Voici un article maudit que j'avais pourtant rédigé en totalité sans pour autant que je parvienne à le publier correctement, puisqu'il s'est perdu une première fois dans les méandres du net, en raison de la survenance d'un regrettable reboot informatique sans avoir effectué de sauvegarde au préalable. Enfin, bref... le voici réécrit autrement. Car si le temps en a partiellement atténué le contenu, l'idée force demeure. Je souhaitais aborder le thème de l'importance de l'usure mentale au poker dans le processus décisionnel lorsque l'on joue aux tables. Une usure mentale souvent trouve sa source bien en amont des tables de jeu, au cours de la journée.
Depuis lors, j'ai gravé ces propos dans un recoin de ma tête, quand bien même j'avais déjà intuitivement tendance à mes les appliquer à moi-même en grande partie dans ma vie du quotidien. Des propos d'autant plus censés que l'on constatera que nombre de grands décideurs savent eux aussi hiérarchiser leurs priorités jusque dans ce type de détails, et c'est certainement la raison pour laquelle nombre de décideurs qui comptent dans le monde appliquent ce même principe (tels Mark Zuckerberg et ses T-shirts gris, Steve Jobs avec ses cols roulés ou encore Elon Musk et ses costumes de croque-mort). Ces gens ne sont pas ennuyeux, ils optimisent leur processus décisionnel.
Tout ceci pour dire que j'ai décidé depuis longtemps déjà de calquer ce même protocole lors de mes sessions au poker : j'ai remarqué que le fait de me poser la moindre question - même la plus anodine - à l'entame de mes sessions poker avait pour effet de diminuer aussitôt mon confort, ma concentration et mon plaisir de jeu. Puisque c'est invariablement en fin de soirée que se joue le money time, il convient de ne pas ajouter à un début de fatigue physique une fatigue mentale provoquée par un excès de décisions prises au cours de la journée écoulée. Car la fatigue nous conduit invariablement à prendre de mauvaises décisions. Au poker, la perfection n'existe pas, on commet tous régulièrement des erreurs, et pour espérer gagner sur le long terme il suffit de savoir en faire moins que ses adversaires, en restant frais le plus longtemps possible dans son processus décisionnel.
En conclusion, lorsqu'on joue, il faut laisser ses problèmes au vestiaire pour espérer performer sans avoir à se remettre au seul facteur chance. Dans cette optique, ne pas prendre de décisions avant de se lancer dans une session, ne pas gamberger pas non plus sur ses problèmes existentiels du moment, ne pas se poser de questions : voilà la ligne de conduite à adopter. Se concentrer, en s'entourant si besoin d'une routine faisant office de cordon sanitaire et puis se hâter... à petit trot.
Toi qui aime le poker et lis ce blog, un conseil : joue-la comme Obama ! On a jamais dit qu'être un décideur était chose facile. Mais une chose est certaine : avec une meilleure endurance mentale que ses adversaires, cela devient déjà un peu moins difficile ! Au poker comme ailleurs.
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