Parfois les mots coulent d'eux-mêmes et la ponte d'un article sur ce blog se fait en un laps de temps relativement bref. Mais ce n'est pas toujours le cas : cet article-ci constitue un accouchement particulièrement douloureux, puisqu'il m'aura fallu bien des jours avant d'être en mesure de le publier. Et même ainsi, je ne suis pas pleinement satisfait du résultat.
Il y a quelques jours, j'ai donc disputé la finale du Winamax Poker Tour 2015 au Cercle Clichy Montmartre grâce à une qualification obtenue au moyen d'un tournoi par équipes disputé en partenariat avec le Club Poker pour une poignée d'euros. Le Winamax Poker Tour est un tournoi de longue haleine se déroulant sur plusieurs jours... inutile de jouer les kamikazes, donc, la prime va à l'endurance et à la régularité bien plus qu'aux coups d'éclat d'un soir. L'an passé, je m'étais qualifié au moyen d'un satellite en ligne à 50 Euros, disputé sur Winamax quelques jours à peine avant le début de la compétition, et j'avais été éliminé en toute fin de deuxième journée à la suite d'un regrettable coup du sort. Et l'ambiance du Cercle Clichy Montmartre ne m'avait guère enthousiasmé. C'est pourquoi cette année je venais sans attente particulière, tout juste désireux de déployer mon meilleur poker, afin de me frotter aux 1300 autres inscrits, quand bien même je ne me sente pas particulièrement à mon avantage derrière une vraie table de poker et face à des adversaires en chair et en os.
Le live n'est pas ma tasse de thé, mais il faut savoir s'adapter ou périr, et donc plutôt que de maugréer dans mon coin sur mes insuffisances, j'ai choisi de tenter de m'adapter à cette situation radicalement différente qu'est le tournoi live par rapport au tournoi en ligne. C'est ce qui explique que j'aie choisi de jouer en live avec mon improbable sombrero péruvien, afin de me construire une image me permettant de brouiller les pistes au passage. Plus je joue au poker et plus je me rends compte que le secret de la réussite à ce jeu consiste à effrayer le plus possible ses adversaires en prenant des risques mesurés et calculés. Je rédigerai prochainement un article à ce sujet car je me rends compte que j'ai beaucoup à dire sur ce point précis. Mais revenons à nosmoutons jetons.
Pour ce qui est du tournoi en lui-même, je suis éliminé en milieu de troisième journée de compétition, c'est-à-dire peu après avoir atteint les places payées, pendant la période dite de "popcorn", où le but du jeu est de doubler rapidement son tapis car les paliers sont peu attrayants jusqu'au top 20 environ. En substance, finir 40e ou finir 140e c'est bonnet blanc et blanc bonnet en termes de gains, les paliers n'étant pas significatifs. Un 50/50 de perdu (As-roi contre paire de dames) et me voilà donc éliminé. Il y avait seulement 189 joueurs entrant dans les places payées, et j'ai la chance d'être reparti du Cercle Clichy Montmartre avec une montagne de billets de 20 Euros dans les poches. Car contrairement au Casino Barrière de Toulouse qui m'avait payé en billets de 500 Euros en juin dernier, au Cercle Clichy Montmartre on aime manifestement payer les gagnants avec les coupures de la plus petite valeur possible. C'est notoirement connu qu'ils s'adonnent à de telles pratiques au Cercle Clichy Montmartre (il suffit de lire certains forums pour être au courant) et je n'ai même pas été surpris. Eh oui, à Paris certains ont parfaitement compris depuis longtemps que les billets de 500 Euros valent davantage que leur valeur faciale au marché noir (515 à 520 euros, pour rappel). Il faut dire que les gros billets sont plus commodes à transporter dans les avions jusqu'au Moyen-Orient ou en Asie. Ceci étant, je rappellerai ici brièvement que deux des trois cercles de jeux parisiens (Cercle Cadet et surtout le mythique ACF) ont fait l'objet d'une brutale fermeture administrative ces derniers mois, et si j'étais le trésorier du Cercle Clichy Montmartre j'essayerais de me montrer au dessus de tout soupçon à ce sujet, afin que la Police ne me soupçonne pas de jouer les agents de change pour buralistes asiatiques en mal de grosses coupures. Enfin bon, je vais arrêter là : l'argent n'a pas d'odeur, comme on dit, et il est inutile que je me mette à jouer les vilains renifleurs.
