FREDYL A LA CONQUETE DU POKER
Translate
mercredi 20 novembre 2024
dimanche 30 juin 2024
La tuile !
Bon, eh bien voilà. Le poker, c'est sympa, mais pour jouer, encore faut il être apte à le faire. Physiquement et moralement. Et depuis quelques semaines, des problèmes personnels sont venus toquer à ma porte, au point que je n'ai plus envie de passer mes soirées à jouer et que mon volume de jeu est devenu famélique, pour ne pas dire inexistant.
Alors pendant un laps de temps indéterminé, ma priorité sera forcément ailleurs qu'autour des tables de poker. Une tuile vient de me tomber sur la tête, et l'urgence du moment consiste à soigner la plaie, retrouver mes esprits et ensuite réparer la toiture défaillante. Au diable le jeu.
On ne mesure pas à quel point la chance et la malchance au jeu sont dérisoires en comparaison avec les hasards que l'on peut connaitre dans la vraie vie. Mes difficultés du moment constituent une douloureuse piqûre de rappel : se plaindre de la malchance au poker est d'une incroyable futilité tellement cela importe peu en vérité. Le déplaisir dans le plaisir demeure une forme de plaisir malgré tout. Je tâcherai de m'en souvenir le moment opportun.
Pouvoir manger à sa faim, vivre en bonne santé, avec un toit étanche sur la tête qui ne s'effondre pas, entouré d'une famille aimante, avec des voisins pacifiques, tout ceci n'est jamais définitivement acquis. La stabilité ne dure pas éternellement et ma bulle de confort est maintenant percée : je retournerai jouer aux tables une fois la brèche colmatée et le cocon de douceur retrouvé. Difficile de prédire la durée de cette phase tumultueuse que je suis amené à traverser, mais une chose est certaine : le poker attendra car l'important est ailleurs !
jeudi 29 février 2024
Le petit centime dopé à la testostérone
J'ai pour habitude de jouer chacun de mes tournois avec le plus de sérieux possible, quel que soit le coût d'entrée dudit tournoi. Certes, le calibrage des mises n'est pas le même sachant que la manière de jouer des adversaires n'est pas la même. Mais j'essaye toujours de jouer pour gagner. Toujours. Chez Fredyl, on ne brade pas la marchandise.
Assez régulièrement, lorsqu'il reste de la place sur mon écran d'ordinateur de 27 pouces capable d'afficher douze tables en simultané sans chevauchement, je complète mes sessions poker du soir par un ou deux tournois à faible coût, voire même par un freeroll. Ces tournois-là, je les relègue tout en bas sur le côté droit de mon écran. Mon organisation est plutôt simple : plus un tournoi est important, plus il aura tendance à se retrouver sur la rangée du haut, le plus important de tous étant situé invariablement en haut à gauche car de la sorte je sais instinctivement où focaliser le plus mon attention lorsque je joue. Il n'en demeure pas moins que je ne néglige jamais les tournois à faible dotation car au poker, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
Depuis le début de l'année, le PMU a inclus dans sa grille quotidienne des tournois dont le coût d'entrée symbolique se monte à 1 centime, plafonnés à 50 participants seulement, avec une dotation symbolique d'une poignée d'euros sous la forme de petits tickets à valoir sur des tournois un peu plus gros dont le coût d'entrée est de un euros et demi. L'affaire n'est pas nouvelle, en son temps Bwin proposait déjà ce type de tournoi que l'on appelait le centroll, y compris du temps lointain où il opérait encore sur la plateforme Ongame bien avant sa migration sur la plateforme partagée du réseau PartyGaming. Il n'y a pas si longtemps, j'avais déjà raconté ici comment j'avais pu passer de 1 centime à près de 100 euros via ce stratagème sur Bwin. Dans le jargon des initiés on appelle cela faire une montante.
Ces petits tournois dérisoires à 1 centime l'entrée proposés par le PMU durent moins d'une heure à disputer et en jouant sérieusement, les chances de remporter un ticket d'une valeur de 1,5 euros sont supérieures à 10%. C'est ainsi que ma nouvelle histoire commence.A la suite du gain d'un de ces petits tickets à 1,5 euros à valoir sur un tournoi satellite, je me suis qualifié pour un plus tournoi gros satellite à 10 euros l'entrée. A ce stade toujours pas d'argent en vue, on passe d'un mini satellite à un petit satellite. Et c'est loin d'être terminé, puisque le satellite à 10 euros l'entrée aboutit au final à un ticket pour le plus gros tournoi régulier de la grille du PMU, le Super250 hebdomadaire qui se dispute le dimanche soir dont les places juteuses sont régulièrement trustées par les plus gros joueurs réguliers de la plateforme. Le joueur lambda, pour y participer, il doit cracher 250 euros au bassinet. Ce n'est pas rien et beaucoup passent par les satellites pour y parvenir.
C'est seulement une fois qualifié pour ce super250 que mon petit centime initial avait une chance de se convertir en sonnantes et trébuchantes. Un peu comme la petite histoire du club amateur jouant la finale de la coupe de France de football, ce phénomène n'arrive pas souvent. Et comme chacun sait, une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. Même si dans mon parcours en tant que joueur de poker en ligne il
m'arrive occasionnellement de disputer des tournois d'une telle
importance, pouvoir vibrer pour de grosses sommes en partant d'une
poussière d'euro, à savoir un centime, est aussi rare qu'insolite ! Il me fallait donc une performance à la hauteur de l'événement pour que l'histoire soit des plus belles à raconter.
