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mardi 17 septembre 2013

un fil...

Au poker, tout ne tient qu'à un fil. J'ai pour coutume de comparer un tournoi à un bateau qui tangue sous une forte houle. On peut chavirer ou passer par dessus bord à n'importe quel moment.

Et pourtant, celui qui tient le cap arrive à surmonter la tempête bien plus souvent qu'à son tour. Ce lundi 16 septembre, je suis passé par tout un tas d'émotions riches et variées. Et après avoir enduré une terrible tempête, j'ai ramené mon esquif à bon port.

Bwin organisait un tournoi original avec Steve Mandanda, le gardien de but de l'Olympique de Marseille, comme invité spécial d'un tournoi au cours duquel le joueur qui parviendrait à le sortir remporterait un package VIP pour OM-PSG frais de voyage et d'hébergement inclus. Le hasard a fait que Steve Mandanda était à ma table. Tels des vautours, nous étions en train de l'épier, prêts fondre sur lui dès qu'il ferait le moindre mouvement. Je me suis échiné à surtout toujours avoir plus de jetons que lui au fur et à mesure de l'avancée du tournoi, afin de pouvoir payer son tapis le moment venu. Et le moment est arrivé au bout d'une heure d'attente. Il envoie son tapis. Je paye avec une main faible (5 et 8 de carreau) mais non dépourvue de potentiel face à une grosse main, ce que je m'attendais inévitablement à trouver chez lui. Il a As-Dame. Au total, nous sommes 3 joueurs à avoir payé son tapis. Et le dieu du poker a rendu sa sentence... Jusqu'à la dernière carte abattue, je conserve une chance de le battre puisqu'un 5 est sorti au flop. Mais c'est Steve Mandanda qui remporte le pot et fait la culbute x 4 tandis que je suis éliminé, battu par Mandanda ainsi qu'un autre joueur qui couvrait mon tapis. Mais j'ai fait ce qu'il fallait faire : un bon joueur doit savoir saisir sa chance lorsqu'elle se présente à lui. Fusse t-elle marginale. Aucun regret. Juste une once de déception.

Un peu plus tard dans la soirée, en table finale de l'autre tournoi qui concernait l'OM, celui de l'OM poker league, et qui distribuait également deux places VIP pour OM-PSG, je parviens sans trop de mal à me hisser en table finale, et là, c'est le drame... Avec une superbe paire d'as que je lance à tapis, je suis payé par un illuminé avec Roi 10 dépareillés. Dame chance lui donne deux 10 improbables pour faire brelan et battre ma paire d'as, réduisant mon tapis à peau de chagrin. Je termine 5e, à court de carburant. Certes, je score encore de précieux points au classement de l'OM poker league. Et j'empoche quelques euros. Mais j'en conserve une légère amertume.

La nuit avançant, je remporte un petit tournoi par équipes dont je reparlerai peut-être plus en détail ultérieurement si tout va bien. A l'heure où je rédige ces lignes, je ne sais pas si les points marqués par mes deux coéquipiers suffisent à nous qualifier pour la phase finale. Le chemin qui y mène est long, mais la récompense alléchante. Quoi qu'il en soit, ma courbe Xeester est à tendance nettement haussière, du coup... Et ça efface en grande partie mon amertume.

Enfin, au hasard d'une discussion, j'apprends que la prochaine émission du Xpokertour de Bwin comporte certains désistements de dernière minute. Et il se trouve que je fais partie des gens sur la liste d'attente, ayant terminé 3ème d'un tournoi qualificatif. Alors ce soir je vais me coucher et prier pour que le dieu du poker me fasse une fleur et me repêche. C'est beau de rêver. Mais c'est tout l'art du poker : raconter des histoires aux autres. Et cette nuit, c'est à moi même que je vais me raconter une histoire. Avec le secret espoir que cette histoire prenne forme et se transforme en conte de fées.

L'amertume a laissé place au rêve à l'état pur. Et c'est pour la diversité de ces émotions que je peux être amené à traverser en un laps de temps relativement court que j'apprécie autant le poker !




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