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lundi 23 juin 2014

Départ pour le Brésil

Airbus Air-Tahiti-Nui
Eh bien nous y sommes. Ce lundi 23 juin 2014, j'ai un avion matinal de la compagnie Air-Tahiti-Nui à destination de Rio de Janeiro. Et dès ce mercredi 25 juin, je serai convié à assister au match de Coupe du Monde de football France vs Equateur. Il y aura d'autres gagnants PMU, ceux qui ont conquis leur sésame pour le Brésil via les paris sportifs ou hippiques. Je suis le seul à avoir gagné ce voyage via la filière poker. Un cameraman nous accompagnera et suivra nos péripéties pendant ce court séjour de 5 jours : un petit web-documentaire sera mis en ligne sur le site internet et les pages Facebook du PMU.

La météo prévoyant un soleil ininterrompu (agrémenté de quelques rares nuages épars) pour les 5 jours à venir, j'ai décidé de voyager léger : un simple sac à dos bien rempli fera l'affaire. Et bien sûr j'emporte avec moi mon chapeau péruvien spécial poker sans lequel Fredyl ne serait pas Fredyl.

Mon mini-guide Cartoville
Quand bien même le PMU fasse pas mal de baby-sitting en prenant par la main ses heureux gagnants une bonne partie du séjour, j'ai tout de même acheté pour l'occasion un mini-guide de Rio de Janeiro, édité par Gallimard. Je ne connaissais pas bien cette collection Cartoville, conçue à base de petites cartes dépliables quartier par quartier, mais elle est redoutablement bien conçue. On va directement à l'essentiel : le mini-guide est petit et léger... rien n'y est superflu. Et impossible de se perdre grâce aux cartes. Exactement ce qu'il me fallait. Le tout pour 8.90 Euros seulement. Une excellente affaire.

Me voici fin prêt pour le départ. Allez la France ! Cette équipe de France de football a démarré sa coupe du monde en fanfare avec deux premiers matches réussis : pourvu que ça dure. A présent, place au voyage...



dimanche 15 juin 2014

Les billets de 500 Euros

La France est l'un des pays de la zone Euro où les billets de 500 Euros ont quelques difficultés à circuler. Celui qui se sert d'un billet de 500 Euros pour payer ses achats prend le risque d'attirer des regards suspicieux (dans le meilleurs des cas) ou bien alors carrément de se voir refuser ledit billet, au motif que celui-ci peut être faux ou lié à une quelconque activité illégale. En d'autres termes, le billet de 500 Euros sent le souffre.

Source de joie et de problèmes aussi !
Pourtant, au sein de certaines communautés étrangères, notamment asiatiques, ces billets sont très prisés car faciles à transporter lorsque l'on essaye de rentrer au pays en toute discrétion avec des devises dans les poches. Ils passent bien les frontières, ces beaux billets violets, surtout si la liasse est neuve. Rien de tel pour faire voyager des capitaux sans laisser la moindre trace. J'ai lu dans un très long article et très très bien documenté  consacré au blanchiment d'argent que des billets de 500 Euros pouvaient être échangés contre 510 à 520 Euros en petites coupures auprès de certains commerçants chinois. Mais dans les casinos, ces billets de 500 Euros circulent en toute décontraction et manifestement cela ne perturbe ni les joueurs aisés qui s'en délestent avec enthousiasme ni les petits veinards qui parviennent à les alpaguer.

C'est ainsi que suite à mon petit périple au Casino Barrière de Toulouse le week-end dernier, je me retrouve avec quelques uns de ces précieux billets violets. Trop peu pour que je songe à entamer une carrière d'agent de change privé en faveur des triades chinoises du coin. Mais je n'ai pas envie non plus d'aller faire un dépôt à la banque. Il y a sûrement des tas d'emplois plus simples et plus sains pour ces beaux papillons mauves...

Bosch Maxx'x Pro Silence
C'est pourquoi je me suis décidé hier à me rendre au centre commercial Leclerc le plus proche faire mon premier achat balla* avec mes gains au poker. Depuis le temps que j'amasse brindille par brindille, il était quand même temps que je fasse une pause dans mon accumulation primitive de capital et que j'achète enfin quelque chose. Dans les émissions de radio (ou télé) spécialisées dans le poker, lorsqu'il y a un invité prestigieux qui passe sur le grill des interviews, une question revient avec récurrence : "quel a été votre premier achat balla ?". Eh bien, si un jour j'ai la chance d'être invité à une émission de radio poker, je saurai désormais quoi répondre : un aspirateur Bosch Maxx'x Pro Silence 2100 Watts. Made in Germany s'il vous plaît. Suite à cet achat, l'automate du centre commercial Leclerc ne s'est pas fait prier pour avaler mon billet de 500 Euros et me régurgiter en retour tout plein de billets de 20 Euros en guise de monnaie. Et d'un !