L'histoire aurait été vraiment captivante de bout en bout si j'avais été loin dans ce beau tournoi à 250 euros l'entrée, mais malheureusement, ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Je suis longtemps resté dans le creux du peloton, mais vers 23h il m'aura suffi de perdre presque coup sur coup un regrettable 50/50 puis un très problématique 70/30 pour me retrouver dans la zone rouge et être ainsi sorti du tournoi comme un pauvre soldat inconnu sur le champs de bataille. Résultat des courses : je suis rentré bredouille une fois mon écran d'ordinateur éteint. Ceci étant, ma déception a vite laissé la place à une forme de fatalité. Ce n'était pas mon heure. L'espace d'une soirée, j'aurai pu vibrer à moindre coût sur un tournoi majeur tel un passager clandestin débarquant en première classe en costume rapiécé et savourant sa première gorgée de champagne sourire aux lèvres, avant d'être stoppé vigoureusement par le service sécurité et aussitôt raccompagné vers la sortie.
Indépendamment du résultat final, avoir la chance de pouvoir connaitre ces moments si particuliers de temps à autre me fait vraiment du bien, ne serait-ce parce que cela me permet de me rendre compte que techniquement je peux tenir tête aux cadors de la discipline et que par ailleurs ma lecture des dynamiques de jeu demeure toujours aussi bonne quels que soient les montants en jeu.
Pouvoir vibrer de temps à autre, ça fait tout de même bien plaisir, quand bien même on ne finisse pas la soirée dans des draps de satin. Tout ceci n'est possible que parce que je ne néglige jamais le moindre petit tournoi, aussi je me félicite intérieurement pour mon obstination et ma rigueur dans ma façon d'appréhender mes tournois de poker. Mon petit centime dopé à la testostérone m'aura donc fait du bien, surtout en cette période creuse où je n'ai pas grand chose à me mettre sous la dent. Au poker, on ne sait jamais comment les histoires peuvent se terminer... Parfois, elles ont le droit d'être belles ; encore faut-il qu'elles le soient du début jusqu'à la toute fin !
dimanche 31 décembre 2023
Bilan 2023
2023 s'est achevé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et le moins que l'on puisse dire c'est que mon bilan poker pour l'année écoulée est famélique.
Aucune qualification pour une épreuve en live. Pas même pour un petit tournoi de gala. Sans doute le signe que je suis moins à l'affût des opportunités que je ne l'étais par le passé. Et puis il faut aussi reconnaitre que l'offre en la matière s'est quelque peu réduite au fur et à mesure que les années passent. Elles sont loin désormais les années fécondent où je me qualifiais d'une manière ou d'un autre pour quatre à cinq tournois live par an.
Quant à mes prestations en ligne, elles sont contrastées en fonction des plateformes poker sur lesquelles je joue. Des gains ont été enregistrés sur PokerStars ainsi que sur PMU. Mon nouvel ordinateur depuis un an me permet de jouer sur PokerStars sans que cela mouline ou plante régulièrement que c'était le cas par le passé. Pour ce qui est des autres plateformes (Bwin, ParionsSport et Unibet) mon volume de jeu est faiblard et mes gains sont marginaux? Là où cela ne va pas du tout, c'est du côté de Winamax, puisque j'y ai enregistré des pertes nettes. Invariablement, tous les tournois Winamax à enjeu élevé auxquels je participe se refusent à moi. Pourtant, en termes de confort et d'habitudes de jeu, Winamax est ma plateforme de poker préférée. Et je précise que je joue rigoureusement de la même manière quelle que soit la plateforme.
Pour le reste, pas grand chose de plus à ajouter si ce n'est que mon volume de jeu se porte majoritairement sur le Omaha Pot Limit, devant le Texas Holdem, tandis que le PLO8 constitue ma troisième variante la plus pratiquée (et celle qui me procure toujours au final le plus de plaisir).
dimanche 10 décembre 2023
mardi 21 novembre 2023
Lutter contre une insolente malchance temporaire : faire le dos rond et attendre que ça passe
Peu de choses croustillantes à raconter ces temps derniers s'agissant de mon activité poker, si ce n'est que je suis forcé de constater que 2023 constitue jusqu'ici mon année la plus déséquilibrée en termes de ratio chance/malchance.
Je ne suis pas homme à me plaindre, d'autant que je fais partie des gens qui pensent que chance et malchance finissent toujours par se compenser sur le long terme. Sauf qu'à long terme, nous serons tous morts... et s'agissant du présent, mon logiciel de suivi statistique Xeester affiche un constat cinglant : je souffre cette année d'un déficit de l'ordre de près de 3 pts d'EV par rapport aux données théoriques (EV théorique +8 à mettre en perspective avec un EV réel de +5 seulement !). Certes, je n'ai joué que 150.000 mains jusqu'ici, rendant une telle anomalie statistique possible. Mais quand même, cela donne au total près de 3.000 blindes théoriques sacrifiées sur l'autel de la malchance. Une sacrée déveine tout de même, qui vient amplifier le passif cumulé des années précédentes et qui me prive tout de même potentiellement de milliers d'euros de gains.
Pourtant, malgré tout, je conserve le sourire et un semblant de moral me préservant de la dégradation de mon jeu. Tout simplement parce que cela fait partie du jeu. Aimer le combat au point de se plonger à corps perdu dans la bataille rangée, c'est accepter de se prendre des balles perdues qui ne nous étaient pas destinée. Au final, seuls ceux qui survivent ont raison. Alors face à ces quelques éraflures, plaies et bosses du moment, je serre les dents et je continue à aller de l'avant. Ca ira mieux demain. Ou en 2024. Ou après ma mort. Mais ça ira forcément mieux à un moment donné, sachant que la malchance n'est pas éternelle, d'une part, et qu'il suffit d'un seul gros succès pour nettoyer au Kärcher d'un jet puissant des rivières de déjections accumulées depuis des mois et des mois.
J'attends de pied ferme des lendemains qui chantent.
mercredi 4 octobre 2023
Automne 2023 : Impasse sur l'hippodrome
La période automnale est traditionnellement dévolue aux tournois live dits de gala, c'est la période où se disputent l'étape parisienne du Hip'Poker Tour, ainsi que le Winamax Poker Tour de La Grande Halle de la Villette ou bien encore le Pokerthon de La Garenne-Colombes. Avec le recul, je reconnais volontiers éprouver une tendresse toute particulière pour ces événements-là, puisque je considère ces tournois comme des instants privilégiés, propices au tissage de lien social sain, où l'on peut jouer un poker de compétition sans pour autant devoir subir le côté négatif induit la pression financière.
