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mardi 20 janvier 2015

Désert

Lorsqu'on a pris l'habitude de faire bombance et que l'on entend soudainement le ventre crier famine, la sensation est d'autant plus bizarre. Pour un peu, je me pincerais tellement j'ai l'impression que ce n'est pas possible : mon année 2015 a débuté par une incroyable série de revers consécutifs, aussi bien en termes de volume qu'en termes de montants. C'est bien simple : jamais je n'avais connu pareille disette depuis mes débuts ! Même un débutant jouant de façon totalement aléatoire aurait de meilleurs résultats que moi, c'est pour dire...

J'ai utilisé sans succès deux tickets à 150 Euros que j'avais gagnés sur Winamax en décembre. Le premier lors d'un satellite pour le Highroller à 1.000 Euros l'entrée... et j'ai fini 15ème sur 20 participants sans avoir pu déployer mon jeu tellement mes cartes étaient médiocres. Le second lors du Million Event en terminant dans le ventre mou du classement, en fin de première journée, sans relief aucun. Si l'on ajoute à cela quelques tickets à 10 ou 20 euros qui traînaient par-ci par là et qui se sont évaporés, ça fait un début d'année qui commence par un trou substantiel d'environ 500 Euros qu'il me sera difficile de combler d'ici la fin du mois.

Le désert chilien de l'Atacama
Et pourtant, je n'ai pas la sensation de jouer différemment par rapport à mon jeu habituel. Je ne peux même pas invoquer le sacro-saint bad beat, éternelle excuse des joueurs médiocres se croyant doués. J'ai plutôt l'impression de traverser un désert de cartes de grande ampleur. Pour avoir déjà traversé le désert de l'Atacama (le vrai), je sais d'expérience qu'il n'est pas infini. Or, le plus difficile, pour un joueur habituellement performant qui aligne subitement les contre-performances les unes à la suite des autres, c'est de garder le moral et de poursuivre son petit bonhomme de chemin sans se soucier des effets pernicieux de la variance. Le metagame du poker n'a pas changé subitement et mon style de jeu non plus... il n'y a donc aucune raison objective pour que cela dure. Pour espérer décrocher les étoiles, il faut d'abord avoir observé la voûte stellaire avec acuité : rien de tel qu'une petite traversée du désert pour contempler les astres dans toute leur splendeur et les apprécier à leur juste valeur !

Après tout, puisque décembre a été un mois exceptionnellement faste, il n'est pas anormal qu'en janvier je doive subir un cinglant revers de fortune, rétablissant ainsi cet invisible ordre cosmique qui tend vers la neutralité absolue sans pour autant jamais l'atteindre vraiment. L'année 2015 - bien que non bissextile - sera longue, très longue. Il va s'en passer, des choses, comme toujours. Chance et malchance vont se succéder de façon totalement aléatoire, comme toujours. C'est pourquoi je demeure confiant et serein, comme toujours. Car à la fin, c'est Fredyl qui gagne. Comme toujours. Ou presque.

2 commentaires:

  1. Hello mister zebetz ;-)
    C'est grâce au poto Elperuviano que je découvre ton blog et un adversaire plus que coriace lors des championnats par Equipe Club Poker.
    Je suis bloggeur aussi (plutôt dinosaure depuis 2007 oulaaa ^^) et accessoirement capitaine de l'équipe des Small Balloches ;-)
    En tout je te rajoute à ma blogroll, trop content de trouver un blogueur poker qui continue à écrire, la "race" étant en voie de disparition :-)

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    1. Merci pour ce petit commentaire.

      Je ne connais pas ton ami Elperuviano, mais ce n'est pas grave. S'il a eu le bon goût de trouver par lui-même l'adresse de mon blog, c'est tant mieux...

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