fois parvenu au terminal de bus accollé à la gare de Lille, je me suis rendu compte qu'il était possible de rejoindre l'hippodrome de Marcq-en-Baroeul en à peine plus d'une demi-heure à pied ; sachant que j'avais de la marge et qu'il faisait beau, je n'ai pas hésité. Bien m'en a pris, car le trajet pédestre m'a permis de découvrir les coquettes bourgades que sont La Madeleine et Marcq-en-Baroeul.

soleil, soleil
Les tables de jeu mises en place par le PMU dans le hall d'entrée de ce petit hippodrome de campagne étaient irradiées de soleil lorsque le tournoi débuta en milieu de matinée. C'est réellement appréciable. Première fois de ma vie que je dispute un tournoi de poker baigné dans autant de lumière !  Les rayons franchissant allégrement la vitre du hall ont littéralement réchauffé la table... au sens propre comme au sens figuré : l'oubli de mon précieux sphinx ne m'a laissé penaud que quelques minutes au démarrage. Par la suite, le bon climat et la bonne ambiance à table ont vite compensé mes regrets s'agissant de l'absence de tout mon barda. A ma table, je me suis  retrouve entouré d'une palette très hétérogène d'adversaires : débutants, récréatifs, joueurs de club ayant endossé leur sweet-shirt fétiche aux couleurs de leur association, et même une demoiselle sachant tenir les cartes. J'adore ces tournois de gala dénués de la pression financière qui  a tendance à figer les visages et crisper les coeurs des joueurs. A Marc-en-Baroeul, aucune pression à l'horizon. Juste de la convivialité et de la bonne humeur. Seul véritable bémol : le croupier débutant recruté par le PMU pour l'occasion était d'un niveau extrêmement faiblard. J'ai notamment dû le recadrer à trois reprises, mais sans que cela soit réellement dommageable.

Mon début de tournoi s'avèrera des plus poussifs, puisque dès midi, je me suis retrouvé en délicate posture sans avoir trop disputé de coups, les divers flops ou turns ruinant systématiquement mes jolies mains de départ sans même avoir besoin d'aller jusqu'à l'abattage final. Si on ajoute à ça un rythme d'augmentation des blindes tout simplement infernal (il faut éliminer plus de deux cent joueurs en moins d'une journée !), on se rend vite compte qu'on a pas le temps de tergiverser : on est certes venu jouer au poker toute la journée, mais il faut monter au front assez rapidement pour ne pas se faire grignoter par la structure. C'est ainsi que j'élimine un joueur peu aguerri sur un call certes judicieux mais difficile à faire sur le moment. Je me retrouve alors plutôt pas mal pourvu en jetons, et commence enfin à avoir une emprise sur la table... jusqu'à la perte d'un banal 50/50 pré-flop (AQ vs TT) qui assèche en grande partie mon tapis. La table casse juste après. Peu après la pause déjeuner, alors que je suis rentré dans la zone rouge, survient ma sortie de route fatale : je me retrouve à devoir pousser préflop la poignée de blindes qui me reste avec la main qui me fait le plus horreur au regard du nombre anormal de fois où je me suis fait éjecter avec en live : As-Dix. Sans surprise,  je me retrouve éjecté du tournoi principal avec ma main maudite habituelle, et décide aussitôt d'aller disputer les sit and go de rattrapage et de rejoindre ainsi la petite centaine de joueurs déjà éliminés prématurément.

En m'asseyant à la table de mon premier sit and go, je conserve encore un petit espoir de ne pas rentrer à la maison les mains vides. Mais je vais vite déchanter, car là encore, je fais chou blanc. Il faut dire que la structure ultra-ultra turbo des sit and go confine presque au ridicule tant l'aléa y est important. Pendant ce temps-là, les parieurs hippiques ont investi le champs de course et le tournoi de poker se déroulant dans le hall fait à leur yeux figure de curiosité. Mais la réciproque est également vraie en ce qui me concerne : je m'accorde ainsi une mini pause en attendant le cocktail dinatoire et les petits fours prévu pour 18h30, en observant le style, l'allure et les comportements de cette faune des turfistes nordistes. Avec le recul, je me dis que j'ai loupé une grande carrière d'ethnologue tellement observer les groupes humains et leurs interactions me fascine. J'avais déjà ouvert grand mes yeux dans la matinée en scrutant le cheptel des qualifiés pour le tournoi de poker. Mais pouvoir également me retrouver aux premières loges et écarquiller les yeux devant les turfistes en pleine course hippique m'a encore permis d'un tout petit peu mieux comprendre la nature humaine, avec ses futiles passions confinant parfois à la tyrannie.

