bye bye ! |
Plus le temps passe, et plus l'offre de poker légal en France a tendance à se réduire comme peau de chagrin. Voici que dans quelques jours, le 31 mai 2016 au soir, Everest Poker tirera lui aussi sa révérence sur le marché, en étant fusionné avec Betclic. Je suis d'autant plus chagriné qu'il y a un an de cela, j'avais collaboré en tant que bêta testeur pour le nouveau logiciel d'Everest Poker qui ne verra donc officiellement jamais le jour. Mes remarques, suggestions, conseils et recommandations s'envolent en fumée...
Bien sûr, cela faisait un certain temps qu'Everest et Betclic avançaient de concert sur le marché du poker en ligne français, leur logiciel suranné (ipoker) et leur offre commerciale étant en tous points identiques. Mais pour l'utilisateur lambda, cela fait une icône en moins de disponible sur le bureau de l'ordinateur. Le marché du poker en ligne français se porte mal, qu'on se le dise !
Pour les utilisateurs d'Everest Poker, les cagnottes disponibles seront automatiquement transférées (si tout va bien) sur le compte Betclic. Mais l'option consistant à effectuer un retrait vers son compte bancaire est également possible. C'est celle que j'ai retenue. Alors en ce jeudi 26 mai, j'avais décidé de jouer mes ultimes tickets de 5 euros encore en stock et de procéder à un retrait de mes fonds avant de dire définitivement au revoir à cet opérateur de poker en ligne historique qu'est Everest.
Liquider mes derniers tickets et transférer mes fonds vers mon compte bancaire. Le plan était enfantin. Du moins en principe. Car au poker plus qu'ailleurs, les choses ne se passent pas toujours comme prévu... devoir jongler le soir entre les différentes plateformes de poker ouvertes et les tables qui pop-up par surprise sur l'écran lorsque c'est à son tour de jouer est un exercice qui génère parfois quelques maladresses imputables à la précipitation (surtout au moment de jouer un coup délicat requérant un maximum d'attention). En l'occurrence, j'ai cru m'enregistrer sur les coups de 22 heures à un tournoi de Omaha à 5 euros pour y jouer mon ultime ticket ; sauf que j'ai appuyé par mégarde sur le bouton de validation de l'enregistrement d'un tournoi de Omaha à 20 euros le droit d'entrée. Payé avec du cash disponible. Mince alors !
Devoir parfois m'écarter contre mon gré des sentiers battus ne me perturbe pas plus que ça. L'Everest a décidé de me proposer une ultime paroi abrupte à gravir au lieu de laisser profiter d'une simple randonnée pédestre peu escarpée... mais c'est le sourire aux lèvres que j'ai relevé cet ultime défi. C'est probablement l'une de mes forces dans mon approche du jeu : lorsque les choses ne se goupillent pas comme prévu, je m'en amuse au lieu de m'en lamenter. C'est d'ailleurs probablement l'une des raisons pour laquelle j'ai accepté de placer un pan entier de ma vie sous le signe de l'aléa. Et puis de toutes les manières, la vie est trop belle pour qu'on se lamente à tort et à travers pour des broutilles.
un ultime cadeau |
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur face à ce regrettable missclick, j'ai joué ce tournoi en me disant que c'était probablement un signe du destin. Et au final, il se trouve j'ai terminé troisième du tournoi, générant ainsi un bénéfice net totalement inespéré de 100 euros. Bien sûr, l'histoire aurait été encore plus belle si je l'avais gagné, ce tournoi. Mais on se contentera bien volontiers de cette petite offrande inattendue du Dieu du Poker.
La montagne, ça vous gagne. Au revoir Everest Poker !