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mercredi 26 novembre 2014

November nine : Martin Jacobson champion du monde de poker 2014

Lorsque j'ai commencé la rédaction de ce blog, il y a maintenant 21 mois de cela, j'ai indiqué que mon objectif ultime était de progresser au poker, inlassablement, afin de parvenir un jour à me qualifier pour le main event des WSOP à Las Vegas, sans avoir à débourser un seul euro de ma poche.

Le main event des World Series of Poker qui se déroule annuellement à Las Vegas, au début de l'été, c'est un peu le Saint-Graal de tout joueur de poker. Y participer, c'est partir en quête de l'inaccessible. Car celui qui le remporte peut revendiquer le titre de Champion du monde. Avec un C majuscule. Lors des World Series, il y a toute une flopée de tournois : 65 bracelets de champion ont été distribués aux vainqueurs lors de l'édition 2014. Il y a donc plusieurs dizaines de joueurs qui peuvent se targuer du titre de champion WSOP chaque année. Il ne sont pas vraiment champions du monde pour autant, quand bien même certains s'obstinent à le répéter à l'envi.
l'homme universel de Léonard de Vinci

Patrick Bruel a remporté un bracelet WSOP en 1998. Cela a contribué à dynamiser l'intérêt des français pour le poker. Mais il s'agissait d'une épreuve mineure, face à un nombre relativement réduit d'adversaires (à peine plus d'une centaine, à l'époque). A titre personnel, je nourris la plus grande admiration pour les gens capables de s'imposer dans plusieurs disciplines à la fois. Et si je devais garder un homme en modèle, ce serait indubitablement Léonard de Vinci, cet homme hors du commun ayant réussi le prodige d'être à la pointe dans des domaines extrêmement variés, des arts à la science. Aussi, il y a quinze ans, lorsque les médias ont peu à peu colporté l'information comme quoi Patrick Bruel était devenu champion du monde de poker, cet homme a gagné tout mon respect : parvenir à la fois à être chanteur à succès, acteur célèbre et champion de poker m'apparaissait alors comme un signe indéniable de talent et de grandeur, quand bien même ses succès aient été obtenus dans des domaines triviaux, voire superficiels. Car après tout, dans un monde moderne fait de spécialisation à outrance, des hommes capables d'être au top dans deux domaines à la fois, il n'y en pas beaucoup. Même le compétiteur ultime qu'est Michael Jordan, dieu vivant du basket s'y est cassé les dents lors de sa reconversion dans le baseball.

De champion du monde de poker, il n'y en a qu'un par an. Et il y a quelques jours, c'est le suédois Martin Jacobson qui a décroché le titre ultime. Depuis quelques années, les américains ont décidé contre toute logique apparente de décaler la table finale du main event des WSOP en novembre, soit quatre mois après avoir débuté le tournoi, afin de favoriser la médiatisation de l'événement. Les champions du main event, c'est un peu comme des crus de vins de Bordeaux... d'une année sur l'autre la qualité peut varier du tout au tout. Mais on peut se réjouir que 2014 représente une excellente cuvée : le champion est très talentueux et sympathique, de surcroît !
un beau champion, un beau bracelet... et une montagne de $

Au vu de mon avance indécente à la Paris Poker Ligue organisée par le PMU, il est maintenant très probable que je me rendrai en 2015 aux WSOP de Las Vegas pour y disputer l'une des épreuves des championnats du monde. Mais ce sera une épreuve mineure. Si je veux participer au main event, il va me falloir briller suffisamment pour amasser un pactole conséquent me permettant de payer les 10.000 USD d'inscription sans sourciller. Le chemin me restant à parcourir est donc encore long jusqu'au main event. Mais je devine que le but de mon voyage n'est plus bien loin... plus que quelques montagnes à gravir et quelques cols enneigés à franchir. Ou à fraîchir. Selon que la machine se grippera ou non.

Vainqueur du main event dont la finale avait lieu ce 11 novembre, Martin Jacobson est donc LE champion du monde 2014 de poker. Il trône donc sur le faîte du monde du poker comme s'il venait de vaincre l'Everest. Pour ma part, je me demande modestement quelle est la taille de la plus haute montagne que je serai en mesure de franchir dans les années qui viennent... et force est de reconnaître que je n'en ai absolument aucune idée. Mais l'inconnu ne me fait pas peur. Il m'attire. Si le Dieu du Poker a installé son panthéon quelque part sur terre, ce ne peut être qu'au sommet d'une haute montagne. Alors je me prépare à grimper le plus haut possible. Vaille que vaille.



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