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samedi 29 octobre 2016

Etre payé en une seule main jouée : j'en ai rêvé PMU l'a fait !

Je suis encore sous le choc (ou sous le charme) de ce tournoi tardif joué sur PMU Poker ce jeudi soir. J'ai vécu au cours de ce tournoi une expérience tout à fait unique... qui ne se reproduira certainement pas de sitôt. Je suis rentré dans l'argent au cours d'un tournoi en jouant une seule main. J'en avais rêvé, le PMU l'a fait pour moi !

Lorsque ma session nocturne s'éternise le soir (signe que ma soirée sera bénéficiaire puisque je suis encore en lice et qu'une place richement dotée me tend les bras), il m'arrive parfois de m'inscrire à des mini-tournois turbo. Cela évite que je fasse preuve d'impatience sur la seule table qu'il me reste, et ça me permet également de ne pas m'endormir en attendant mon tour, puisque j'ai de la sorte un peu plus d'animation. Paradoxalement, je trouve que le fait de ne pas devoir mono-tabler optimise ma concentration en fin de soirée.

Il était donc une heure du matin lors de mon inscription à ce tournoi PMU Poker et je bataillais alors en table finale d'un tournoi de Omaha sur Winamax : le bien-nommé Omaha Beach dont le droit d'entrée est de 10 euros. Il ne me restait plus qu'une seule table active, donc ; l'ennui commençait à me tarauder - le Omaha Beach étant un tournoi deepstack à structure lente - et nous étions encore assez richement pourvus en nombre de blindes en table finale, de telle sorte que les éliminations des derniers joueurs en course tardaient à se concrétiser. Aussi, pour patienter, je décidai de participer en parallèle à ce petit tournoi turbo proposé par PMU Poker dans sa grille quotidienne ; le tournoi débute officiellement à 23h45 mais il est possible de s'enregistrer tardivement jusqu'à 1 heure du matin : 1 euro l'inscription, une augmentation des blindes rapide, et donc la possibilité de s'inscrire tardivement avec une poignée de blindes certes, mais à l'orée des places payées !

C'est ainsi que lorsque je me suis inscrit à ce tournoi sur PMU Poker à quelques secondes de la fin des places payées, il ne restait plus que 12 participants (13 avec moi) pour 9 joueurs payés. 42 joueurs avaient déjà été éliminés à ce moment-là. Et c'est à partir de cet instant que j'ai assisté avec ébahissement au véritable sketch que le facétieux Dieu du Poker m'avait préparé.

Tout d'abord, le tournoi se jouant en 6 max (tables de six joueurs) j'ai dû patienter une ou deux minutes avant d'intégrer une table : j'ai été placé en attente, seul, sur une table vide. Ce qui est tout à fait normal, un rééquilibrage automatique des tables devant être fait par le logiciel à la fin des coups en cours affectant les douze autres adversaires déjà engagés dans la bataille.

Mais un joueur est éliminé à ce moment là, ce qui fait que je suis automatiquement amené à prendre sa place laissée vacante sans rééquilibrage des tables à 13 joueurs. Je suis affecté au bouton (position du dealer). Sauf qu'il y a une règle au poker qui stipule qu'un joueur qui débarque à une table active directement au bouton ne participe pas au prochain coup. J'ai donc assisté passivement - sans cartes - à un coup disputé par mes adversaires, en attendant de pouvoir participer véritablement lors de la prochaine main. 

Une participation qui jamais ne vint. Car à l'autre table un joueur touché par la grâce divine dont le pseudo était "LEKABYLE" avait décidé de faire le ménage à grande vitesse... et deux joueurs adverses ont alors été éliminés simultanément... tant et si bien que nous nous retrouvâmes à 10 joueurs et qu'un rééquilibrage automatique des tables par le logiciel me conduisit alors à être réaffecté à l'autre table (afin que par souci d'équité le main-par-main de la bulle soit disputé à deux tables de cinq joueurs et non pas avec une table de six et une table de quatre). Et là, rebelote !  Je débarque une seconde fois en étant affecté au bouton, de telle sorte que je ne peux pas participer au coup. L'un des joueurs pauvrement fourni en jetons part à tapis... et j'ai l'occasion unique de rentrer dans les places payées sans avoir disputé le moindre coup. Mais il parvient à doubler. Nous sommes toujours 10 joueurs en course, pour 9 places payées. Je vais alors jouer mon premier coup du tournoi.

La première main que je reçois est bonne : je ne dispose que de 5 blindes, un joueur paye en premier de parole et je décide de pousser le maximum de jetons. Je suis à tapis, et j'ai un payeur ! Je double et récupère même un peu de dead money abandonnée par le limpeur, tandis qu'à l'autre table il y a directement un sortant... tant est si bien que je me retrouve officiellement dans les places payées en ayant joué une seule main. C'est Byzance. Mais le sketch ne s'arrête pas là...

Il y a un ou deux excités qui ont la gâchette facile, même avec des mains marginales, tant et si bien que les portes de la table finale à 6 joueurs s'ouvrent à moi sans que j'aie eu besoin de disputer plus d'une poignée de mains. Et là, le one-man-show "LEKABYLE" se poursuit et je suis le seul à lui résister, puisque je double contre lui à deux reprises. Le reste du temps, je passe et j'attends que la tornade venue des montagnes de Kabylie emporte tout sur son passage : tous mes adversaires sont annihilés en une poignée de mains à peine !

I am le Fredyl nobody me fait peur....
Je me retrouve en tête-à-tête final en ayant l'impression de ne pas avoir joué. 15 euros à la gagne, 10 euros pour le second : je me dis que je peux créer l'exploit ultime de gagner un tournoi sans l'avoir joué on presque. J'y vois d'ailleurs un présage, puisque je repense au film "l'Union sacrée" avec Patrick Bruel dans le rôle principal, et me remémore cette phrase culte en début de film où un petit caïd parisien féru d'anglicismes répète à ses sbires, inquiets à l'idée d'être défaits par leurs ennemis : "i am le Kabyle, nobody me fait peur".

Au poker, lorsque je dispute un tournoi important,  j'ai parfois pour coutume de me dire lors des coups cruciaux : "I am le Fredyl, nobody me fait peur". Pourquoi, je ne sais pas.... une private joke de mon inconscient, sans doute. Alors je perçois dans ce duel contre "LEKABYLE" un clin d'oeil du destin, quand bien même je n'aie qu'une poignée de blindes face au colosse adverse. J'y crois. Forcément. D'autant que dans le film "L'Union sacrée", Le Kabyle sans peur se fait assassiner dès les premières minutes. Alors gros bonnet ou petite cagoule ? Suspense. Ou pas...

A la vérité, je suis exterminé en une seule main. Se faire des films dans sa tête n'est guère bénéfique, la plupart du temps. Mais ça permet de passer de sacrément bons moments à moindre frais. Et puis là n'est pas le plus important : j'ai atteint les places payées d'un tournoi en disputant une seule main. Un exploit. Un moment de grâce. Un souvenir pour mes vieux jours. Le reste n'est que décor de cinéma.




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