Marketluck, le site de poker en ligne gratuit financé par la publicité, a depuis quelques semaines un nouveau partenaire commercial : les casinos Partouche. Il est ainsi possible désormais de gagner des bons pour le moins insolites, puisque valables uniquement dans les machines à sous des casinos Partouche, et ce pour un montant plafonné à 100 euros de bons par mois. Dommage qu'ils ne soient pas échangeables contre des jetons de cash game poker. Enfin, bref.
Sachant que le maillage de ces casinos à travers la France est assez inéquitable, une grande partie des joueurs sur le site de Marketluck boude les tournois de poker proposant des bons Partouche. Moi-même, je les avais snobés. Mais lorsque j'ai su que j'allais disputer le WPTN Cannes, je me suis immédiatement mis à jouer ces tournois-là, car il se trouve qu'il y a un casino Partouche à Cannes : le Palm Beach. Et c'est ainsi que j'ai pris mon TGV pour Cannes avec l'espoir de toucher le jackpot aux machines à sous grâce à mon bon d'une valeur de 100 euros glané sur les tables de Marketluck si d'aventure les cartes ne me souriaient pas au WPTN (qui se disputait quant à lui au Casino Barrière).
Casino Palm Beach de Cannes |
Le vendredi matin, le soleil était au rendez-vous au lendemain de mon élimination du WPTN, et c'est avec sérénité et bonne humeur malgré tout que j'ai traversé la croisette afin de me rendre au casino Partouche Palm Beach, situé à l'extrémité Est de la ville. Arrivé sur les coups de 13h devant l'établissement, il m'a fallu accomplir quelques formalités administratives avant de me faire créditer mon bon de 100 euros et de me diriger vers les machines à sous dans une salle quasiment vide où seule une poignée de personnes s'amusaient devant les bandits manchots alignés par dizaines.
Je n'ai jamais été fan de machines à sous. Il m'est arrivé de jouer miser quelques jetons dans la fente jadis, du temps des sonnantes et trébuchantes, lorsque jetons et pièces produisaient un bruit caractéristique, un "bling, bling, bling" aussi captivant que le chant d'une sirène sur un récif. Mais avec la dématérialisation des supports et la fin de l'âge d'or des piécettes, tout ceci est révolu : à Vegas comme à Cannes, on perd et on gagne dans une ambiance feutrée, désormais.
mon choix : la 4ème en partant de la gauche (tout au fond) |
Avec mon bon dans les mains, j'ai méticuleusement arpenté la salle avant de décider quelle machine aurait mes faveurs. Bien sûr, j'aurais pu jeter mon dévolu sur les machines réservées aux clients modestes, à raison de 5 centimes par unité de crédit. Mais
j'avais envie d'accroitre au maximum la variance en vue d'un gain potentiellement significatif, et mon choix s'est au final porté sur une machine où chaque crédit était valorisé à 5 euros ! J'ai glissé délicatement le bon de 100 euros imprimé en lieu et place d'un billet de banque sans que la machine manifeste la moindre désapprobation, et je dois reconnaître que j'en ai tiré un vif plaisir. La gratuité sous toutes ses forme me fascine réellement, sans que je sache expliquer pourquoi. Quoi qu'il en soit, je disposais bel et bien de 100 euros jouables, répartis en 20 crédits de 5 euros. A moi de les faire fructifier... ou de les dilapider.
Une fois n'est pas coutume, j'ai prié secrètement le Dieu du Hasard, et j'ai commencé à appuyer sur le bouton de la machine. Même si c'était du domaine de l'envisageable ne m'attendais pas à appuyer 20 fois consécutivement sur le bouton "miser" sans décrocher le moindre gain. C'est pourtant le sort peu enviable que le Dieu du Hasard m'a réservé : le chou blanc ! En cinq minutes à peine, l'affaire fut entendue : les 100 euros virtuels devinrent 100 grains de poussière et je décidai alors de quitter ce casino de malheur sans autre forme de procès.
Mais cette expérience insolite ne me laissa pas complètement bredouille. Tout d'abord, la réceptionniste du casino m'a offert un porte-clefs en forme de trèfle à quatre feuilles en guise de cadeau de bienvenue. Et tandis que je fus contraint d'arpenter toute la croisette à l'aller comme au retour, un très léger coup de soleil vint taquiner mon front. De bon augure pour l'été qui s'annonce.
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