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mercredi 11 juillet 2018

Extension du domaine de la lutte poker .fr

2014-2018 : à l'ouest rien de nouveau
Ces cinq dernières années, peu de choses avaient changé dans le petit monde du poker en ligne. Quelques opérateurs (BarrièrePoker, TurboPoker, EuroPoker) ont fermé boutique, victimes d'une concurrence féroce. Et un turn over s'est régulièrement opéré au niveau des joueurs sponsorisés, rares étant ceux assez malins, chanceux ou compétents pour conserver leur siège plus de deux années d'affilée. Pour le reste, c'était plutôt calme plat sur le .fr : une sorte de guerre de tranchées où les uns et les autres dépérissaient à petit feu.

Mais les choses ne sont pas éternellement figées. 2017 a marqué un début de frémissement et 2018 constitue une année sous le signe du changement et de l'ouverture, puisque les opérateurs de poker hexagonaux sont enfin sortis de leur petit carcan réglementaire qui les retenait captifs sur le territoire national en les cantonnant de surcroit aux seules variantes populaires que sont le Texas Hold'em et le Omaha Pot Limit. Après l'ouverture des variantes poker initiée par Winamax, le leader mondial PokerStars vient enfin de se décider à mettre un peu de diversité à ses tables en réintroduisant lui aussi les variantes en version payante. Ce n'est certes là qu'un micro-marché, mais en termes de symbolique, cela signifie que l'offre poker s'étoffe enfin un peu dans le Landerneau du jeu en ligne. D'ailleurs, il faut dire que c'est surtout sur le créneau de la territorialité que les lignes bougent le plus et que l'impact en est le plus notable. PokerStars offre désormais la possibilité aux joueurs ibériques de croiser le fer avec nos joueurs français. Idem pour BwinParty-PMU qui permet depuis tout récemment aux joueurs français de batailler avec nos voisins espagnols. Quant à Winamax, il vient tout juste d'annoncer la bonne nouvelle : nos voisins de derrière les Pyrénées vont pouvoir venir nous affronter et il faut dire que cela fait plusieurs mois que le projet était d'actualité, Winamax ayant pris les devant en choisissant de sponsoriser deux joueurs espagnols et un joueur portugais. 

Tout porte désormais à croire que le mouvement prendra de l'ampleur jusqu'à inclure plusieurs autres pays européens dans ce marché commun européen du poker, au fur et à mesure que les agréments seront signés avec les divers régulateurs/législateurs de nos autres voisins européens. Reste à savoir quand, désormais. Mais le mouvement d'européanisation vers un partage des liquidités à grande échelle entre les divers opérateurs en ligne de poker semble à présent inéluctable : tant que ça raque en silence et que le risque de blanchiment d'argent est contenu, les Etats sont contents. Et les joueurs, aussi, probablement. Car pouvoir insulter son voisin de table dans la langue de son choix, ça n'a pas de prix... 

L'auberge espagnole de poker, c'est maintenant !

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