C'est avalé, c'est bien joué !
Toujours est-il qu'un tournoi de gala sans petits fours ne serait pas un tournoi de gala digne de ce nom, et c'est plein d'enthousiasme que j'ai terminé ma journée poker en me remplissant la panse une fois l'heure du cocktail dinatoire venue dans la petite salle privative destinée aux qualifiés poker. Assez bizarrement, mon appétit pour les petits fours a d'abord été parasité par l'odeur des barquettes de frites emplissant le hall de l'hippodrome. Puis, assez vite, mon palais a réussi à relayer auprès de mon cerveau la satisfaction de goûter à des mets de qualité. Certes, ce n'était pas les meilleurs petits fours que j'aie goûtés jusqu'ici, mais ils ont eu le mérite de me faire suffisamment plaisir pour que je ne regrette aucunement d'avoir traîné mes guêtres jusqu'au Nord. Et puis j'ai eu l'occasion de discuter et d'échanger quelques anecdotes avec un sympathique joueur déjà croisé lors de l'étape de Vincennes. Le poker est aussi créateur de lien social, à l'occasion. Si on ajoute donc aux petits fours les quelques moments de convivialité, le bilan de la journée s'avère a posteriori plus que satisfaisant. Comme une journée de vacances et d'évasion entre deux jours de boulot lors des ponts de mai.

Voilà donc comment on remplit agréablement une journée ludique à Marcq-en-Baroeul. Pour ce qui est de mes performances poker, on repassera. Mais il y aura bien d'autres occasions de briller cartes en main... des occasions plus sexy que celle-ci. En attendant, ma parenthèse dans le Nord m'a donné la possibilité de vibrer, de discuter, de m'amuser, de me régaler. C'était bien plus qu'il n'en fallait pour me rendre heureux en ce début d'avril sans m'être découvert d'un fil.

mardi 9 avril 2019

Direction Marcq-en-Baroeul avec PMU poker ce samedi 13 avril 2019

Marcq-en-Baroeul, place forte à conquérir
Marcq-en-Baroeul. Une petite ville résidentielle et prospère du Nord de 40.000 habitants (accolée à Lille) dotée d'un hippodrome du Croisé-Laroche aux allures de complexe sportif avec parcours de golf et terrain de football. Ca tombe bien, la ville compte un nombre anormalement élevé de foyers éligibles à l'ISF et il faut bien dépenser l'excédent pécuniaire autrement qu'en impôts : les hippodromes sont aussi là pour ça. C'est dans ce cadre privilégié que le PMU inaugurera sa saison 2019 du Hip'Poker Tour ce samedi. Jusqu'ici je me suis contenté de disputer les étapes parisiennes de cet événement, mais au regard de la proximité géographique de l'agglomération lilloise et du coût modique des frais de transport s'y rapportant, j'ai décidé de me qualifier cette année pour cet événement qui aura lieu ce samedi 13 avril. Les qualifications gratuites sur le site PMU Poker constituent presque un jeu d'enfant : il suffit de jouer sérieusement ces tournois pour que les portes de l'hippodrome s'entrouvrent d'elles-mêmes sans avoir besoin d'appuyer sur les gonds. Une fois ma qualification en poche, je n'ai pas traîné pour acheter à prix réduit mes billets de car aller-retour Paris-Lille à moins de 20 euros. En prime la météo s'annonce clémente et le PMU offre comme d'accoutumée quelques tickets de tournois et paris hippiques gratuits aux participants encore debout à la nuit tombée. On me murmure même dans l'oreillette qu'il y aura des petits fours à picorer. Que demander de plus ?

Contrairement à l'étape parisienne automnale se déroulant sur deux jours à l'hippodrome de Vincennes, les étapes provinciales du Hip'Poker Tour se déroulent sur une seule journée de compétition. Autant dire qu'il ne va pas falloir trainer en route, le rythme d'augmentation des blindes sera soutenu. Jusqu'à présent, le Hip'Poker Tour et moi, c'est tout sauf une histoire d'amour. 3 participations et 3 échecs. Dont 2 cuisants des les premiers niveaux de compétition. On verra bien si ma "délocalisation" en province s'avère plus fructueuse. 

Un petit hippodrome situé dans le triangle Lille-Roubaix-Tourcoing
Je conserve quoi qu'il en soit un bon souvenir de Lille, avec son casino Barrière qui m'avait permis il y a trois ans de cela d'atteindre ma première table finale d'un tournoi de poker live d'envergure. Alors je pars la fleur au fusil. Optimiste et enthousiaste. Marcq-en-Baroeul peut trembler. Je débarque samedi matin à l'hippodrome du Croisé-Laroche pour en découdre aux tables de poker face aux golgoths du nord. Je peux le faire.