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lundi 25 juin 2018

Davidi m'a tuER... et Winamax a dit amen !

J'avais évoqué ici il y a quelques jours le fait que je m'étais lancé dans une opération déstockage complet de tickets. Le droit d'entrée du Main Event qui s'étale entre le dimanche et le mardi sur Winamax est de 150 Euros, ce n'est pas rien ; et le vainqueur final du tournoi repart systématiquement avec un gain à 5 chiffres. C'est LE tournoi phare hebdomadaire de la grille de Winamax, qui réunit de ce fait les cadors de la plateforme ainsi que quelques joueurs récréatifs à la bourse pleine attirés par la dotation alléchante et/ou l'afflux d'adrénaline de l'enjeu. Autant dire que pour quelqu'un comme moi qui ne le joue que lorsqu'il parvient à glaner des tickets d'un tel montant, disputer ce tournoi constitue en soi un événement rare. Et forcément vécu avec plus d'intensité que d'ordinaire.

Il est minuit. Je fulmine un peu, même si j'ai déjà en grande partie relativisé la mésaventure que je viens de vivre. Car il y a quelques minutes je viens de me faire sortir du Main Event de Winamax en grand partie à cause de Davidi Kitai, le charismatique et talentueux joueur belge sponsorisé par la plateforme de poker en ligne qui déjà fût mon premier bourreau en live, il y a 5 ans déjà. Je maugrée contre ce mauvais coup du sort d'autant plus que ce dimanche WinamaxTV célébrait justement les 10 ans de l'obtention du bracelet WSOP de sa star Davidi Kitai à Las Vegas (remporté le 22 juin 2008). Il intervient en toute détente dans l'émission en duplex depuis Skype, en précisant être en direct à Bruxelles... Je croyais pourtant qu'il était formellement interdit de jouer sur Winamax depuis le territoire belge, mais il faut croire que certains disposent de passe-droits, ou de VPN... ou bien encore aiment traverser des frontières tard le soir, ordinateur portable sous le bras (rayer la mention inutile).

Ubiquité ? magie ? bougeotte ?


Je l'avais débuté de la plus belle des manières, ce satané tournoi Main Event, de telle sorte que j'avais déjà doublé mon tapis de départ lorsque l'accident de variance est survenu (tapis pré-flop avec As-Roi suité en main, payé par son As-Dame avec ses 20 blindes). Ce rude coup me laisse agonisant avec une dizaine de blindes, vite évaporées quelques instants plus tard en bataille de blindes contre un joueur anonyme aussi optimiste que chanceux. De toutes les manières, je n'étais plus ce soir à un bad beat près, ayant de nouveau vécu une soirée cauchemardesque en résultats financiers alors même que mes espérances théoriques auraient du être largement récompensées selon les données de mon logiciel Xeester. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que je connaitrai pareille déveine, mais ça fait toujours un peu drôle d'avoir bien joué au cours de la soirée et de se prendre une volée de gifles en guise d'unique dotation. Alors forcément, quand c'est la main de dieu Davidi qui m'inflige le principal camouflet du soir en position de hors-jeu, la trace violacée des doigts sur ma joue est toujours un peu plus vivace que d'ordinaire.

A l'instant où je conclus cet article, le day 1 du Main Event s'achève et ledit Davidi vient de se faire sortir du tournoi. Mes jetons injustement confisqués par la variance n'auront pas fait long feu entre ses mains. Le poker est cruauté. Le poker est injustice. Le poker est mystère. Le poker est aussi beau car mystérieusement injuste. Je fais en sorte de ne jamais l'oublier. Même pas mal !! La preuve : je continue à apprécier le joueur malgré tout. La variance a décidé de tester ma patience et mon endurance. J'en prends acte et ne blâme personne, car je sais depuis fort longtemps déjà que la main du bourreau est toujours guidée en haut lieu par une volonté supérieure. Ceux qui ont lu l'excellentissime saga historique de Michel Folco initiée avec le roman Dieu et nous seuls pouvons ne pourront que comprendre et approuver.


Davidi m'a tuER... et Winamax a dit amen ! Mais il n'y a pas mort d'homme. Ce n'est que du poker...


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