Cette année 2023 ne sera toutefois pas pour moi l'occasion de tâter du jeton, puisque Winamax a repoussé au printemps l'organisation de son étape parisienne du Wipt La Villette, tandis que le Hip'Poker Tour édition 2023 organisé par le PMU se tiendra à l'hippodrome de Vincennes à une date où je suis malheureusement indisponible. Je me suis résolu à ne pas disputer les qualifications en ligne comme je le fais à chaque automne ou presque. Ca me chagrine un tantinet, mais ce sont là les aléas du calendrier, et il faut savoir composer avec.
mercredi 13 septembre 2023
Snow-board : accident sur la pente de ski
La nuit dernière, lors de ma session de poker en ligne, j'ai croisé à mes tables de Omaha un drôle d'énergumène, de ceux que l'on croise occasionnellement : un dévaleur de pente tout schuss.
J'étais en train de contrôler tranquillement ma table de Omaha en position de chip leader, on avait atteint les places payées et quelques dizaines d'euros de gains étaient déjà assurées... la table finale et ses gains potentiels à trois chiffres se dessinaient à l'horizon. Avec ma centaine de blindes et une confortable avance par rapport au stack moyen, je me sentais alors inexpugnable dans ma position ultra dominante. Apprécier de tels moments - face à des adversaires que je domine de par ma technique, mon calme et une dynamique de table clairement en ma faveur - fait partie des petits bonheurs simples que procure le poker au joueur aguerri, et je sais les savourer.
Soudain, surgi de nulle part, un joueur attire mon attention sur un premier coup atypique, où il engage l'intégralité de son modeste tapis contre moi. Il remporte le coup et double son stack alors que ses chances de remporter le coup étaient des plus minces. Une vingtaine de blindes de perdues sur un coup de malchance contre un joueur peu inspiré ne constitue absolument pas un drame, d'autant que je demeure leader en jetons.
Je décide aussitôt de me reconcentrer sur la suite de mon tournoi... sauf que sur le coup suivant je me retrouve avec une merveilleuse main de départ, confirmée par un flop de rêve qui me conduit tout naturellement à faire monter les enchères contre ce même joueur. Là encore, il engage contre moi l'intégralité de son tapis, cette fois-ci beaucoup moins maigrichon avec une main absolument pas légitime et moins de 10% de chances de remporter le coup. Pourtant, le Dieu du Poker, toujours aussi facétieux, décide de me chatouiller à nouveau sous les aisselles, et je perds le coup, non sans lâcher un sourire penaud devant pareille infortune.
Salut, copain... |
Par curiosité, je décide d'aller vérifier la courbe de gains/pertes du joueur qui vient de m'éjecter du tournoi de manière aussi brutale, d'autant que le pseudonyme qu'il s'est choisi est assez peu flatteur et m'interpelle forcément. Et là, je peux enfin mesurer l'ampleur du phénomène dans son côté statistique implacable et cruel : ce joueur joue régulièrement sans discontinuer depuis 2010 ; il s'avère qu'il s'agit d'un perdant éternel avec une régularité métronomique qui fait froid dans le dos. Son passif se monte à près de 200 000 euros de pertes nettes. Voici donc quelqu'un qui consacre à fonds perdus l'équivalent d'un SMIC entier par mois, sans jamais briller puisque sa courbe descendante est d'une régularité à toute épreuve, aussi pentue qu'une piste noire aux sports d'hiver. Me faire percuter de plein fouet par un dévaleur de pente sur une piste noire m'aura laissé des traces puisque le choc fut assez traumatique, mais à la vérité, je bénis intérieurement ce type de joueur d'exister et de contribuer à alimenter l'écosystème. Probablement un sportif, un artiste ou un fils de. Des joueurs pareils, il en faut. A la vérité, les dévaleurs de pente sont mes adversaires préférés. J'ai hâte de rejouer contre lui. Encore et encore. Et tant pis pour les quelques accidents de ski que cela occasionne parfois à l'occasion des collisions brutales...
lundi 21 août 2023
Paresse estivale
A la faveur de l'été, cela fait maintenant deux mois pleins que j'ai stoppé mes sessions nocturnes de poker en ligne. Une douce torpeur semble m'avoir envahi. Même en rentrant de vacances, je n'ai pas su me motiver pour jouer ne serait-ce qu'un soir. Et pourtant, à diverses reprises, je me suis dit : ce soir je m'y remets. Sans que cela soit suivi d'effet jusqu'ici. La seule chose que je sois parvenu à faire, c'est mettre à jour mes logiciels, me connecter sur mes différents sites afin de vérifier si je n'avais pas un ticket dont la date d'expiration se rapprocherait dangereusement.
Quel est donc ce mal étrange qui semble m'habiter ? La nostalgie des temps anciens s'est doucement installée dans un recoin de mon cerveau, au point d'altérer quelque peu mon état d'esprit, m'incitant de facto à effectuer une coupure qui n'était pourtant pas prévue au programme. Et puis j'ai connu quelques soucis informatiques anodins qui n'ont pas aidé à me sentir à l'aise (grosse rayure de mon bel écran 27 pouces pourtant tout neuf et dysfonctionnement des mes hauts-parleurs). Toutefois, si j'écris cet article aujourd'hui lundi 21 août, c'est que ma paresse estivale touche vraisemblablement à sa fin et que je vais probablement rejouer cette semaine : le combattant balafré doit reprendre du service s'il veut rattraper son destin de joueur qui semble désormais vouloir le fuir.
