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mercredi 14 mai 2014

Des astres peu propices...

Ce mardi 13 mai 2014 à 21h00 avait lieu sur Euro Poker la maxi-finale pour avoir le droit de se rendre à Las Vegas y disputer une épreuve (secondaire) des WSOP, les fameux World Series of Poker. Au total, 5 places à pourvoir. Comme à mon habitude, j'avais déjà en poche le précieux sésame pour y participer - un ticket à 250 Euros - et il ne me restait plus qu'à le convertir en terminant l'épreuve dans le top 5 de cette finale. Facile à dire. Mais difficile à faire.

C'est la seconde fois que j'avais une réelle opportunité de me qualifier pour une mythique épreuve des WSOP. La première fois, au Parc des Princes, le 25 mars dernier, il s'en était fallu d'un cheveu que je ne remporte le package proposé par le PMU lors du PSG Poker Live. Voir les portes du succès se refermer sur son nez à la dernière minute est toujours frustrant, mais j'ai la chance d'avoir une qualité rare par rapport au joueur lambda : je parviens à évacuer les frustrations (petites comme grandes) au fil de l'eau, en ne ressassant jamais un échec quel qu'il soit, dussé-je le subir à un moment critique ou à la suite d'une injustice flagrante.

Aussi, c'est en toute sérénité que j'abordais l'événement ce soir, en dépit du fait que Las Vegas symbolise une sorte de fil conducteur de ma motivation. 77 partants sur la ligne de départ, pour 5 lauréats. Le format de 6 joueurs maximum par table (au lieu de 9 ou 10 comme c'est souvent la norme) convient particulièrement bien à mon style de jeu. Mon quota de sommeil était atteint, puisque j'avais pris la peine de dormir suffisamment la veille et l'avant-veille afin d'afficher une forme optimale, ayant par ailleurs ponctué le tout par un jogging bienfaisant dans la matinée. J'avais tout ce qu'il faut à portée de main en termes de boisson et de petits gâteaux, afin de m'apporter la caféine et les sucres nécessaires au maintien de mon cerveau en ébullition pendant toute la durée de l'épreuve... jusqu'au bout de la nuit si nécessaire. Une douce musique jazz en fond sonore rythmait l'ambiance. Rompant par ailleurs avec mes habitudes, j'avais décidé de ne jouer sur aucune autre table de poker en parallèle, afin de maintenir un niveau de concentration optimal tout du long. Enfin, pour passer le temps, une petite toupie en plastique était posée sur le bureau, prête à l'emploi. J'avais même revêtu le T-shirt avec lequel j'avais remporté le tournoi PMU pour le Brésil il y a une quinzaine de jours. En un mot : tous les clignotants étaient au vert au moment du démarrage de l'épreuve sur les coups de 21h00. Tant sur le plan moral que physique.

J'ai joué sublimement, figurant dans le peloton de tête pendant les deux premières heures de l'épreuve. Je me sentais fort, ayant pris un ascendant psychologique sur ceux qui étaient à ma table et dont le style étant pourtant ultra-agressif. Oui mais voilà, sans un peu de chance, impossible d'aller jusqu'au bout de l'épreuve : une rencontre standard de perdue avec paire de dames vs as-roi et me voici relégué dans les dernières positions. Et quinze petites minutes après, une nouvelle rencontre standard de même acabit perdue, avec une paire de 4 qui ne tient pas face à un joueur optimiste qui décide de payer mon tapis avec pourtant deux cartes marginales (valet-dix). Pouf. Me voilà éjecté à la 40ème place du tournoi. Pourtant, dans les deux cas de figure, j'avais 50% de chances de remporter le coup. Si l'on excepte un bluff abandonné en cours de route, je n'ai joué que deux coups-clefs ayant été jusqu'à l'abattage final. Je les ai tous deux perdus. Il faut croire que le Dieu du poker avait décidé de m'ignorer ce soir. Ci-après ma courbe de progression en jetons au fur et à mesure de la soirée, telle que retracée par Xeester.

Ce tournoi a attiré quelques uns des joueurs parmi les plus expérimentés du poker en ligne, et il est évident que sans un peu de chance, il m'était quasi-impossible d'aller jusqu'au bout de la compétition. Pourtant, j'ai sorti mon meilleur poker, ce mardi. Et je me suis découvert un nouvel instrument favorable à ma concentration : la toupie. Cela n'aura pas suffi. Aucun regret à avoir. Pour un peu, j'en tirerais même une certaine satisfaction d'avoir joué un poker aussi affûté. Des astres peu propices ont eu raison de mes ambitions du soir. Le Nevada, ce sera donc peut-être pour l'année prochaine. Conformément au tableau de marche qui indique 2015.

1 commentaire:

  1. Dommage ! J'ai plus ou moins prévu 2015 moi aussi, on se verra peut-être là-bas !

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