Voilà, 2022 est derrière nous et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été d'une grande assiduité aux tables. Ma patience et ma motivation auront été mises à rude épreuve, car les quelques occasions que j'ai eu de briller n'ont pas été saisies. Certes, je n'ai pas perdu d'argent, mais n'en ai pas gagné non plus : l'encéphalogramme est désespérément plat.
Je pourrais maudire mon hypothétique malchance, mais je doute qu'elle existe vraiment... et puis le manque de chance est l'excuse facile brandie par les joueurs qui ne se remettent pas en question. Alors si l'on met de côté la part de hasard, que se passe-t'il donc dans ma tête pour que je me retrouve englué dans pareil bourbier à espérer un dégel prochain ? Sans parler de lassitude, force est de constater que le poker s'avère être à bien des égards une activité non seulement chronophage et mais également éprouvante sur le plan mental, et le temps file sans que je sois en mesure de renouer avec mes performances d'antan.
Disons simplement que j'ai progressivement redéfini mes priorités. J'ai zappé moult soirées qui auraient pu s'avérer excitantes à défaut de s'avérer toutes lucratives. Betclic m'a expulsé manu militari pour manque d'activité. Le forum poker de Winamax m'est mystérieusement devenu inaccessible sans que j'éprouve la moindre envie d'aller rouspéter auprès de leur service client. Je consomme beaucoup moins de vidéos pédagogiques. Pour couronner le tout, je n'ai toujours pas terminé mon challenge PLO automnal. Bref, je respire de moins en moins poker. Preuve en est que ma motivation est atteinte. On est toutefois encore bien loin de la fin de mon aventure poker. J'ai toujours envie d'en découvre face à un pool d'adversaires français dont le niveau aura sans doute progressé au fur et à mesure des années, de telle sorte qu'il faille batailler âprement pour tirer son épingle du jeu. Alors tout demeure possible. Il me suffit de continuer à vibrer pour que la magie puisse opérer.
2022, une année à oublier. La suite au prochain numéro.