J'ai donc atteint les places payées de ce WiPT 2015. C'est chouette. Le joueur de poker lambda aime bien parler en long et en large de ses bad beat. En tant que joueur alpha, je préfère accorder une importance équivalente à mes good beat. C'est pourquoi plutôt que de fustiger ma sortie de tournoi sur un 50/50, je signalerai cette fois-ci avoir obtenu mon quota de chance au préalable pendant ce tournoi, puisqu'en fin de seconde journée - le samedi soir - j'aurais dû être éjecté du tournoi par la sculpturale Patty Beaumier (ambassadrice de la petite plate-forme de poker PKR), avec une confrontation inévitable As-Dame contre As-Roi alors que j'étais à marée basse et qu'il me fallait doubler ou périr. Dame chance a décidé de me faire doubler à ce moment-là en faisant tomber sur la table une dame de carreau face à cette demoiselle de fer.
J'emploie le terme "demoiselle de fer" car Patty Beaumier aura constitué à mes yeux un véritable mystère pendant ce tournoi. Elle se sait terriblement belle. Cette sublime angevine est d'ailleurs à n'en pas douter la plus belle parmi toutes les filles gravitant dans la sphère francophone du poker. De surcroit, il s'agit d'une fille intelligente et bosseuse (puisque ayant obtenu la mention très bien au bac). Sauf qu'au lieu de mettre son charme au service de son époustouflante beauté afin de faire la promotion de la marque PKR, elle instaure à la table un climat de froideur et de distance calculée - voire même de mépris. En ce sens, la compétitrice a pris le pas sur l'ambassadrice (tout du moins à ce moment là du tournoi). Difficile d'ailleurs de l'en blâmer à la réflexion, car au poker il faut surtout savoir se faire respecter avant que de savoir se faire aimer. Je mesure ici toute la difficulté du rôle d'ambassadeur performant d'une plateforme de poker : susciter des vocations par ses résultats tout autant que par son charisme. Il est souvent difficile de concilier les deux sans qu'il y ait de laissé pour compte. Pour toutes ces raisons liées à sa froideur et à sa distance avec les joueurs à table, une fois la soirée achevée, je me suis abstenu de demander à Patty Beaumier une petite interview pour ce modeste blog. J'aurais probablement dû le faire malgré tout. On aurait pris un café ensemble. Elle serait tombé sous mon charme emprunt de péruvianisme, on serait partis à Las Vegas ensemble disputer les championnats du monde de poker cet été, elle m'aurait épousé sur un malentendu à la suite d'une soirée arrosée et on aurait eu un enfant ensemble qui serait sans nul doute devenu champion du monde de Poker en 2040. J'aurais alors pu mourir tranquillement, tel le mythique Thierry Rolland repu de joie footballistique en 1998 avec la victoire de l'équipe de France. Au lieu de tout ça, j'ai gardé mon sombrero rivé sur mon crâne et suis désormais promis à la damnation éternelle. Et Patty s'en est donc repartie chez elle ce samedi soir tard, très tard. Non sans m'avoir adressé un laconique "au revoir à demain" en quittant la table. Du coup, il va falloir que ce soit moi qui devienne champion du monde de poker un jour. Sinon, je ne mourrai jamais tranquille. Un destin, ça tient à pas grand chose, parfois...
Merci donc à Patty Beaumier d'avoir été l'incarnation de Dame Chance l'espace d'un bref instant. Elle fût donc pour moi une heureuse rencontre du samedi soir. Grâce à son intercession, j'ai présentement un tiroir rempli de billets de 20 Euros à la maison. Je ne dispose en revanche toujours pas de compte PKR, quand bien même cette rencontre avec la plus belle joueuse de poker live de France m'aurait presque donné envie d'y créer un compte. Presque seulement. Car en tant qu'ambassadrice de PKR, je ne peux décemment pas lui accorder la mention très bien. Pas cette fois-ci, en tous cas.
