Suite à la publication de mon récit épique imaginaire du dernier concours en date sur son site, Rankinghero m'a fait une fleur en m'offrant l'entrée pour l'étape toulousaine du Barrière Poker Tour (d'une valeur de 570 euros). Mais il me restait encore à convertir cette confiance une fois sur le terrain. Sachant que le vainqueur repartirait avec 32 000 euros dans les poches, le but était bien entendu d'atteindre la première place, la seule qui soit vraiment belle au poker. En ce qui concerne les frais déboursés pour l'occasion, j'avais décidé de les réduire au strict minimum (hébergement premier prix), sachant que boissons, en-cas, et collations étaient gracieusement mis à disposition des qualifiés par le Casino Barrière de Toulouse.
Lorsque mon train s'est arrêté en gare de Toulouse ce
vendredi 10 juin en début d'après-midi, quelques gouttes de pluie
commençaient à tomber... et c'est sous un véritable déluge que j'ai
effectué les derniers cent mètres me séparant de mon petit hôtel. Le jour 1A du
Barrière Poker Tour de Toulouse ne commençant qu'à 19h, j'ai naïvement cru qu'il me
suffirait de patienter un peu pour m'y rendre une fois l'averse
terminée. Las ! La pluie n'a pas cessé de tomber jusqu'au soir :
impossible de passer au travers des gouttes. Et pas de parapluie. Grrr.
Les
équipes du Casino Barrière avaient décidé de consacrer la moitié des
écrans disponibles à la retransmission du match France-Roumanie.
Lorsqu'au bout du suspense l'équipe de France de Football a fini par
remporter son match d'ouverture de l'Euro contre la Roumanie, ma table a
fini par casser. Quel sentiment de gâchis... si je n'avais pas fait mon
malaise, je serais sorti autrement plus à mon avantage de cette table
de rêve.
Mon
malaise s'est quelque peu atténué lorsque je me suis assis à ma seconde
table et que mon pantalon a commencé à sécher. Cette fois-ci le niveau
était hétérogène, avec quelques vrais bons joueurs - tel Nicolas le
Floch à ma droite - mais aussi des joueurs prisonniers de leur ego
capables de faire des moves que je qualifierai de jordanesques (tapis post flop overpot avec tirage air).
J'ai su tirer mon épingle du jeu en laissant passer la tempête, tant et
si bien qu'à la fin de ce jour 1A j'étais bien positionné au classement
malgré tout. Retour à l'hôtel à 4h du matin, toujours avec les pieds
mouillés et complètement dépité de n'avoir pas pu jouer dans de
meilleures conditions.
Le
samedi, la météo a été plus clémente, et j'ai pu sortir dans
l'après-midi me promener dans les parcs toulousains avant de me rendre
au jour 2, qui débutait sur les coups de 21 heures. Nous étions 160
survivants pour 342 inscriptions. J'espérais bien entendu faire partie
des 44 joueurs à atteindre les places payées. Pour être honnête,
j'espérais même beaucoup mieux.
Au
final, je termine ce BPT avec moult regrets : mon jour 2 aura été chiche
en bonne mains, et les jetons faciles d'accès du jour 1 que je n'ai pas
su amasser du fait de mon malaise m'ont fait défaut au moment de
franchir le cap des places payées.
La prochaine fois, je scruterai la météo avec davantage d'attention. Et je prendrai un parapluie dans mon arsenal. En bon chanteur du dimanche, j'aurais pourtant dû anticiper la pluie...
C'est quand le bonheur ?
Il était pas à Toulouse le bonheur.
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