Chaque rentrée est porteuse d'espoirs. Voyons ce que la saison 2023-2024 me réserve. Ce soir je m'y remets. Ou demain. Ou le jour suivant. Ou la semaine prochaine. Je n'ai pas peur. Les frustrations du passé sont oubliées. L'aventure sera belle, une fois encore.
vendredi 2 juin 2023
lundi 29 mai 2023
Les 10 héros de mon Panthéon Poker : 1/10 Bruno Fitoussi
2008. Mon année 0. Qu'il me semble loin, désormais, le temps où j'ai découvert le poker Texas Hold'em, via la chaîne de télévision RTL9, qui avait acquis à l'époque les droits de diffusion des World Series Of Poker qui se tiennent annuellement à Las Vegas et dont l'édition 2023 démarre d'ailleurs cette semaine !
Il y a donc une quinzaine d'années, cette émission hebdomaire était diffusée en seconde partie de soirée et co-animée par le tandem Bruno Fitoussi / Daniel Riolo, et ce binome avait su éveiller mon intérêt pour une discipline qui jusqu'alors était assez confidentielle. L'essor en concomitance du poker en ligne aura rebattu les cartes en quelques années à peine et permis une rapide expansion un peu partout à travers le monde.
A l'époque, sur RTL9, il était secondé par le frétillant Daniel Riolo, qui jouait le rôle de l'animateur un brin candide, tandis que l'expert Bruno Fitoussi livrait ses analyses des coups diffusés à l'écran ; le programme en tant que tel était le fruit d'un montage proposé clef en main par le diffuseur américain (interviews en VO comprises).
Avec sa placidité, son flegme et son humilité, Bruno Fitoussi a su altérer positivement l'image que je pouvais avoir des joueurs de poker professionnels. Certes, pas au point de me donner envie de m'y mettre immédiatement, puisque je ne me suis moi-même véritablement lancé dans le poker en ligne que bien des années plus tard. Mais on peut dire que l'homme aura été le véritable incubateur du virus, quand bien même les effets dudit virus aient été lents à se manifester dans mon pyschisme.
Il faut dire que l'homme a de la bouteille. Architecte de formation, il ne consacra à 100% au poker qu'un nombre limité d'années. Ensuite, il a continué son petit bonhomme de chemin dans le milieu en tant que consultant poker, ambassadeur poker, et en ne se consacrant plus au jeu à proprement dit qu'à temps partiel. Comparé à tant d'autres dans ce milieu, on peut dire qu'il a eu une vie relativement équilibrée. A l'heure où l'immense majorité des pionniers du poker ont arrêté depuis de nombreuses années, Bruno Fitoussi continue sa carrière de joueur occasionnel éclairé et passionné, une carrière poncutée de quelques coups d'éclats de temps à autre. De quoi rappeler à la jeune génération que de par son expérience, un vieux loup gris solitaire peut faire valoir des qualités différentes par rapport à ceux aux crocs plus acérés - plus jeunes et plus insouciants - qui chassent en meute.
Il y a quelques semaines à peine, Bruno Fitoussi a d'ailleurs remporté un important tournoi de Omaha (au cours de l'EPT Paris 2023). Contrairement à tant d'autres dans ce milieu, Bruno Fitoussi n'est pas un monomaniaque du Texas Hold'em. Il aime les variantes, et je me demande même si mon propre goût immodéré pour les variantes ne vient pas de l'époque des ses lointains commentaires sur RTL 9 au cours de la période 2008-2010. Ma curiosité naturelle n'est peut être pas la seule responsable !
De Bruno Fitoussi, je conserve ancré en moi un enseignement fondamental lié au jeu, qui m'aura beaucoup servi au cours des années écoulées. Il ne faut jamais tomber amoureux de sa main, cette dernière devant être réévaluée à l'aune de chaque tirage et en fonction du momentum du tournoi. Savoir jeter n'importe quelle main, voilà bien un conseil avisé pour tout joueur aguerri.
Merci d'avoir été mon premier flirt avec le poker, Bruno. Quand bien même les WSOP ne t'aient pas encore intronisé au sein de leur Hall Of Fame, sache que tu figures en bonne place au sein de mon panthéon du Poker à moi : ton fluide coule à jamais dans mes veines car mon adrénaline, c'est aussi indirectement un peu la tienne. Merci.
mercredi 10 mai 2023
10 ans de poker : les 10 héros de mon Panthéon (préambule)
jeudi 4 mai 2023
La damnation des "festivals" et autres "series"
Avril a filé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et pourtant, j'aurais pu livrer ici quelques réflexions et ressentis qui demeurent en friche dans les recoins de mon cerveau. Il faut dire que l'heure n'est pas à la fête. Pour la trentième fois (ou peut-être est-ce déjà la cinquantième ?), je viens de me faire malmener à l'occasion d'un énième événement poker en ligne. Plus qu'une habitude, on pourrait presque parler de malédiction, me concernant. Episodiquement, les plateformes en ligne organisent le temps d'une semaine ou d'une quinzaine des petits festivals poker avec des dotations beaucoup plus musclées que d'ordinaire. Qu'on les appelles "Series", "Festivals", "Scoop" ou autres, le principe demeure le même : plus de dotations, plus de joueurs, plus de droits d'entrée que d'ordinaire. J'aime bien en disputer quelques uns. Même si ça se passe invariablement mal pour moi !
Il faut dire ces événements accroissent sensiblement la part de variance et d'aléas par rapport à mes sessions habituelles, celles que j'intègre dans mes rituels du quotidien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fait des années que ce type d'événement ne me sourit plus du tout. Perdre plus d'une centaine d'euros en une soirée de poker, cela n'a rien de dramatique, mais lorsque ce type de scénario se reproduit toute une semaine durant, voire plus, cela finit par faire du dégât. Mon logiciel de suivi statistique a beau m'indiquer que du point de vue purement mathématique mon degré de performance moyen est plus que correct, voire carrément bon, mon ROI (le retour sur investissement) lui demeure imperturbablement dans le rouge. Deux ou trois mois d'efforts réduits à néant en une petite semaine de festivals, telle est mon équation en apparence insoluble que je m'astreins à griffonner encore et encore sur mon tableau noir mental dans l'espoir de crier un jour "Eureka". Ce n'est pas toujours facile de rester imperturbable devant cette sensation de dilapidation de son capital.
