Au moment où je rédige ces lignes, le WPTN Paris n'a pas encore rendu
son verdict final, puisqu'une poignée de joueurs sont encore en course
pour décrocher le trophée promis au lauréat ainsi que le beau chèque
de 150.000 Euros qui va avec. Pourtant, cela fait belle lurette que j'ai été éjecté de la course. Seconde campagne d'envergure menée sous les couleurs de PMU Poker cette année, et seconde traversée du désert en termes de cartes. J'ai passé une journée entière à attendre que la roue tourne, mais rien n'y a fait. A côté de ce désert parisien sans fin, Las Vegas en juin ressemblait carrément à une oasis. Jamais je ne me suis senti aussi démuni qu'à l'occasion de ce tournoi.
Ce jeudi 26 novembre, à 10h du matin, je m'étais pourtant présenté sur la ligne de départ plein d'espoir, car j'ai désormais la certitude que mon jeu est bien en place. Mais si l'on excepte la première heure de jeu où j'ai eu quelques mains intéressantes qui n'ont toutefois pas eu pour effet de faire varier la profondeur de mon tapis, j'ai passé des heures entières à me morfondre avec des mains oscillant entre le moisi et le dégueulasse. A tel point que j'en suis venu à me lamenter sur l'inconfort des sièges, c'est dire ! J'ai dépassé à cette occasion mon record du nombre de mains consécutives non remportées : un peu plus de 100. Il ne m'était encore jamais arrivé pareille mésaventure, même en ligne. Triste record, en vérité : 3 heures de néant complet, montre en main. Pourtant, mon tapis ne s'est érodé que de façon très limitée, jusqu'à mon élimination au niveau 8, vers 17h30. Je me fait compter KO sur un coup malencontreux - pas forcément mal négocié de ma part - qui me fait me délester de mes 40 blindes. Pan ! Et voilà l'équivalent de 1.200 Euros partis en fumée. C'est la magie du poker (surtout pour celui qui gagne).
Passer une journée entière dans ces conditions aura été atroce, d'autant que j'étais vraiment en petite forme et qu'à à un moment je me suis même demandé si je n'allais pas faire un malaise à force de renifler toutes ces mains moisies les unes à la suite des autres. Difficile de briller en tournoi avec des mains toutes plus insignifiantes les unes que les autres. Et pourtant, il y avait matière à aller loin, car le niveau de jeu était très disparate à table, contrairement à ce que j'aurais pu croire (il fallait tout de même débourser la bagatelle de 1.200 Euros pour disputer ce tournoi organisé par le Cercle Clichy Montmartre en partenariat avec le World Poker Tour et le PMU). Mais c'est ainsi. Au lieu de trôner sur une pile conséquente de jetons, mon sphinx a donc passé la journée à demi ensablé dans les dunes. En témoigne cette photo habilement immortalisée par le photographe du Cercle Clichy Montmartre, manifestement davantage séduit par mon sphinx assoiffé que par ma tête de champion. Il ne laisse pas indifférent, mon sphinx : c'est déjà ça. Je suis rentré à la maison avec sous le bras un T-Shirt PMU et une clé USB en forme de jeton de poker PMU. Pour le reste, j'en ai pris un coup au moral et j'ai zappé la soirée spéciale organisée spécialement le lendemain par PMU Poker en faveur des qualifiés et invités. J'ai perdu une nouvelle bataille d'envergure. Et celle-là, elle fait particulièrement mal au moral.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire