Dernièrement, mon volume de jeu est devenu majoritairement axé sur le Omaha Pot Limit et non plus sur le Texas Hold'em. Il faut dire que la perspective d'une légalisation imminente de nouvelles variantes de jeu autour du Omaha (le Omaha hi-lo et le Omaha 5) me motive à m'exercer quotidiennement au Omaha Pot Limit, histoire d'être affûté lorsque les deux autres variantes autour du Omaha seront disponibles sur les tables de poker en ligne.
Or, les joueurs de Omaha Pot Limit n'étant pas légion en comparaison de ceux
s'adonnant au Texas Hold'em et les références théoriques disponibles très limités pour le public, chacun y va de son style de jeu peu académique, et je ne cesse de leur mettre des petites pastilles
colorées aux tables : les cataloguer de la sorte me permet de mieux
reconnaitre par la suite tous ces joueurs qui ne brillent vraiment pas
par leur talent. Sur le très court terme, le Omaha Pot Limit génère une variance bien supérieure à celle du Texas Hold'em.
Pourquoi ça ne rentre pas dans mon gosier ? |
Or, il se trouve qu'en cette fin de mois de septembre, je sens que je suis gavé - c'est le mot - bien au-delà de ce que je peux habituellement encaisser sans broncher. Gavé de perdre des pots improbables contre des adversaires vraiment médiocres, voire carrément mauvais. Je crois bien que c'est la première fois que je ressens ainsi les choses négativement depuis mes débuts au poker il y a maintenant presque quatre ans. C'est dire à quel point je suis décontenancé par l'apparition de cette désagréable sensation d'en avoir assez de subir des revers de fortune immérités à des moments-clefs du tournoi. Ce n'est pas tant le fait de perdre des pots incroyables qui me fait fulminer, mais bien le fait qu'il s'agisse de moments charnière, de ceux qui changent l'impact financier d'une soirée. J'en suis même arrivé ces derniers jours à me départir de mon habituelle ironie bienveillante sur le chat de discussion, exaspéré d'y lire les remarques erronées de joueurs dont les calculs de cotes mathématiques post flop sont encore plus lamentables que leur niveau de langage écrit. Les puristes comprendront.
Bref, toute cette médiocrité ambiante me pèse, d'autant que je me sens injustement embourbé dedans, tellement mon niveau est supérieur à la masse des joueurs de Omaha. Bien sûr, sur le moyen-long terme, je les domine sans l'ombre d'un doute, tous ces joueurs d'opérette. Mais les voir se vautrer sur des montagnes de jetons qu'il m'ont injustement confisqués à des moments charnière d'un tournoi finit par me lasser quelque peu. Pourtant, je ne perds pas d'argent malgré tout : la "casse" est toute relative. Mais je sens que la variance est actuellement contre moi, et parvenir à tenir le cap sans broncher contre vents et marées défavorables n'est pas un exercice de tout repos.
Septembre s'achève et je suis gavé. Avec un peu plus de réussite aux tables, l'histoire aurait été toute autre. Espérons que ce début de lassitude ne soit que passager. Je n'ai pas envie de jouer au poker avec des pensées négatives : je vais donc tâcher dans les prochains jours de retrouver un peu de fraîcheur. Car ce jeu est malgré tout tellement plaisant et mon appétit de victoires tellement insatiable qu'il me faut vite digérer tout ça et repartir à la conquête du poker avec le sourire aux lèvres.
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