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lundi 30 mars 2015

Dancing queen le samedi... Fredyl couine le dimanche

Traditionnellement, chaque samedi soir, PMU Poker organise un tournoi gratuit spécial, accessible via un mot de passe divulgué sur Facebook. A la clef pour le vainqueur, une entrée directe pour le tournoi phare du dimanche La Queen dont le droit d'entrée est de 100 Euros et garantissant une dotation totale minimale de 30 000 euros. (A noter qu'une fois par mois, le tournoi La Queen est remplacé par un tournoi encore plus prestigieux dont le droit d'entrée est de 150 Euros avec une dotation minimale de 100 000 Euros : Le King).

Ce samedi 28 mars, j'ai brillamment remporté ce freeroll qualificatif, en terminant premier du tournoi spécial Facebook. Ce n'est pas une mince affaire de parvenir à terrasser 439 adversaires, mais parfois, avec le soupçon de réussite nécessaire, il m'est possible d'aller jusqu'au bout de pareils tournoi. Et c'est ce qu'il s'est produit ce samedi soir. Mine de rien, je suis une sacrée terreur des freerolls. Je me donc suis senti tout guilleret en remportant samedi soir gratuitement ce ticket d'une valeur de 100 Euros, tel un gigolo du dance floor parvenant par ses ondulations sensuelles et rythmées à attirer l'attention de la reine de la piste, la Dancing Queen.
Dancing queen le samedi soir
C'est donc avec les cheveux gominés, un costume de marque, des chaussures parfaitement cirées et un entrain certain que je me suis présenté à l'entrée de la discothèque du PMU Poker ce dimanche 30 mars, confiant dans mes capacités à emballer définitivement la belle qui m'avait esquissé un sourire prometteur la veille et convié à la fête alors même que je ne fais pas partie du sérail habitué à s'acquitter sans broncher des 100 Euros réglementaires. Petit coup de chance : la discothèque n'était pas saturée avec seulement 285 entrants, j'avais donc moyen de briller à la fête sans avoir à trop jouer des coudes. Avec la rondelette somme de 6.000 Euros à la gagne, la dot promise par papa PMU pour sa fille était plutôt solide.

Soirée dix-co ou soirée dix-as-terre ?
Malgré les 284 autres prétendants officiels, je parviens rapidement à attirer l'attention de La Queen, puisque je double mon tapis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Je me maintiendrai à ce niveau pendant plus d'une heure, tant et si bien que près de la moitié de mes rivaux ont déjà mordu la poussière lorsque survient une nouvelle occasion de valser près de la belle. J'ai été patient, mais le moment est venu de me montrer un peu et de faire un petit pas de danse avec ma trentaine de blindes. Je défie alors un autre prétendant sur la piste, dans un ersatz de parade nuptiale muni d'un petit As-10 en main. Nous nous retrouvons tous deux sur la piste à gesticuler tant bien que mal... car mon rival est équipé d'un simple As-4 et ondule encore plus maladroitement que moi. Le flop est médiocre pour moi, mais carrément catastrophique pour mon adversaire : 6-6-2. Manifestement, La Queen a décidé de s'amuser un peu avec nous. Face à la micro-relance ridicule de mon adversaire, je décide alors d'exprimer à La Queen  toute la force de mon désir en envoyant un premier barrel musclé, afin d'éjecter le malotrus de la piste de danse. Car j'ai senti sa fébrilité et j'ai décidé de lui marcher sur les orteils. Mais il paye stoïquement, de façon assez étrange. Toujours aussi incisif, je continue ma danse du ventre endiablée avec l'arrivée à la turn d'un anecdotique (du moins je le crois) 4 sur la table. Enfin sans me laisser démonter par son nouveau call, je place un troisième barrel final all in avec l'apparition d'un roi on ne peut plus propice à la crédibilité de mon bluff. Sauf que mon adversaire, scotché sur la piste de danse tel une moule sur son rocher, aura décidé de payer sans broncher là encore et d'engager la quasi-totalité de son tapis, s'accrochant à son infime 4 touché à la turn.

C'est ainsi que je suis éjecté de la boîte sans ménagement par ce malotrus à la carrure de camionneur, sous les yeux médusés des autres prétendants encore présents sur la piste de danse, tandis que La Queen m'adresse un dernier regard silencieux empli tout à la fois de reproches et de douleur muette. Il était écrit que ce dimanche, le disco ne serait pas la meilleure arme de séduction et que la belle s'offrirait au final à un profil sensiblement plus rustre que le mien. C'est ainsi que le vainqueur final de ce tournoi se nommé KOOLSHEN_PMU. Si l'on m'avait dit que cette Queen du dimanche 29 mars 2015 aurait des allures finales de rapeuse plutôt que de diva du disco, je ne l'aurais pas cru un seul instant. Et pourtant : J'ai couiné de dépit au lieu de queener de plaisir. C'est dommage, mais c'est comme ça.

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