*Balla : terme communément employé dans le milieu du poker pour désigner une attitude ostensiblement dépensière et désinvolte.


lundi 9 juin 2014

Soleil radieux au Barrière Poker Tour de Toulouse

Casino Barrière de Toulouse - 6 au 8 juin 2014
Météo estivale à Toulouse pour ce week-end de pentecôte. Je ne suis pas fanatique du live, mais ma qualification en poche à la suite des satellites disputés online sur Euro Poker, et la douceur de vivre de la ville rose en cette fin de printemps m'ont vite convaincu de privilégier le Barrière Poker Tour ensoleillé de Toulouse plutôt que le pluvieux de Deauville. D'autant que j'avais la possibilité de recroiser à Toulouse la charmante Marie, une amie rencontrée il y a quelques années en Argentine que je n'avais pas revue depuis lors. Si on ajoute encore à cela des conditions d'hébergement très bon marché, Toulouse s'avérait vraiment un choix judicieux. La barre des 400 inscriptions franchie de justesse, 53 places payées étaient promises aux joueurs les plus talentueux et/ou chanceux capables de survivre à une compétition acharnée étalée sur 3 jours. Le niveau général étant assez disparate, le tout était de tomber sur les bonnes tables et les bonnes cartes autant que possible.

pourquoi je ne double pas alors que j'ai mieux que toi ??
Après une première journée de vendredi sans histoire que je termine dans le coeur du peloton, la journée de samedi me permet de m'extirper de la masse à la faveur d'une table relativement facile. Terminer cette seconde journée en 7ème du classement provisoire me permet d'envisager la journée de dimanche avec sérénité en me disant que je vais pouvoir mettre la pression aux autres joueurs de ma table à l'approche des places payées. Malheureusement, en ce début de dimanche après midi, ma table n'est pas du tout favorable car il y a 4 joueurs qui disposent d'un stack de jetons presque aussi gros que le mien et il m'est impossible de jouer proprement l'effet bulle dans de telles conditions, d'autant que ladite bulle éclate rapidement sans même qu'il y ait besoin de réellement jouer le main par main. Et les joueurs rassurés d'être dans les gains prennent alors des risques élevés... les moins chanceux sortent du tournoi rapidement, comme d'accoutumée, et vont chercher leurs sous à la caisse. Pour ma part, ne voulant pas dilapider mon capital sur un coup de dés, ma montée en jetons est plus laborieuse. Et lorsque les quelques occasions de doubler mon tapis se présentent enfin, le Dieu du poker ne se résoud pas à faire pencher la balance de mon côté. 

vas-y mon gars, chipe moi mes jetons...
A l'approche de la table finale, je me heurte au fatidique plafond de verre des 10 blindes qui ne me permet plus dès lors que de prendre des décisions binaires : tapis ou passe. Toute autre forme de move m'est désormais mathématiquement exclue. C'est la structure du tournoi qui veut ça : faire tomber 400 têtes en 3 jours, ça implique forcément certains procès-éclair qui condamnent des innocents déblindés, et cela indépendamment du fait que leurs papiers soient en règle ou pas. Ma condamnation est donc sans appel.

Un tout petit peu plus de profondeur de jetons m'aurait probablement permis de défendre crânement ma chance dans la dernière ligne droite et c'est dommage de ne pas avoir pu rallier la ligne d'arrivée faute de quelques gouttes de carburant dans le dernier tour de piste. La pré-table finale de 10 a alors déjà commencé et les joueurs concentrés sur leurs cartes ne me jettent même pas un regard lorsque je quitte la salle quelques minutes plus tard, et les quelques billets violets vite glissés dans mon chapeau magique ne suffisent pas à effacer mon amertume d'être passé tout près d'une performance.  D'autant que de ce que j'ai pu en voir, le niveau des derniers survivants ne me semblait pas exceptionnel, loin de là. Plutôt que de sortir dans de telles conditions, une sortie de piste sur une erreur de pilotage ou à la suite d'un accrochage m'eut paru moins cruelle. A propos de piste, une fois éliminé du tournoi, je suis d'ailleurs rentré chez moi en m'essayant pour la première fois au covoiturage : une chouette expérience pour un prix très modéré au final.

Le passage du poker online au poker en live est quelque peu déconcertant, bien qu'ébouriffant. Un peu comme un joueur de jeux vidéo très à l'aise avec sa console de salon qui passe dans un vrai baquet, sur une vraie piste. Il a beau connaître les trajectoires du circuit par coeur, il n'est pas certain que l'adaptation se fasse rapidement.

