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jeudi 22 août 2013

Songe d'une nuit d'été

Cette nuit, j'ai rêvé de poker.

A vrai dire, cela m'arrive parfois de rêver d'une main jouée lors d'un partie. Sûrement des messages de mon inconscient pour me signaler que mes choix du jour étaient parfois contestables au regard de la logique ou du bons sens.

Mais cette nuit, c'était carrément une histoire digne d'un film de gangsters. Dans ce rêve, un mafieux, ayant repéré mon talent de joueur de cartes, m'apostrophait et me contraignait avec un ton très menaçant à m'assoir à l'une de ses tables habituelles de poker, afin que j'aille y ratiboiser ses habituels adversaires qui lui donnaient du fil à retordre.

Je me demande si ce rêve ne signifie pas qu'il est temps pour moi de cesser de barboter dans le petit bain des tournois à 1 euro afin d'aller me frotter à des adversaires plus coriaces. Désormais, avec un millier d'euros de gains, je pourrais me mettre à jouer les tournois à 5 euros sans mettre en danger ma cagnotte. Mais je pense que j'ai une certaine appréhension à l'idée de quitter mon confort douillet des petits tournois, à moins que ce ne soit une peur diffuse : peur de perdre, mais aussi et surtout peur de gagner, aussi bizarre que cela puisse paraître...

Enfant, en fin d'école primaire, j'ai parfaitement le souvenir d'être le meilleur au jeu de la "tapette" qui faisait fureur à certaines périodes de l'année pendant la récréation. Ce jeu consistait à miser des images autocollantes (destinées aux albums de type Panini). Pour remporter la mise, ils suffisait tout simplement de parvenir à retourner les images en tapant dessus avec la paume dans une certain ordre. Avec mes grandes mains, mon entraînement intensif (y compris à la maison) et ma parfaite coordination gestuelle, je gagnais très souvent les parties auxquelles je jouais. Pourtant, ce n'est pas moi qui amassait le plus d'images, loin s'en faut. Car je me cantonnais aux petites mises. Une ou deux images à la fois. Rarement cinq ou dix. Alors que des joueurs pourtant bien moins doués que moi en misaient 20 ou 50. Certes, je gagnais régulièrement des images. Mais moins que ces joueurs moins doués mais plus audacieux. Je n'ai compris que trop tard que pour optimiser ses gains, il faut bomber le torse lorsque l'on est sûr de sa force, et laisser sa peur au vestiaire.

Je suis comme fasciné par la beauté de ma courbe de progression telle qu'elle m'est affichée par Xeester, mon logiciel de suivi de performance pokeristique. Une courbe au tracé relativement régulier et ascendant. Or, l'appréhension de voir ma belle courbe se mettre à faire des montagnes russes est bel et bien là.

Image de l'album Cobra
Mais via mon rêve de cette nuit, mon inconscient m'a transmis un message important : il est probablement l'heure pour moi d'aller trouver des adversaires plus dangereux que ceux que je me suis habitué à côtoyer dans les tables à petites mises. Sinon, il risque de m'arriver la même chose que lors de ma carrière de joueur de tapette à l'école primaire : je ne suis jamais parvenu à optimiser mes gains par rapport à mon potentiel. Et lorsque je m'en suis rendu compte, c'était la fin de l'école primaire... et au collège personne ne pratiquait plus ce jeu réservé aux enfants. Cette leçon du passé me conduit à ne pas vouloir répéter cette même erreur. Lorsque la manne est là, il faut savoir l'exploiter de façon optimisée avant qu'elle ne se tarisse. Etre prudent, c'est une chose. Mais être frileux en est une toute autre. L'heure est venue pour moi de franchir un cap et d'augmenter le montant de mes mises. C'est décidé, à partir de septembre, je jouerai des tournois dont les mises sont plus importantes.

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