Quant à moi, je ne peux que m'attribuer la mention passable. Non seulement mes gains ont été faibles et de surcroit obtenus grâce à un coup de chance, mais en outre Steven le couvreur du Club Poker spécialement sur place pendant toute la durée de l'événement ne s'est pas intéressé une seule seconde à moi. Bien sûr, j'aurais pu choisir d'arborer le macaron rouge du Club Poker, et Steven m'aurait alors questionné sur mon identité, je lui aurais dit que je suis le champion des tournois Club Poker 2014 et que je me suis d'ailleurs qualifié pour le WiPT grâce au tournoi par équipes Club Poker. J'aurais probablement eu droit sans forcer à ma petite photo et à un petit article, moi aussi. Sauf que j'ai décidé de conserver mon macaron Club Poker au chaud pour une grande occasion et que Steven est couvreur avant que d'être journaliste : l'investigation ne fait pas partie de ses missions et je le comprends car il a fort à faire pendant ces quelques jours avec toutes ces photos à prendre et ces articles à rédiger le plus rapidement possible pour pouvoir les mettre en ligne au fil de l'eau. J'ai beau être visible comme le nez au milieu de la figure aux tables avec mon sombrero péruvien, je demeure vaille que vaille le sombre héros du poker. De bon augure pour la suite...
Le live n'est pas ma tasse de thé, mais il faut savoir s'adapter ou périr, et donc plutôt que de maugréer dans mon coin sur mes insuffisances, j'ai choisi de tenter de m'adapter à cette situation radicalement différente qu'est le tournoi live par rapport au tournoi en ligne. C'est ce qui explique que j'aie choisi de jouer en live avec mon improbable sombrero péruvien, afin de me construire une image me permettant de brouiller les pistes au passage. Plus je joue au poker et plus je me rends compte que le secret de la réussite à ce jeu consiste à effrayer le plus possible ses adversaires en prenant des risques mesurés et calculés. Je rédigerai prochainement un article à ce sujet car je me rends compte que j'ai beaucoup à dire sur ce point précis. Mais revenons à nos
Pour ce qui est du tournoi en lui-même, je suis éliminé en milieu de troisième journée de compétition, c'est-à-dire peu après avoir atteint les places payées, pendant la période dite de "popcorn", où le but du jeu est de doubler rapidement son tapis car les paliers sont peu attrayants jusqu'au top 20 environ. En substance, finir 40e ou finir 140e c'est bonnet blanc et blanc bonnet en termes de gains, les paliers n'étant pas significatifs. Un 50/50 de perdu (As-roi contre paire de dames) et me voilà donc éliminé. Il y avait seulement 189 joueurs entrant dans les places payées, et j'ai la chance d'être reparti du Cercle Clichy Montmartre avec une montagne de billets de 20 Euros dans les poches. Car contrairement au Casino Barrière de Toulouse qui m'avait payé en billets de 500 Euros en juin dernier, au Cercle Clichy Montmartre on aime manifestement payer les gagnants avec les coupures de la plus petite valeur possible. C'est notoirement connu qu'ils s'adonnent à de telles pratiques au Cercle Clichy Montmartre (il suffit de lire certains forums pour être au courant) et je n'ai même pas été surpris. Eh oui, à Paris certains ont parfaitement compris depuis longtemps que les billets de 500 Euros valent davantage que leur valeur faciale au marché noir (515 à 520 euros, pour rappel). Il faut dire que les gros billets sont plus commodes à transporter dans les avions jusqu'au Moyen-Orient ou en Asie. Ceci étant, je rappellerai ici brièvement que deux des trois cercles de jeux parisiens (Cercle Cadet et surtout le mythique ACF) ont fait l'objet d'une brutale fermeture administrative ces derniers mois, et si j'étais le trésorier du Cercle Clichy Montmartre j'essayerais de me montrer au dessus de tout soupçon à ce sujet, afin que la Police ne me soupçonne pas de jouer les agents de change pour buralistes asiatiques en mal de grosses coupures. Enfin bon, je vais arrêter là : l'argent n'a pas d'odeur, comme on dit, et il est inutile que je me mette à jouer les vilains renifleurs.
