La chaleur de juillet est propice à la torpeur et à la rêvasserie, c'est une certitude... Je repense aux six premiers mois de l'année écoulée. Ainsi, en me remémorant mon day 1 disputé de nuit à la finale du Winamax
Poker Tour au Cercle Clichy Montmartre au mois de mars et alors que la torpeur me
guettait en toute fin de nuit vers les 4h30 du matin, j'ai pleinement réalisé à
quel point la vie des joueurs de poker n'était guère enviable : entre
les parties nocturnes se finissant à pas d'heures et les tournois à
l'étranger avec parfois des décalages horaires à amortir en un laps de
temps très court, leur rythme biologique est particulièrement malmené
par des cadences de jeu erratiques et souvent exténuantes. Or, bien dormir c'est primordial, les experts en la matière ne cessent de le répéter : toutes les études récentes en la matière tendent à prouver que l'espérance de vie des oiseaux de nuit est bien moindre par rapport aux poules.
Depuis le début de ce XXIe siècle marqué du sceau des nouveaux technologies, la durée moyenne de sommeil des français a été considérablement réduite, de l'ordre d'une demi-heure environ par personne. Et le phénomène est encore plus important parmi les jeunes. Il faut dire qu'une journée ne fait que 24 heures (soit 1 440 minutes et pas une de plus), et que l'essor vertigineux de l'internet ainsi que des réseaux sociaux n'est pas totalement étranger à ce phénomène de grignotement du temps moyen passé à dormir. Moi aussi, je suis victime de ce mal étrange du rétrécissement de mon temps de sommeil moyen. Je peux dire sans guère me tromper que c'est surtout le poker - loisir chronophage - qui a en grande partie contribué à raccourcir mon temps de sommeil. Non seulement certaines sessions se terminent parfois tard le soir, mais de surcroit une fois ces sessions terminées, il faut encore un peu de temps pour trouver le sommeil, en évacuant au préalable les divers stimuli emmagasinés : afflux d'adrénaline lié aux coups importants disputés, consommation de thé ou de café pour garder un taux de vigilance satisfaisant, exposition oculaire prolongée aux écrans lumineux, etc.
Les vacances estivales constituent donc pour moi une occasion rêvée de prendre du recul sur ce problème sociétal qu'est l'optimisation de son temps de sommeil, problème qui me touche aussi de plein fouet et qui n'est pas probablement sans dommages collatéraux sur mon bien-être personnel et mon équilibre de vie. L'ancien président Sarkozy - actuellement
empêtré dans plusieurs affaires judiciaires délicates - avait choisi
comme slogan de campagne en 2007 "Travailler plus pour gagner plus". Eh bien j'ai choisi pour ma rentrée poker 2018-2019 un slogan sensiblement différent : "Dormir plus pour gagner plus". Humm, une telle équation semble en apparence insoluble. Et pourtant, on va faire en sorte de la rendre vérifiable et profitable tout à la fois, car je suis convaincu qu'une bonne hygiène de vie constitue un facteur permettant de prolonger dans la durée un degré élevé de concentration aux tables de poker.
C'est décidé. Je vais quoi qu'il en soit miser gros sur mon oreiller dès la rentrée. A défaut de pouvoir vivre mes rêves grâce au poker, cela aura au moins le mérite de me faire davantage rêver pour mieux vivre. Ce n'est pas rien !
En attendant, la trêve estivale est bel et bien là, et j'aurais tort de ne pas en profiter dès à présent. Alors au dodo, Fredyl !! Le poker peut attendre.
Depuis le début de ce XXIe siècle marqué du sceau des nouveaux technologies, la durée moyenne de sommeil des français a été considérablement réduite, de l'ordre d'une demi-heure environ par personne. Et le phénomène est encore plus important parmi les jeunes. Il faut dire qu'une journée ne fait que 24 heures (soit 1 440 minutes et pas une de plus), et que l'essor vertigineux de l'internet ainsi que des réseaux sociaux n'est pas totalement étranger à ce phénomène de grignotement du temps moyen passé à dormir. Moi aussi, je suis victime de ce mal étrange du rétrécissement de mon temps de sommeil moyen. Je peux dire sans guère me tromper que c'est surtout le poker - loisir chronophage - qui a en grande partie contribué à raccourcir mon temps de sommeil. Non seulement certaines sessions se terminent parfois tard le soir, mais de surcroit une fois ces sessions terminées, il faut encore un peu de temps pour trouver le sommeil, en évacuant au préalable les divers stimuli emmagasinés : afflux d'adrénaline lié aux coups importants disputés, consommation de thé ou de café pour garder un taux de vigilance satisfaisant, exposition oculaire prolongée aux écrans lumineux, etc.
objectif 2019 : + de dodo - de poker (dessin de Jean Cocteau) |
C'est décidé. Je vais quoi qu'il en soit miser gros sur mon oreiller dès la rentrée. A défaut de pouvoir vivre mes rêves grâce au poker, cela aura au moins le mérite de me faire davantage rêver pour mieux vivre. Ce n'est pas rien !
En attendant, la trêve estivale est bel et bien là, et j'aurais tort de ne pas en profiter dès à présent. Alors au dodo, Fredyl !! Le poker peut attendre.
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