Translate

jeudi 29 janvier 2015

La tournée des grands ducs

Il y a un peu plus d'un siècle de cela, les grands ducs russes avaient pris pour habitude de venir en France voyager, en prenant Paris comme point de départ de leur virée oisive et festive. Ils faisaient ainsi le tour de tous les lieux de spectacles et autres endroits huppés, le champagne coulant à flot partout là où ils passaient. Toutes proportions gardées, je me suis adonné au même exercice grâce au mariage du poker et du football, le week-end dernier en constituant le point d'orgue.

En l'espace de quelques jours, deux belles surprises me sont tombé dessus consécutivement. Il y a une semaine, j'ai été contacté sur le forum wampoker (dédié aux joueurs Winamax) par un joueur qui se souvenait m'avoir quelque peu malmené un mois auparavant lors du tournoi Golden Barre pour le match Saint-Etienne vs Paris-Saint-Germain. Il y avait 2 places en loge à gagner pour les 5 premiers du tournoi. De surcroit les 3 premiers du tournoi gagnaient le droit de tenter le jeu de la Golden Barre à la mi-temps du match. Suite à quelques coups de malchance faisant partie des aléas du poker, j'avais finalement terminé 6ème du tournoi alors que j'avais pourtant abordé la dernière ligne droite de ce tournoi qualificatif en première position. Or, le candidat ayant terminé second de ce tournoi n'ayant pu se libérer le soir du match, il m'a spontanément proposé de m'y rendre à sa place. Bel élan de sportivité : fredlalko, tu as toute ma reconnaissance ! J'ai donc accepté cette proposition insolite, d'autant que l'année dernière, j'avais gagné ce même tournoi de la Golden Barre pour St-Etienne vs le PSG, mais dépité par mon élimination face à Davidi Kitai lors de l'étape qualificative du WIPT à la Grande Halle de la Villette, j'avais finalement renoncé à effectuer le déplacement. L'occasion était belle de prendre une petite revanche sur mon tragique destin.

J'ai donc décidé de faire le trajet jusqu'à St-Etienne en organisant mon voyage quasiment à la dernière minute, par le biais d'un covoiturage ce dimanche 25 janvier, afin d'assister au match tout en découvrant le mythique stade de Geoffroy Guichard et en profitant au mieux des petits fours mitonnés dans l'enceinte du chaudron vert. Le PSG s'est imposé sur le score de 1 à 0, avec un but de Zlatan Ibrahimovic sur Penalty. Ce n'était pas le match du siècle, loin de là. Mais niveau ambiance, on a vraiment été gâtés ! Le kop stéphanois est intarissable, dès lors qu'il s'agisse de soutenir son équipe... de la première minute de match et jusqu'au coup de sifflet final les supporters donnent de la voix. Chaleureuse ambiance, vraiment ! Une ambiance de nature à vite faire oublier la température extérieure légèrement négative. Heureusement, les températures bien plus clémentes en loge me permirent de profiter du champagne et des mets de qualité proposés par les cuisiniers et serveurs dans des conditions optimales. Sans égaler les mythiques petits fours du Parc des Princes, ce fût vraiment bon : le menu est là pour attester de la qualité de la prestation. Si ça continue, je vais finir par prendre goût à tout ce luxe.

Le menu des loges stéphanoises ce dimanche 25 janvier 2015
Mais ce n'est pas tout. Jeudi dernier avait lieu un dernier tournoi qualificatif pour l'OM Poker Live organisé par Bwin ce lundi 26 janvier après-midi au centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille, la Commanderie. Je n'avais pas du tout disputé les qualifications précédentes, mais sachant que j'allais à St-Etienne le dimanche, je me suis dit que je pourrais pousser mon périple jusqu'à Marseille dans la foulée, si tant est que le Dieu du Poker consente à me faire pareille faveur. J'ai disputé cet ultime tournoi qualificatif en ligne sans trop de conviction, en me disant toutefois que sur un malentendu je pouvais décrocher l'une des trois dernières places à pourvoir. Ce fut chose faite, car malgré mon classement final en 5ème position, je reçus le lendemain après midi un mail de Bwin me confirmant ma qualification en raison de désistements de dernière minute. Et me voilà aussitôt propulsé de St-Etienne à Marseille à la faveur d'un nouveau covoiturage. En ce sens, on peut dire que ma pratique assidue du poker favorise ma mobilité, puisque j'avais étrenné le covoiturage en juin dernier en revenant du Barrière Poker Tour de Toulouse et que le concept s'avère à la fois souple, agréable et économique. Marseille fût donc l'occasion de revoir quelques têtes amicales : Maximilien, le responsable marketing de Bwin, Lucien le malicieux pêcheur marseillais, Géraldine la catalane championne de billard, Dimitri le prodige des Ardennes (rencontré au Bwin Xpokertour il y a plus d'un an), et Léo le placide parisien venu tout comme moi effectuer la tournée des grands ducs (également croisé à St-Etienne la veille, mais en coup de vent).