Ma frustration est palpable. Pourtant, cela ne m'empêchera pas de continuer à tenter de gravir ces montagnes abruptes des festivals. Pour trois raisons, que je considère toutes comme parfaitement valables. Premièrement, cela me force à m'extirper de ma petite zone de confort ; les rituels du quotidien, la discipline de tous les instants et la routine maitrisée c'est bien, mais un joueur ambitieux a vocation à s'en extraire pour franchir des paliers en termes de gains financiers. La deuxième raison pour laquelle je continue à dégringoler des falaises en poursuivant mes tentatives d'escalades lors des festivals de poker en ligne, c'est que statistiquement parlant, en conservant un moral solide et en maintenant mon niveau de jeu, cela devrait finir par passer à un moment ou à un autre, et la perspective de décrocher un gain à cinq chiffres d'un coup d'un seul, n'est pas mission impossible, à condition d'avoir un zeste de chance au bon moment : je ne crois pas aux malédictions, tout ce qu'il me faut c'est un échantillonnage plus large pour repasser durablement dans le vert. Enfin, la troisième raison qui me conduit à continuer vouloir ferrailler contre pléthore d'adversaires lors des festivals malgré les bosses, elle se situe au niveau émotionnel : c'est tout de même plaisant, cette sensation de foncer au galop dans la mêlée, espérant tout renverser sur son passage... Trop souvent je tombe, mais à la vérité, la sensation de douleur est contenue car purement virtuelle (après tout ce ne sont que des euros de perdus) tandis qu'en cas de victoire, l'euphorie, elle, est bien réelle.
J'aime ce jeu. Pour te ce qu'il m'apporte : humainement, comptablement, émotionnellement. Et pour tout ce qu'il ne m'apporte pas, aussi ! Tant pis si je me prends régulièrement des claques lors des grands événements. Car je finis toujours par me relever. Toujours !
lundi 27 mars 2023
Impressions printanières
Le printemps est là, le moral aux tables est bon, j'ai tourné non sans un brin de nostalgie la page de mon vieux PC obsolète et dispose désormais de conditions de jeu pour ainsi dire optimales grâce à mon mini-PC flambant neuf qui est vite devenu mon nouvel ami.
Mon challenge PLO automnal (300 tournois de Pot Limit Omaha à disputer avec un droit d'entrée moyen compris entre 1 et 10€) s'est terminé depuis janvier déjà, sans que j'en publie les résultats exhaustifs, la faute à un excès de procrastination et à un changement d'outil informatique peu propice à la mise en ligne de mes résultats. En substance, il s'est achevé avec un ROI de l'ordre de 26%, c'est un peu moins que ce que j'espérais initialement comme bénéfice, la faute à des contreperformances sur les tournois le plus onéreux à 10€ de droit d'entrée, tandis que j'ai surperformé sur ceux à 2 et à 3 € sans que cela suffise néanmoins à générer un retour sur investissement flamboyant. Mes résultats par plateforme sont par ailleurs très contrastés, puisque j'ai confortablement gagné sur Pokerstars, un peu gagné sur PMU et Bwin, et carrément perdu de l'argent sur les tables de Winamax. Dois-je en conclure que les joueurs de Pot Limit Omaha sont meilleurs sur Winamax que sur les autres plateformes ? Je n'en ai pas l'impression, la taille de mon échantillon est d'ailleurs beaucoup trop juste pour en tirer la moindre conclusion probante... sans parler de cette satanée variance, qui brouille encore davantage les pistes. Bref, on a gagné quelques centaines d'euros sur ce challenge, pas de quoi pavoiser, mais ce fut néanmoins plaisant de faire des soirées poker 100% Omaha et ça m'a redonné envie d'inclure davantage de Omaha dans mes panels de tournois quotidiens.
Qui dit changement de repères dit aussi tâtonnements et essuyage de plâtres. Avec mon nouveau PC, tous mes anciens paramètres préférentiels se sont effacés et il a fallu les reconfigurer un par un, plateforme par plateforme, ce qui n'a pas été sans couacs puisque j'en ai oublié/altéré un par-ci un par-là. N'ayant pas immédiatement recouvré l'intégralité de mes repères ancrés depuis de nombreuses années, j'ai malheureusement commis ces derniers jours quelques erreurs préjudiciables, la dernière en date étant due au fait que j'avais omis de cocher l'option "4 couleurs" (bleu-vert-rouge-noir) s'agissant de l'affichage des cartes du paquet. Les erreurs de lecture grossières de ce type sont facilement évitables dès lors qu'on délaisse l'affichage bicolore traditionnel (couleur noire pour les piques et les trèfles - couleur rouge pour les carreaux et les coeurs), et c'est ce que j'ai toujours privilégié. Puisque je suis amené à devoir gérer de multiples tables en parallèle, avec le plus souvent des plateformes poker différentes affichées en simultané sur mon écran, le temps d'analyse consacré à chaque coup disputé est forcément beaucoup plus réduit que dans l'idéal, et le fait de ne pas avoir sélectionné la bonne option d'affichage de la physionomie et de la couleur des cartes m'a fait perdre un coup importantissime. Rageant de perdre des euros pour pareille broutille. Mais au poker, le moindre détail a de l'importance, qu'on se le dise !
Dernier détail important à signaler, le fait de désormais disposer d'un mini-PC flambant neuf m'a permis de réintroduire mon logiciel de suivi de performance Xeester au quotidien (alors que je l'avais délaissé depuis cinq années en raison des multiples bugs et problèmes de fluidité imputables à mon vieux PC). Ce changement substantiel est venu chambouler mes habitudes de jeu. Dès lors que l'on bénéficie de ce type de logiciel, plus on dispute de mains contre un adversaire donné mieux on peut comprendre et analyser les habitudes de jeu dudit adversaire, pour en fin de compte pouvoir dévier efficacement d'un style de jeu académique "équilibré" vers un style plus personnalisé que l'on appelle au poker "exploitant" et générant des coups joués de façon plus atypique. A la vérité, j'aime beaucoup jouer en privilégiant ce style exploitant, plus créatif, plus fantaisiste, fondé sur le marquage à la culotte et la contre-attaque. Reste maintenant à en récolter les fruits. Cela prendra assurément un peu de temps, mais au final une fois la phase de ré-acclimatation tactique achevée, il n'en résultera probablement que du positif pour moi.
Tous mes clignotants sont en train de repasser a vert en cette entame de printemps. De bon augure pour la suite de mes aventures...
mardi 28 février 2023
Un petit cadeau d'anniversaire qui fait vraiment plaisir !
Cela faisait une éternité que je rouspétais régulièrement contre la lenteur et les dysfonctionnements de mon vieux PC, vaillant compagnon de la totalité de mes aventures pokéristiques en ligne depuis mes débuts il y a dix ans. Cette vieille tour que j'avais acquise en 2009 et fonctionnant avec Windows 7 a fait son temps, bien que toujours fonctionnelle.
Le fait de franchir ce cap symbolique des dix ans de poker m'a convaincu de procéder à l'achat d'un nouveau PC, en guise de cadeau symbolique que je me fais à moi-même, d'autant que mon challenge PLO automnal a généré un petit bénéfice confortable, à hauteur du coût de l'appareil.
Je n'ai jamais été consumériste, loin s'en faut, mais là, force est de constater que mon ancien PC me faisait perdre de l'argent via ses freezes aléatoires répétés (notamment sur les plateformes PokerStars et PMU Poker) et sa lenteur chronique, de nature à exaspérer même le plus zen des hommes. Or, au poker, l'exaspération et l'agacement contribuent à éloigner considérablement le joueur de son A-Game.
Suite à mon achat, me voici à présent détenteur d'un mini-PC ultra moderne NiPoGi équipé de Windows 11Pro. Ceci est loin d'être anecdotique : après quelques jours de tests, je peux dire que cette bestiole silencieuse, peu énergivore et malgré tout très puissante arrive à point nommé pour insuffler une nouvelle dynamique à ma conquête du poker qui patine depuis quelques années. La preuve, j'ai pu refaire fonctionner mon logiciel de tracking Xeester sans ralentissement aucun. Pensant que Xeester était trop vorace, j'avais tenté d'installer Holdem Manager 3 il y a deux ans en guise d'alternative, mais en pure perte car c'est le degré de vétusté de mon ancienne tour PC qui était la source du problème.
Désormais, place à la fluidité et à l'instantanéité ! C'est bien simple, quelle que soit la plateforme de poker en ligne utilisée, je me sens tout léger et tout guilleret aux tables. Plus qu'un luxe, il s'agit-là d'un véritable investissement qui sera - je l'espère - promptement rentabilisé.
samedi 11 février 2023
Ce blog a 10 ans !
Incroyable ! Ce blog a désormais dix ans d'âge !! Cela fait dix longues et belles années que je relate ici mes aventures et mes états d'âme dans cet univers si particulier qu'est le poker.
Au total, la bagatelle de 424 articles, comptes-rendus et brèves ont été mis en ligne, ce qui nous donne une quarantaine de publications en moyenne par an. Et si le rythme des premières années était plus soutenu qu'il ne l'est actuellement, je continue à battre le fer vaille que vaille, année après année. Si les affres de la procrastination n'étaient pas venues me tirailler un peu trop souvent à mon goût, j'en aurais pondus bien d'autres : mon historique est entrecoupé de dizaines d'articles commencés mais non publiés, tandis que mon cerveau conserve dans ses recoins de multiples idées jamais formellement exprimées, ainsi que des tas d'états d'âmes jamais partagés à ce jour.
Il me reste des tas de choses à dire. Et je l'espère aussi des tas de palpitantes aventures à vivre. Le tout, sans rien débourser, c'est l'un de mes credos depuis mes débuts : ne jamais dépenser mon propre argent. Pas de gestion de cagnotte sur la corde raide, pas d'aspirations fantaisistes de lorgner vers le professionnalisme sachant tous les écueils qu'une telle vie génèrerait. C'est d'autant plus facile pour moi de demeurer humble que l'argent ne me fait pas rêver et que strass et paillettes suscitent au mieux mon indifférence : je ne sais pas si c'est une chance ou une malédiction, toujours est-il que tel est mon ressenti vis-à-vis du poker. J'ai l'âme de l'artisan plutôt que celle de l'investisseur.
Je fais partie des rares personnes qui jouent non pas pour passer le temps, non pas non plus pour gagner de l'argent, mais par défi intellectuel exprimé sous une forme ludique. A ce titre le poker coche bon nombre de cases favorables : des adversaires innombrables aux quatre coins de la France et même d'ailleurs, prêts à en découvre avec moi et motivés au point d'accepter d'y laisser quelques plumes. Aimant jouer et gagner dans une atmosphère d'humilité, de partage et de bonne humeur, cela explique pourquoi mon immersion dans le poker s'est en bonne partie faite au travers de sites communautaires, et cela explique aussi pourquoi j'ai créé et entretenu ce blog entre février 2013 et aujourd'hui. Certes, entretemps, la mode des blogs est passée et le plus grand nombre se repaissent désormais de publications via d'autres sources réputées plus modernes telles que les posts Instagram, les échanges sur Discord ou bien encore les streams sur Twitch... mais il en faut pour tous les goûts et je demeure fervent défenseur du simple plaisir des mots couchés par écrit quand bien même mon blog génère une audience confidentielle au regard de ce que d'autres font. Passion et rigueur sont mes deux leitmotivs s'agissant de ce blog.
