Ce soir, je viens de me farcir une soirée poker particulièrement atroce en termes de variance. Une de plus. Je les enchaîne bien plus souvent que je ne le devrais, depuis quelques mois, ces soirées de poissard : des coups de malchance, des ordalies décisives (50/50) perdues à des moments clef, des mauvaises rencontres improbables... bien plus qu'une impression, je constate froidement que la poisse me colle à la peau, mon logiciel Xeester étant le témoin muet de ma déveine du moment en affichant un différentiel statistique accru en termes de résultats théoriques et de résultats effectifs. Plus que jamais, la variance éprouve ma patience au point de prendre des allures de torture mentale.
Prisonnier de la variance |
Mais en prenant un peu de recul, je me dis que c'est une phase dont je peux tirer du positif, à terme. Non pas sur le plan financier, mais sur le terrain du mental. Car si la qualité de mon jeu ne s'est pas a priori pas dégradée substantiellement, les déconvenues finissent tout de même par faire quelque peu vaciller ma confiance du moment et amoindrir ma capacité à maintenir mon A-Game dans la durée. Rester concentré vaille que vaille - que ce soit à court pour finir la session du soir ou bien à moyen terme pour garder mon jeu en place les soirs suivants - constitue un exercice de style au même titre que le prisonnier essayant de résister à la torture. Car il suffit d'une seule opportunité parfaitement saisie le jour venu pour parvenir à s'extraire de sa geôle humide, sombre et froide. Et ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Du moins en principe. Alors je me tiens prêt pour le jour J. Et je m'évade dans ma tête... en attendant de me libérer de la poisse, avec une victoire retentissante. Cette torture mentale prendra fin un jour. Il suffit de ne pas craquer mentalement et de rester solide vaille que vaille, en résistant notamment à la faiblesse de l'apitoiement. Courage !
J'y crois encore. J'y crois toujours. C'est mon destin. Gagner. Un jour prochain. Un jour lointain. Un jour certain. Gagner pour redécouvrir les joies simples de la liberté.
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