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dimanche 28 septembre 2014

Nouvelle débâcle au Cercle Clichy Montmartre

Ce samedi 27 septembre, le Cercle Clichy Montmartre de Paris organisait un tournoi d'envergure étalé sur deux jours : le Dreamstack, dont le coût d'entrée était de 500 Euros (480 + 20 Euros de bonus pour les croupiers). Autant le dire tout de suite, il ne me serait jamais venu à l'esprit de participer à ce genre d'événement, sachant que le Cercle Clichy Montmartre ne m'enchante guère avec sa faune disparate de joueurs et son atmosphère vraiment particulière, sachant également que j'ai compris au travers de mes menues expériences que je ne suis pas du tout fan du live, et que de surcroit ma stratégie de division des risques est opposée au fait d'investir une somme aussi importante sur un seul tournoi, avec tous les aléas que cela comporte.

Oui mais voila... Il me restait toujours ce satané ticket d'une valeur de 200 Euros gagné en juin sur Winamax, et qui de facto traînait sur mon compte joueur du Cercle Clichy Montmartre, et bien que cela m'ait été énoncé en des termes assez vagues, on m'avait malgré tout fait comprendre qu'il me faudrait consommer ce ticket assez rapidement. Ledit ticket n'étant pas "tronçonnable" et le nombre de tournois proposés par le Cercle Clichy Montmartre à un coût supérieur ou égal à 200 Euros n'étant pas légion, c'est de guerre lasse que je me suis résolu à l'investir dans ce tournoi Dreamstack, et c'est ainsi que j'ai rajouté de ma poche la bagatelle de 300 Euros en coupures de 20 Euros fraîchement obtenues du distributeur à billets le plus proche. C'est une entorse à mon sacro-saint principe au poker qui consiste à ne jamais investir de mon argent personnel... mais je n'allais pas non plus faire cadeau de 200 Euros à un maudit cercle de jeux !
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Me voilà donc présent samedi à 15h00 précises pour le début du tournoi, qui a réuni 197 participants au total. En général, plus un tournoi est cher, plus la structure est lente, de nature à permettre de déployer du beau jeu, solide et étayé, et de minimiser les risques de déveine. Du moins en principe, car il y a toujours des excités qui se débrouillent pour se faire sortir d'un tournoi à vitesse grand V. Même avec 500 ou 1 000 blindes devant eux.

Fidèle à mon caractère, j'avais opté pour un jeu solide en début de tournoi, bien qu'incisif par moments (l'agressivité au poker étant une qualité essentielle à la réussite). Malheureusement pour moi, je suis tombé sur la pire des tables possibles, avec des joueurs aussi cramponnés à leurs jetons que je pouvais l'être moi-même. A mon grand dam. C'est ainsi que toutes les tables environnantes se sont clairsemées sans qu'il y ait un seul sortant à la nôtre. Et lorsque personne ne saute à la table, cela signifie que la moyenne de jetons en circulation demeure la même qu'au départ, alors que celle des tables environnantes augmente mécaniquement par le jeu des éliminations. Sur les 197 participants, nous n'étions plus que 132 lorsque le premier participant à ma table a été éliminé. Et mon total de jetons n'a guère varié pendant ce laps de temps incommensurablement long. Pas moyen de trouver une brèche et de m'y faufiler : cela a été un véritable chemin de croix... mes quelques bluffs étant fréquemment payés ou relancés, tandis que mes mains consolidées trouvaient peu de clients post-flop.

Je ne sais plus le nombre de fois où je me suis surpris en train de me morfondre sur le côté ennuyeux de me retrouver assis pendant des heures à une table avec de parfaits inconnus pas forcément sympathiques.

Mon élimination survient en 96ème position, sur les coups de 23h20. Sur une prise de risques excessive de ma part, en allant m'empaler à la turn face à un adversaire qui avait touché sa quinte. Mais il faut dire que les tapis moyens à notre table étaient vraiment très bas à ce moment-là comparés à la moyenne du tournoi et que l'heure était venue de prendre quelques risques supplémentaires. Ironie de l'histoire, il s'agit de la seule main du tournoi où je suis allé jusqu'à l'abattage final. En plus de huit heures de jeu effectif (si l'on retire les pauses). Tout ça pour ça.

Moins 500 Euros dans les dents. Ca fait vraiment mal. Le vainqueur du tournoi est quant à lui reparti les poches pleines le dimanche, avec plus de 16 000 Euros. Mais qu'à cela ne tienne : cette mini-débâcle fait partie du jeu, il faut savoir l'accepter et la digérer aussi promptement que possible. Savoir encaisser les coups est une qualité essentielle lorsqu'on ambitionne d'en asséner à autrui. Car demain est un autre jour, avec son lot d'opportunités nouvelles à saisir. Alors malgré le coup encaissé, je me relève sans broncher et je repars au combat. Car je suis indestructible. Je suis un gagneur-né. Je suis Fredyl.


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