Les péripéties vécues par un joueur de poker, ce sont avant tout des histoires de flux et reflux. En ce moment, je vis un épisode de marée basse. Rien de bien palpitant à signaler. Juste le quotidien ordinaire d'un joueur passionné qui répète ses gammes. Et cela ne va pas sans heurts et fausses notes, parfois. Preuve en est, ma courbe Xeester est déclinante depuis début mars, date de mon expérience amère vécue lors des tournois live de compétition. Et j'en viens à me demander si le feu sacré qui m'animait jusqu'alors ne s'est pas brusquement éteint, à la faveur du blast mental subi en raison de l'ambiance incommodante rencontrée tant au Cercle Clichy Montmartre de Paris qu'au Casino Barrière de Bordeaux.
Ma modeste expérience en tant que joueur de poker tend à prouver qu'après chaque épisode intense sur le plan psychique, j'ai besoin d'un peu de temps pour retrouver mon point d'équilibre et me rapprocher de mon "A game", mélange harmonieux de qualités délicates à concilier : audace et prudence, mathématiques et empathie, passion et rigueur. Je vais donc diminuer quelque peu mon volume de jeu dans les semaines à venir et augmenter en parallèle mon activité physique : rien de tel qu'un footing régulier pour évacuer de façon la plus naturelle possible les frustrations et blocages infimes qui, je le sais, nuisent à la performance.
L'essentiel est toujours là, intact : la passion et la rigueur. L'envie d'aller de l'avant avec enthousiasme et méticulosité. Et c'est bien l'essentiel. Car c'est ce qui me permettra non pas de renverser des montagnes, mais bien de les gravir d'un pas sûr et obstiné. Il y aura des lendemains meilleurs très prochainement : je n'ai pas fait tout ce chemin pour caler dès le premier éboulement venu. Le tout, c'est de se sentir bien dans ses baskets, agile dans son corps et dans son esprit...
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