Au poker, au final, on ne fait que de se raconter des histoires par cartes interposées, et il faut bien des volontaires pour les traduire avec des mots intelligibles, ces histoires de cartes. Ce blog n'en est au final que l'un des vecteurs de communication. Tel Mercure, je suis le messager du Dieu du poker et ce blog ressemble furieusement à sa paire de sandales ailées. La bonne nouvelle, c'est que de telles sandales s'usent beaucoup moins vite que des sandales communes frottant le sol. Alors je poursuis inlassablement ma course (mon vol plané, devrais-je dire...). Encore quelques années de bons et loyaux services et ma place au Panthéon sera assurée.
jeudi 9 février 2023
Cachez ce solde que je ne saurais voir !!!
Lorsqu'il s'agit de décortiquer les stratégies commerciales des opérateurs, il convient de toujours garder à l'esprit que l'immense majorité des joueurs sont perdants, alors même qu'au quotidien on leur vend certes du divertissement, mais également et surtout du rêve ! Là réside tout le paradoxe du monde du poker en ligne, la frontière entre rêve et cauchemar étant poreuse.
Mettre l'accent sur le part de rêve est chose aisée (achat d'espaces publicitaires, sponsorisation de joueurs, organisation de tournois de gala, médiatisation de tournois via un support TV ou un quelconque flux de type stream, couvreurs en charge d'alimenter la presse spécialisée, etc.). Voilà pour le côté pile.
Examinons maintenant le côté face. Comment faire en sorte d'atténuer la phase de "cauchemar" que constitue la gestion des pertes ? Une solution a été trouvée il y a quelques temps et dupliquée par tous. Car s'il y a bien une constante que j'ai pu observer s'agissant des pratiques des opérateurs de poker en ligne depuis 10 ans que je gravite dans ce milieu, c'est qu'ils se copient allègrement leurs idées les plus marquantes les uns sur les autres ! C'est ainsi que profitant de l'incroyable passivité de l'ANJ (Autorité Nationale des Jeux) en matière de prévention des addictions et de protection effective des joueurs, les opérateurs en ligne ont dégainé un bluff digne des meilleurs prestidigitateurs, en permettant au joueur de faire disparaitre son solde de son interface. Purement et simplement. Un tout petit clic à effectuer et pouf... le joueur n'est plus embêté par la vision déprimante de son pécule fondant comme neige au soleil. Et tant pis pour lui s'il tombe à zéro plus vite que prévu. Se voiler la face a toujours des conséquences à moyen-long terme.
A titre personnel, je ne me suis jamais hasardé à prendre habitude aussi vilaine que celle-là. J'ai une vision ultra-rigoriste des choses en la matière et ne choisis de livrer que des batailles qui ne me feront jamais perdre la guerre quoi qu'il advienne. Depuis 10 ans que je joue, je n'ai JAMAIS eu besoin de recharger mes comptes poker. Que des retraits. Jamais de dépôts. Mais je suis l'exception qui confirme la règle.
Je ne saurais dire lequel des opérateurs de poker en ligne a le premier instauré pareil subterfuge, ni même situer avec exactitude le jour où cet habile tour de passe-passe a été inauguré. Toujours est-il que l'ensemble des opérateurs ont désormais emboité le pas au diabolique pionnier qui a osé bluffer l'ANJ (anciennement ARJEL) sur cet aspect-là. Vous êtes fiévreux ? Pas de panique, il vous suffit de jeter votre thermomètre contre la paroi et votre mal s'en trouvera aussitôt atténué. Le docteur est d'accord. "Cachez ce solde que je ne saurais voir ! "
La médiocrité de ce milieu hostile et sauvage qu'est le poker ne cessera décidément jamais de m'étonner.
lundi 30 janvier 2023
Un dimanche sanglant
Ce dimanche, je viens de vivre une session compliquée sur le plan émotionnel. Une fois n'est pas coutume, je me suis inscrit à beaucoup de tournois en commençant ma session dès 17h00 et jusque tard le soir... avec un résultat final cauchemardesque et un bilan négatif matérialisé par une perte à trois chiffres comme il ne m'en arrive quasiment jamais. Tout y sera passé au cours de la soirée, rien ne m'ayant été épargné. Poisse et malheur. Tristesse et frustration : au bilan (sanglant) de ma session dominicale nous avons pu expérimenter des bulles, des pré-bulles, un bad beat improbable en table finale, ainsi que pas moins de 3 erreurs critiques de mon ordinateur !
Les freezes et autres erreurs critiques de mon vénérable ordinateur, parlons-en. Il faut les vivre pour comprendre l'ampleur de ma frustration. 3 au cours d'une seule et même soirée, cela fait beaucoup. Mais il faut comprendre que mon vénérable ordinateur est un vétéran de 14 ans d'âge fonctionnant encore sous Windows 7. Entre le moment où j'appuie sur le bouton (re)démarrer et celui où les applications poker que je lance dans la foulée sont enfin opérationnelles, il me faut patienter pas moins de 4 à 5 minutes en moyenne. Sans compter le temps nécessaire à la réorganisation des tables, moment toujours délicat à gérer avec le stress ! Trois erreurs critiques au cours de la même soirée, c'est vraiment trop. L'une d'elles m'a tenu éloigné des tables 11 fichues minutes d'affilée ! Impossible de rester serein après ça. Ca altère à coup sûr ma qualité de jeu pour le reste de la session. Pourtant, après scan antivirus complet et défragmentation du disque dur une fois ma session terminée (opération longue et ennuyeuse), rien d'anormal n'a semblé poindre. Et pourtant, je possède bel et bien un ordinateur atteint d'une forme de maladie d'Alzheimer.
Conséquence de ces freezes à répétition du soir, j'ai malencontreusement loupé la reprise d'un de mes tournois pour lesquels j'étais grassement pourvu en jetons. Je ne me suis rendu compte qu'une heure plus tard de la bourde, me reconnectant enfin à la table alors qu'il me restait deux blindes et que les places payées approchaient... sans que je ne puisse les atteindre au final. Rageant.
