Mon esquif vogue sur une mer d'huile, en ce moment. A vrai dire, il flotte bien davantage qu'il ne vogue. Rien de croustillant à me mettre sous la dent depuis le début du mois de mai. Aucune performance digne de ce nom. Aucune désillusion non plus. C'est le calme plat. A croire que depuis ma mémorable victoire du voyage pour le Brésil sur le site poker du PMU, mon quota de vents favorables est épuisé. Traverser ainsi l'Atlantique en coup de vent, ça vous fatigue un homme, mine de rien.
Dans ces conditions, nul besoin de s'acharner en ramant comme un bagnard pour une poignée d'euros. Bien que n'étant pas fataliste, j'ai décidé de provisoirement réduire la voilure en termes de tournois joués, depuis un mois environ, en ayant moins de tables ouvertes en simultané le soir, le temps de retrouver des vents plus favorables. Le temps de retrouver mes sensations et ma faim de victoires à leur zénith, également.
une mer d'huile... vaut mieux qu'une mer d'houille |
Moins d'écume, c'est aussi moins de plume(s). Mais tôt ou tard, le vent se remettra à souffler. Vers des récifs Tranchant(s) comme des casinos ou vers le large et des horizons inexplorés de la pêche à la (en) ligne. Vers des falaises et des fadaises. Ou vers des plages de sable fin. En attendant ce changement de cap prochain, je perçois toujours le chant lointain des sirènes, fredonnant avec lascivité leur mélopée.
Et vogue la galère.
Journal de bord du capitaine Fredyl, 22 mai de l'an de grâce 2014.
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