A la Commanderie, outre la réplique de la Coupe d'Europe remportée par le club phocéen en 1993 et présente lors de tous les événements festifs organisés au sein de club, le président Vincent Labrune  (affectueusement surnommé Laburne par les connaisseurs parisiens) s'imposa au regard de tous avec son brushing toujours aussi impeccable. Outre les joueurs qualifiés sur Bwin, participaient également au tournoi quelques invités de marque : les joueurs Jérémy Morel et Romain Alessandrini, ainsi que l'ancienne gloire du club Bernard Pardo, un véritable mordu de poker, pour le coup. Après nous être délectés des traditionnels petits fours, le tournoi démarra et Jérémy Morel vint s'assoir immédiatement à ma gauche suite au tirage au sort, tandis que Romain Alessandrini s'installa à la table voisine. Autant le dire tout de suite, ces deux gus m'ont (défavorablement) impressionné. Outre le fait que leur technique à une table de poker soit limitée, ils sabordèrent ostensiblement leurs jetons dès la première demi-heure de compétition écoulée. En ce sens, ces deux olibrius ne sont pas des compétiteurs : ils sont venus satisfaire aux obligations contractuelles vis-à-vis du sponsor Bwin et puis basta. Quel que soit leur talent intrinsèque de joueur de football, moi, Fredyl, j'ai désormais la certitude absolue que ce ne sont pas de véritables compétiteurs, au sens noble du terme, quoi qu'ils puissent en dire lors de leurs déclarations télévisées d'après match. Contrairement à eux, moi je suis un vrai compétiteur. Je donne le maximum de moi-même quel que soit le jeu pratiqué. Car j'ai la gagne dans le sang, en ayant l'instinct de compétition chevillé au corps. Quel que soit le jeu pratiqué, quel que soit l'enjeu, quels que soient les adversaires et partenaires face à moi, je n'ai qu'une unique obsession : la victoire. A la lueur de ce que j'ai pu voir avec Jérémy Morel et Romain Alessandrini à une table de poker, je me dis que ces deux joueurs ne seront jamais des grands parmi les grands. Juste de bons joueurs de football. Mais rien de plus. Car perdre en donnant le meilleur de soi-même est une chose. Mais perdre en ne donnant rien de rien - pas même le change à des adversaires d'un soir - en est une autre. Et ça m'attriste profondément que des sportifs de haut niveau fassent preuve d'une pareille désinvolture. Leur mental n'est pas à la hauteur d'un vrai champion.

S'agissant d'un tournoi de gala sans enjeu, je terminé à une anecdotique 13ème place de cet OM Poker Live, à la même place que l'an passé au stade vélodrome à pareille époque. Sauf que nous étions cette fois-ci bien moins nombreux qu'au Vélodrome (seulement 34 joueurs à la commanderie, contre 100 l'an dernier). Ce petit tournoi de gala m'aura permis de retâter du jeton dans une atmosphère purement conviviale, après huit mois d'abstinence ; peu importe au final que la chance m'ait abandonné. A n'en pas douter, les tournois de cet acabit me conviennent bien davantage que les tournois avec enjeux financiers... non pas pour des raisons de niveau ou même de résistance à la pression, mais bien parce qu'une ambiance disputée et conviviale tout à la fois me procure bien davantage de plaisir, les gens étant autrement plus sympathiques et détendus.

En venant à Marseille disputer cet OM Poker Live, mon objectif consistait avant tout à passer un bon moment, et à faire un clin d'oeil à mon destin. J'espérais notamment recroiser cette fabuleuse croupière blonde dont j'ai déjà narré les délices précédemment dans ce blog (notamment ici). Tel n'a pas été le cas... Ce sera vraisemblablement pour une prochaine occasion : pour que ce blog soit magique, je dois la recroiser un jour. Quoi qu'il en soit, mon opération tournée des grands ducs s'est néanmoins déroulée en adéquation avec mes attentes : après les petits fours du Parc des Princes, les petits fours du Vélodrome, les petits fours du Maracana, les petits fours de Geoffroy Guichard, les petits fours de la Commanderie, je me sens provisoirement rassasié. Oui mais pour combien de temps ? Il est fort possible que le PMU organise dans les prochaines semaines une nouvelle édition du PSG Poker Live, et qui sait si je ne parviendrai pas à pointer une nouvelle fois le bout de mon nez ?




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire