Je suis trop mauvais pour les Darshan

 

Ce samedi, je me suis rendu pour la première fois dans les locaux d'une petite association de mon quartier qui pratique le poker dans un local mis à la disposition par la mairie, le tout dans une ambiance conviviale et sans aucune forme de pression. Ceci étant, les membres sont tous de vieux habitués qui se connaissent, et mon arrivée dans leur "cercle" leur a probablement laissé une impression mitigée. Malgré le caractère hétérogène des membres du club, le fait qu'ils se fréquentent tous assidument depuis plusieurs années (y compris lors de soirées poker en dehors du club) rend difficile le débarquement et l'intégration d'un petit nouveau.

Cette association a eu son petit moment de gloire il y a quelques mois, à l'été 2012, dans la mesure où une de leur ancienne membre a terminé à la 10e place du main event des WSOP de Las Vegas, le tournoi principal des championnats du monde de poker. La demoiselle ne fréquente plus le club depuis quelques temps, mais ses membres sont fiers de l'avoir pouponnée à ses débuts.

Or donc, ce samedi, je n'ai pas été transcendant dans le déploiement de mon jeu. Je n'ai pas été non plus à mon avantage avec les gestes de base tels que le mélange des cartes ou le maniement des jetons. Par définition, tout apprentissage est difficile. Pas certain que les membres du club souhaitent renouveler l'expérience avec moi dans les semaines à venir, puisque ma venue ce samedi était "expérimentale" mais quoi qu'il en soit, c'est toujours intéressant d'appréhender le jeu dans sa dimension humaine et psychologique. Et si l'occasion m'en est donnée, je reviendrai les voir. Il y a matière à faire beaucoup de choses là-bas.