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lundi 9 septembre 2019

En pilotage manuel

Depuis la reprise, je n'utilise plus mon logiciel Xeester qui me permet habituellement de consulter en temps réel le profil et le style de jeu de mes adversaires. Mon ordinateur a connu quelques loupés dans la conservation et la gestion de l'historique de données s'agissant des fichiers sauvegardés de mes coups et parties disputés depuis sept ans, et tout remettre à flots m'a semblé jusqu'ici fastidieux dès lors que j'ai essuyé deux ou trois échecs à la suite (des heures et des heures à faire mouliner l'ordinateur afin que les données soient correctement mâchées par Xeester).

Toujours est-il que nonobstant la perte d'infos relatives au profilage des joueurs adverses, rejouer un peu plus à l'instinct m'a redonné un soupçon de plaisir en plus. Tel un pilote d'avion désactivant le pilotage automatique pour revenir au mode manuel, j'ai redécouvert des sensations grisantes depuis longtemps en sommeil. Tout n'est pas merveilleux, bien au contraire. Mais je me demande dans quelle mesure l'usage quotidien d'un tracker tel que Xeester n'a pas au final biaisé ma façon de jouer au cours des saisons écoulées. Une telle solution de facilité génère parfois des effets pervers, à commencer par une forme de paresse intellectuelle. C'est pourquoi dans l'immédiat je ne vais pas me précipiter pour résoudre mon problème informatique. Jouer en toute liberté en reconstruisant ses propres cheminements mentaux constitue une réelle source d'amusement, pourvu que ce soit le cas sans pression financière.

Tant pis pour le manque de professionnalisme apparent ! Je reviendrai au poker avec tracker plus tard, lorsque cette période fleur bleue qui m'assaille actuellement sera passée. Pour l'heure, je m'en retourne cueillir des marguerites... ou des clopinettes, c'est selon.

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