11ème, c'est une très honorable performance. 3 415 Euros dans l'escarcelle, ce n'est pas rien. Mais comme le dirait si bien Davidi Kitai, le génie belge, il faut toujours viser la win et rien que la win. Son bracelet WSOP conquis brillamment ce week-end à Las Vegas est là pour nous le rappeler : seule la victoire est belle.

Je prévoyais déjà un mois de juin très maussade en termes de résultats poker, et voici qu'il en est tout autrement suite à cette petite performance obtenue à Toulouse. Même s'il est vrai que je suis déçu d'avoir aperçu le drapeau à damiers de ce Barrière Poker Tour de Toulouse et d'avoir laissé la possibilité de disputer la victoire me fuir suite à une simple panne d'essence, je suis néanmoins heureux de me rendre compte que mon moteur tourne plutôt rondement et que je parviens à manier le volant avec dextérité, en dépit d'un style de conduite assez peu conventionnel. Il y aura sans nul doute pour moi d'autres occasions de briller, quand bien même je ne sois pas certain d'être fait pour le live. Après tout, les tickets que je gagne pour de tels événements, je ne vais tout de même pas les saborder...

Quoi qu'il en soit, le fait de m'être rendu à Toulouse sans aucune pression particulière m'a manifestement bien réussi. Lors de mes deux précédentes expériences en live en mars à Paris et Bordeaux, j'étais resté assez réservé et austère, refroidi par un climat assez ennuyeux, voire parfois malsain. Et cela m'avait finalement quelque peu démoralisé de devoir me réfugier derrière mes cartes et mon chapeau. J'ai aussi pu pour la première fois en poker de compétition jouer les trublions et brouiller mon image dans tous les sens afin de déstabiliser mes adversaires avec mes jeux de mots et mes attitudes très particulières et je dois dire que cela m'a plutôt bien réussi. Cela m'a également évité de m'ennuyer. Certaines personnes apprécient : ça les distrait. Et moi, ça m'amuse. Mais je me suis aussi fait confirmer que cela avait parfois pour effet collatéral de saouler certaines personnes. Peu importe : je pense à l'avenir conserver ce style unique qui fait de moi un OVNI du poker. Distraire les bons vivants et saouler les cons, c'est tout bénéfice pour moi. Dans les deux cas, je prends un avantage sur eux dès lors que derrière mon apparente bonhommie, moi, je sache garder toute ma concentration et ma lucidité. Ca n'a l'air de rien, mais c'est quelque chose d'énorme.

dimanche 1 juin 2014

Bilan mai 2014

Mai 2014 : un mois insipide à oublier très vite. Voici donc un mois de 31 jours qui s'achève sans que rien de notable dans mon parcours de joueur de poker ne me soit arrivé. Mon logiciel Xeester affiche une courbe plate inédite. Tout ceci se traduit implacablement au niveau comptable, puisque je boucle le mois sur une perte de 124 Euros. Cette inhabituelle érosion de mon capital s'explique de façon simple : au cours du mois écoulé, j'ai non seulement joué beaucoup moins de micro-tournois que par le passé, mais j'ai surtout loupé la conversion effective de l'ensemble des tickets (250 Euros et 100 Euros) que j'ai tenté de transformer en packages. Que ce soit pour Las Vegas, pour Marrakech ou bien encore une prochaine étape Lilloise du Barrière Poker Tour, tout s'est conclu par des éliminations prématurées en milieu de tournoi.

Est-ce pour autant que je joue moins bien ? Difficile à dire. C'est toutefois possible, car avec la prise de confiance induite par mes succès obtenus ça et là en début d'année, mon style de jeu a quelque peu évolué ces dernières semaines, puisque je joue beaucoup plus de mains de départ qu'auparavant. En effet, je maîtrise sur le bout des doigts l'impact des positions de chacun et tiens à présent pleinement compte des dynamiques de la table, ce qui me permet de m'appuyer un peu moins sur la force intrinsèque des mains que je joue et d'être ainsi actif sur davantage de phases de jeu. Rien d'alarmant en soi, puisque tous les grands joueurs procèdent de la sorte. J'étais "serré agressif". Je deviens "caméléon agressif" : cela occasionne plus de sorties de route prématurée en cours de tournoi, mais cela me confère également plus de chances d'aller au bout dans certains cas de figure. Du moins, en théorie. Car il va de soi que ce léger changement de style accroit de façon importante le phénomène de variance et que les résultats obtenus sont plus erratiques (mais potentiellement plus spectaculaires). L'heure des bilans viendra dans quelques mois, pas avant. Les cartes peuvent attendre (même si on est jamais à l'abri d'une bonne surprise d'ici la trêve estivale). Car l'été et la Coupe du Monde de football arrivent à grands pas.