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mercredi 24 septembre 2025

PMU, puis Bwin : les migrations malheureuses de 2025

En ce début d’année 2025, PMU a décidé de migrer vers le réseau iPoker, abandonnant ainsi Party, son réseau historique. Voilà que Bwin lui a emboîté le pas depuis quelques jours à peine. Cette situation me chagrine au plus haut point. Malgré le trafic réduit à peau de chagrin depuis le début de l’année, je continuais encore à lancer deux ou trois tournois de temps en temps sur Bwin, quand l’occasion se présentait.

Certes, le réseau PartyPoker, qui mutualisait jusqu’en janvier son offre poker en propre ainsi que celle du PMU et de Bwin, reposait sur un logiciel vieillot, qui fleurait bon les années 1990. Mais malgré son côté spartiate, l’outil restait fonctionnel. Le fait est qu’iPoker, qui héberge désormais ce conglomérat d’opérateurs (auquel s’ajoute ParionsSport), est encore pire que PartyPoker ! On dirait un logiciel bricolé à la va-vite par un étudiant en informatique pressé dans sa chambre du CROUS. D’ailleurs, Betclic l’a quitté il y a un an à peine. De nouveaux colocataires ont malgré tout décidé de poser leurs valises et d’espérer influer sur les mises à jour futures. Mais pour l’instant, aucune évolution n’est venue améliorer l’expérience : c’est toujours la soupe à la grimace. À ce stade, on est en droit de se questionner sur les choix stratégiques opérés par ces challengers, qui traînent depuis des années loin derrière les leaders du marché hexagonal, Winamax et Pokerstars. Lorsqu’on passe leurs logiciels au crible et qu’on énumère toutes leurs faiblesses, le constat est cinglant : tout ceci manque singulièrement d’émulation et de dynamisme.

Je veux bien que les outsiders que sont Bwin, PMU, ParionsSport et PartyParty aient des contraintes budgétaires, mais enfin, il y a un minimum de standing à respecter ! Les critiques des utilisateurs sont constantes depuis des années, et les managers bottent systématiquement en touche, prétextant leur impuissance à faire bouger les développeurs. Et quand un challenger décide de faire cavalier seul (Betclic ou Unibet), le résultat n’est guère plus satisfaisant. Il suffit de lire les commentaires sur clubpoker.net pour constater l’ampleur du mécontentement des joueurs. Cette inertie donne l’impression que ces opérateurs n’ont aucune volonté d’améliorer leurs logiciels poker, considérant cette activité comme un produit subsidiaire, voire marginal, par rapport à leur véritable vache à lait : les paris sportifs (et les courses hippiques dans le cas du PMU).

Tout cela peut sembler anecdotique, mais ça ne l’est pas pour moi : je me sens vraiment malheureux. Ces migrations forcées m’ont contraint à renoncer à mes pseudos fétiches. Car qui dit nouvelle plateforme dit nouveau pseudo… et j’ai épuisé toutes mes réserves en la matière. J’ai dû m’en inventer deux autres – un pour PMU et un pour Bwin – comme si j’effaçais une partie de mon identité de joueur. J’ai notamment été contraint d’abandonner mon pseudo matriciel : « fredyl » n’est plus actif. C’est une sensation très désagréable : Fredyl n’est plus Fredyl (à part sur Unibet).

Autres motifs de désillusion avec iPoker (pêle-mêle) : une interface laide et peu intuitive, pas de possibilité de tchat avec les adversaires, des avatars quasi inexistants, des animations ratées, des changements de table brusques… Et surtout – un détail qui n’en est pas un – en Omaha, les cartes sont illisibles dès qu’on réduit la taille de la table. La lisibilité des cartes, c’est pourtant fondamental pour le confort de jeu !

Il y aurait de nombreuses corrections à apporter, dont certaines enfantines. Pourquoi une telle constance dans la passivité, alors qu’il suffirait d’écouter la communauté des joueurs et de modifier quelques lignes de code ? C’est une question que je me pose depuis des années.

Peut-être qu’un jour un challenger prendra enfin au sérieux les attentes des joueurs, mais pour l’instant, je n’y crois guère. Car se lancer dans une telle aventure suppose d’obtenir un agrément administratif préalable, long et coûteux, sur un marché déjà mûr et saturé. Le poker en ligne reste en outre un produit de niche comparé aux paris sportifs, ce qui refroidit d’avance toute ambition de véritable innovation. Et c'est bien dommage.

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