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vendredi 20 décembre 2019

Maudits tickets, tickets maudits

Graines de champion ?
Accumuler des tickets de tournoi, tels un hamster en cage qui dissimule frénétiquement ses graines sous son duvet en prévision de la disette hivernale, telle est l'activité à laquelle je m'adonne inconsciemment depuis mes débuts au poker, sachant que l'utilisation desdits tickets survient le plus souvent extrêmement tardivement, lorsque leur date de péremption approche dangereusement. Pourtant, idéalement, le déstockage devrait se faire au fil de l'eau, mais il y a toujours une raison qui m'incite à reporter à "demain" l'utilisation des tickets ainsi amassés.

Cette fin d'année - très calme s'agissant de mes activités poker - constitue pour moi la bonne occasion d'écouler méthodiquement mon stock de tickets et autres bonus encore disponibles sur mes divers comptes poker. Mais cette activité a indubitablement un petit effet pervers, puisque je ressens dans des moments pareils une petite pression, s'agissant de tickets dont la valeur nominale oscille tout de même entre 5 et 100 euros.

La perte d'un gros ticket sur un bad beat ou un coin flip perdu peut alors impacter négativement mon mental du moment, ce qui en principe ne devrait pourtant jamais être le cas dès lors que l'on cherche à jouer le plus efficacement possible au poker. Dans des moments pareils, je les maudis plus souvent que de raisons, ces fichus tickets ! Si longs à amasser au gré des tournois communautaires et autres promotions spéciales, et pourtant si faciles à dilapider en un clic, sur un simple coup du sort. Mon retour sur investissement s'agissant des tickets n'est pas toujours positif, mais ainsi va la vie : l'échantillonnage de tournois joués avec tickets est parfois trop restreint pour que la variance amortisse le choc. Et il faut alors passer à autre chose, non sans parfois maugréer intérieurement le temps d'évacuer la frustration de la non-conversion en cash du ticket perdu.

Qu'ils soient bénis ou qu'ils soient maudits, mes tickets sont en train d'être joués sur les tables ces jours-ci. Ca me permettra d'amorcer l'année 2020 plus sereinement, sans avoir à me soucier d'hypothétiques dates d'expiration comme cela peut parfois être le cas. Une année qui se termine constitue souvent le bon moment pour prendre des bonnes résolutions, mais encore faut-il que les résolutions en question puissent résister à l'érosion du quotidien. Comme à chaque fois, je me répète que je vais arrêter de les thésauriser bêtement, ces maudits tickets ; l'année prochaine si tout va bien... ou alors la suivante. Mais les malédictions sont difficiles à lever et les mauvaises habitudes ont la dent dure, et il faut un charme puissant pour les dissiper. Alors on répète la formule magique, on mouline un peu les bras et on agite la baguette flambant neuve. Abracadabra !

 

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