J'ai donc atteint les places payées de ce WiPT 2015. C'est chouette. Le joueur de poker lambda aime bien parler en long et en large de ses bad beat. En tant que joueur alpha, je préfère accorder une importance équivalente à mes good beat. C'est pourquoi plutôt que de fustiger ma sortie de tournoi sur un 50/50, je signalerai cette fois-ci avoir obtenu mon quota de chance au préalable pendant ce tournoi, puisqu'en fin de seconde journée - le samedi soir - j'aurais dû être éjecté du tournoi par la sculpturale Patty Beaumier (ambassadrice de la petite plate-forme de poker PKR), avec une confrontation inévitable As-Dame contre As-Roi alors que j'étais à marée basse et qu'il me fallait doubler ou périr. Dame chance a décidé de me faire doubler à ce moment-là en faisant tomber sur la table une dame de carreau face à cette demoiselle de fer.
J'emploie le terme "demoiselle de fer" car Patty Beaumier aura constitué à mes yeux un véritable mystère pendant ce tournoi. Elle se sait terriblement belle. Cette sublime angevine est d'ailleurs à n'en pas douter la plus belle parmi toutes les filles gravitant dans la sphère francophone du poker. De surcroit, il s'agit d'une fille intelligente et bosseuse (puisque ayant obtenu la mention très bien au bac). Sauf qu'au lieu de mettre son charme au service de son époustouflante beauté afin de faire la promotion de la marque PKR, elle instaure à la table un climat de froideur et de distance calculée - voire même de mépris. En ce sens, la compétitrice a pris le pas sur l'ambassadrice (tout du moins à ce moment là du tournoi). Difficile d'ailleurs de l'en blâmer à la réflexion, car au poker il faut surtout savoir se faire respecter avant que de savoir se faire aimer. Je mesure ici toute la difficulté du rôle d'ambassadeur performant d'une plateforme de poker : susciter des vocations par ses résultats tout autant que par son charisme. Il est souvent difficile de concilier les deux sans qu'il y ait de laissé pour compte. Pour toutes ces raisons liées à sa froideur et à sa distance avec les joueurs à table, une fois la soirée achevée, je me suis abstenu de demander à Patty Beaumier une petite interview pour ce modeste blog. J'aurais probablement dû le faire malgré tout. On aurait pris un café ensemble. Elle serait tombé sous mon charme emprunt de péruvianisme, on serait partis à Las Vegas ensemble disputer les championnats du monde de poker cet été, elle m'aurait épousé sur un malentendu à la suite d'une soirée arrosée et on aurait eu un enfant ensemble qui serait sans nul doute devenu champion du monde de Poker en 2040. J'aurais alors pu mourir tranquillement, tel le mythique Thierry Rolland repu de joie footballistique en 1998 avec la victoire de l'équipe de France. Au lieu de tout ça, j'ai gardé mon sombrero rivé sur mon crâne et suis désormais promis à la damnation éternelle. Et Patty s'en est donc repartie chez elle ce samedi soir tard, très tard. Non sans m'avoir adressé un laconique "au revoir à demain" en quittant la table. Du coup, il va falloir que ce soit moi qui devienne champion du monde de poker un jour. Sinon, je ne mourrai jamais tranquille. Un destin, ça tient à pas grand chose, parfois...
Patty Beaumier à ma table le samedi soir (photo Wam-Poker) |
Quant à moi, je ne peux que m'attribuer la mention passable. Non seulement mes gains ont été faibles et de surcroit obtenus grâce à un coup de chance, mais en outre Steven le couvreur du Club Poker spécialement sur place pendant toute la durée de l'événement ne s'est pas intéressé une seule seconde à moi. Bien sûr, j'aurais pu choisir d'arborer le macaron rouge du Club Poker, et Steven m'aurait alors questionné sur mon identité, je lui aurais dit que je suis le champion des tournois Club Poker 2014 et que je me suis d'ailleurs qualifié pour le WiPT grâce au tournoi par équipes Club Poker. J'aurais probablement eu droit sans forcer à ma petite photo et à un petit article, moi aussi. Sauf que j'ai décidé de conserver mon macaron Club Poker au chaud pour une grande occasion et que Steven est couvreur avant que d'être journaliste : l'investigation ne fait pas partie de ses missions et je le comprends car il a fort à faire pendant ces quelques jours avec toutes ces photos à prendre et ces articles à rédiger le plus rapidement possible pour pouvoir les mettre en ligne au fil de l'eau. J'ai beau être visible comme le nez au milieu de la figure aux tables avec mon sombrero péruvien, je demeure vaille que vaille le sombre héros du poker. De bon augure pour la suite...
Mais on le prend quand tu veux ce verre ! Promis, je ne mords pas... ;)
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