Eu égard au manque d'actualité du moment (volume de jeu faible, aucune promotion à gratter, pas de qualifications à gagner pour des tournois live à l'horizon à court terme...), j'ai décidé de publier jusqu'à la fin de l'année quelques confidences par rapport au parcours poker qui aura été le mien depuis 2013 et le début de mon immersion dans le monde impitoyable du poker. Je vais donc relater ici des choses pas forcément glamour, mais qui constituent en quelque chose la face cachée de la lune. Je vais commencer par la pause W.C. et autres besoins naturels.
Il y a quinze ans de cela, lorsque j'ai découvert les jeux vidéo en ligne de type coopératif où l'on devait temporairement s'associer à d'autres joueurs assis derrière leur PC pour effectuer des quêtes ensemble et ainsi espérer pouvoir triompher de l'adversité proposée par le jeu, bien trop coriace pour être vaincue en solitaire. Les sessions étaient souvent longues et harassantes, de telle sorte qu'il était courant que l'un des joueurs demande à ce que le groupe procède à ce que l'on appelait alors pudiquement la pause bio. Quelques minutes de répit pour aller faire un tour aux W.C. Il en va de même au poker : que ce soit en ligne ou en live, il y a des moments spécifiquement dédiés aux pauses. En ligne, les opérateurs consacrent ainsi les 5 dernières minutes de chaque heure de tournoi à une pause obligatoire. Mais il y a des fois où les besoins naturels demandent à être satisfaits en plein milieu de la session, loin des horaires dévolus à la pause... il faut alors se résoudre à déserter l'ordinateur le temps nécessaire au passage par les toilettes, laissant ainsi ses blindes à l'abri des prédateurs de la table. Ce qui est assez désagréable, surtout lors des fins de tournoi où chaque blinde compte. Je crois bien que mon inconscient déteste subir cette sensation de vulnérabilité pour raison physiologique, car une étrange sensation m'étreint lorsque j'allume mon ordinateur à l'entame d'une session de poker en ligne.
Indépendamment de l'heure à laquelle je décide de démarrer ma session poker, mon corps me réclame quasi-systématiquement une pause biologique à l'orée ou dès l'entame de celle-ci. Et ceci en l'absence du moindre signe avant-courant... Ce mystérieux phénomène surgit donc dans les dix minutes qui suivent l'allumage de mon ordinateur, de telle sorte que j'en suis venu à la conclusion qu'avec le temps, mon cerveau s'est au fil des années conditionné pour satisfaire mes besoins naturels de façon préventive, histoire d'éviter le plus souvent possible le désagrément de devoir abandonner soudainement mes blindes aux rapaces de la table (sans compter la perte de précieuses informations relatives à la compréhension de la dynamique des tables).
C'est mi-amusé mi-penaud que je me livre donc à cette confidence qui relèverait presque du tabou si elle n'avait pas le mérite de mettre en avant un élément fondamental dont les gens parlent peu : la pratique assidue du poker influe impacte donc de concert mon psychisme et mon organisme !
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