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mardi 3 octobre 2017

Culture générale des broutilles appliquée au poker - chapitre 1 : l'environnement de jeu


Il parait que la curiosité est un vilain défaut. Je lui trouve pourtant pléthore de qualités. J'ai toujours eu une nature curieuse, bien plus développée que la moyenne, tous azimuts, féru que je suis de ce que j'appelle communément la culture générale des broutilles. A ce titre, toute source d'apprentissage et de connaissance, quelle qu'elle soit (école, presse, radio, presse écrite, télévision, discussions entre amis, etc.), constitue un moyen crédible d'enrichir sa culture générale des broutilles à moindre frais, pourvu que l'on cultive en parallèle sa mémoire, son sens critique et que l'on affûte au passage ses capacités analytiques. J'accorde ainsi beaucoup de crédit aux diverses études scientifiques, médicales, sociologiques, ethnologiques ou autres, a fortiori si ces études possèdent un champ d'application à même d'être élargi à la vie quotidienne. C'est ainsi que sans même m'en rendre compte, je transpose de façon presque inconsciente cette culture générale des broutilles à ma pratique du poker, quand bien même il soit délicat d'en mesurer concrètement les effets bénéfiques. Je n'en demeure pas moins persuadé que ces détails infinitésimaux peuvent contribuer à faire pencher la balance du bon côté, sachant qu'au poker la différence entre succès et échecs tient parfois à d'infimes détails.

En matière de poker, pour ce qui est de l'environnement de jeu, il va sans dire que la création d'une bulle de confort autour de son écran d'ordinateur le soir contribuera à se rapprocher de son A-game, permettant ainsi un degré de performance qui soit corrélé avec son potentiel. Or, le monde de la compétition regorge de champions potentiels trahis par leur manque de soin du détail, de nature à reléguer leurs performances réelles sur le terrain un cran en deçà de leurs capacités intrinsèques. Inversement, des travailleurs acharnés parviendront - à force d'efforts et en mâtant efficacement l'environnement dans lequel ils évoluent - à se hisser au-delà du rang que la nature leur avait promis. L'éternelle bataille entre l'inné et l'acquis conserve de beaux jours devant elle lorsqu'il s'agit de forger le destin d'un homme. Et c'est tant mieux car cela laisse à tout un chacun une marge de manoeuvre non négligeable.

Feu vert sur les tables de poker !
Ma culture générale des broutilles m'enseigne que les couleurs ont la capacité d'influer subtilement sur le moral et la concentration, puisque de nombreuses études convergentes semblent confirmer l'influence des couleurs sur l'humeur et le comportement, en stimulant nos sens, et en contribuant à exacerber légèrement nos joies et tristesses. C'est ainsi que la couleur verte aurait tendance à accroitre subtilement la sensation de bien-être d'un être humain, à l'inverse du rouge (anxiogène) ou du bleu (complexifiant), par exemple, tandis que le jaune aurait un côté subtilement stimulant sur l'intellect. En appliquant cette connaissance au poker en ligne, j'ai ainsi toujours privilégié pour mon ordinateur un fonds d'écran à dominante verte (nature et forêts). Lorsque je multi-table et que je referme un instant la fenêtre d'un tournoi, si tant est qu'un bout de mon fonds d'écran soit visible, mes yeux se poseront invariablement sur un élément de couleur verte, afin de maintenir le plus possible un état mental serein. Mieux encore, lorsque cela est techniquement possible je choisis une coloration verte à mes tables de poker. Par exemple, sur Winamax, parmi les dizaines de colorations de tables possibles, je choisis la table en forme de pelouse de football, les dessins de gazon offrant à mes yeux un vert apaisant. Toutefois, lorsque le tournoi joué est d'un format particulier nécessitant une attention différente par rapport à d'habitude, j'altère délibérément la coloration de ma table : ocre beige pour les tournois de Omaha hi-lo nécessitant en proportion davantage de calculs de cotes mathématiques, rouge lorsqu'il s'agit d'un tournoi satellite avec un ticket à la clef, et bleu lorsqu'il s'agit d'un tournoi en mode Knock Out avec prime versée lors de l'élimination d'un adversaire. Le vert domine toutefois sans partage. Histoire de maintenir une certaine forme d'harmonie intérieure, autant que faire se peut.

TSF Jazz for the win
Autre élément lié à l'environnement de jeu dicté par cette culture générale des broutilles dont les vertus demeurent délicates à quantifier mais auquel je me fie malgré tout : la musique. J'ai déjà écrit par le passé un article en lien direct avec la musique, aussi je vais faire bref. J'ai lu divers articles par le passé liés aux effets du travail en musique. Or, le poker étant une activité intellectuelle à part entière, on peut en déduire que les effets de la musique sur les performances au poker sont comparables à ceux sur la productivité au travail. Il semblerait ainsi que lorsqu'on est absorbé par une tâche répétitive ou monotone (ce qui est le cas lorsqu'on multi-table), la musique devient alors stimulante, avec des vertus relaxantes et apaisantes, et possèderait même la faculté d'augmenter la plasticité du cerveau et d'améliorer les connexions synaptiques. Il convient d'évoluer dans un environnement musical en adéquation avec ses propres goûts afin de favoriser la sécrétion de dopamine et de renforcer le sentiment de bien-être dans un climat propice à la concentration. Mais toutes les musiques ne se valent pas ! Les musiques neutres, de préférence instrumentales auraient ainsi davantage de vertus sur la concentration par rapport à des chansons à paroles ou à de la musique trop énergique. La culture générale des broutilles confère ainsi davantage de vertus au jazz, à la musique classique, et aux bandes originales de films et de jeux vidéos qu'aux autres sources musicales (pop, rock, hip-hop, rap, etc.). Dans ces conditions, le soir, je privilégie, selon mes humeurs, de la musique jazz ou classique. Parfois un peu de musique italienne. Parfois, également, je mets une chanson du moment en boucle pendant une heure, créant ainsi artificiellement une monotonie entrainante propice à ma concentration aux tables. Mais je dévie peu de ce triptyque musical de base en accompagnement de mes sessions.

Est-ce que tout ceci améliore vraiment mon environnement de jeu en boostant réellement ma concentration, mon sentiment de plénitude et ma productivité aux tables ? Je ne saurais le dire. Mais je veux y croire. Les études scientifiques et autres enquêtes liées aux activités humaines ne sont pas faites pour les chiens : je suis intimement persuadé que leur application aux tâches du quotidien - dès lors que le processus de transposition soit pertinent - comporte des vertus insoupçonnées. Et puis au pire, il y a un effet placebo. Dans ces conditions, pourquoi se priver ?






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