Mais ce n'est pas tout : pour couronner un dimanche bien sanglant, il me fallait aussi mon lot de bad beats. J'en ai notamment essuyé un bien improbable en table finale de l'un de mes tournois, alors qu'il ne restait plus que 5 joueurs en lice, que j'étais second en jetons avec une confortable profondeur de jetons et qu'une victoire dudit tournoi aurait à elle seule suffit à amortir ma soirée. Au lieu de ça on termine la session dans le rouge vif.
Le poker est aussi cruauté. Le poker est aussi souffrance. Le poker est aussi frustration. Ces condiments épicés font pourtant pleinement partie de la recette qui fait son succès. En ce dimanche sanglant, j'ai l'impression d'avoir renversé plusieurs moulins à poivre sur mon plat du jour et avoir dû tout ingurgiter malgré les éternuements et les larmes. Affreux !
jeudi 26 janvier 2023
La poisse à l'état pur (maladie orpheline d'un soir)
La nuit dernière, je viens de vivre une soirée poker particulièrement cocasse : de mémoire de Fredyl, cela faisait des années que je n'avais pas connu pareille déveine aux tables. Je me demande même si ce n'est pas carrément la soirée la plus dégueulasse qu'il m'ait été donné de vivre d'un point de vue statistique.
Tous mes gros pots de début de soirée perdus lamentablement. Les uns à la suite des autres. Encore et encore. Et encore. Ad nauseam. Pourtant, je l'ai déjà relaté ici par le passé, se prendre des échecs cuisants de la sorte lorsque que les probabilités sont largement en notre faveur constituent un signal positif. Jouer ses gros pots à tapis avec 90%, 80%, 70% ou même seulement 60% de chances de les remporter, cela signifie que les décisions prises sont particulièrement bonnes. Peu importe le résultat, sur le long terme. Sur le très court terme, en revanche, cela peut s'avérer pénible à vivre.
Lorsque le Dieu du poker a décidé d'intervenir arbitrairement pour favoriser ou défavoriser un joueur, on n'y peut rien. La malchance est une maladie orpheline avec laquelle le joueur de poker doit apprendre à vivre. Pas de cure, pas de traitement, pas de guérison possible. Uniquement des phases de rémission et des rechutes. Sans jamais la moindre logique, ni la moindre explication.
Pour en revenir à la nuit dernière, j'ai donc été victime d'une phase de poisse à l'état pur, qui m'a effrayé et amusé tout à la fois. Pour couronner le tout, alors que ma session était déjà marquée du sceau de la totale malchance, j'ai été victime d'un 1 outer à la river en table finale d'un tournoi qui allait potentiellement me rapporter gros. Une seule carte dans le paquet pour me crucifier et la voilà qui tombe. 98% de chances de gagner un pot, ce n'est pas 100%. Il faut l'accepter. Ca, c'est pour le côté effrayant de ce jeu lorsque la poisse s'invite sur mon épaule. Le côté amusant de tout ceci, c'est que malgré un déficit d'EV abyssal et ma malchance chronique du soir, j'ai continué à produire mon A-Game et ai ainsi terminé la soirée largement bénéficiaire sur le plan financier. Tout est bien qui finit bien. Mais dieu que cette soirée fut pénible à vivre d'un point de vue statistique, avec une poisse omniprésente.
Bien jouer au poker, c'est accepter d'embrasser les lèvres amères de son destin sans sourciller ni même cligner des yeux. Qu'on se le dise.
mercredi 18 janvier 2023
La FDJ revient sur le marché hexagonal via Parions Sport Poker
Après un mariage peu heureux avec Barrière Poker il y a une douzaine d'années du fait d'un retard à l'allumage fatal contre une concurrence qui occupait déjà le terrain, voilà que La Française des Jeux refait irruption - tout en douceur ceci étant - sur le marché du poker en ligne. Nouvelle licence, nouvelle marque, la particulièrement mal nommée Parions Sports Poker En Ligne.
Il faut dire que lorsque la décision avait été prise de stopper l'aventure menée en partenariat avec Barrière fin 2013 le marché était à l'époque atone. Par ailleurs, la FDJ n'était pas seule décisionnaire du développement de son produit. C'était la marque Barrière qui était mise en avant, pas celle de la FDJ.
Nous sommes désormais en 2023 et le marché du poker en ligne se porte plutôt bien. La culture poker s'est progressivement démocratisée dans les foyers français. Le confinement imposé par l'actualité sanitaire a eu pour effet d'attirer de nouveaux joueurs, désireux à l'époque de contrer efficacement l'oisiveté qui leur était imposée. Alors la FDJ s'est dit pourquoi pas, d'autant que les autres opérateurs de poker en ligne bénéficient tous d'un effet de synergie poker/paris sportifs.
Je viens de me créer un nouveau compte, et cela m'a fait tout drôle. Ma dernière création de compte remonte à l'époque Europoker. Tout ceci ne nous rajeunit pas. Il n'en demeure pas moins que fêter l'arriver d'un nouvel acteur et créer dans la foulée un nouveau compte est toujours porteur d'espoirs. Espoirs de belle promotions alléchantes. Espoirs de veine. Espoirs de belle victoires.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la FDJ a décidé de jouer la carte de l'humilité en remettant les pieds sur le marché du poker en ligne. Pas de logiciel développé en propre par la FDJ pour développer son offre puisque celui qui a été retenu au final est le même que celui de Betclic. Seul le design change. J'ai déjà eu le loisir de m'apesantir par le passé sur les faiblesses dudit logiciel, inutile de revenir ici dessus.
Je n'ai jamais caché mon affection toute particulière pour le club de football du Paris Saint-Germain, et le fait est que la FDJ a conclu un partenariat avec le club en reprenant le flambeau d'Unibet, qui lui-même l'avait repris des mains du PMU. Le nouveau partenariat entre le club et l'opérateur a été conclu jusqu'en 2025. De là à penser qu'il y aura prochainement sur Parions Sports Poker une promotion poker permettant de gagner des places pour les matches du PSG il n'y a qu'un pas...